Le vrai visage de Benoît XVI |
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Le 08 octobre 2008 -
(E.S.M.) -
Comme auparavant aux Etats Unis, le voyage en Australie a contribué à
dévoiler le vrai visage de Benoît XVI, qui n’est pas le masque du grand
inquisiteur froid et rétrograde que lui ont imposé les médias depuis
toujours, mais le visage bienveillant, capable d’émerveillement, presque
comme celui d’un enfant, du théologien-pasteur plein d’attention et de
sollicitude.
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Le pape Benoît XVI à
son arrivée à Sydney -
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Les voyages du pape Benoît XVI
Australie. L’analyse du directeur de L’Osservatore Romano
Le 08 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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C’est la transmission de la foi qui a été au cœur du plus long voyage de son
pontificat. Encore une fois, Benoît XVI s’est dépensé sans compter pour
montrer la continuité et la vitalité toujours nouvelle de la tradition
chrétienne.
Comme auparavant aux
Etats
Unis, le voyage en
Australie a contribué à
dévoiler le vrai visage de Benoît XVI, qui n’est pas le masque du grand
inquisiteur froid et rétrograde que lui ont imposé les médias depuis
toujours, mais le visage bienveillant, capable d’émerveillement, presque
comme celui d’un enfant, du théologien-pasteur plein d’attention et de
sollicitude. C’est-à-dire celui d’un intellectuel
qui a toujours voulu et su
expliquer, en véritable pasteur, les fondements de la foi chrétienne, dès
l’époque où il était enseignant à l’université, puis comme évêque, et
ensuite comme gardien de la doctrine catholique en tant que responsable de
l’organisme romain qui en était chargé et principal conseiller théologique
de Jean Paul II, et enfin aujourd’hui, comme successeur du Pape polonais
auquel les médias veulent l’opposer de manière ouvertement instrumentale. Il
le fait en s’adressant en premier lieu aux fidèles, mais aussi à ceux qui
sont loin, avec un langage et une pensée clairs et cohérents, à travers des
discours qui ne sont repris que très partiellement par les télévisions, les
radios et les médias en général, alors qu’ils méritent d’être lus, tant ils
sont riches. Et cette fois encore, le bilan du voyage est positif.
La réussite des voyages de Benoît XVI – qui rappelle celle des voyages du
cardinal Ratzinger en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de
la Foi, choix sans précédent qui le mena dans différents continents en
compagnie du secrétaire du dicastère, l’archevêque Tarcisio Bertone, son
actuel secrétaire d’État – s’explique avant tout par le soin avec lequel ils
sont préparés. Cette fois, les catholiques australiens n’ont pas été les
seuls à se mettre à l’œuvre, c’est l’Église tout entière, à l’échelle
planétaire, qui s’est mobilisée pour a célébration de la Journée Mondiale de
la Jeunesse. Certes, l’entreprise n’était pas facile, mais elle aussi, elle
a réussi, grâce à l’habituelle générosité de l’engagement du Conseil
Pontifical pour les Laïcs et à la participation de centaines d’évêques, de
prêtres et de religieux qui ont rencontré des myriades de filles et de
garçons venus de tous les coins du monde, « jusqu’aux confins de la terre »,
selon l’expression biblique si souvent répétée au long des journées de
Sydney. Enfin la réussite du voyage a trouvé un appui fondamental en la
personne de l’archevêque de la métropole, le cardinal George Pell, et un
large soutien de la part du gouvernement dirigé par Kevin Rudd, qui est
intervenu deux fois, avec une chaleur non protocolaire, pour accueillir le
Pape et les jeunes pèlerins et pour sceller la conclusion de la visite
papale par la nomination du premier ambassadeur résident près le
Saint-Siège, Tim Fischer, éminent responsable de l’opposition, donnant par
là un excellent exemple de choix bipartisan.
Dans ce cadre, prédisposé comme nous l’avons dit par une excellente
préparation, Benoît XVI a tout de suite abordé – dès sa rencontre avec les
journalistes qui l’accompagnaient en avion, comme il l’avait fait dans son
vol vers les États-Unis – les questions les plus urgentes de l’agenda
australien: la question de l’environnement, la présence des populations
aborigènes, le scandale des abus sexuels dans l’Église catholique, mais
surtout la désertification spirituelle.
Questions qui, comme on le voit, dépassent largement les frontières du “tout
nouveau” continent, dans le cadre d’un rendez-vous vraiment global, et qui
ont permis au Pape de répéter avec une douce et claire fermeté que le monde
contemporain a soif de Dieu et que, par conséquent, la réponse offerte à
chaque être humain par le Christ et par Son Église est vraie. Loin d’avoir
été des manifestions isolées et spectaculaires, le voyage australien, long
et absorbant, – un événement que le rabbin Jeremy Lawrence a défini
“historique” – et la Journée Mondiale de la Jeunesse se sont donc révélés
importants.
