Jean Paul II pour le respect du
patrimoine commun aux Juifs et aux Chrétiens |
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Cité du Vatican, le 08 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Dans ’Église Catholique, l’histoire des Documents du dialogue
avec le judaïsme – laissant de côté les actes conciliaires – peut être
divisé en trois parties : la première partie, les documents officiels de
l’Église ; la deuxième partie, le long Magistère du Pape Jean Paul II ; la
troisième partie, celle qui va commencer avec le Pape Benoît XVI.
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Michele Loconsole
Jean Paul II pour le respect du patrimoine commun aux Juifs et aux Chrétiens
VATICAN - « On vous a dit, mais moi je vous dis » - par le professeur
Michele Loconsole - Il n’y a pas de véritable dialogue sans la connaissance
des Documents
Le 08 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- On ne peut poser les fondations, programmer et développer sérieusement et
honnêtement le dialogue entre chrétiens et juifs, si l’on ne part pas de la
connaissance des Documents qui, depuis plus de quarante ans, scandent le
relations – et non seulement les relations diplomatiques – entre les deux
croyances issues d’Abraham. Des documents qui émanent soit de l’Église
Catholique soit du monde juif.
Dans le domaine catholique, le recueil et l’analyse des actes est
certainement plus simple : en effet, le Magistère est unique, et unique est
l’herméneutique du dialogue que l’Église poursuit avec ses « frères aînés ».
Dans le judaïsme contemporain, en revanche, tout comme dans le passé, les
voix sont multiples, et parfois opposées, et c’est là un fait qui
représente, c’est vrai, une richesse, mais qui, dans le même temps,
manifestent aussi une désorganisation qui n’est pas toujours agréable.
Toutefois, dans le respect des identités principales et primordiales, ce qui
compte est le désir toujours renouvelé d’une comparaison et d’une
confrontation, destinée à libérer le champ du dialogue, des ignorances, des
incompréhensions, des doutes et des préjugés.
Pour en revenir à l’Église Catholique, l’histoire des Documents du dialogue
avec le judaïsme – laissant de côté les actes conciliaires – peut être
divisé en trois parties : la première partie, les documents officiels de
l’Église ; la deuxième partie, le long Magistère du Pape Jean Paul II ; la
troisième partie, celle qui va commencer avec le Pape Benoît XVI.
Un premier Document officiel émané du Saint Siège a été publié par la
Commission pour les Rapports Religieux avec le Judaïsme, le 24 juin 1985 ;
le Président des travaux était le Cardinal Johannes Willebrands. Le texte,
qui porte le titre significatif suivant : « Les Juifs et le Judaïse dans
la prédication et dans la catéchèse de l’Eglise Catholique. Éléments pour
une présentation correcte », s’est inspirée certainement de la
Déclaration conciliaire «
Nostra
Aetate » (n°4), la Grande Charte du dialogue
entre catholiques et juifs : « … Que tous donc aient
soin, dans la catéchèse et la prédication de la parole de Dieu, de
n'enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l'Évangile
et à l'esprit du Christ. Du fait d'un si grand patrimoine spirituel,
commun aux chrétiens et aux Juifs, le Concile veut encourager et recommander
entre eux la connaissance et l'estime mutuelles, qui naîtront surtout
d'études bibliques et théologiques, ainsi que d'un dialogue fraternel ».
Mais un autre Document devait avoir dicté à la Commission, l’urgence de la
juste prédication du judaïsme dans l’Église : les Orientations et les
suggestions pour l’application conciliaire
Nostra
Aetate, (4). Dans le III° chapitre,
intitulé « Enseignement et Éducation », il est écrit ce sui suit : «
L’information au sujet de ces questions concerne tous les niveaux
d’enseignement et d’éducation du chrétien. Parmi les moyens d’information,
ceux qui suivent ont une importance particulière: – manuels de catéchèse; –
livres d’histoire; – moyens de communication sociale (presse, radio, cinéma,
télévision). L’usage efficace de ces moyens présuppose une formation
approfondie des enseignants et des éducateurs, dans les écoles normales, les
séminaires et les universités ».
De tout ce qui vient d’être dit, il apparaît avec une grande évidence que le
premier aspect significatif du dialogue entre chrétiens et juifs, c’est
celui de la formulation de la précision méthodologique. Avant d’étudier
d’abord les questions fondamentales et leur contenu, il est bon de se mettre
d’accord sur la méthode : il ne peut y avoir de dialogue sérieux et honnête,
si l’on renonce à l’objectivité des identités propres, et à la vérité
historique. Ce faisant, ce qui sera obtenu sera utile aux deux parties, et
non pas seulement à une seule. C’est précisément tout ce que Jean Paul II
faisait observer déjà en 1982, dans son discours aux Délégués des
Conférences Épiscopales réunies à Rome pour étudier les relations entre
l’Église Catholique et le Judaïsme : « Vous vous êtes penchés avec
attention, pendant votre Session, sur l’enseignement catholique et sur la
catéchèse concernant les juifs et le judaïsme. Il faudra faire en sorte que
cet enseignement, aux différentes niveaux de formation religieuse, dans la
catéchèse faite aux enfants et aux adolescents, présente les juifs et le
judaïsme, non seulement de manière honnête et objective, sans aucun préjugé
et sans offenser personne, mais plus, encore, avec une conscience vive du
patrimoine commun aux Juifs et aux Chrétiens ».
On note déjà « le patrimoine commun ». Commun aux chrétiens et aux
Juifs, qui forme un lien qui lie spirituellement les deux croyances. A tel
point que l’Église du Christ peut affirmer avec orgueil : ce grand
patrimoine spirituel est au début de sa foi et de son élection, selon le
mystère divin du salut, chez les Patriarches, chez Moïse et chez les
Prophètes.
(Michele Loconsole).
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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(E.S.M. sur Google actualité) - 08.09.2008 -
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