États-Unis : fin de l'idylle entre la
Maison Blanche et le Vatican ? |
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Le 08 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Le président élu des États-Unis, Barack Obama, partisan du droit à
l'avortement et favorable à la recherche sur les cellules souches,
pourrait bien mettre fin à "l'idylle" entre le Vatican et la Maison
Blanche", constatée sous l'administration Bush, estime "El Pais", dans
une analyse de son correspondant à Washington.
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États-Unis : fin de l'idylle entre la Maison Blanche et le
Vatican ?
Le 08 janvier 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Selon le quotidien de Madrid de ce mercredi, le protestant
George Bush a été "baptisé" comme "le premier président catholique des
États-Unis", pour avoir été proche des papes Jean Paul II et Benoît XVI.
Mais aussi pour "s'être impliqué dans des affaires que le Vatican a
converti en des champs de batailles sociales du XXIe siècle,
comme la défense de la famille traditionnelle".
A l'heure du départ de George Bush, Barack Obama affronte les réticences
de la hiérarchie de l'Église catholique des États-Unis. Selon "El
Pais", cette dernière voit en Obama un homme politique engagé dans
des causes pour lesquelles le Vatican n'est pas
disposé à céder un pouce, comme l'avortement et la recherche sur
les cellules souches.
Le ton avait du reste été donné en novembre dernier par le cardinal
James Francis Stafford, lors d'un discours prononcé dans une Université
catholique. Le jour des élections, avait-il déclaré, le pays a vécu un "tremblement
de terre culturel" provoqué par un homme qui a conduit une campagne
"extrémiste et opposé au droit à la vie".
Selon "El Pais", les bases catholiques ne se sont toutefois pas
identifiées à ce "discours apocalyptique". Le groupe "Catholics
United" a rencontré fin 2008 l'équipe de transition du président élu
afin de communiquer à Obama "certaines priorités": réduire le nombre
d'avortements et éradiquer la pauvreté. "C'est l'unique candidat qui
avait dans son programme le compromis de diminuer les interruptions de
grossesse", commente James Salt, directeur de cette association, cité
par "El Pais". Selon lui, les Républicains ont simplement centré
leur discours sur l'interdiction de l'avortement, sans jamais parler de
le réduire. Or pour y parvenir, "il faut passer par l'éducation et des
améliorations sociales".
Durant ses huit ans passées à la Maison Blanche, la hiérarchie
catholique a fait du président sortant un des leurs, en dépit de son
appartenance au protestantisme, à une Église méthodiste. Malgré aussi sa
guerre en Irak, largement condamnée par le Vatican. Surtout, Bush a
voulu s'attirer les bonnes grâces des bases religieuses conservatrices
avec deux propositions: des réformes constitutionnelles pour rendre
illégaux avortement et mariage homosexuel. Aucune de ces promesses ne
s'est matérialisée. "Mais Bush est resté avec la bénédiction de l'Église
catholique", estime David Alandete, qui signe l'article de "El Pais".
Une bénédiction qui n'a toutefois pas convaincu nombre de catholiques:
"Il a eu un bon envol, mais un mauvais atterrissage", commente Douglas
Kmiec, chef d'un bureau sous les présidents Reagan et Bush père. "Lors
de ses campagnes électorales, il s'est posé en grand défenseur du droit
à la vie, mais quelques années plus tard, il a basé sa politique
extérieure sur la guerre, sans parler que sa politique en matière
d'environnement est largement déficiente. Quant à l'économie, "elle
titube". Et ce sont là des facteurs qui affectent aussi la sainteté de
la vie".
Selon Gene Beaupre, professeur de Science politique à l'Université
jésuite Xavier à Cincinatti, la question de l'avortement ne marquera pas
l'agenda du président élu. Parce que, assure-t-il, "les bases
catholiques sont moins passionnées sur ce thème que la hiérarchie.
Sachant que les familles catholiques sont davantage préoccupées pour des
questions liées à un salaire digne, à la crise, à la pauvreté et à bien
d'autres aspects de la vie qui affectent la dignité de la vie". Et
de conclure qu'avec un tel agenda, pour Obama, il sera plus facile de
rassurer les bases que les hautes sphères du Vatican.
Sondage épiscopal : une écrasante
majorité d’Américains hostile à l’avortement à la demande
Un nouveau sondage national mené par Harris Interactive à la demande de
la Conférence épiscopale américaine
(United States Conference of Catholic Bishops - USCCB)
du 10 au 12 décembre dernier et rendu public le 30 de ce même mois,
confirme les résultats du sondage commandité par les Knights of
Columbus, réalisé du 24 septembre au 3 octobre dernier.
Une écrasante majorité d’Américains est hostile à l’avortement à la
demande.
Ce sondage réalisé auprès de 2 341 adultes a donné des réponses dignes
d’être remarquées selon Deirdre McQuade du secrétariat des activités
pro-vie de l’USCCB. En voici les résultats principaux :
– 95 % des sondés sont favorables aux lois garantissant que les
avortements soient pratiqués par des médecins diplômés ;
– 88 % sont favorables aux lois exigeant un « consentement informé »,
c’est-à-dire exigeant de ceux qui pratiquent l’avortement d’informer les
femmes des risques potentiels physiques ou psychologiques et des
alternatives à l’avortement ;
– 76 % sont favorables aux lois garantissant aux médecins et aux
infirmières la clause de conscience, c’est-à-dire les protégeant de
l’obligation de procéder à un avortement ou de le conseiller si leur
conscience le leur interdit ;
– 73 % sont favorables aux lois exigeant le consentement parental dans
le cas d’avortements demandés par des mineures ;
– 68 % sont favorables aux lois autorisant l’avortement par naissance
partielle (c’est-à-dire le meurtre d’un enfant vivant
en train d’être accouché par la mère) ;
– 63 % sont favorables aux lois interdisant l’utilisation de fonds
publics pour l’avortement ;
– 38 % ne sont favorables à l’avortement qu’en cas de viol, d’inceste ou
de danger pour la vie de la mère ;
– 11 % des sondés sont hostiles à tout avortement, même en cas de viol,
d’inceste ou de danger pour la vie de la mère.
Il y aurait beaucoup de commentaires à faire sur ces résultats, mais la
synthèse qu’on peut en avance c’est qu’il n’y a moins d’américain sur
dix à être favorable à l’avortement à la demande et à n’importe quel
stade de la gestation – c’est-à-dire à ce que dispose l’arrêt Roe vs.
Wade –, un résultat parfaitement cohérent avec celui du sondage des
Knights of Columbus : 8%.
(Sources :
LifeSiteNews,
Americatho)
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Sources : Radio Ville-Marie
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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08.01.2009 -
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