Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Le Magistère du Pape Benoît XVI et des Evêques Africains

 

Le 09 octobre  2009  - (E.S.M.) - Les problèmes et les défis de la réconciliation, de la justice et de la paix dans les sociétés africaines, et enfin, le rôle de l’Eglise Catholique en Afrique sont l’objet de la prochaine Deuxième Assemblée Spéciale du Synode des Evêques pour l’Afrique convoqué par le pape Benoît XVI.

Le Magistère du Pape Benoît XVI et des Evêques Africains

Les grandes institutions économiques régionales de l'Afrique

Le 09 octobre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce Dossier, avec la présentation des deux grandes régions, complète le panorama socio-économique du Continent Africain. Avec les données et les informations fournées par les Institutions africaines, par les Institutions internationales et par des Représentants autorisé de l’Eglise et du monde académique, nous voulons recueillir plusieurs aspects de la vie de ce Continent, placé trop souvent encore avec la majorité de ses Etats, aux premières places des classifications mondiales des maux sociaux, politiques et économiques, et de l’homme, comme la guerre, la faim, la corruption ; mais nous voulons aussi indiquer des données positives et remplies d’espérance, comme la croissance économique, la nouvelle conscience démocratique, et la participation démocratique, la volonté de se libérer des vielles « puissances coloniales », et toutes les possibilités donnes par les ressources humaines, la richesse des matières premières, la force de la foi et des traditions.
Les Pays appartenant au Marché de l’Afrique de l’Est et du Sud (COMESA) sont les suivants : Burundi, Iles Comores, République Démocratique du Congo, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Libye, Kénya, Madagascar, Rwanda, Malawi, Maurice, Seychelles, Soudan, Swaziland, Ouganda, Zambie, Zimbabwe. Ils représentent un marché potentiel de 400 millions d’habitants, avec un volume de 32 milliards environ, et de 82 milliards d’exportations.
Les Pays appartenant à la communauté de l’Afrique du Centre sont les suivants : Burundi, Tchad, Cameroun, République Centrafricaine, Sao Tomé e Principe, Angola, Congo, République Démocratique du Congo, Guinée Equatoriale, Gabon.

Le Magistère du Pape et des Evêques Africains

Les problèmes et les défis de la réconciliation, de la justice et de la paix dans les sociétés africaines, et enfin, le rôle de l’Eglise Catholique en Afrique sont l’objet de la prochaine Deuxième Assemblée Spéciale du Synode des Evêques pour l’Afrique. Il faut faire attention, comme l’a précisé très justement le Cardinal Francis Arinze, « parce qu’il existe de nombreuses différences dans chacune des 53 Nations du Continent Africain. Pour cette raison, on devra éviter toute généralisation. La croissance de nouveaux chrétien est une donnée de fait. L’Afrique est le Continent qui a le pourcentage annuel de croissance chrétienne le plus élevé du monde. De très nombreux Africains reçoivent le Baptême chaque année. Les Africains cherchent à vivre leur foi de manière toujours plus profonde. Les fidèles sont actifs. Les prêtres et les religieux s’emploient à leur travail missionnaire à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique ».

Les joies et les espérances, les problèmes et les défis de la société africaine tout entière, sont partagés également par l’Eglise, qui ne vit pas fermée dans un isolement stérile et détaché. Depuis des décennies désormais, il existe des situations absurdes de souffrance, comme la violence et la guerre en Somalie, la tragédie du Darfour, et la situation qui n’est toujours pas rétablie en République Démocratique du Congo, et, dans certains cas, de la Région des Grands Lacs.

Pour le Cardinal africain, « le défi de la construction d’une Nation dans l’harmonie et dans le développement pacifique des peuples, en partant d’une condition comprenant de nombreux groupes ethniques agrégés en un unique Pays par les puissances coloniales, reste présent ; comme par exemple au Nigéria. En outre, la pauvreté, la misère et surtout le SIDA, sont des problèmes concrets qui ont touché une grande partie de la population, ou qui la tiennent dans un étau ».

