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19 Avril 2005
 

Benoît XVI accueilli amicalement dans une synagogue de New York

 

Cité du Vatican, le 08 avril 2008  - (E.S.M.) - Benoît XVI sera accueilli amicalement dans une synagogue de New York. En revanche, le grand rabbin de Rome a décidé de faire "une pause de réflexion" dans ses rapports avec les autorités catholiques.

Benoît XVI accueilli amicalement dans une synagogue de New York

Dialogue intermittent entre l'Eglise et les juifs

Benoît XVI sera accueilli amicalement dans une synagogue de New York. En revanche, le grand rabbin de Rome a décidé de faire "une pause de réflexion" dans ses rapports avec les autorités catholiques. Il explique pourquoi dans une interview

par Sandro Magister

ROMA, le 8 avril 2008 – Dans le programme du voyage qu’il va bientôt effectuer aux Etats-Unis, Benoît XVI a ajouté deux rencontres, toutes deux avec la communauté juive: la première le 17 avril à Washington, la seconde le 18 avril à New York, dans la synagogue de Park East, au moment de la Pâque juive.

La nouvelle de ces deux rencontres a été confirmée le 4 avril par le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.

Le même jour, la secrétairerie d’état du Vatican diffusait un communiqué visant à rassurer la partie de la communauté juive qui s’était déclarée offensée par la nouvelle formulation de la prière pour les juifs dans la liturgie du Vendredi Saint selon l’ancien rite. La formulation a été introduite par Benoît XVI le 6 février dernier.

Les protestations les plus vives sont venues des représentants du judaïsme italien. Le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni – successeur d’Elio Toaff qui avait accueilli Jean-Paul II à la synagogue et qui avait établi avec lui un dialogue très cordial pendant de nombreuses années – en est venu à suspendre les prochaines rencontres avec les autorités de l’Eglise de Rome.

La raison de ces protestations était que la nouvelle formule invite à prier pour les juifs “afin que Dieu notre Seigneur éclaire leurs cœurs et qu’ils reconnaissent en Jésus-Christ le sauveur de tous les hommes“.

Et l’on prononce ensuite cette oraison:

“Dieu éternel et tout-puissant, qui veux que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, permets, dans ta bonté, que, par l’entrée de tous les peuples dans ton Eglise, Israël tout entier soit sauvé. Par le Christ notre Seigneur. Amen“.

Certains juifs jugent intolérable que les catholiques prient pour la conversion d’Israël à la foi en Jésus-Christ.

D’autres juifs ne sont pas aussi intransigeants. Le célèbre rabbin américain Jacob Neusner, par exemple, a jugé que la formulation de la prière introduite par Benoît XVI est correcte. En outre, il a fait remarquer que “de son côté, Israël demande à Dieu d’illuminer les gentils“.

Le communiqué de la secrétairerie d’état du 4 avril vise à confirmer que la nouvelle prière ne marque aucun retour en arrière “dans les relations d’amitié entre les juifs et l’Eglise Catholique de ces quarante dernières années“.

Certains représentants juifs ont fait part de leur satisfaction suite à cet éclaircissement. C’est le cas du rabbin Jack Bemporad, qui accueillera Benoît XVI le 18 avril à la synagogue de Park East de New York.

Mais pas le rabbin Di Segni. “Le communiqué est très beau mais il n’a rien à voir avec l’objet du contentieux“, a-t-il commenté. “Ce que nous aurions voulu entendre dans cette déclaration, c’est que l’Eglise ne prie pas pour la conversion des juifs“.

Une longue interview du rabbin Di Segni est reproduite ci-dessous. Il y explique les raisons de ses critiques à l’encontre de l’Eglise de Rome et confirme vouloir “une pause de réflexion“ dans le dialogue avec les autorités catholiques.

L’interview a été réalisée par Giovanni Cubeddu pour le dernier numéro de la revue internationale “30 jours“, dirigée par Giulio Andreotti.

