Elle et lui - un devoir pour toute la
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Le 08 août 2008 -
(E.S.M.) -
Sur le chemin de l'amour mutuel il est nécessaire de revenir sans cesse
au début, à Dieu. Accepter la lumière du Christ, Sa présence dans le
sacrement du mariage, afin de se retrouver, dans la patience et dans la
joie, en recevant le plus magnifique des dons : l'autre.
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Le pape
Jean-Paul II -
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Elle et lui - un devoir pour toute la vie
Aux origines de l'homme et de la femme se trouve l'amour de Dieu, tous deux
ont été appelés par le Créateur dans une égalité parfaite en tant que
personnes humaines : « II les fit homme et femme »
(Mt 19,4), et par ailleurs II les créa « à Son image »
(Gn1,27).
Selon le dessein de Dieu, la femme et l'homme sont créés l'un pour l'autre
et le devoir de leur vie est de se retrouver. La Parole de Dieu nous permet
de comprendre cette vérité : « II n'est pas bon que l'homme soit seul. Il
faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie »
(Gn 2,18). La femme que le Créateur « façonne » de la côte
tirée de l'homme et qu'il lui amène provoque un cri d'admiration, d'amour et
d'union : « Pour le coup, c'est l'os de mes os et la chair de ma chair
» (Gn 2,23).
Des liens rompus...
L'homme reconnaît la femme comme un autre « moi » de la même humanité. Tant
que l'être humain est demeuré en présence de Dieu, qu'il Lui a fait
confiance, il s'est réjouit de la présence de l'autre. Les liens rompus par
Adam et Ève avec Dieu, leur désobéissance et leur manque de confiance en
l'amour de Dieu ont déséquilibré la domination du pouvoir spirituel de l'âme
sur celle du corps. Le déchirement intérieur de l'homme s'est transféré sur
ses relations avec autrui. L'union de l'homme et de la femme a été soumise
aux épreuves, elle est devenue difficile à accepter. Leurs relations seront
à compter d'alors marquées par la convoitise, la volonté de dominer l'autre.
Le Livre de la Genèse montre que quand l'homme et la femme se sont détournés
de Dieu et qu'ils L'ont éloigné de leur vie, ils ont non seulement perdu
leur innocence originelle, mais l'ordre dans leur cœur et la capacité de se
connaître en ont été affaiblis. Ils connaissent donc le vide intérieur, ils
sont inquiets, ils prennent conscience de leur propre nudité. L'acceptation
de la proposition de satan, « le père du mensonge », a fait que leur
cœur a été dominé par la suspicion et que l'accusation mutuelle « c'est elle
», « c'est lui » fut la cause de tout ce qui s'est déroulé. Ils deviennent
donc des rivaux, l'un veut surmonter l'autre. Quand dans la vie de l'homme
vient à manquer Celui qui est le Plus Important, apparaît alors un sentiment
d'égarement. S'ouvrent alors les obscurités du monde enfermé dans le cercle
de son propre « ego ». Tant l'homme que la femme se sentent en danger, ils
s'accablent l'un l'autre de la faute.
L'espérance accompagne cependant le bannissement de l'homme du paradis,
l'espérance que viendra le temps de la libération et que le mal sera vaincu.
L'amour de Dieu continue à accompagner l'homme et la
femme qui demeurent ouverts l'un à l'autre. A partir de là, la
rencontre dans l'amour se passe dans la peine, mais il vaut la peine de
s'atteler à la tâche, car autrement la vie perd son sens. Dans l'ouverture
mutuelle de l'homme et de la femme se rompt le cercle fermé de la solitude.
En chacun d'eux existe le désir de transmettre la vie à une nouvelle
créature humaine et la joie de la la maternité et de la paternité qui y est
liée. La sexualité est dirigée vers la fécondité. Le corps de la femme
devient la première demeure de l'enfant. Le corps de l'homme rend fécond le
corps de la femme. Ils sont tous deux les auteurs du chant de la vie. Leur
vocation se réalise dans une profonde communauté de vie et l'amour » dans la
famille, bien qu'il existe d'autres chemins de vocation le la femme et de
l'homme dans 'Église et dans le monde.