Mais il faut regarder aussi les signes positifs que l’on vit dans différentes régions du Continent, comme le passage de l’Apartheid à la démocratie en République d’Afrique du Sud, les partis d’opposition vainqueurs d’élections sans problèmes au Sénégal, au Ghana, au Malawi et en Zambie, et les pas significatifs vers une plus grande démocratisation dans de nombreuses nations. L’Afrique vit, plus que toute autre région du monde, ce qu’on appelle « la troisième vague » de la démocratie, c’est-à-dire un développement du processus de démocratisation, de participation et de responsabilisation de part des peuples et des représentants des gouvernements.

Une fois encore, il faut souligner que « l’Eglise Catholique, sans aucune prétention d’avoir une mission politique ou économique, sait qu’elle doit contribuer avant tout, par la prédication de l’Evangile, à rappeler à une conversion des cœurs, au respect des droits des peuples, à la reconnaissance des fautes et à la réconciliation, à la clémence et à l’harmonie. Les fidèles laïcs sont aidés à prendre conscience qu’ils doivent assumer un propre rôle distinct, pour apporter l’esprit du Christ dans les différents secteurs de la vie séculière » (cf. Concile Vatican II, Apostolicam Actuositatem, 2, 7; Gaudium et Spes, 43).

Le Synode convoqué par le pape Benoît XVI reflète les exigences les plus profondes du Continent, en reprenant dans son titre sa propre Mission : « L’Eglise en Afrique, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix – « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde » (Mathieu 5, 13-14) ». Il se tient au Vatican du 4 au 25 octobre prochain. Il aura lieu 15 ans après le premier Synode, en un moment de grande vivacité et de grand dynamisme de l’évangélisation africaine. D’après les données de l’Annuaire Pontifical des Statistiques de l’Eglise, le nombre des catholiques s’est accru de 3,1% lors des dernières années (pourcentage plus élevé que celui de la population, qui est de 2,5%). D’ici 2050, trois Nations africaines seront dans la liste des 10 premiers Pays Catholiques les plus grands du monde : la République Démocratique du Congo (97 millions de catholiques), l’Ouganda (56 millions), et le Nigéria (47 millions). L’explosion du Catholicisme en Afrique sub-saharienne au, cours du XX° siècle, e situe parmi les plus grand succès missionnaires dans l’histoire de l’Eglise. D’une population catholique égale à 1.900.000 en 1900, on est passé, à la fin de 2000, à 139.000.000 (en tenant compte du taux de croissance : 6,7%). Il faut rappeler en outre que, ces dernières années, près de la moitié du nombre des Baptêmes d’adultes se fait en Afrique. La croissance du Catholicisme en Afrique s’explique donc pour des raisons démographiques, mais aussi par les succès de l’évangélisation. Durant les années 1904-2004, le nombre des fidèles s’est accru en passant de 102.878.000 à 148.817.000, c’est-à-dire de 30,86%. En 1994, ils représentaient 14,6% de la population africaine ; en 2004, ils représentent 17% de cette population.

Les données statistiques indiquent le dynamisme de l’Eglise Catholique en Afrique, et tous ses indices sont positifs et en croissance. Bien sûr, il revient aux Pasteurs de veiller à ce que la croissance soit accompagnée aussi d’une maturation toujours plus grande, humaine, culturelle et spirituelle, du, personnel engagé dans la pastorale.

Le Cardinal Arinze ajoute aussi ce commentaire :

1) Parmi les aspects positifs, il faut souligner le grand dynamisme de l’Eglise Catholique en Afrique, exprimé du point de vue sociologique. Cette dimension visible, structurelle, est l’indice d’une maturation progressive au sens de l’Eglise, malgré différentes difficultés de croissance. Un des aspects significatifs de cette vivacité d’évangélisation, est l’aspect missionnaire. Les Eglises particulières envoient un nombre croissant de leurs meilleurs fils et filles pour annoncer la Bonne Nouvelle là où est requise leur activité.

