Bioéthique : les évêques invitent à
se former et à s'informer pour prendre part au débat |
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Lourdes 08 novembre 2008 -
(E.S.M.)
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La bioéthique était au cœur du travail des évêques avec en perspective la
participation de l'Église catholique aux États généraux qui se tiendront en
2009 en vue de la révision des lois de bioéthique.
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Bioéthique : les évêques invitent à se former et à s'informer pour prendre
part au débat
Un sujet au cœur du travail des évêques depuis un an
Le 08 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Parce que l'Église catholique alimente la réflexion bioéthique en
s'engageant activement au service de la personne humaine en proie à la
souffrance et en situation de vulnérabilité, elle entend prendre part aux
débats qui s'annoncent dans le cadre des États généraux de la bioéthique.
« Évêques, nous rencontrons les souffrances de nos contemporains et nous
entendons les interrogations de beaucoup quand, devant les découvertes
scientifiques, ils se demandent vers quelle société nous nous acheminons»,
rappelle Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes.
Depuis un an, les évêques se sont donc penchés plus particulièrement sur ce
sujet : en novembre 2007, réunis en Assemblée plénière, ils ont décidé de la
création d'un groupe de travail présidé par Mgr Pierre d'Ornellas sur le
sujet de la bioéthique.
« La perspective qui a été la notre depuis le début est celle du dialogue,
de l'écoute, de la compréhension d'un sujet complexe et pluridisciplinaire»,
souligne-t-il.
Dans un premier temps, le groupe de travail a ainsi auditionné des personnes
des milieux juridique, politique et scientifique et rassemblé une vingtaine
de catholiques travaillant dans le domaine bioéthique. « Ce travail nous a
aidés à constituer un dossier qui comprenait seize fiches renseignant sur
des questions de bioéthique dans leurs aspects scientifique, juridique et
éthique, et ce de façon aussi précise que possible », précise Mgr d'Ornellas.
Un dossier qui a permis d'informer les évêques lors de l'Assemblé plénière
d'avril 2008 et de partager les premiers enseignements.
« La première condition du dialogue est l'information. La seconde est
l'écoute qui permet aux interrogations et aux inquiétudes de s'exprimer
librement. Le temps du dialogue est aujourd'hui venu », explique Pierre d'Ornellas.
Une attitude de dialogue
En novembre 2008, en raison du sérieux des questions que pose toute à toute
la société la recherche biomédicale, l'enjeu est de se situer désormais
résolument dans une perspective de dialogue avec toutes les composantes de
la société en sachant que de l'échange authentique peut naître un vrai
progrès.
Le travail en Assemblée plénière a débuté, jeudi 6 novembre, par un
éclairage juridique apporté par Monsieur Pierre Leveneur, professeur de
droit civil à la Faculté d'Assas sur la question suivante : « Devant
l'émergence de droits subjectifs, devant le cri des souffrances
individuelles, comment envisager la loi civile, sa mission, son rôle
vis-à-vis du bien commun ? ». Si légiférer sur la bioéthique parait
légitime, la multiplication des exceptions apparues dans les années 90 fait
débat. « Quand ces exceptions se multiplient, elles en viennent à entamer le
principe et c'est ce recours aux exceptions qui créé des controverses»,
souligne Laurent Levert, prenant l'exemple de la recherche sur l'embryon.
Les évêques ont ensuite alterné temps de travail, en en assemblée et en
carrefour, et planché sur un document préparé par le groupe de travail. « Ce
document traite des sept principaux sujets retenus en vue de la révision de
la loi de bioéthique. Rédigé par des experts, il s'enrichit des
contributions et remarques des évêques, des dernières avancées des
recherches scientifiques», précise Pierre d'Ornellas.
« Les évêques ont très clairement adopté cette attitude de dialogue,
d'audace de l'écoute et de la parole sur la question bioéthique. Informés et
formés, ils sont désormais prêts à dialoguer», se félicite Mgr d'Ornellas.
Une invitation à se former pour prendre part au débat
L'invitation à se mobiliser en vue des États généraux s'adresse à tous les
catholiques. « Tous sont invités à entrer dans le dialogue, particulièrement
pendant les États généraux puisque ceux-ci sont conçus pour cela »,
poursuit-il.
Dans chaque diocèse des personnes « ressources », choisies par leur évêque
pour leur compétence en matière juridique, biomédicale ou en théologie
morale, seront appelées à se former et à former à leur tour les chrétiens de
leur diocèse. Une première journée de rencontre et de formation est prévue
est prévue à Paris le 13 décembre
Un site internet dédié à la bioéthique est prévu pour permettre à tous de
dialoguer, de s'informer et d'accéder à des ressources documentaires.
En 2009, les états généraux de la bioéthique
Le gouvernement a annoncé la tenue des États généraux de la bioéthique en
2009. Ils ouvriront les débats en vue de la révision de la « loi relative à
la bioéthique » votée en 2004 pour une durée de 5 ans. « Nous devons
considérer les Etats généraux comme une chance. Ils doivent permettre un
vrai dialogue. Ils peuvent porter leur fruit en vue de la révision de telle
sorte que nous aboutissions à trouver une « voie française », comme ce fut
le cas pour la loi Léonetti sur la fin de vie », se réjouit Mgr d'Ornellas
7 sujets principaux ont été retenus dans le cadre de la révision de la loi
de bioéthique : la recherche sur l'embryon, le prélèvement et la greffe
d'organes, de tissus et de cellules, les modalités d'expression du
consentement dans les protocoles de recherche, le principe d'indisponibilité
du corps humain, l'assistance médicale à la procréation qui pose elle-même
la question de l'anonymat du don et de la gestation pour autrui, le
développement de la médecine prédictive, l'extension du recours au
diagnostic prénatal
(DPN)
et au diagnostic préimplantatoire
(DPI).
Les vidéos de l'Assemblée plénière
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Sources : eglise.catholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.11.2008 -
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