Mais, préalablement, voici le texte intégral du communiqué émis le 4 avril par la secrétairerie d’état du Vatican:


La secrétairerie d’état: "Aucun changement dans l'attitude de l'Eglise envers les juifs"

Communiqué, le 4 avril 2008


Suite à la publication du nouvel “Oremus et pro Judaeis“ pour l’édition du Missale Romanum de 1962, une partie de la communauté juive a exprimé des regrets au motif que ce texte ne semblait pas en harmonie avec les déclarations et les affirmations officielles du Saint-Siège, concernant le peuple juif et sa foi, qui ont permis d’améliorer les relations d’amitié entre les juifs et l’Eglise catholique durant ces quarante dernières années.

Le Saint-Siège assure que la nouvelle formulation de l’Oremus, qui a modifié certaines expressions du Missel de 1962, n’a entendu en aucun cas manifester un changement de la position développée par l’Eglise Catholique à l’égard des juifs, en particulier depuis la doctrine du Concile Vatican II, spécialement dans la déclaration “Nostra Aetate“. Celle-ci, selon les mots prononcés par Benoît XVI justement lors de l’audience accordée aux grands rabbins d’Israël le 15 septembre 2005, a placé “une pierre milliaire sur la voie de la réconciliation des chrétiens avec le peuple juif“. D’ailleurs, la pérennité de la position présentée par la déclaration “Nostra aetate“ est mise en évidence par le fait que l’Oremus pour les juifs du Missel Romain de 1970 reste totalement en vigueur et qu’elle est la forme ordinaire de la prière des catholiques.

Le document conciliaire expose, parmi d’autres affirmations – sur les Ecritures Saintes (Dei Verbum 14) et sur l’Eglise (Lumen Gentium 16) – les principes fondamentaux qui ont étayé et qui étayent encore aujourd’hui les relations fraternelles d’estime, de dialogue, d’amour, de solidarité et de collaboration entre catholiques et juifs. En explorant justement le mystère de l’Eglise, la déclaration “Nostra Aetate“ rappelle le lien tout particulier qui unit spirituellement le peuple du Nouveau Testament à la descendance d’Abraham et elle condamne tout comportement de mépris et de discrimination envers les juifs, rejetant avec fermeté toute forme d’antisémitisme.

Le Saint-Siège souhaite que les précisions contenues dans le présent communiqué contribueront à dissiper les malentendus. Il réaffirme son désir de voir se poursuivre les progrès constatés dans la compréhension et l’estime réciproques entre juifs et chrétiens pendant ces années.

Le grand rabbin de Rome: "Nous demandons une pause de réflexion"


Interview de Riccardo Di Segni

Q. – Monsieur le rabbin, quand va reprendre le dialogue que vous avez interrompu de manière unilatérale à cause de la nouvelle prière du Vendredi Saint pour les juifs?

R. – Interruption... Nous faisons une pause pour réfléchir, c’est-à-dire que nous réfléchissons ensemble. Ce qui est différent.

Q. – Pouvez-vous expliquer les raisons de ce désaccord?

R. – Dans cette affaire, l’élément le plus inquiétant n’est pas tant la prière en soi que la place qu’occupe sa nouvelle version dans le parcours historique accompli et à venir. A savoir le parcours du rapport du monde chrétien avec les juifs, marqué au cours des siècles par différentes formes d’hostilité et par une incompréhension de fond. Celle-là même qui fait que, depuis les origines, le christianisme – qui est né du judaïsme – se demande pourquoi les juifs, dont Jésus est issu, ne l’ont pas accepté comme Dieu et comme Sauveur. C’est cette incompréhension qui persiste depuis ce moment et qui a en quelque sorte toujours marqué nos rapports. Et plus d’une fois de manière dramatique.

Q. – Une partie du chemin a toutefois été parcourue.


R. – Quand juifs et chrétiens sont amenés à discuter, les juifs commencent par demander qu’on ne discute pas de ces problèmes: vous ne pouvez donc pas nous demander de défaire ce nœud.

