La division des catholiques ne facilite pas la
liberté religieuse |
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ROME, le 08 Mai 2007 -
(E.S.M.) -
Porter témoignage à la vérité du Christ,
même au prix de sa vie - à partir d’un mot grec, on l’appelle « martyre
» -, n’est pas une exception, mais le statut ordinaire du chrétien.
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Martyre de
Saint Sébastien - Pour agrandir l'image:
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C'est ici
La division des catholiques ne facilite pas la liberté religieuse
En Turquie, l’assassinat de chrétiens, en Italie les menaces au Président
des Evêques
Mgr Angelo Bagnasco, à Rome,
les phrases offensantes contre le pape Benoît XVI et contre l’Eglise
durant la manifestation « rock » du 1° mai, sont pour les partisans du
dialogue comme valeur absolue, des signes évidents d’intolérance, pour
l’Eglise, des réactions « normales » que les chrétiens, toujours et partout
doivent donner à Jésus-Christ, et qui comporte des persécutions et la mort.
Porter témoignage à la vérité du Christ, même au prix de sa vie - à partir
d’un mot grec, on l’appelle « martyre » -, n’est pas
une exception, mais le statut ordinaire du chrétien. L’Eglise sait
que « parmi ses perspectives il y a toujours le martyre ; que, parmi ses
convictions, il y a le fait que, dans sa guerre contre le mal, aucun
armistice ne peut être proclamé par personne avant la venue finale du
Vainqueur »
(Card. Giacomo Biffi, «
Exercices spirituels en présence de Benoît XVI. Le cose di lassù », ed.
Cantagalli, Siena 2007, p.163).
Et ainsi, les fidèles laïcs, qui forment par leur Baptême le Corps du Christ
qui est l’Eglise, en vivant dans le monde, se souviennent bien des
avertissements de Jésus : vous serez haïs de tous à
cause de mon Nom » (Marc 13, 13),
et aussi : « En revanche, celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi
je le renierai devant mon Père qui est aux Cieux »
(Mathieu 10, 28).
Le jugement des Évêques espagnols devient alors très réaliste : « Une
tentation des chrétiens dans la vie démocratique, réside dans le désir de
faciliter, faussement, la coexistence, en cachant, ou en diluant leur propre
identité au point que, en certaines circonstances, on en arrive à y
renoncer. Derrière cette générosité apparente, se cache la méfiance
vis-à-vis de la valeur et de l’actualité de l’Évangile et de la vie
chrétienne. Le message de Jésus et la doctrine de l’Eglise ont une valeur
permanente, et sont en mesure de s’adapter à toutes les situations et de
donner des réponses aux différents problèmes et besoins des hommes,
sans devoir se diluer ni se soumettre à ce qu’impose
la culture laïque et hédoniste qui prédominent.
Les conséquences délétères de ce comportement, caractérisé par la recherche
impatiente et irresponsable d’une fausse cohabitation entre le catholicisme
et le laïcisme, ont été la multiplication de tensions internes répétées,
avec l’affaiblissement qui en découle de la crédibilité et de la vie de
l’Eglise. Avec le langage des faits, Dieu nous
demande, à nous, catholiques, un effort d’authenticité et de fidélité,
d’humilité et d’unité, pour pouvoir offrir de manière convaincante à nos
concitoyens les mêmes dons que ceux que nous avons reçus, sans
dissimulations ni déformations, ni dissensions, ni concessions, qui
terniraient la splendeur de la vérité de Dieu et la force attirante de ses
promesses. Une éducation adéquate à la vie démocratique doit nous
aider à partager, de manière constructive, la vie avec tous ceux qui pensent
d’une manière différente de la nôtre, sans que notre identité catholique en
soit compromise »
(Instruction pastorale « ‘Orientations morales dans la situation actuelle de
l’Espagne », 23 novembre 2006, n° 26)
Avant de penser au dialogue, les chrétiens doivent méditer sur le sang versé
par le Seigneur humilié sur la Croix, et comprendre combien il Lui en a
coûté, pour rassembler la famille de Dieu qu’est l’Eglise ; et donc, combien
il est dangereux de diluer le vin de la foi dans l’eau de l’indifférence de
ceux qui n’ont aucun intérêt pour le christianisme parce qu’ils ne croient
pas à l’Evangile de Dieu (cf 1 Pet 4, 17), ou qu’ils veulent le détruire.
Est-il possible que certains catholiques puissent se faire des illusions en
pensant que c’est une priorité de s’unir avec ceux-là, au nom parfois de
certaines valeurs, plutôt que de s’unir avec les autres frères dans la foi
pour contribuer à la vie sociale et politique en matière de liberté
religieuse ?
Saint Ambroise qui s’y entendait en matière d’édification de la « polis
», écrit : « Parlons donc du Seigneur Jésus, parce qu’il est la Sagesse,
parce qu’Il est la Parole, parce qu’Il est la Parole de Dieu. En effet, cela
aussi a été écrit. Ouvre la bouche à la Parole de Dieu. Ceux qui répètent
ses discours et méditent ses paroles, la répandent. Parlons toujours de Lui.
Quand nous parlons de la sagesse, c’est Lui dont nous parlons, tout comme
lorsque nous parlons de la vertu, de la justice, de la paix, de la vérité,
de la vie, de la rédemption : c’est de Lui que nous parlons
(Commentaire sur les Psaumes,
Sal, 65 ; CSEL 64, 123).
S’il n’en était pas ainsi, Jésus-Christ se
réduirait à un simple prétexte pour parler des valeurs. Au contraire, le
chrétien sait que le témoignage rendu à Lui implique la persécution.
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par
l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello
Sources:
www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.05.2007 - BENOÎT XVI -
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