Benoît XVI s'adresse aux journalistes
durant le vol vers l'Autriche |
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Cité du Vatican, le 08 septembre 2007 -
(E.S.M.) - Père Fédérico
Lombardi: Nous remercions le Saint-Père Benoît XVI de venir nous saluer
au début de ce voyage en Autriche. Maintenant je présente quelques-unes
des questions que vous m'avez données, ces derniers jours, afin que je
les pose au Saint-Père.
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Le pape Benoît XVI dans
l'avion
Benoît XVI s'adresse aux journalistes durant le vol vers l'Autriche
Conversation du Saint Père Benoît XVI avec les journalistes durant le vol
vers l'Autriche
Le pape Benoît XVI a été interviewé par les journalistes à bord de l'avion
le conduisant en Autriche, comme c'est l'habitude à chaque voyage.
Père Federico Lombardi: Nous remercions le
Saint-Père, qui est venu nous saluer au début de ce voyage en Autriche. Je
poserai à présent certaines des questions que vous m'avez transmises au
cours des derniers jours afin de les soumettre au Saint-Père.
D.: Ce voyage conduit le Saint-Père dans un pays qu'il
connaît depuis son enfance. Quelle importance attribuez-vous à ce retour en
Autriche?
R.: Mon voyage veut être avant tout un
pèlerinage; je voudrais m'inscrire dans cette longue file de pèlerins au
cours des siècles - 850 ans - et ainsi, pèlerin parmi les pèlerins, prier
avec ces derniers, qui prient. Ce signe d'unité qui crée la foi me semble
important: l'unité parmi les peuples, car il s'agit d'un pèlerinage de
nombreux peuples, l'unité entre les temps et donc un signe de la force
unificatrice, de la force de réconciliation qui existe dans la foi. Dans ce
sens, il veut être un signe de l'universalité de la communauté de foi de
l'Eglise, un signe aussi de l'humilité, et surtout également un signe de la
confiance que nous avons en Dieu, de la priorité de Dieu, que Dieu existe,
que nous avons besoin de l'aide de Dieu. Et naturellement, également
l'expression de l'amour pour la Vierge. Je voudrais donc simplement
confirmer ces éléments essentiels de la foi, en ce moment de l'histoire.
D.: Dans les années 90, l'Eglise autrichienne a
traversé une période difficile et agitée, avec des tensions pastorales et
des contestations. Pensez-vous que ces difficultés ont été surmontées?
Pensez-vous, à travers cette visite, aider à refermer les blessures et à
promouvoir l'unité de l'Eglise, même entre ceux qui se sentent en marge de
l'Eglise?
R.: Avant tout, je voudrais dire merci à tous
ceux qui ont souffert au cours des dernières années. Je sais que l'Eglise
qui est en Autriche a vécu des moments difficiles: je suis d'autant plus
reconnaissant à tous - laïcs, religieux et prêtres - qui, dans toutes ces
difficultés, sont restés fidèles à l'Eglise, au témoignage de Jésus, et qui,
dans l'Eglise des pécheurs, ont toutefois reconnu le Visage du Christ. Je ne
dirais pas que ces difficultés sont déjà entièrement surmontées: la vie dans
notre siècle - mais cela vaut également un peu pour tous les siècles - reste
difficile; la foi aussi vit dans des conditions difficiles. Mais j'espère
pouvoir aider un peu à guérir ces blessures, et je vois qu'il existe une
nouvelle joie de la foi, il existe un nouvel élan dans l'Eglise et je
voudrais, dans la mesure du possible, confirmer cette disponibilité à aller
de l'avant avec le Seigneur, à avoir confiance dans le fait que le Seigneur,
dans son Eglise, demeure présent et qu'ainsi, précisément en vivant la foi
dans l'Eglise, nous pouvons nous-mêmes atteindre également l'objectif de
notre vie et contribuer à un monde meilleur.
D.: L'Autriche est un pays de tradition profondément
catholique et, pourtant, elle montre également des signes de sécularisation.
Quel message d'encouragement spirituel le Saint-Père apportera-t-il à la
société autrichienne?
R.: Voilà, je voudrais simplement confirmer les
personnes dans la foi, leur dire que vraiment, aujourd'hui aussi, nous avons
besoin de Dieu, nous avons besoin d'une orientation qui donne une direction
à notre vie. On voit qu'une vie sans orientation, sans Dieu, ne parvient pas
à son accomplissement: elle demeure vide. Le relativisme relativise tout et,
à la fin, on n'arrive plus à distinguer le bien du mal. Je voudrais donc
simplement confirmer cette conviction, qui devient toujours plus évidente,
de notre besoin de Dieu, du Christ et de la grande communion de l'Eglise qui
unit les peuples et les réconcilie.
D.: Vienne est le siège de nombreuses Organisations
internationales, parmi lesquelles également l'Agence internationale de
l'Energie atomique; c'est un lieu traditionnel de rencontre entre Orient et
Occident. Le Saint-Père a-t-il l'intention d'adresser des messages également
sur la politique internationale et sur la paix, ou sur les relations avec
les orthodoxes et l'islam, pour surmonter les divergences et les polémiques?
R.: Comme je l'ai dit, mon voyage n'est pas un
voyage politique, mais un pèlerinage. Il ne dure que deux jours - au début,
seul était prévu le pèlerinage à Mariazell; à présent, nous avons comme de
juste plus de temps pour aller également à Vienne, pour rencontrer les
diverses composantes de la société autrichienne. Au cours de cette visite si
brève, aucune rencontre n'est prévue pour l'instant avec les autres
confessions ou religions; juste un moment devant le monument de la Shoah
pour montrer - disons - notre tristesse, notre repentir et également notre
amitié à l'égard de nos frères juifs, pour aller de l'avant dans cette
grande union que Dieu a créée avec son peuple. Pour l'instant, donc, aucun
message de ce genre n'est prévu. Uniquement au début, lors de la rencontre
avec le monde politique, je voudrais parler un peu de cette réalité qu'est
l'Europe, des racines chrétiennes de l'Europe, du chemin à prendre. Mais il
est certain que nous faisons toujours tout sur la base du dialogue tant avec
les autres chrétiens qu'avec les musulmans et les autres religions; le
dialogue est toujours présent: c'est une dimension de notre action, même si,
dans cette circonstance, il n'est pas beaucoup approfondi à cause du
caractère spécifique de ce pèlerinage.
Père Federico Lombardi: Votre Sainteté, nous
vous remercions beaucoup pour ces paroles et nous vous présentons tous nos
meilleurs vœux pour le succès de ce pèlerinage. Merci beaucoup.
Texte original des paroles du Saint Père Benoît XVI ►Italien
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voyage du saint Père
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Benoît XVI à Mariazell - du 7 au 9 septembre
2007
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voyage
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Sources: www.vatican.va -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.09.2007 - BENOÎT XVI |