L’Eglise Catholique continue à accorder la priorité à l’évangélisation en annonçant la Bonne Nouvelle à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin, avec les célébrations liturgiques, la catéchèse, le catéchuménat, par les moyens de communication sociale, et, tout spécialement par l’exemple de la vie chrétienne. La proclamation de l’Evangile s’accompagne d’initiatives significatives dans le domaine de la promotion sociale. L’Eglise, dans tout le Continent, reste une Institution qui fonctionne, et qui, en conséquence, devient un point de référence non seulement religieux, mais aussi social. Elle est fort engagée dans la promotion des droits de l’homme, de la paix, de la réconciliation de la justice, au plan local, régional et continental.

2) Il reste toutefois de nombreux problèmes que le Document « Ecclesia in Africa » indiquait en ces termes : « la dénutrition, la détérioration généralisée de la qualité de la vie, l'insuffisance des moyens pour l'éducation des jeunes, la carence des services sanitaires et sociaux élémentaires entraînant la persistance de maladies endémiques, l'épidémie terrible du sida, le fardeau lourd et parfois insupportable de la dette, l'horreur des guerres fratricides alimentées par un trafic d'armes sans scrupules, le spectacle honteux et pitoyable des réfugiés et des personnes déplacées » (n° 114).

Malheureusement, plusieurs de ces problèmes énumérés, non seulement n’ont pas été résolus, mais ils se sont aggravés encore par la suite. Dans un monde caractérisé par un processus de mondialisation, il semble que le Continent africain soit toujours laissé à part. On réalise une nouvelle forme d’exploitation de ses ressources naturelles, alors que la majorité de population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Comme en d’autres parties du monde, on assiste en outre à une imposition, lez plus souvent indirecte, d’une culture étrangère aux valeurs traditionnelles africaines.

Du point de vue économique, dans ces dernières années, la situation des Pays les plus pauvres de l’Afrique s’est dégradée de manière générale, malgré le fait que la dette internationale des différentes Nations ait été réduite, ou, même annulée.

Il y a d’autres indices préoccupants en Afrique pour ce qui concerne l’accès aux biens de première nécessité. Par exemple, l’accès généralisé à l’eau potable devient toujours plus difficile, aggravé ces derniers mois par une sécheresse prolongée dans plusieurs régions. Le pourcentage de mort infantile est en augmentation ; la lutte continue contre la diffusion du SIDA. L’Eglise Catholique, avec ses Institutions, est en première ligne pour faire face à ces difficultés, par l’éducation de population et par ses Institutions : hôpitaux, dispensaires, léproseries, Maisons d’accueil pour les malades en phase terminale, orphelinats, etc.

3) La convocation de la Deuxième Assemblée Spéciale du Synode des Evêques pour l’Afrique a principalement des raisons pastorales, et s’insère dans la nouvelle évangélisation que l’Eglise propose à tous les hommes, et donc à ceux aussi quoi vivent dans le grand Continent africain.

La préparation et la célébration de cet événement ecclésial important devrait aider les Pasteurs des Eglises particulières à connaître mieux encore la réalité africaine complexe, et à la présenter de manière adéquate aux Eglises dans les autres Continents, et mieux encore, à la Communauté internationale. Malheureusement, l’Afrique et l’activité de l’Eglise Catholique dans ce Continent, sont peu présentes dans les grands moyens de communication sociale. On espère que le déroulement du Synode permettra une meilleure connaissance de la réalité africaine au niveau de l’Eglise Universelle, et, en général, de la Communauté internationale, en vue d’une collaboration plus active dans la promotion de projets concrets en faveur de l’homme et de la société dans les différents Pays.

