Kivu : les viols de masse se
poursuivent |
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Le 09 juin 2009 -
(E.S.M.)
- Les nouvelles de très graves violences continuent à arriver
contre la population civile du Nord et du Sud du Kivu, dans
l’Est de la République Démocratique du Congo.
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Kivu : les viols de masse se
poursuivent
R.D. CONGO - Depuis 2007 un tiers de la population du Nord Kivu a été
évacuée, tandis que dans la province et dans le Sud Kivu, les viols de masse
se poursuivent. A qui profite le crime?
Le 09 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Les nouvelles de très graves violences continuent à arriver contre la
population civile du Nord et du Sud du Kivu, dans l’Est de la République
Démocratique du Congo. Comme l’a plusieurs fois rapporté l’Agence Fides, les
violences sont commises par les membres des Forces démocratiques pour la
libération du Rwanda, mais aussi par les soldats congolais eux-mêmes.
La Caritas-développement du Congo dénonce que le 1er juin plusieurs villages
ont été attaqués dans la région de Mwenga, où plusieurs habitations ont été
livrées aux flammes et où au moins un cas de viol a été enregistré.
Les crimes parmi les plus horribles de ce conflit sont justement ces viols
commis contre les femmes et les petites filles des deux Kivu. Selon Nestor
Yombo, un responsable du Bureau des Nations Unies pour la coordination des
affaires humanitaires (OCHA), rien que dans les
trois derniers mois, au moins 463 violences sexuelles ont été signalées dans
le Sud Kivu, soit plus de la moitié des cas signalés pour toute l’année
2008. L’augmentation des violences sexuelles a coïncidé avec le déploiement
dans la zone d’un contingent de militaires congolais en prévision d’une
nouvelle offensive contre les FDLR.
Yombo rapporte qu’une fillette de trois ans est morte suite à la violence
subie. Selon un représentant de la société civile locale, les FDLR se
livrent à des viols systématiques, tandis qu’il y a des cas isolés de
violences sexuelles commises par les soldats de l’armée congolaise.
En 2008 dans le Nord Kivu limitrophe, selon un rapport de l’International
Crisis Group, 2.200 viols ont été dénoncés, mais il s’agit seulement d’un
petit pourcentage de ceux commis, car plusieurs femmes craignent de porter
plainte (sur l’impact des violences sexuelles en référence
à la culture locale).
Les violences les pires sont commises par un groupe de déserteurs des FDLR,
associés à la milice congolaise de Rasta. Ce groupe commet des viols et des
mutilations sexuelles en suivant un schéma précis, destiné à faire un
nettoyage ethnique pour contrôler un territoire très riche en minéraux.
Le vieux dicton latin « Cui prodest ? » (A qui
est-ce utile ?) doit toujours être répété quand on analyse un
crime. Selon le réseau missionnaire « Paix pour le Congo » et certains
observateurs de la situation sociopolitique du Nord Kivu, les attaques
actuelles seraient perpétrées par des assaillants qui se cachent, comme
toujours, sous la marque FDLR, et feraient partie d’une des dernières étapes
de la guerre d’occupation du Nord-Kivu, pour arriver enfin à l’occupation
effective. Il faut noter que depuis 2007, un tiers de la population du
Nord-Kivu a été évacuée et vit dans des camps de fortune loin des villages.
Pour les observateurs, la prochaine étape semble donc être le repeuplement
des villages abandonnés par les congolais en faveur de nouveaux arrivés et
l’ouverture des mines de coltan qui se trouveraient à proximité des
villages, actuelles cibles des incendies.
Sources : www.vatican.va
(L.M.)
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.06.09 -
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