Q. – Reste la question de votre conversion.

R. – Si nous reconnaissions Jésus-Christ, nous cesserions aussitôt d’être juifs. Votre interprétation est différente: selon vous, en se convertissant, les juifs couronneraient, compléteraient et idéaliseraient leur parcours juif. C’est votre vision, mais la nôtre est totalement différente. Sur ce type de questions, il n’y a pas de place pour le débat car, inévitablement, il ne mènerait à rien de concret, au moins selon nous. On élèverait des barrières au lieu de discuter. Oui, nous devons dialoguer, mais pour beaucoup d’autres raisons. La question sous-jacente à la prière du Vendredi Saint n’est pas un sujet quelconque, mais une sorte d’ombre, d’angoisse historique que les juifs traînent derrière eux.

Q. – Il est indéniable que l’Eglise catholique a fait preuve d’une nouvelle sensibilité au cours de ces dernières décennies.

R. – C’est vrai. A tel point que l’élément qui symbolise l’hostilité sur ces questions, la prière du Vendredi Saint, a été peu à peu transformé et démantelé. Aujourd’hui, dans toutes les églises, on demande, en langue vernaculaire, que les juifs restent fidèles à leur Alliance et qu’ils aient la “plénitude de la rédemption“, c’est-à-dire qu’ils reconnaissent Jésus. Toutefois, si l’on donne aux mots leur sens juif, cette formule peut créer une équivoque, parce qu’il y a aussi chez nous, bien qu’elle ait une signification différente, la prière pour la “plénitude de la rédemption“: geullà shlemà... La question est au moins restée dans l’équivoque. Ce n’est pas satisfaisant, mais c’est diplomatiquement acceptable.

Q. – Le texte latin proposé pour corriger le Missel Romain préconciliaire est-il inacceptable?

R. – Ce qui nous a troublés, c’est qu’en sortant du chemin parcouru ensemble - il témoignait d’une prise de conscience de la sensibilité juive et de la nécessité d’ôter de l’agenda de nos discussions ce qui fait obstacle - on soit revenu sur des sujets problématiques. Face à cela, nous nous demandons: mais alors, quel est le sens de notre débat? Ne sommes-nous pas en train de suspendre le dialogue? Nous, juifs, qu’est-ce que nous faisons? Est-il possible qu’à chaque fois qu’un chrétien et un juif se rencontrent, avec toutes les choses qu’ils devraient faire ensemble, la question de notre conversion soit la première qui se pose? Est-il possible que la seule fois dans l’année ou l’Eglise prie pour les juifs, ce problème doive se poser? Qu’est-ce que nous faisons, nous juifs, dans ce débat? Cette question me semble légitime. L’incident d’aujourd’hui - j’espère qu’il sera bientôt résolu - peut être bénéfique s’il sert à nous faire tous réfléchir.

Q. – On pourrait alors repartir.

R. – Nous avons en commun la vision biblique, que le reste du monde n’a pas. Nous devons donc - je cite ici le grand rabbin Joseph Soloveitchik - être prêts à dialoguer sur des sujets comme “la paix et la guerre, les valeurs morales de l’homme, la menace du sécularisme“ - plutôt que de menace, je préfère parler de confrontation avec la vision laïque - “la technologie et les valeurs humaines, les droits civils, etc.“. Je pense qu’il y a assez de sujets. Si on se limite au débat politique en Italie, une vision religieuse fondée sur les valeurs bibliques aurait beaucoup à dire.

Q. – Donc, le débat entre juifs et chrétiens est facile quand il se place sur le plan pratique, beaucoup moins quand il se place sur le plan de la foi ou de l’espérance eschatologique.