De plus, dès le premier jour, Benoît XVI a constamment voulu aller au cœur
des questions dans le corpus de ses discours australiens. Si, dès son
arrivée, il a placé sa visite dans le cadre d’une Australie engagée dans
l’effort de purifier sa propre histoire – le premier ministre Rudd avait
admis plusieurs fois, dans les mois précédents, les fautes commises contres
les populations aborigènes –, dès le second jour de sa visite, il a tourné
son regard vers l’unique Seigneur, en rencontrant les représentants des
confessions chrétiennes, ceux des autres religions et, juste le jour où se
déroulait une émouvante – et réussie – version moderne du Chemin de Croix
dans les rues de Sydney, une communauté de réhabilitation. Le Pape a placé
le Christ et ce qu’Il signifie au centre, tout d’abord pour les rapports
entre les différentes Églises et confessions chrétiennes. Faisant appel à la
franchise des Australiens, Benoît XVI en a souligné l’importance pour faire
avancer le mouvement œcuménique en reconnaissant le fondement du baptême
commun, mais en visant plus haut, à la communion eucharistique commune, tout
en ayant conscience du fait que l’œcuménisme est arrivé à un “point
critique”, et que la doctrine ne peut être considérée comme un obstacle dans
le progrès œcuménique. Le caractère central du Christ a également été évoqué
ouvertement par le Pape dans la rencontre très cordiale avec les
représentants de différentes religions, dans le cadre de la liberté
religieuse et dans une «harmonieuse corrélation entre religion et vie
publique», d’autant plus importante qu’on tend de plus en plus à représenter
la religion comme une source de division, comme on le fait souvent,
agressivement, dans de nombreuses sociétés occidentales. Les religions
peuvent en effet procéder ensemble, surtout dans le domaine de l’éducation,
en enseignant la sobriété et l’attention à la dimension spirituelle. Enfin
Jésus est revenu dans le discours aux jeunes d’une communauté de Sydney:
c’est en effet le Christ – origine de toute réalité, créée par Lui et donc
bonne – qui veut la vie, vie qui ne peut être obtenue en adorant “d’autres
dieux”, que Benoît XVI identifie avec les biens matériels, l’amour possessif
et le pouvoir: toutes réalités bonnes en elles-mêmes, mais qui ne doivent
pas être adorées comme des idoles.
Attentif aux signes, dans la messe pour la consécration du nouvel autel de
la cathédrale de Sydney concélébrée avec les évêques, le Pape a appelé de
ses vœux une nouvelle édification de l’Église australienne et, au cours de
la veillée avec les jeunes, il leur a demandé d’ouvrir leur cœur à l’Esprit
Saint, centre de la Journée Mondiale de la Jeunesse. Comme le nouvel autel,
sur lequel ressort un bas-relief original qui s’inspire de l’image du Saint
Suaire, les chrétiens, eux aussi, sont consacrés, c’est-à-dire qu’ils
participent au Royaume de Dieu, a souligné l’évêque de Rome, dans un monde
qui, au contraire, voudrait mettre Dieu de côté. Mais la consécration des
chrétiens est exigeante, et c’est pour cela que Benoît XVI a encore une fois
exprimé sa honte et son affliction pour les cas d’abus sexuels sur les
mineurs avec une douleur et une force qui ne laissent aucune marge de doute
sur son attitude, et en faisant suivre ses paroles, comme il l’avait déjà
fait aux États-Unis, d’une rencontre avec différentes victimes, qui s’est
déroulé dans un climat de discrétion compréhensible. Enfin le Pape a
consacré à l’Esprit Saint « la personne de la Très Sainte Trinité oubliée de
différentes façons », une longue méditation qui suivait en partie les traces
de saint Augustin, au cours de la veillée avec les jeunes. Il leur a fait
remarquer – mais il parlait aussi à l’Église tout entière – que l’Esprit de
Dieu est dans la vie de chaque être humain et qu’il attire vers ce qui est
réel, vers ce qui est durable, vers ce qui est vrai, au-delà de tout ce qui
passe, bien au-delà de la folie consumériste.
C’est donc la transmission de la foi qui a été au cœur du plus long voyage
de son pontificat. En somme, Benoît XVI s’est encore une fois dépensé sans
compter pour montrer la continuité et la vitalité toujours nouvelle de la
tradition chrétienne, dans le panorama d’un “désert spirituel” qui ne cesse
de s’étendre. Aux centaines de milliers de jeunes réunis à Sydney, et à
travers eux à toute l’Église, le Pape a posé des questions radicales:
« Vivez-vous vos vies de manière à faire de la place à l’Esprit au milieu
d’un monde qui veut oublier Dieu, ou même le rejeter au nom d’un faux
concept de liberté? », dans la conviction qu’un bon nombre – parmi les
chrétiens, mais aussi parmi de très nombreux croyants et non croyants –
répondront positivement, pour construire «un monde où la vie soit
accueillie, respectée et soignée».
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Sources : par Giovanni Maria Vian
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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08.10.2008 -
T/JMJ
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