4) Il faut espérer que la Deuxième Assemblée Spéciale pour l’Afrique du synode des Evêques, sera une occasion providentielle pour l’Eglise Catholique, pour renforcer plus encore son œuvre évangélisatrice. Il y a tellement de dons de grâce que les Eglises particulières d’Afrique doivent partager pour se renforcer réciproquement dans la foi, dans l’espérance et dans la charité. Animée par le Saint-Esprit, don du, Seigneur Ressuscité, l’Eglise Catholique sera en mesure d’offrir une contribution précieuse pour vaincre les grands problèmes du moment présent pour la société africaine, ou du moins en réduire les aspects négatifs.

Tos sont d’accord pour considérer que la bonne gestion des affaires publiques dans les deux camps, liés entre eux, de la politique et de l’économie, donnerait sans en douter une élan positif important à la solution des nombreux maux qui affligent le Contient de manière chronique. « La souffrance des peuples, déclarait déjà Jean Paul II, est en grande partie liée à la gestion de ces deux domaines et à celui de la culture. C’est là, un problème qui se pose à l’évangélisation, et qui d’une importance capitale, dans une Afrique où la vie et l’homme lui-même se définissent par « la relation », par « le fait d’être avec », dans une perspective fondamentalement communautaire ».

Parlons un peu de l’un des raisons historiques et politiques de l’instabilité actuelle et, donc du manque de fiabilité des Institutions africaines : l’échec de l’Etat postcolonial. Comme le déclarait l’Exhortation post-synodale, « il serait trop simpliste d’attribuer les raisons d’un tel insuccès de la politique en Afrique, à la composition pluriethnique des Etats, ou encore aux frontières artificielles héritées d la colonisation. Au-delà des différences et des rivalités ethniques, il y a en effet chez les Africains une idée nationale. Il ne serait pas possible, autrement, d’expliquer leur attachement à leur propre Pays et à leur propre histoire. La question est de savoir comment transformer la pluralité en facteur positif, constructif et non destructif. […]. Le problème, est certainement celui du bon gouvernement et de la formation d’une classe politique capable de récupérer ce qu’il y a de mieux dans les traditions ancestrales, et de l’intégrer aux principes de ‘l’efficacité de gouvernement’ des sociétés modernes ». L’idée de l’Etat, et la perception de l’Etat, au sens moderne et occidental, est quelque chose qui peut s’insérer dans la culture et dans la vie des Africains ; mais il faut certainement se souvenir qu’elles n’appartiennent pas à son histoire ni à sa tradition, faite surtout de micro-organisations, comme les tribus ou les villages, marqués par des dynamiques et des rapports de type horizontal ou vertical.

La première forme s’exprime dans l’organisation de petits groupes, sur des terres voisines et où le Chef est en quelque sorte élu « démocratiquement », en se fondant sur les rapports sociaux et aux les rapports avec les autres groupes fondamentalement pacifiques. La deuxième forme se rapporte à une structure plus hiérarchique, avec le chef qui a une « aura » presque divine, et qui règle du haut vers le bas, les rapports avec ses sujets, considérés comme étant « sa propriété ». Avec l’invasion des Pays Européens, pendant l’époque coloniale, les conquérants ont obtenu une victoire facile sur ces Pays qui avaient une organisation horizontale, privée d’armées et avec une « mentalité » agressive et guerrière entendu dans le sens d’une expansion. Avec les peuples à structure hiérarchique, la conquête a été réalisée « en séduisant » le Chef par des dons, par le pouvoir et par la corruption. La pluralité ethnique est souvent motif de tensions au sein des Etats, et du fait qu’il existe de fait, chez nombre d’entre eux, une perte de légitimité des gouvernants aux yeux d’une population qui se demande à quoi sert l’Etat, ainsi qu’ne destruction réelle de l’Etat de la part de ceux-là mêmes qui doivent en être les fidèles serviteurs. En grande partie, la responsabilité est le propre des classes dirigeantes du Continent.

Texte intégral du dossier Cliquez
 

 

Sources : Dossier réalisé di M.T. - Agence Fides 26/9/2009; Directeur Luca de Mata
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.10.2009 - T/Synode Afrique

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante