Benoît XVI : "Regardons
Marie qui brille comme un signe d'espérance" |
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ROME, le 08 décembre 2006 -
(E.S.M.) - Devant les milliers de fidèles et de pèlerins qui se sont
réunis ce midi place saint Pierre pour l'Angélus à l'occasion de la
solennité de la l'Immaculée Conception de Marie très sainte, le Pape
Benoît XVI a fait remarquer que, après avoir accueilli avec foi Jésus et
après avoir fait don de Lui par amour du monde, elle nous montre la
vocation et la mission de l'Église.
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Vierge à l'enfant et les anges -
Andréa Verrocchio et Léonard
Benoît XVI : "Regardons Marie qui brille comme un signe d'espérance"
Apprends-nous à prononcer un Oui sans réserve à Dieu, demande le Pape devant
l'Immaculée Conception
Devant les milliers de fidèles et de pèlerins qui se sont réunis ce midi
place saint Pierre pour l'Angélus à l'occasion de la solennité de la
l'Immaculée Conception de Marie très sainte, le Pape Benoît XVI a fait
remarquer que, après avoir accueilli avec foi Jésus et après avoir fait don
de Lui par amour du monde, elle nous montre la vocation et la mission de
l'Église.
En ce jour de l'Immaculée Conception, "l'une des fêtes la
plus belle et la plus populaire de la Bienheureuse Vierge Marie ", le Saint
Père a rappelé que "Marie n'a non seulement pas commis de péché,
mais a été préservée de cette hérédité commune au genre humain qui est la
faute originelle. Et cela grâce à la mission pour laquelle depuis toujours,
Dieu l'a destinée : être la Mère du Rédempteur ".
Le pape Benoît XVI
a souligné que nous ne pouvons pas savoir pourquoi Dieu, d'entre toutes les
femmes, a choisi Marie : "C'est un mystère insondable de la volonté divine".
Cependant, a-t-il continué, "il y a une raison que l'Évangile met à une
évidence : son humilité".
"La Vierge dans le Magnificat, son chant
d'éloge, a-il-dit : "Mon âme exulte le Seigneur parce qu'il a vu l'humilité
de sa servante". Oui, Dieu a été attiré par l'humilité de Marie, qui a
trouvé grâce à ses yeux", comme le fait remarquer l'Évangile de Luc, a
expliqué le Pape Benoît XVI.
Plus loin, le Saint Père a rappelé que
cette fête "illumine comme un phare le temps de l'Avent, qui est le temps de
vigilance et d'espérance confiant dans le Sauveur". "Tandis que nous
avançons à la rencontre de Dieu qui vient, nous regardons Marie qui "brille
comme signe d'espérance sûre et de consolation pour le peuple de Dieu sur le
chemin'".
Evangile de Jésus-Christ selon
saint Luc 1,26-38.
Le sixième mois, l'ange
Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison
de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange
entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est
avec toi. » A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se
demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors
: « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de
Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la
maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » Marie dit à l'ange : «
Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L'ange lui
répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te
prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et
il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu,
elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois,
alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'. Car rien n'est impossible à
Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se
passe pour moi selon ta parole. »Alors l'ange la quitta.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible
- © AELF, Paris
Texte intégral des paroles de Benoît XVI à l'Angélus
Chers
frères et sœurs,
Aujourd’hui nous célébrons l’une des plus belles
fêtes de la Bienheureuse Vierge Marie, et l’une des plus populaires :
l’Immaculée Conception. Non seulement Marie n’a commis aucun péché, mais
elle a même été préservée de l’héritage commun à tout le genre humain : la
faute originelle. Et cela en raison de la mission à laquelle Dieu l’a
destinée depuis toujours : être la Mère du Rédempteur. Tout cela est contenu
dans la vérité de foi de l’« Immaculée Conception ». Le fondement biblique
de ce dogme se trouve dans les paroles que l’Ange adressa à la jeune fille
de Nazareth : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc
1, 28). « Comblée de grâce » - dans l’original grec kecharitoméne
- est le plus beau nom de Marie, le nom que Dieu lui-même lui a donné, pour
indiquer qu’elle est depuis toujours et pour toujours l’aimée,
l’élue, celle qui a été choisie pour accueillir le don le plus précieux,
Jésus, « l’amour incarné de Dieu » (Deus
Caritas Est, 12).
Nous pouvons nous interroger :
pourquoi, parmi toutes les femmes, Dieu a choisi précisément Marie de
Nazareth ? La réponse est cachée dans le mystère insondable de la volonté de
Dieu. L’Évangile met cependant une raison en évidence : son humilité. Dante
Alighieri la souligne bien dans le dernier Chant du Paradis : «
Vierge Mère, fille de ton Fils,/ humble et élevée plus qu'aucune créature,/
terme fixe d'un éternel conseil (Par. XXXIII, 1-3). La Vierge
elle-même dans le Magnificat, son cantique de louange, dit ceci : «
Mon âme exalte le Seigneur… Il s’est penché sur son humble servante » (Lc 1,
46.48). Oui, Dieu a été attiré par l’humilité de Marie, qui a trouvé grâce à
ses yeux (cf. Lc 1, 30). Elle est ainsi devenue la Mère de Dieu, image et
modèle de l’Eglise, choisie parmi les peuples pour recevoir la bénédiction
du Seigneur et la répandre sur la famille humaine tout entière. Cette «
bénédiction » n’est autre que Jésus Christ lui-même. C’est Lui la Source de
la grâce, dont Marie a été comblée dès le premier instant de son
existence. Elle a accueilli Jésus avec foi et l’a donné au monde avec amour.
Ceci est également notre vocation et notre mission, la vocation et la
mission de l’Eglise : accueillir le Christ dans notre vie et le donner au
monde, « pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 17). Chers
frères et soeurs, la fête de l’Immaculée, que nous célébrons aujourd’hui,
illumine comme un phare le temps de l’Avent, qui est un temps d’attente
vigilante et confiante du Sauveur. Tout en avançant à la rencontre de Dieu
qui vient, tournons notre regard vers Marie qui « brille, devant le Peuple
de Dieu en marche, comme un signe d'espérance certaine et de consolation » (Lumen
gentium, 68). Avec cette conviction, je vous invite à vous unir à moi
lorsque, cet après-midi je renouvellerai place d’Espagne le traditionnel
acte d’hommage à cette douce Mère par grâce et de la grâce.
Nous nous adressons maintenant à Elle avec la prière qui rappelle l’annonce
de l’Ange.
Paroles que le pape Benoît XVI
a adressées aux pèlerins francophones:
J’accueille avec
plaisir les pèlerins de langue française présents pour la prière de
l’Angélus. Puissiez-vous, en ce jour où l’Église célèbre l’Immaculée
Conception de la Vierge Marie, accueillir comme elle la grâce de Dieu, dans
la docilité à la Parole du Seigneur, pour grandir en sainteté et pour
annoncer par toute votre vie les merveilles de Dieu. Avec ma Bénédiction
apostolique!
Benoît XVI va prier la Vierge
dans le centre historique de Rome
Le pape Benoît XVI s'est
rendu ensuite Piazza di Spagna (place d'Espagne) pour la traditionnelle
bénédiction à Rome de la statue de la Vierge à l'occasion de la fête
catholique de l'Immaculée Conception.
Le Pape a saisi cette occasion
pour revenir sur l'un de ses thèmes favoris, celui des racines chrétiennes
de l'Europe, en demandant dans sa prière à la Vierge qu'elle "se montre la
mère et la gardienne de l'Italie et de l'Europe pour que leurs peuples
trouvent dans leurs anciennes racines chrétiennes la nouvelle sève leur
permettant de construire leur présent et leur avenir".
"Nous savons
que seuls les coeurs convertis à l'Amour (...) peuvent construire un avenir
meilleur pour tous ", a déclaré Benoît XVI.
La haute colonne de
pierre soutenant la statue noire de la Vierge, objet du traditionnel
pèlerinage des papes le jour de l'Immaculée conception, avait été comme à
l'accoutumée abondamment décorée de fleurs.
En voiture découverte
Benoît XVI s'est ensuite rendu dans une autre basilique de son diocèse de
Rome, celle de Sainte-Marie Majeure, pour une prière privée avant de
regagner le Vatican. (La croix)
Texte intégral de la prière de Benoît XVI
O Marie, Vierge Immaculée,
Cette année encore nous nous
retrouvons, avec un amour filial, au pied de ta statue, pour te renouveler
l’hommage de la communauté chrétienne et de la ville de Rome. Nous nous
recueillons ici, en poursuivant la tradition inaugurée par les papes
précédents, en ce jour solennel où la liturgie célèbre ton Immaculée
Conception, mystère qui est source de joie et d’espérance pour tous les
rachetés. Nous te saluons et t’invoquons avec les paroles de l’Ange : «
Comblée de grâce » (Lc 1, 28), le plus beau nom, par lequel Dieu lui-même
t’a appelée depuis toute éternité.
Marie, tu es « comblée de grâce
», comblée de l’amour divin depuis le premier instant de ton existence,
providentiellement prédestinée à être la Mère du Rédempteur, et intimement
associée à Lui dans le mystère du salut. Dans ton Immaculée Conception
resplendit la vocation des disciples du Christ, appelés à devenir, avec sa
grâce, saints et immaculés dans l’amour (cf. Ep 1, 4). En toi brille la
dignité de tout être humain, qui est toujours précieux aux yeux du Créateur.
Celui qui tourne son regard vers toi, O Mère Très Sainte, ne perd pas la
sérénité, quelle que soit la difficulté des épreuves de la vie. Même si
l’expérience du péché, qui défigure la dignité de fils de Dieu, est triste,
celui qui a recours à toi redécouvre la beauté de la vérité et de l’amour,
et retrouve le chemin qui conduit à la maison du Père.
Marie, tu es
« comblée de grâce », toi qui en accueillant les projets du Créateur par ton
« oui », nous as ouvert la voie du salut. A ton école, apprends-nous à
prononcer nous aussi notre « oui » à la volonté du Seigneur. Un « oui » qui
s’unit à ton « oui » sans réserve et sans ombre, dont le Père céleste a
voulu avoir besoin pour engendrer l’Homme nouveau, le Christ, unique Sauveur
du monde et de l’histoire. Donne-nous le courage de dire « non » aux pièges
du pouvoir, de l’argent, du plaisir ; aux gains malhonnêtes, à la
corruption, à l’hypocrisie, à l’égoïsme et à la violence. « Non » au Malin,
prince trompeur de ce monde. « Oui » au Christ, qui détruit la puissance du
mal par la toute puissance de l’amour. Nous savons que seuls des cœurs
convertis à l’Amour, qui est Dieu, peuvent construire un avenir meilleur
pour tous.
Marie, tu es « comblée de grâce ».Ton nom est pour toutes
les générations un gage d’espérance sûre. Oui ! Parce que, comme l’écrit le
grand poète Dante, pour nous mortels Tu « es la vraie fontaine d’espérance »
(Par., XXXIII, 12). Pèlerins confiants, nous venons encore une fois puiser
la foi et le réconfort, la joie et l’amour, la sécurité et la paix, à cette
source, la source de ton Cœur immaculé. Vierge « comblée de grâce »,
montre-toi comme une Mère tendre et douce pour les habitants de cette ville
qui est la tienne, afin que les comportements soient animés et orientés par
un authentique esprit évangélique ; montre-toi comme une Mère et une
gardienne vigilante pour l’Italie et l’Europe, afin que les peuples sachent
puiser une nouvelle sève pour construire leur présent et leur avenir aux
antiques racines chrétiennes ; montre-toi comme une Mère prévoyante et
miséricordieuse pour le monde entier, afin que, dans le respect de la
dignité humaine et le rejet de toute forme de violence et d’exploitation,
soient fixées des bases solides pour la civilisation de l’amour. Montre-toi
comme une Mère spécialement pour ceux qui en ont le plus besoin : les sans
défense, les personnes marginalisées et les exclus, les victimes d’une
société qui trop souvent sacrifie l’homme au profit d’autres buts et
intérêts.
Montre-toi comme une Mère pour tous, O Marie, et
donne-nous le Christ, l’espérance du monde ! « Monstra Te esse Matrem, O
Vierge Immaculée, comblée de grâce ! Amen !
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Repères:
L’Église
nous enseigne que Marie est conçue de manière Immaculée. Pie IX a proclamé
ce dogme en 1854. A partir du jour de cette proclamation, le chrétien
catholique est tenu de croire à l’Immaculée Conception, mais qu’est-ce que
cela signifie ?
De manière très simple, Marie, à la différence de
toute l’humanité, est conçue sans qu’il y ait transmission du péché originel
sur sa personne. Elle ne subit donc pas les conséquences du péché originel,
à savoir la convoitise. Marie ne connaît pas cette tendance au mal qui est
en chacun de nous et qui fait dire à Paul en Rm 7, 15 : « Vraiment, ce que
je fais, je ne le comprends pas : car je ne fais pas ce que je veux, mais je
fais ce que je hais. » Mais alors, si Marie est sans tâche, elle n’avait
donc pas besoin d’être sauvée ? Or Dieu n’est-il pas venu pour sauver tous
les hommes (1 Tm 2, 4) ? Effectivement, à Marie aussi Dieu a fait
Miséricorde (Lc 1, 28.48), mais d’une manière toute particulière. Dès sa
conception, Marie a bénéficié par anticipation des mérites de la Croix.
Mais d’où nous vient une telle croyance ? La trouve-t-on explicitement
dans la Bible ? En découvrant comment ce titre marial est apparu, nous
allons voir comment Marie agit en tant qu’Immaculée Conception et cela en
deux étapes. Tout d’abord Marie est celle qui est présente, elle est la
force des Témoins du Christ. Il existe quatre dogmes qui concernent la
Vierge Marie (Mère de Dieu, Virginité, Immaculée Conception et Assomption).
Tous trouvent leur origine dans la piété populaire. Marie, Mère de Dieu,
apparaît pour la première fois au début du troisième siècle dans un
cantique. Un siècle après le dogme est proclamé. La première fête liturgique
de l’Immaculée Conception apparaît au 10ème siècle. La dévotion autour de ce
titre ne cesse de s’accroître et c’est au 19ème siècle que l’Église le
proclame comme dogme. Marie se révèle d’abord à son peuple en prière, les
théologiens suivent et finalement l’Église authentifie en proclamant le
dogme. Il est important de réaliser que ce processus est propre à Marie. Il
en est tout autrement pour les dogmes relatifs au Christ des premiers
siècles. Les théologiens discutaient beaucoup sur les natures et la personne
du Christ...mais le peuple ne comprenait rien à tous ces débats. Notre
connaissance de Marie nous vient donc de la piété à son égard. Lorsque nous
la prions, Marie nous enseigne elle-même. Elle est présente lorsque ses
enfants crient vers elle. Dans la bible nous la voyons au pied de la Croix
lors de la Passion, avec les apôtres avant la Pentecôte, c’est à dire dans
les moments les plus pénibles. C’est parce que Marie est là au cœur de la
souffrance que les fidèles se tournent vers elle et qu’elle les enseigne
aussi sur elle-même, sur la puissance de son intercession.
Ensuite,
Marie est le refuge des pécheurs. Cela peut paraître paradoxal. Elle, la
toute pure, est le refuge des impurs. C’est un mystère certes, mais c’est
bien ainsi que la Vierge agit. Déjà, dans les évangiles, les deux femmes qui
sont le mieux connues sont Marie, mère de Jésus et Marie de Magdala ; d’un
côté, la toute pure et de l’autre celle de laquelle est sorti sept démons (Lc
8, 2). Elles suivent Jésus (Lc 8, 2) et sont toutes deux au pied de la Croix
(Mt 27, 56). De façon mystérieuse, Marie l’Immaculée attire les pécheurs.
Les pécheurs trouvent en elle cet accueil, ce refuge où l’absence de
jugement est guérison.
Laissons l’Immaculée nous accueillir en son
sein, nous accueillir dans toutes nos indignités, nos impuretés et nos
fautes afin que par son intercession elle nous transforme en véritable
témoin de la Miséricorde du Père (2 Co 1, 3).
Par
Frère Clément de Rome
Le pape Benoît XVI a rappelé,
en ce premier Dimanche de l'Avent, que pour vivre de manière authentique et
salutaire cette période, la liturgie nous exhorte à regarder Marie très
sainte, et à cheminer avec idéal vers la Grotte de Bethléem. Lorsque Dieu
frappa à la porte de sa vie, alors qu'elle était jeune, elle l'accueillit
avec foi et amour ►
Benoît XVI nous exhorte à regarder Marie très
sainte
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.12.2006 - BENOÎT XVI |