Le pape Benoît XVI, garant de l'unité de
l'Église catholique |
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Paris, le 08 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Benoît XVI a été élu au cours de l'année de l'Eucharistie
instaurée par son prédécesseur le pape Jean Paul II. Ainsi, un de ses
premiers actes important en tant que pape a été de conclure cette année
de réflexion sur l'eucharistie par un synode (250 évêques du monde
entier se sont réunis du 2 au 23 octobre 2005).
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Le pape Benoît XVI
Le
Benoît XVI, garant de l'unité de l'Église catholique
Benoît XVI et la liturgie
Le 08 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Tout au long de sa vie d'enseignant, d'évêque et de
cardinal, le futur pape Benoît XVI a abordé dans de nombreux écrits la
question de la liturgie. Il a ainsi forgé à ce propos de fortes convictions
qu'aucun des cardinaux électeurs ne pouvait ignorer.
Plus qu'un objet de réflexion intellectuelle, la question du rapport entre
foi et liturgie est au cœur de sa pensée, selon l'antique adage : /ex orandi,
lex credendi, la loi de la prière est la loi de la foi, autrement dit,
l'Église croit comme elle prie.
L'Esprit de la liturgie, publié en 2001, présente la
synthèse de sa pensée à propos de la liturgie. Il y analyse aussi les
conséquences de l'application de la réforme liturgique voulue par Vatican II
en 1969. Sans jamais rejeter le bien fondé de cette réforme, le cardinal
Ratzinger en critique cependant la traduction dans les faits à partir des
années 70.
Voici son analyse, exprimée de manière imagée : "A quoi pouvait ressembler
la liturgie en 1918 ? Je tenterai une comparaison, sans doute imparfaite
comme toute comparaison, mais qui éclairera mon propos. La liturgie, à ce
moment-là, donnait l'apparence d'une fresque parfaitement préservée, mais
presque entièrement recouverte de couches successives. Dans le missel que le
prêtre utilisait pour célébrer la messe, la liturgie apparaissait telle
qu'elle s'était développée depuis les origines, alors que, pour les
croyants, elle était en grande partie dissimulée sous une foule de rubriques
et de prières privées. Grâce au "Mouvement liturgique", puis de façon plus
nette lors du concile Vatican II, la fresque fut dégagée, et pendant un
instant, nous restâmes fascinés par la beauté de ses couleurs et de ses
motifs. Exposée depuis lors aux conditions climatiques comme à diverses
tentatives de restauration ou de reconstruction, la fresque risque toutefois
d'être détruite si l'on ne prend rapidement des mesures pour mettre un terme
à ces influences nuisibles. Certes il ne s'agit pas de la recouvrir derechef
d'une autre couche, mais de susciter un nouveau respect pour tout ce qui la
touche, une intelligence renouvelée de son message et de sa réalité, pour
éviter que cette redécouverte ne soit le premier pas vers sa perte
définitive. "
Benoît XVI a été élu au cours de l'année de
l'Eucharistie instaurée par son prédécesseur. Ainsi, un de ses premiers
actes important en tant que pape a été de conclure cette année de réflexion
sur l'eucharistie par un synode (250 évêques du monde entier se sont réunis
du 2 au 23 octobre 2005).
Le 22 février 2006, Benoît XVI publiait l'Exhortation post Synodale "Sacramentum Caritatis",
fruit des échanges des évêques. Ce texte important laisse naturellement une
large place à la question de la liturgie et des orientations du Pape à ce
sujet s'appuyant sur les échanges avec les participants du synode.
Ce texte revient sur l'actualité de la réforme
liturgique et sur sa richesse encore à explorer : « Les Pères synodaux ont
en particulier constaté et rappelé l'influence bénéfique que la réforme
liturgique réalisée à partir du concile Vatican II a eue pour la vie de
l'Église. Le Synode des évoques a eu la possibilité d'évaluer la
réception de cette réforme après les assises conciliaires. Les appréciations
ont été nombreuses. Les difficultés et aussi certains abus qui ont été
relevés ne peuvent pas masquer, a-t-il été affirmé, que le renouveau
liturgique, qui contient encore des richesses qui n'ont pas été pleinement
explorées, est bon et valable ».
La réforme liturgique a provoqué, notamment en France,
des tensions entre les fidèles adoptant cette réforme et une petite minorité
qui a souhaité rester attachée à l'ancien rite, presque inchangé
depuis le concile de Trente au XVIe siècle. Conjuguées à un refus d'autres
textes conciliaires, ces tensions ont conduit à une rupture quand Mgr
Lefebvre, principal chef de file des opposants à la réforme, a ordonné trois
évêques sans l'aval de Jean-Paul II (1988).
Dans le but d'apaiser ces tensions et de résorber cette rupture, Benoît XVI,
garant de l'unité de l'Église catholique, a souhaité rendre plus facile
l'accès à l'ancien rite en le qualifiant de forme extraordinaire, la forme ordinaire étant celle promulgué par
Paul VI à l'issu du Concile. Il n'y a donc qu'un seul rite qui peut être
célébré suivant deux formes différentes, dont l'une - celle de 1970 - est la
forme habituelle.
Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, président
de la Commission française pour la liturgie et la pastorale sacramentelle et
membre de la Congrégation pour le culte divin à Rome a ainsi expliqué le
sens de ce motu proprio : « L'autorité du Concile n'est aucunement remise en
question dans ce texte. Nous sommes surtout invités à aller en profondeur
dans le sens de la réforme liturgique et à la pratiquer. (...)
L'Église ne revient pas en arrière, elle est attentive à un certain nombre
de fidèles qui, pour des raisons diverses, ont été blessés - et parfois pour
des raisons vraies - dans leur sensibilité religieuse. » (Catholiques en
France, septembre 2007)
Pour mieux connaître l'action du Saint-Père avant sa
venue en France, la Conférence des évêques de France a publié une série
d'articles par thème
►
Visite de Benoît XVI en France : J-4 !
►Visite
du Saint-Père à Paris et Lourdes du 12 au 15 septembre
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Sources : Eglise.catholique
en France
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 08.09.2008 -
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