Mgr Jordy : « Être devant le Christ
avant de l'annoncer » |
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Le 07 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- À 47 ans, Mgr Vincent Jordy, jusqu'ici supérieur du Grand séminaire de
Strasbourg, a été nommé évêque auxiliaire du diocèse de Strasbourg par
le pape Benoît XVI. Il sera ordonné le 11 novembre prochain et commence
déjà à entrer dans un rythme nouveau.
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Mgr
Vincent Jordy -
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Mgr Jordy : « Être devant le Christ avant de l'annoncer »
par Florence de Maistre
Le 07 novembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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À 47 ans, Mgr Vincent Jordy, jusqu'ici supérieur du Grand séminaire de
Strasbourg, a été nommé évêque auxiliaire du diocèse de Strasbourg. Il
sera ordonné le 11 novembre prochain et commence déjà à entrer dans un
rythme nouveau.
Son ordination aura lieu mardi 11 novembre à 15 h en la cathédrale de
Strasbourg. Elle lui sera conférée par Mgr Jean-Pierre Grallet,
archevêque de Strasbourg, assisté de Mgr Christian Kratz, évêque
auxiliaire, et de Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz. Plusieurs des
évêques seront également présents.
Étiez-vous préparé à cette nomination ?
L'hypothèse d'être appelé à l'épiscopat était dans l'air. Je ne suis pas
entré au séminaire pour ça, mais j'ai eu le temps de me demander si
l'idée était, le cas échéant, cohérente avec mon premier appel au
ministère de prêtre. J'aborde paisiblement ma nouvelle mission, avec
émotion aussi : l'Église vient vers moi pour porter la charge de
successeur des apôtres !
Qu'est-ce qui caractérisait votre premier appel ?
J'ai un chemin de recommençant. À 24 ans, alors que je poursuivais mes
études et que j'étais loin de l'Église, j'ai vécu l'expérience forte du
retour à la foi. Une proximité intense avec le goût de la Parole m'a été
redonnée. J'ai répondu à l'appel de Jésus : servir à sa suite, célébrer
les sacrements. Pour ma première nomination, j'étais aumônier d'un
collège épiscopal, vicaire paroissial, enseignant de spiritualité, et à
cette époque membre de la communauté de l'Emmanuel. Puis je suis passé
chez les Carmes, avec la question de la vie contemplative. Cette
expérience m'a convaincu que j'étais fait pour le ministère apostolique.
Néanmoins, je vis toujours la priorité du silence, d'être devant le
Christ avant de l'annoncer. Sinon, on est une sorte de VRP non enraciné.
Quelles sont vos autres expériences marquantes ?
Au Grand séminaire de Strasbourg, j'ai travaillé avec des prêtres de
spiritualités différentes, mais avec une profonde convergence pour le
service des jeunes. J'y ai beaucoup appris sur le sens de l'Église et de
la fraternité. Je reste frappé par la générosité des jeunes qui
rentrent. La question des vocations est un point auquel je suis
sensible. J'ai très vite organisé des temps de réflexion. En s'appuyant
sur la vie au séminaire, on montre que ce choix est possible ! En 2000,
après quatre ans comme directeur spirituel, j'ai eu la responsabilité de
supérieur. Je suis devenu membre des conseils épiscopal et diocésain, ce
sont des bons lieux d'apprentissage de l'unité de l'Église diocésaine,
qui ont élargi mon regard. Je suis également devenu confirmateur,
c'est-à-dire que je peux célébrer et donner le sacrement de la
confirmation.
Quelles sont vos charges particulières ?
L'archevêque m'avait déjà confié l'accompagnement du service diocésain
de la communication et des médias. Cette responsabilité se prolonge,
comme celle de la gestion du centre d'accueil St Thomas, lieu de session
et de conférences. Je poursuis aussi les confirmations. Enfin, je vais
entrer dans le mouvement de reconnaissance des paroisses. Le diocèse est
en chantier, les paroisses se réorganisent. Elles doivent être
instituées officiellement par l'évêque sur place. Vu l'importance
géographique du diocèse, nous ne sommes pas trop de trois évêques !
D'autres missions sont encore en discussion, du côté de l'accompagnement
des prêtres.
Le Diocèse de Strasbourg
Réunion des deux départements alsaciens du Bas-Rhin (67) au nord et du
Haut-Rhin (68) au sud, le diocèse de Strasbourg dispose d'un bassin de 1
817 000 habitants (chiffres estimation Insee, janv. 2006). Au carrefour
de l'Europe, frontalier avec l'Allemagne et la Suisse, il jouit d'une
belle vitalité économique et d'échanges multiples. Pour raisons
historiques, l'Alsace bénéficie du statut du Concordat de 1801. Elle
n'est pas soumise à la Loi de la séparation de l'Église et de l'État de
1905. Si ce droit local est un avantage en terme de moyens financiers,
le diocèse est également riche d'une tradition spirituelle, avec la
présence de religieux et religieuses (env. 2127, chiffres diocèse de
Strasbourg) et un presbyterium de 281 prêtres religieux et séculiers. Le
Grand séminaire de Strasbourg compte actuellement une quarantaine de
séminaristes.
Pour consulter la
biographie du Père Vincent Jordy
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Mgr Vincent Jordy nommé évêque auxiliaire de
Stasbourg
Sources : eglise.catholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
07.11.2008 -
T/Église
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