Jésus n’enlève rien et donne tout
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Le 08 septembre 2009 -
(E.S.M.)
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L’invitation de l’Eglise, par la parole avant tout des Souverains Pontifes,
s’adresse donc au cœur de l’homme, et elle est celle de toujours : ouvre-toi
au Seigneur Jésus ! Crois en Lui, et convertis-toi à Lui ! Dans la ligne du
Serviteur de Dieu Jean Paul II, le Pape Benoît XVI, dès le jour de
l’inauguration de son Pontificat, renouvelle la même invitation avec une
clarté extraordinaire :
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Jésus n’enlève rien et donne tout
VATICAN - « AVE MARIA » par Mgr Luciano Alimandi
Le 08 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Dans cet enseignement, rappelé Dimanche dernier dans nos églises, Jésus
place une fois encore l’accent sur l’importance du caractère intérieur de
l’homme, c’est-à-dire sur la dimension du cœur, parce que c’est là que se
vit l’existence humaine, faite de joies et de peines, d’espérances et
d’inquiétudes. C’est de l’intérieur que chaque homme affronte les choix,
petits ou grands, de sa vie, en vivant entre les drames et les succès.
Quelle solitude le cœur de l’homme fait l’expérience s’il ne s’adresse pas à
Dieu, quelle lutte inégale avec son égoïsme qu’il ne parvient pas à vaincre,
s’il ne s’allie pas avec Lui ! Seul Dieu, en effet, qui l’a créé, peut
apaiser ses inquiétudes, et le combler de sérénité, en lui donnant le repos,
comme l’écrit Saint Augustin. Mais Dieu, pour « entrer » dans le cœur
de l’homme doit trouver un passage ouvert, un sentier préparé à sa venue qui
est la plus douce et la plus discrète.
Le Seigneur Jésus est venu pour sauver le « cœur » et le ramener à
son innocence originelle que l’homme avait définitivement perdue en se
laissant contaminer par son propre orgueil et par la tromperie du Malin.
Pour pouvoir exercer sa souveraineté aimante sur nos passions et sur nos
égoïsmes, Jésus doit « entrer » dans notre cœur. En effet, il ne rachète pas
en surface, et il ne se contente pas d’un culte ordonné extérieurement, mais
vide intérieurement. Jésus veut avant tout le cœur. S’il le conquiert par
son amour, tout le reste aura son sens, et demeurera ferme : la maison
restera ferme parce qu’elle sera fondée sur la roche (cf.
Mathieu 7, 24-25)
Tel un Mendiant d’amour, Jésus se tient devant la porte de chaque liberté
humaine, et il répète, sans se lasser, les paroles les plus fascinantes : «
Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un écoute ma voix
et m’ouvre la porte, je viendrai à lui, je mangerai avec lui et lui avec moi
» (Apocalypse 3, 20). Pour ouvrir la porte
du cœur à Jésus, il suffit d’un seul mouvement qui touche toutes les
facultés supérieures de notre âme, qui parte du plus intime de nous-mêmes,
et aille vers Lui sans tarder. Cet acte s’appelle la Foi !
Plus l’acte de foi est grand, plus s’ouvre en grand la partie intime de
l’homme à la venue de Dieu en lui. Quand nous nous élançons avec foi vers le
Seigneur, alors le divin fait irruption dans l’humain, et notre existence,
peu à peu, se transforme, parce que là où Dieu entre, rien ne reste comme
auparavant ! Là où régnait l’égoïsme, l’amour règnera ; la où demeurait la
stupidité, la sagesse trouvera sa place. Le mal, sous toutes ses formes,
fera marche arrière pour laisser la place au bien, et la vertu parfumera
toujours plus le cœur de l’homme, en éloignant de lui l’odeur nauséabonde
des vices.
Le Seigneur veut nous manifester la toute puissance de son amour en agissant
précisément sur notre cœur et en le conquérant. Le cœur des saints est le
théâtre de la plus belle conquête de Dieu, de la plus grande aventure
humaine. Jésus entre dans la vie d’un pauvre pécheur, et il la transforme,
en en faisant une merveille aux yeux de tous ; il suffit de penser à la vie
de Saint François, de Saint Dominique, ou, avant eux, de la vie de Sainte
Monique et de Saint Augustin… Ils sont innombrables les « cœurs » qui
se sont laissés conquérir par l’amour de Dieu, et qui sont devenus, à leur
tour, comme des aimants vivants pour de très nombreux autres cœurs qui,
grâce à eux, ont découvert qu’ils étaient aimés démesurément par le
Seigneur.
L’invitation de l’Eglise, par la parole avant tout des Souverains Pontifes,
s’adresse donc au cœur de l’homme, et elle est celle de toujours : ouvre-toi
au Seigneur Jésus ! Crois en Lui, et convertis-toi à Lui ! Dans la ligne du
Serviteur de Dieu Jean Paul II, le Pape Benoît XVI, dès le jour de
l’inauguration de son Pontificat, renouvelle la même invitation avec une
clarté extraordinaire :
« En ce moment, je me souviens du 22 octobre 1978, quand le Pape
Jean-Paul II commença son ministère ici, sur la Place Saint-Pierre. Les
paroles qu’il prononça alors résonnent encore et continuellement à mes
oreilles: «N’ayez pas peur, au contraire, ouvrez tout grand les portes au
Christ». Le Pape parlait aux forts, aux puissants du monde, qui avaient peur
que le Christ les dépossède d’une part de leur pouvoir, s’ils l’avaient
laissé entrer et s’ils avaient concédé la liberté à la foi. Oui, il les
aurait certainement dépossédés de quelque chose: de la domination de la
corruption, du détournement du droit, de l’arbitraire. Mais il ne les aurait
nullement dépossédés de ce qui appartient à la liberté de l’homme, à sa
dignité, à l’édification d’une société juste. Le Pape parlait en outre à
tous les hommes, surtout aux jeunes. En quelque sorte, n’avons-nous pas tous
peur – si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous
ouvrons totalement à lui – peur qu’il puis se nous déposséder d’une part de
notre vie? N’avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand,
d’unique, qui rend la vie si belle? Ne risquons-nous pas de nous trouver
ensuite dans l’angoisse et privés de liberté? Et encore une fois le Pape
voulait dire: Non! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien –
absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non! Dans
cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette
amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la
condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de
ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec
une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience
de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes: n’ayez pas peur du Christ!
Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le
centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous
trouverez la vraie vie. Amen » (24 avril 2005:
Messe
solennelle d'intronisation du Pape Benoît XVI, homélie).
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.09.09 -
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