Construire l'union entre l'homme et la femme dans le mariage est un devoir
pour toute la vie. Il y a des joies, mais il y a également des peines. Parmi
les diverses difficultés le construction de cette union mutuelle entre
l'homme et la femme, peut se trouver un manque de connaissance approfondie
de l'un et le l'autre, la conviction naïve que ce qui est important pour
l'un, doit l'être gaiement pour l'autre. Dans la réflexion sur ce qui fait
la « différence » de l'homme et de la femme, il est très difficile d'éviter
les jugements de valorisation et de comparaison. Disséquer le problème avec
des idées comme « qui est plus important » ou « qui a raison », conduit
plutôt à consolider les préjugés et à approfondir le sentiment de la
singularité.
Pourquoi ne me comprends-tu pas ?
Parfois les époux s'adressent des gestions emplies de regrets et de
tristesse : « Pourquoi ne veux-tu pas me comprendre ?» ; « Pourquoi
t'efforces-tu tout le temps de me prouver que tu as raison ? ». Dans les
discussions que j'ai pu avoir avec des groupes de familles, j'ai parfois
entendu « qu'une femme pour un homme, même une épouse pour un époux,
demeurent incompréhensibles ». Un jour j'ai demandé à des époux de me dire
ce qui les unit, les différencie, les réjouit ou les attriste. Je me
souviens de quelques témoignages : « Un homme ne répète pas les choses
évidentes, et une femme veut toujours entendre que son mari l'aime » ; «
Combien de fois peut-on répéter la même chose ? »- demandaient certains
époux. J'ai très souvent entendu que ce qui les unit est le souci des
enfants. Ils avouaient également souvent ne pas pouvoir vivre l'un sans
l'autre, mais ne pas se comprendre jusqu'au bout. « Car c'est un homme » ; «
Car c'est une femme » - ajoutait-on. « Je ne comprends pas, mais je suis
d'accord, car je lui fais confiance, mais parfois pour avoir la paix » ; «
Car, il (elle), est têtu ». Il arrive fréquemment qu'une femme attende que
son mari devine ce qu'elle veut. Il arrive même qu'en se reposant ensemble
l'été au bord de la mer ou l'hiver à la montagne, ils aient du mal à trouver
le temps de discuter, de se promener ensemble. Ils reconnaissent qu'il doit
certainement en être ainsi, mais ajoutent que ces différences sont une
chance pour s'enrichir l'un l'autre sur leur chemin commun, bien que cela ne
soit pas facile.
« Une beauté difficile », mais ils ajoutent tout de suite avec humour : «
c'est intéressant », « la vie n'est pas ennuyeuse », « une grande patience
mutuelle est nécessaire ». A la fin de notre discussion, j'ai dit aux
messieurs : « Chaque jour, vous devriez remercier Dieu d'avoir de si belles
femmes et de si merveilleuses épouses ». Les époux ne seraient pas des époux
s'ils ne m'avaient pas répondu « Et nous, nous vous envions, mon père, de ne
pas avoir de femme ! ».
Combien serait insupportable cependant un monde fait uniquement d'hommes, et
combien serait triste un monde empli seulement de femmes. L'homme et la
femme sont l'un pour l'autre le plus merveilleux des dons. Malgré les
différences, il est nécessaire de faire des efforts pour découvrir en l'un
et l'autre la beauté et la bonté. La mode pour l'effacement agressif des
différences entre les femmes et les hommes fait de grands ravages.
Sur le chemin de l'amour mutuel il est nécessaire de revenir sans cesse au
début, à Dieu. Accepter la lumière du Christ, Sa présence dans le sacrement
du mariage, afin de se retrouver, dans la patience et dans la joie, en
recevant le plus magnifique des dons : l'autre. Le sort de l'amour des époux
dépend en grande partie de la patience avec laquelle ils cultivent l'amour
qui leur est donné comme don et comme devoir. Parfois il faut traverser de
nombreuses épreuves, ce qui nécessite du temps et de la patience, de la
bonne volonté des deux côtés, afin d'entonner ensemble l'hymne à l'amour.
Dieu nous l'enseigne, Lui qui par amour a créé l'homme et la femme.
Père Félix
Sources : Miséricorde divine-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.08.2008 -
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