R. – Ecoutez, si notre discussion portait vraiment sur l’espérance eschatologique, c’est-à-dire celle qui concerne la fin des temps, nous n’aurions pas de problème. Vous espérez ce que vous désirez et nous aussi. Le problème se pose quand quelqu’un veut placer ici-bas cette fin des temps, hic et nunc, ici et maintenant. Si seulement la seule question en jeu était l’espérance eschatologique!

Q. – Ces anticipations de l’avenir s’accompagnent-elles d’un risque d’instrumentalisation du fait religieux?

R. – C’est le risque inhérent aux dynamiques de nos croyances. Qui sont messianiques. Le christianisme et le judaïsme sont deux religions messianiques et le christianisme, en raison même de son nom, l’est encore plus.

Q. – Dans l’actuel dialogue judéo-chrétien, la perception que chaque interlocuteur a de l’identité de l’autre est-elle correcte? Ou a-t-on plutôt affaire à une image déformée?

R. – Il y a déformation des deux côtés. Chez les juifs, il n’y a pas une pleine conscience du chemin de rénovation qu’a parcouru le christianisme. Chez les chrétiens, je note, en tout cas, beaucoup d’intérêt pour le judaïsme moderne. Un seul exemple: le rite du repas pascal juif. J’ai constaté que, dans plusieurs paroisses romaines, circulent les textes que nous utilisons pour notre Pessah, qui est intégrée et célébrée dans votre liturgie pascale. J’ai aussi entendu dire que cette pratique provoque chez certains catholiques des mises en garde inquiètes... Plus généralement, beaucoup de groupes chrétiens - catholiques ou évangéliques - ont justement comme caractéristique l’adoption de thèmes fondamentalement juifs, mais tout est traité en rattachant le symbole à des images chrétiennes. Le résultat est un produit étrange, du point de vue liturgique, de la confrontation du judaïsme et du christianisme.

Q. – Et vous, que pensez-vous de ces pratiques?

R. – On me pose souvent la question. Si nous, juifs, devions en arriver à protester contre de telles “appropriations”, nous devrions commencer par la messe, qui était et qui est le repas pascal juif dont le style et le sens ont été changés. Je voudrais plutôt dire que, dans sa quête identitaire, il est presque naturel pour un chrétien de sentir le charme du judaïsme. Je reçois beaucoup de lettres de chrétiens et de prêtres: les uns se déclarent séduits par le judaïsme, les autres continuent à ne pas comprendre pourquoi le judaïsme ne devrait pas fusionner avec le christianisme, puisque c’est la même chose... C’est un charme tout à fait particulier.

Q. – Pouvez-vous nous raconter un épisode?

R. – Un jour, une sœur est venue me voir, avec quelques amies et quelques élèves, pour me demander d’assister à l’office à la synagogue. J’ai bien sûr répondu oui et c’est ainsi qu’elles se sont présentées à la synagogue un samedi matin. L’office du samedi matin commence à 8 heures et demie. La synagogue se remplit progressivement, les gens arrivant peu à peu. Ce jour-là, il y avait beaucoup d’enfants des écoles, et tout a été très bruyant et très gai. L’office s’est terminé à 11 heures et tout de suite après le groupe est venu me saluer et m’a dit: "Ce matin, nous avons eu l’impression d’être au pied du mont Sinaï". Tout cela n’aurait pas été possible autrefois.

Q. – Proclamer la suspension du dialogue avec Eglise catholique, est-ce que cela implique le courage et la capacité de s’exposer aux critiques, ou non?

R. – Nous n’avons pas fait un geste extraordinaire. Nous avons demandé une pause de réflexion. Pou nous demander quel sens a ce dialogue.

Q. – Comme vous l’avez indiqué, le premier domaine de discussion entre juifs et chrétiens est “la paix et la guerre”. A ce sujet, ne pensez-vous pas que, les juifs sont jugés, plutôt que pour des raisons théologiques, d’après la politique d’Israël vis-à-vis des Palestiniens?

