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19 Avril 2005
 

Allocution de Mgr Léonard au Pape Benoit XVI le 8 mai 2010 à Rome

 

Le 08 mai 2010 - (E.S.M.) - Mgr Léonard a prononcé une allocution au Pape à l'occasion de la visite Ad limina des évêques de Belgique à Rome qui se clôture ce samedi.

Mgr Léonard

Allocution de Mgr Léonard au Pape Benoit XVI le 8 mai 2010 à Rome

Le 08 mai 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Mgr Léonard a prononcé une allocution au Pape à l'occasion de la visite Ad limina des évêques de Belgique à Rome qui se clôture ce samedi.

Dans son allocution, Mgr Léonard évoque diverses réalités actuelles de l'Église et ses rapports avec la société. Sans éviter la douloureuse épreuve que traverse l'Église en ce moment, il relève la première priorité pour la vie interne de l'Église qui va vers l'évangélisation et l'approfondissement de la foi.

Sans être exhaustif, Mgr Léonard aborde notamment les thèmes suivants : la solidarité, les liens avec les Universités catholiques, l'enseignement, la pratique liturgique, les structures paroissiales, la catéchèse permanente, l'engagement des laïcs, les vocations, la pastorale familiale et de la jeunesse.


Très Saint-Père,

Je vous ai fait remettre une version plus détaillée du message que je vous adresse ici de manière concise. C’est une Eglise belge douloureuse qui s’adresse à vous après le grave scandale causé par la démission forcée d’un de ses évêques. Douloureuse, mais déterminée à affronter ce genre de problème avec clarté, ainsi qu’en témoigne, notamment, le travail intense de la Commission chargée de traiter les plaintes en matière d’abus sexuel se produisant dans le contexte pastoral. Décidée aussi à jouer humblement et courageusement son rôle dans la société fortement sécularisée où se déroule sa
mission.

Elle le fait sur plusieurs plans. Tout d’abord en entretenant un dialogue ouvert et constructif avec les pouvoirs publics, avec les autres confessions chrétiennes et religieuses ainsi qu’avec l’ensemble de la société civile. Ensuite en rendant un témoignage de solidarité avec les plus démunis de notre société en cette période de crise économique. En outre, en se laissant plus résolument instruire par l’expertise remarquable et jusqu’ici trop peu exploitée de nos Universités catholiques, lesquelles ne sont pas d’abord une source de problèmes éthiques pour l’Eglise, mais une chance extraordinaire de rapport éclairé aux sciences humaines et exactes. Enfin, en entretenant un rapport franc et courageux avec les médias.

En ce qui concerne la vie interne de l’Eglise, notre première priorité va vers l’évangélisation et l’approfondissement de la foi. D’où nos années pastorales thématiques consacrées récemment à la première annonce de la foi, à sa croissance, à la Parole de Dieu, au « Credo » et, bientôt, aux sacrements de l’initiation, puis aux autres sacrements. Un accent particulier est placé sur la catéchèse permanente des adultes et le catéchuménat des adultes.

Dans un pays où une large majorité d’élèves sont scolarisés dans l’enseignement libre catholique et où bon nombre de jeunes reçoivent un cours de religion catholique dans l’enseignement public, nous sommes également décidés à déployer de grands efforts pour que le cours de religion réalise pleinement sa mission, à savoir permettre la rencontre avec la personne du Christ et le contenu central de la foi catholique.

Nous entendons développer aussi nos efforts pour promouvoir positivement la consistance et la beauté de la pratique liturgique. Ce sera la meilleure manière de redresser certaines pratiques déviantes. Car, à côté de lieux majoritaires où la liturgie est bien valorisée, il faut bien constater des déviations ou des lacunes, parfois graves dans certaines paroisses. Si nous voulons réagir d’une manière qui ne soit pas purement disciplinaire, il nous faut travailler en profondeur à l’intelligence de la foi et à la
connaissance de la liturgie.

