Le pape Benoît XVI reçoit le Premier
Ministre de la Papouasie Nouvelle Guinée |
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Cité du Vatican, le 08 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Ce matin, après l’habituelle Audience Générale, le Saint Père
Benoît XVI a reçu le Premier Ministre de la Papouasie Nouvelle Guinée,
S.E M. Michael Somare.
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M. Michael Somare,
Premier Ministre de la Papouasie Nouvelle Guinée
Le pape Benoît XVI reçoit le Premier Ministre de la Papouasie Nouvelle
Guinée
Brèves
Le 08 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Ce matin, après l’habituelle Audience Générale, le Saint Père Benoît XVI a
reçu le Premier Ministre de la Papouasie Nouvelle Guinée, S.E M. Michael
Somare.
Au cours de la rencontre cordiale, le pape Benoît XVI et le
Premier Ministre M. Michael Somare se sont arrêtés sur la situation actuelle
politique et sociale de la Nation et sur la contribution significative de
l'Église catholique, surtout dans les secteurs de l'éducation, de la
promotion humaine et de la santé. A suivi un échange d'opinions sur quelques
thèmes d'intérêt régional, parmi lesquels les rapports avec les Pays voisins
et les effets du changement climatique.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un pays d'Océanie occupant la moitié
orientale de l'île de la Nouvelle-Guinée (l'autre moitié, la Nouvelle-Guinée
occidentale étant sous souveraineté indonésienne). Elle est située dans le
sud-ouest de l'océan Pacifique, au nord de l'Australie, et à l'ouest des
îles Salomon.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est membre du Commonwealth et la reine
Élisabeth II en est le chef d'État, elle est représentée par un gouverneur
général.
Le pouvoir exécutif est détenu par le Premier ministre, qui dirige le
cabinet. (Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Wikipédia)
La lutte pour la justice et la paix au Papouasie
Mon nom est Budi Hernawan. Je suis franciscain en Papouasie Occidentale,
Indonésie.
J'ai commencé à travailler dans cette zone de conflit en août 1997 en
rejoignant l'équipe pastorale de la Paroisse de St François d'Assise à
Epouto, Papouasie Occidentale. Cela se situe dans les hauteurs de Paniai à
1700 m au-dessus de la mer près du lac Tage, l'un des trois lacs principaux
de Paniai, Papouasie Occidentale.
Vie dans un climat de peur
Dès mon arrivée dans cette région, j'ai été témoin de la façon dont les
papous ont été empêchés de se déplacer librement dans leur propre pays. Ils
doivent se munir d'un permis de circuler délivré par la police ou l'armée
dès lors qu'ils veulent rendre visite à leurs connaissances mêmes lorsque
ces derniers vivent dans les villages voisins. Il était choquant pour moi de
constater que cette pratique ne concernait que la Papouasie Occidentale et
n’existait nulle part ailleurs en Indonésie. Même si elle n'est pas
officielle, dans les faits c'est une pratique très répandue. Les forces de
sécurité mettent en avant l'argument que la Papouasie a été signalée comme
zone d'opérations militaires à cause de la persistance de groupes de
séparatistes qui combattent pour l'indépendance de la Papouasie.
Cette surveillance concerne les papous autochtones et crée ainsi une
atmosphère de peur et de suspicion. Alors les autres travailleurs pastoraux
et moi avons décidé de ne pas nous soumettre à cette directive sans
fondement. Partout où je suis allé rendre visite aux paroissiens dans les
villages, je n'ai jamais demandé de permis de circuler à la police ou à
l'armée car cette pratique est illégale et je suis déjà en possession d'une
carte d'identité nationale. Alors à quoi bon avoir un tel papier ?.
Mi-juillet 1998, j'ai été affecté au Bureau « Justice et Paix » du Diocèse
Catholique de Jayapura (SKP/ Sekretariat Keadilan dan
Perdamaian) que Theo van den Broek venait de rendre opérationnel.
Ce bureau est dédié au plaidoyer pour les droits de l'Homme et à la
construction de la paix.
Lors de ma visite dans les paroisses, j'ai entendu de nombreuses histoires
similaires, et même pires. Le plus souvent les papous font part des récits
suivants : à cet endroit, mon père a été abattu par l'armée car il a été
accusé d'être un rebelle ; dans cette rivière, mes frères ont été traînés,
découpés en morceaux après avoir été contraints de confesser qu'ils étaient
membres de la guerilla, alors qu'ils étaient de simples fermiers. Mon
grand-père m'a dit qu'il a été le témoin du viol de sa femme avant d'être
assassinée car ils n'ont pas pu savoir où les rebelles se cachaient : depuis
que je suis enfant, on m'a demandé de ne pas m'identifier comme papou mais
comme Irianese car les papous sont des rebelles, des séparatistes, des OPM”.
Au cours de mon expérience de 10 ans, la pratique de la torture intervenait
n'importe où, n'importe quand. Les gens peuvent affirmer que cette pratique
est généralisée, répandue et n'est pas réprimée, particulièrement dans les
zones où les forces de sécurité sont largement présentes. Les forces de
sécurité peuvent commettre des actes impensables sans crainte d'être
poursuivies. Ainsi, il n'est pas étonnant que les papous vivent dans la
terreur.
Papouasie, terre de Paix
Le combat pour la justice fait partie de notre effort pour faire de la
Papouasie une terre de Paix. Ce rêve nous incite à être le porte-voix des
sans-voix dans les nombreux forums. Nous portons notre voix auprès de nos
gouvernants, du parlement de la province tout autant que des services de
sécurité au niveau local. Nous exerçons une forte influence sur notre
gouvernement national et sur les institutions étatiques concernées pour
prendre en charge ces problèmes graves. De plus, nous incitons le dispositif
des droits de l'Homme des NU à rechercher des solutions au niveau de cette
organisation inter-gouvernementale en synergie avec FI depuis 2003.
Fort de mon expérience de cinq années passées au plaidoyer et au travail
d'influence au niveau international, je suis convaincu que ce travail est un
défi perpétuel pour ceux qui investissent leur foi au service du combat pour
la justice et la paix, particulièrement dans le cas de la Papouasie. Ainsi,
nous vous invitons, vous, gens de bonne foi à nous soutenir et à nous
associer dans vos prières, à partager votre implication avec vos communautés
en particulier avec la jeunesse, à écrire des lettres à vos gouvernements
afin d'élever vos préoccupations au niveau gouvernemental ou au niveau des
Délégués Nationaux Indonésiens afin de changer la situation.
Frère Budi Hernawan -
franciscansinternational
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.10.2008 -
T/B |