Processus d’intégration pour les
réfugiés rwandais pour surmonter la violence de l’est du Congo
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Le 08 juillet 2009 -
(E.S.M.)
- Des informations continuent d’arriver depuis l’est de la
République Démocratique du Congo, sur les souffrances des
populations locales causées par des violences armées.
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Processus d’intégration pour les
réfugiés rwandais pour surmonter la violence de l’est du Congo
RD CONGO - Il faut un processus d’intégration pour les réfugiés rwandais,
affirment les missionnaires, pour surmonter le cycle de violence qui touche
l’est du Congo
Le 09 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Des informations continuent d’arriver depuis l’est de la République
Démocratique du Congo, sur les souffrances des populations locales causées
par des violences armées. Le Comité de coordination des Affaires
humanitaires des Nations Unies (OCHA), a
affirmé que depuis le début de l’année 2009, 800 000 personnes – 350 000 du
Nord-Kivu et 450 000 du Sud-Kivu – ont été forcées d’abandonner leurs
maisons et leurs villages. Ces déplacements sont principalement dus aux
opérations militaires qui ont lieu contre les Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR). Mais ces
déplacements sont aussi la conséquence des attaques et des violences
perpétrées contre la population civile soit par ces mêmes FDLR, soit par les
Forces Armées Congolaises (FARDC). En ce qui
concerne ces dernières, les troupes régulières de la 10ème région militaire
de Sud Kivu et celles qui participent directement à l’opération Kimia II
s’accusent réciproquement d’en porter la responsabilité. Selon l’OCHA, le
fait que l’État ne donne plus de salaires aux militaires poussera les
soldats des forces armées congolaises à continuer les extorsions contre les
populations civiles, afin de pourvoir aux besoins de leurs familles.
Selon ce que rapporte l’association “Paix au Congo” - soutenue par
les missionnaires qui œuvrent dans le pays, et que cite l’association
humanitaire Cluster Santé, à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu –
durant le premier trimestre de l’année 2009 ont été signalés 3 424 cas de
violences sexuelles, dont 1 335 ont été traités dans des structures
sanitaires.
Dans le nord et le sud Kivu, les forces armées congolaises, avec l’armée
rwandaise et l’appui des “Casques Bleus” de la Mission des Nations
Unies au Congo (MONUC), sont en train de mener
une série d’opérations militaires contre le FDLR, qui répondent par des
actions de représailles contre les civils.
Selon “Paix au Congo”, pour surmonter ce cycle infernal de violences, il
faut cesser d’accuser de génocidaires le peuple hutu en général et les
réfugiés hutu rwandais de la RDC en particulier, les FDLR comprises. Dans
cette perspective, il apparaît nécessaire de faire une distinction claire
entre les civils et les groupes armés, entre les réfugiés hutu rwandais en
général et ce groupe plus restreint de personnes qui sont recherchées par la
justice rwandaise et internationale pour leur implication dans le génocide
rwandais de 1994.
Une seconde étape pourrait être celle de convaincre les FDLR au désarmement
et à accepter la délocalisation dans d’autres zones de la RDC proposées par
le Gouvernement congolais et par la communauté internationale, qui devraient
assurer l’assistance et la sécurité, en leur accordant le statut de
réfugiés. Mais aussi dans une telle situation de diaspora, les membres des
FDLR auraient toujours la possibilité de s’engager, avec des moyens non
violents, pour un changement politique de la réalité rwandaise qui, dans
l’avenir, pourrait permettre leur retour pacifique dans la patrie.
Sources : www.vatican.va
(L.M.)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.07.09 -
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