Benoît XVI célèbre les 39 ans de la
Communauté de San Egidio |
 |
ROME, le 08 février 2007 -
(E.S.M.) -
Le pape Benoît XVI a célébré ce jeudi les 39 ans d'existence de la Communauté de San
Egidio en recevant en audience les représentants de cette nouvelle réalité
ecclésiale et des évêques amis qui s'étaient réunis à Rome pour un
congrès.
|
Le pape Benoît XVI et Mgr.
Vincenzo Paglia
Benoît XVI célèbre les 39 ans de la Communauté de San Egidio
Rencontre avec des représentants et des évêques amis de cette nouvelle
réalité ecclésiale
Benoît XVI a célébré ce jeudi les 39 ans d'existence de la Communauté de San
Egidio en recevant en audience les représentants de cette nouvelle réalité
ecclésiale et des évêques amis qui s'étaient réunis à Rome pour un
congrès.
"La Communauté de San Egidio, après avoir placé au coeur de son
existence, la prière et la liturgie, veut se rapprocher de ceux qui se
trouvent dans des situations de pauvreté et de marginalisation sociale.
"Pour le chrétien, l'homme, bien qu'il soit éloigné, n'est jamais un
étranger", a dit le Pape Benoît XVI après avoir synthétisé le charisme de ce
mouvement.
À l'audience participaient Mgr. Vincenzo Paglia, évêque de
Terni-Narni-Amelia, conseiller spirituel de la Communauté de San Egidio, et
le fondateur de cette dernière, le professeur et historien Andrea Riccardi.
La Communauté a célébré son anniversaire avec une célébration eucharistique,
présidée à 18h30 par le cardinal Paul Poupard, président du Conseil
Pontifical de la Culture et du Conseil Pontifical pour le Dialogue
Interreligieux, dans la Basilique de Saint Jean de Latran. .
La Communauté de San Egidio, née en février 1968, compte aujourd'hui plus de 50.000 membres dans plus que 70 pays.
En commentant le thème du IX Congrès des évêques amis de la Communauté de San Egidio, tenu à Rome ces jours-ci, "la globalisation de l'amour", le
Pape Benoît XVI a considéré dans son discours, qu'elle est "un argument particulièrement
actuel".
Par ses mots, le Saint Père a fait référence particulière à l'Afrique,
"continent que je porte dans mon coeur et qui espère-t-il, connaîtra
bientôt la stabilité, la paix et le développement."
La Communauté de San Egidio a été une des institutions médiatrices qui sont
arrivées à la réconciliation dans le conflit interne du Mozambique aux
débuts des années quatre-vingt-dix.
Elle est engagée dans des projets de santé dans le continent africain, en
particulier avec le projet DREAM ("Drug Resource Enhancement against AIDS
and Malnutrition") contre le SIDA, lancé durant l'année 2002 au
Mozambique, Malawi, en Tanzanie, au Kenya et en Guinée Bissau et qui
s'est étendue maintenant à d'autres pays africains.
Le programme DREAM a assisté plus de 20.000 personnes atteints du virus VIH, auxquels il a été possible d'offrir de l'assistance et de l'aide alimentaire
gratuite.
Lire également:
Benoît XVI souligne la vitalité des nouveaux mouvements charismatiques
Texte intégral du
discours du pape Benoît XVI:
"Le Christ crucifié et abandonné, lumière dans la nuit culturelle"
Repères:
Madame Antoinette Batumubwira, ministre burundais des Affaires Etrangères,
qui était présente au rassemblement de la communauté San Egidio à Rome a
donnée une conférence de presse le 6 février et a déclarée que l'Eglise
catholique et les autres confessions religieuses ont un rôle indispensable
pour ramener la paix au Burundi.
« Outre les aides humanitaires il faut des investissements
pour assurer la paix et le développement » demande le Ministres burundais
des Affaires Etrangères en visite à Rome.
« Il n’y a pas de réconciliation sans
justice et sans vérité » a ajouté le Ministre, qui a souligné combien les
confessions religieuses sont un exemple d’harmonie pour toute la population
du pays.
Le Burundi est sorti d’une guerre civile très longue, qui a éclaté en 1993,
a provoqué au moins 300.000 morts, et a contraint des millions de personnes
à trouver refuge dans les pays limitrophes. Après les accords de paix et les
élections générales de 2005, le pays s’est mis en marche le long de la route
de la paix et de la démocratie. « Nous sommes une démocratie jeune : tous
nous devons apprendre à gérer le processus démocratique. Mais je suis
optimiste sur ce point » a souligné le Ministre. « Jusque-là au Burundi un
gouvernement démocratiquement élu ne durait pas plus de 3 mois. Mon
gouvernement est en charge depuis fin 2005 et c’est un développement positif
» a ajouté Madame Batumubwira qui a entrepris un tour dans la capitale
européenne pour solliciter des aides et des investissements pour le
développement.
Le Ministre a aussi souligné que la récente sentence de la Cour Suprême qui
a acquitté plusieurs des personnes accusées de tentative de coup d’Etat est
une démonstration que le système démocratique (fait de poids et de
contrepoids entre les pouvoirs souverains et indépendants) fonctionne.
La guerre a cependant laissé de lourdes traces dans les esprits, et les
conditions économiques du pays, aggravées par les récentes alluvions qui ont
suivi une grave période de sécheresse (cf Fides 22 janvier 2007), sont un
obstacle à la pleine réconciliation nationale. Ces jours-ci la FAO a fait
appel à la communauté internationale pour réunir 132 millions de dollars
pour affronter l’urgence alimentaire causée par les inondations.
Madame Batumubwira a ensuite demandé de l’aide à la communauté
internationale non seulement pour affronter les urgences actuelles parmi
lesquelles le retour des réfugiés, mais aussi pour programmer un
développement à long terme de l’économie nationale. A ce propos, répondant à
une demande de l’Agence Fides, le Ministre burundais des Affaires Etrangères
a affirmé que son gouvernement regardait avec intérêt l’utilisation des
technologies de l’information pour accélérer le développement économique du
pays. En particulier le Ministre a rappelé que le Burundi entendait se
relier au système de transmissions des données par fibre optique, qui
s’étendra sur une bonne partie du continent africain et a invité les
entreprises du secteur à aider le pays à sortir du retard dans les nouvelles
technologies.
Dans ce contexte les femmes ont un rôle décisif, a rappelé le ministre. «
Les femmes burundaises assument des rôles de plus en plus importants dans la
société burundaise et même en politique. Dans le gouvernement actuel,
d’importants ministères sont assignés aux femmes : Affaires Etrangères,
Finances et Justice. Et si une critique est faite à un ministre femme c’est
en tant que ministre, non en tant que femme » a-t-il ajouté.
Sur le plan régional, le Ministre burundais a rappelé les progrès faits par
les pays impliqués dans les crises qui ont bouleversé la région des Grands
Lacs : Burundi, République Démocratique du Congo, Rwanda et Ouganda. « Les
développements positifs de ces dernières années, comme les élections
burundaises et congolaises, ne seraient pas arrivés si n’avait pas été créé
un climat de collaboration entre ces pays.
Maintenant notre objectif est de consolider la paix atteinte à travers la
réalisation d’un mécanisme de sécurité régional » a conclut le Ministre des
Affaires Etrangères burundais.
Site officiel de la communauté San Egidio
Sources: Agence Fides -
www.vatican.va
-
E.S.M.
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.02.2007 - BENOÎT XVI |