L’idée d’homme au centre de l’engagement des
catholiques qui font de la politique |
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Rome, le 08 mars 2008 -
(E.S.M.) - La foi chrétienne est vraie parce qu’elle ne sert
pas à augmenter le pouvoir, mais à réveiller la conscience qui délimite
ceux qui sont sans pouvoir, les petits et les pauvres, comme le déclara
le laïc Vaclav Havel.
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La vraie
mondialisation, c'est le christianisme
L’idée d’homme au centre de l’engagement des catholiques qui font de la
politique
Quand, il y a deux mois, un hebdomadaire catholique italien rappelait que
les catholiques ne voulaient pas être humiliés au sein d’un parti, aussitôt,
l’un d’entre eux s’empressa à le démentir ; mais les faits de ces derniers
jours donnent raison au périodique. Certes, la distinction faite par
l’hebdomadaire est subtile, pour qu’elle puisse être comprise par la plupart
des gens : il n’y a pas d’hommes politiques
catholiques et d’hommes politiques laïcs, mais des catholiques qui font de
la politique et des laïcs qui font de la politique. Alors, nous
dirons plus simplement que la foi chrétienne est vraie parce qu’elle ne sert
pas à augmenter le pouvoir, mais à réveiller la conscience qui délimite ceux
qui sont sans pouvoir, les petits et les pauvres, comme le déclara le laïc
Vaclav Havel devenu Président de la Tchécoslovaquie postcommuniste après
1989. Cela veut dire que les catholiques qui entrent en politique - tout
comme les laïcs non-croyants - doivent proposer à la conscience des citoyens
le bien ou les biens à partager. C’est un principe
qui vaut sous toutes les latitudes et dans tous les systèmes politiques.
Jésus a déclaré qu’il fallait donner à César ce qui était à César, et à Dieu
ce qui est à Dieu, pour séparer le pouvoir de la politique du pouvoir divin,
en créant le domaine de la liberté de conscience. C’est cette liberté qui
fait en sorte qu’il ne puisse pas y avoir de « neutralité » en politique. La
politique, n’importe quel choix politique, n’est pas et ne peut jamais être
neutre. Mais, les expériences de laboratoires, et surtout celles qui «
manipulent » la vie à l’origine, ne sont déjà pas absolument neutres,
parce qu’elles supposent une anthropologie, une conception déterminée
de l’homme, et influent de manière importante, même sur la vie des
individus. Ainsi, même les mesures législatives ne peuvent jamais être
détachées de la réalité, sous peine d’être inutiles, réalité qui révèle une
conception déterminée de la société et surtout de l’homme et de sa réalité.
La politique a toujours aussi, à sa racine, une idée d’homme et de femme,
qui demande d’être concrétisée dans des choix politiques précis et
déterminés
C’est alors un devoir de se demander, face à n’importe quelle possibilité
politique : « Quelle idée de l’homme ces personnes ont-elles dans l’esprit ?
» ; « Quelle concrétisation politique proposent-elles pour réaliser ces
idées ? Peu, malheureusement, trop peu, sont ceux qui, vraiment, même dans
le domaine politique, ont le courage de proposer quelque chose qui puisse
être identifié de manière claire, surtout au niveau de «
l’idée d’homme ». Ce qui préoccupe réellement, c’est la réapparition,
avec une ponctualité dramatique, dans les Parlements et dans les structures
de gouvernement de nombreuses Nations dans tous les Continents, de
propositions qui tendent à « dénaturer par la loi
» des institutions de droit naturel, comme la famille, ou à légitimer, en la
dépénalisant, celle que les auteurs de la « conscience aseptique »
voudraient faire « digérer », comme la « mort douce ». Il y a des «
principes qui ne sont pas négociables »
comme la famille, la vie et l’éducation, sur lesquels un catholique ne peut
accepter un compromis, en aucun cas, et pour aucune raison ;
c’est pourquoi il ne peut être humilié par des
attaques explicites contre ce qui est plus sacré, de la part de ceux qui
désirent détruire l’ordre social actuel, pour réaliser des désirs qui, en
réalité, sont des caprices, ou suivre des rêves qui sont des cauchemars.
Il n’y a pas seulement la « révolution économique », il y a des révolutions
plus dangereuses, rampantes et idéologiques, qui prétendent réintroduire des
thèmes étrangers à la sensibilité commune, et qui révèlent une idée d’homme
et d’humanité totalement idéologique et détachée de la réalité, ainsi que de
la nature. Si la politique se perd dans ces méandres, que l’on se rappelle
que ce n’est jamais la tâche de César d’établir qui est l’homme ! Les hommes
de bonne volonté, croyants ou non, le savent bien : il y a des « principes
que l’on ne peut négocier », et, lutter pour leur défense, est une raison
suffisante pour donner une signification à une existence tout entière.
ndlr : Le pape Benoît XVI souhaite voir les
catholiques s’impliquer dans la vie de la cité :
►
"l'Église fera sa part"
Le chrétien, exprime Benoît XVI, doit assumer sa responsabilité politique et
sociale :
(lire)
Engagement et comportement des catholiques dans la vie politique.
Sources : www.vatican.va
- par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.03.2008 -
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