R. – Nous, juifs italiens, nous sentons jugés en permanence à propos des choix politiques d’Israël. Et le bureau rabbinique de Rome est un observatoire exceptionnel. Nous ne recevons pas seulement des lettres de reproches. Certains nous conseillent aussi de penser à ce que nous sommes en train de faire "avec les Protocoles des sages de Sion, parce qu’ils sont authentiques" et à nos fautes en ce qui concerne le massacre des palestiniens. Tout est lié, en une unique ligne logique perverse.

Q. – Comment proposez-vous de résorber l’incompréhension avec le Saint Siège à propos de la prière "pro Judaeis"?

R. – Une possibilité de conciliation, sur laquelle nous travaillons, est d’affirmer que tout doit rester dans la sphère de l’espérance eschatologique et qu’il faut rattacher l’expression de la prière à quelque chose de plus proche du sens qu’elle peut avoir dans le célèbre passage de la Lettre aux Romains où saint Paul s’exprime sur le salut d’Israël. Là où la "plénitude de la rédemption" est renvoyée à la fin des temps, c’est-à-dire qu’elle est confiée au plan mystérieux des desseins insondables de Dieu. Et de personne d’autre. Pour nous, le dialogue n’a pas pour but de conversion l’interlocuteur.

Q. – Nous revenons ainsi au point crucial...

R. – ... qui est un thème fondamental de "Dominus Jesus". Voyez-vous, si l’on comprend le mot “mission” comme signifiant “témoignage” de la vérité à laquelle on adhère en conscience – adhésion à laquelle aucun des deux interlocuteurs ne peut se soustraire, par honnêteté et par souci de cohérence avec sa foi – à la limite on pourrait aussi accepter l’expression selon laquelle le dialogue est “mission”. Mais il faudrait bien en expliquer le sens. Et, en tout cas, il resterait le gros risque que les gens ne comprennent pas et se méprennent. Si la première mission, dans le respect de nos identités, est un témoignage personnel qui nous permette de parler librement entre nous, tels que nous sommes, en cherchant surtout à nous rapprocher davantage de Dieu, c’est-à-dire à commencer par nous convertir nous-mêmes, peut-être pourrait-elle aussi être acceptable. Mais la conversion doit être comprise dans le sens littéral hébraïque de teshuvà, qui signifie “réponse et retour”, et non pas “passage ailleurs”. Si on lisait les sources en attribuant ce sens à la conversion-teshuvà, tout serait très différent.

Q. – A votre avis, est-ce que l’Eglise, au niveau populaire, pense autrement?

R. – Les lettres que je reçois à ce sujet témoignent d’une conviction que "nous, chrétiens, devons vous présenter le Christ et vous le faire reconnaître à vous aussi, les juifs". Je ne sais pas si une autre idée de “mission” ou de “témoignage” serait compréhensible au niveau populaire. Comme je le disais, il faudrait l’expliquer beaucoup mieux.

Q. – Même si l’on tient compte de ces lettres, cela ne suffit pas à affirmer que l’Eglise, aujourd’hui, se concentre sur la conversion des juifs. Les difficultés sont autres.

R. –C’est aussi un sujet que je voudrais aborder. Il n’était probablement pas nécessaire d’introduire cette modification dans la prière du Vendredi Saint: la réalité des faits nous montre que l’Eglise d’aujourd’hui, celle que les gens connaissent, ne vient plus sonner à votre porte. Cette modification ne réactive que des réalités marginales.

Q. – Et, que l’on prie "pro Judaeis" ou non, perdre Jésus de vue est plus un risque pour l’Eglise que pour le judaïsme.

R. – Oui, et nous voudrions rester en dehors des questions propres à l’Eglise catholique d’aujourd’hui. Mais si cette discussion que nous avons eue contribue à faire comprendre que, quand on ressent le besoin de retrouver ses racines, on reconnaît que l’on vit une période de confusion, alors cette crise est positive.

L'Amérique de Benoît XVI, un modèle pour l'Europe catholique
 

Sources : La chiesa.it

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 08.04.2008 - T/USA

 

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