Il faut bien lire le Motu Proprio de Benoît XVI |
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Le 08 novembre 2007 -
(E.S.M.) - Dans la Lettre qui
accompagnait le Motu Proprio Summorum Pontificum et que Benoît XVI a
directement adressée aux évêques, on trouve deux brefs passages que
beaucoup n'ont que survolés et, de ce fait, omettent souvent de citer.
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Le saint
Sacrifice de la Messe -
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C'est ici
Il faut bien lire le Motu Proprio de Benoît XVI
ndlr :
l'absence d'édition française du nouveau missel
Après un travail qui a pris 10 ans, la 3e édition typique du
missel romain fut présentée à la presse un
peu avant Pâques 2002 et entrait immédiatement en vigueur dans la langue
latine. L'édition latine de ce missel romain fut envoyée à toutes les
Conférences épiscopales afin qu'elles procèdent à sa traduction, traductions
qui devront toutefois être examinées par le Saint-Siège avant de pouvoir
être utilisées.
Comme précisé, l'utilisation de cette édition en langue propre à chaque pays
ne peut se faire qu'après l'approbation des traductions par le
Saint-Siège. Ce nouveau missel de près de 1320 pages est la deuxième mise à
jour du 'missel romain' publié après le Concile Vatican II, la première,
datant de 1975.
A ce jour, il n'existe toujours pas de traduction
officielle en français de l'édition typique de 2002. Par conséquent, la traduction provisoire, publiée le 20
avril 2000 et
encore en usage, ne répond pas aux attentes du Saint-Siège en la matière. (Vatican)
Pourquoi ? Probablement parce que les modifications apportées par ce nouveau
Missel dérangent les habitudes. "Ici on est en France. Rome, c'est Rome".
Cette affirmation, beaucoup de prêtres l'ont prononcée, cédant à la
tentation d'un autonomisme gallican qui se justifie par lui-même.
IL FAUT BIEN LIRE LE MOTU PROPRIO...
Dans la
Lettre qui accompagnait le
Motu Proprio Summorum Pontificum et que Benoît XVI a directement
adressée aux évêques, on trouve deux brefs passages que beaucoup n'ont que
survolés et, de ce fait, omettent souvent de citer.
Premier passage: "Beaucoup de personnes qui acceptaient clairement
le caractère contraignant du Concile Vatican II, et qui étaient fidèles au
Pape et aux Évêques, désiraient cependant retrouver également la forme de la
sainte Liturgie qui leur était chère; cela s'est produit
avant tout parce qu'en de nombreux endroits
on ne célébrait pas fidèlement selon les prescriptions du nouveau Missel..."
Le désir de retrouver la forme "extraordinaire" de la liturgie a "avant
tout" - dit le Saint-Père - été le fruit d'une infidélité aux
normes données par le nouveau Missel romain. Ce qui signifie très clairement
que là où le nouveau Missel a été fidèlement et dignement mis en oeuvre, les
demandes pour l'utilisation des anciens livres liturgiques n'ont pas été
très nombreuses. Ce serait aux évêques de tirer la conclusion qui
s'impose...
Second passage de la Lettre de Benoît XVI: "(...) le nouveau
Missel restera certainement la forme ordinaire du Rite romain, non seulement
en raison des normes juridiques, mais aussi à cause de la situation réelle
dans lesquelles se trouvent les communautés de fidèles."
Qu'on le veuille ou non, les normes juridiques en vigueur dans l'Église font
du Missel restauré à la suite de Vatican II la
référence pour les célébrations liturgiques habituellement célébrées dans
les paroisses. C'est Benoît XVI qui l'écrit...
Il est donc parfaitement légitime et conforme à l'enseignement du Souverain
Pontife de travailler, comme le fait Pro Liturgia, pour faire en sorte que
le nouveau Missel soit mieux connu et (enfin!) correctement mis en oeuvre
partout où l'on se réclame de Vatican II. Et ce, nonobstant d'autres
possibilités aussi légitimes.
Denis CROUAN docteur en théologie,
Pdt de Pro Liturgia
Le Motu Proprio
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Le texte officiel et tous les commentaires
Voir aussi : Table -
Liturgie - Eucharistie
Sources: PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.11.2007 - BENOÎT XVI
- T/M.P. |