En même temps, nous mettons en place des structures paroissiales nouvelles, qui visent à vivre l’Eglise locale comme une communauté de communautés, ouvertes les unes sur les autres. Pour ces nombreuses nécessités qui incombent à l’Eglise de notre pays, nous comptons sur toutes les vocations et missions propres aux membres de l’Eglise, qu’elles soient portées par des ministres ordonnés, des personnes ou des communautés de vie consacrée ou des fidèles laïcs. Rien ne serait possible dans notre Eglise de Belgique sans l’engagement de tant de fidèles laïcs dans la vie de nos unités pastorales, dans la catéchèse, dans l’enseignement scolaire, dans l’action sociale, dans le monde de la santé, dans les mouvements de jeunes ou d’adultes, etc. Tout ceci soit dit sans jamais oublier que la toute première mission des laïcs est d’imprégner la société du ferment de l’Evangile. De ce point de vue, nous nous réjouissons de l’engagement de tant de laïcs dans le monde de l’enseignement, de la santé, de l’entreprise, de l’industrie et de la politique. Ils méritent notre gratitude et nos encouragements, car ils inscrivent des choix chrétiens à l’intérieur de leur vie professionnelle.

La vie consacrée est davantage préoccupante. Rarissimes sont les communautés de vie apostolique ou les instituts séculiers qui recrutent encore des jeunes. La situation est à peine meilleure dans les communautés de vie contemplative. Les vocations à la virginité consacrée sont belles, mais rares, elles aussi. Seules quelques communautés nouvelles ont un recrutement appréciable sans être pour autant massif.

Les vocations diaconales, spontanées ou suscitées par une interpellation, sont régulières sans être nombreuses. Elles ont trouvé progressivement un équilibre entre le service liturgique, l’engagement paroissial et la présence au monde en ses diverses composantes. Cette vocation gagne constamment en crédibilité et nous nous en réjouissons.

Reste l’important problème des vocations sacerdotales. La situation n’a jamais été si mauvaise en Belgique. Tant du côté flamand que du côté francophone, nous allons, pour la rentrée prochaine, adopter une série de mesures aptes à renforcer les lieux de formation pouvant regrouper un nombre suffisant de séminaristes, dispensant un enseignement de qualité et capables de rayonner auprès du monde des jeunes.

Ceci me conduit, pour conclure, à dire quelques mots de la pastorale des vocations, de la jeunesse et de la famille. En premier lieu, nous pouvons nous réjouir de l’essor qu’est en train de prendre la pastorale des vocations, notamment grâce à la campagne annuelle liée au dimanche de prière pour les vocations, mais aussi à l’occasion de journées d’étude consacrées à ce thème et, spécialement en cette année sacerdotale, à la vie du prêtre.

A sa manière, la pastorale familiale doit contribuer, elle aussi, à la pastorale des vocations, car une famille chrétienne, nouée autour du Seigneur, est l’un des lieux où une vocation peut s’épanouir. Mais cette pastorale a son contenu propre, visant à améliorer la préparation au mariage, à soutenir les couples dans la fidélité mutuelle et au sacrement qui les unit et à rencontrer, avec amour et vérité, la douloureuse réalité, partout présente, de l’échec conjugal et des problèmes humains et ecclésiaux qui en découlent. Elle tente aussi de relever les défis nouveaux de nos sociétés : les nouvelles formes de vie en couple en dehors du mariage classique, l’accueil des enfants et les problèmes liés à leur éducation.

Semblablement, la pastorale de la jeunesse a ses objectifs propres, cherchant à permettre à des jeunes de faire une rencontre vivante du Christ. Mais c’est là aussi que des vocations peuvent naître. De ce point de vue, outre l’apport éducatif et parfois religieux des mouvements de jeunesse d’inspiration chrétienne, nous nous réjouissons du travail constructif qui se réalise auprès des jeunes à travers divers rassemblements de jeunes, diocésains, nationaux ou internationaux grâce au dynamisme de la pastorale de la jeunesse. Je souligne également l’essor que prend dans le pays, et surtout en Flandre, le mouvement des acolytes.

Très Saint-Père, je n’ai pas cherché à être exhaustif en répercutant ainsi quelques-unes des préoccupations, des joies et des peines qui nous habitent. Je vous remercie de votre bienveillante écoute et vous redis notre grande disponibilité à nous laisser guider, instruire et stimuler par votre ministère pétrinien au service de l’Eglise universelle et de notre pays en particulier. Nous vous redisons notre fraternel et filial attachement.

Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles

Discours de Benoît XVI aux Évêques de la Conférence Episcopale de Belgique

Texte original du discours du Saint Père

  Regarder la vidéo en Italien

Sources : catho.be

 Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 08.05.2010 - T/Benoît XVI

 

 

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