L'accueil de Benoît XVI à l’Institut
de France par Jean Foyer |
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Le 07 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- La mort de l’ancien garde des sceaux du général de Gaulle
est intervenue comme si la Providence avait voulu explicitement que Jean
Foyer pose comme dernier acte public son accueil de Benoît XVI à
l’Institut de France, lors de la toute récente visite du pape à Paris.
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L'accueil de Benoît XVI à l’Institut de France par Jean Foyer
Éditorial de Gérard
Leclerc
Le 07 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- La mort de l’ancien garde des sceaux du général de Gaulle est intervenue
comme si la Providence avait voulu explicitement que Jean Foyer pose comme
dernier acte public son accueil de Benoît XVI à l’Institut
de France, lors de la toute récente visite du pape à
Paris. Je puis témoigner de la fierté de notre ami, de sa joie d’avoir
permis au cardinal Joseph Ratzinger de siéger au sein de l’Académie des
sciences morales et politiques. Je garde en mémoire cette séance présidée
par Jean Foyer où le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi
soulevait son auditoire en le faisant pénétrer dans le mystère de l’Alliance
de Dieu avec l’humanité, dont les deux Testaments sont les témoins
solidaires. Que l’Institut tout entier reçoive Benoît XVI, comme le plus
illustre de ses membres, n’était-ce pas le signe même de cette connivence de
la Raison et de la Foi, sur laquelle le Pape est longuement revenu lors de
sa conférence au collège des
Bernardins ? Or, rien n’importait plus à Jean Foyer que sa foi, qui est
la clé de sa vie, de tous ses combats, jusqu’aux plus difficiles et parfois
héroïques.
La presse a salué le politique, a rappelé qu’il fut à l’origine de
l’élaboration de la Ve République. Si le général de Gaulle l’avait choisi en
des temps tragiques comme ministre de la Justice, c’était en vertu de sa
science de juriste, unanimement reconnue, mais aussi à cause de sa droiture
et de son courage. Lorsqu’il lui arracha de haute lutte la grâce du général
Edmond Jouhaux promis à l’exécution, de Gaulle n’en voulut pas à Jean Foyer
de lui avoir forcé la main. C’est dans de telles circonstances que l’on
reconnaît la modification évangélique de la politique et le caractère
prophétique des gestes qui anticipaient sur la paix civile et la
réconciliation des cœurs. Il faudrait revenir sur cette existence si pleine,
vouée au bien commun, aussi bien au sein du gouvernement qu’à la tête de la
commission des lois de l’Assemblée nationale. Même ses adversaires
politiques rendaient hommage à leur président de les avoir formés au service
de l’État, en les initiant à leur mission de législateur.
Heureusement, Jean Foyer a pu nous donner ses précieuses Mémoires qui
permettront aux générations futures de connaître son rôle historique. On
retiendra que c’est à cause de sa défense de la Vie que sa carrière
politique fut entravée dans sa dernière période. C’est pourquoi nous
n’oublierons jamais celui qui reste pour nous un maître et un exemple. Que
Madame Gisèle Foyer, son admirable épouse, reçoive l’expression de notre
affectueux attachement dans sa peine que nous partageons de tout cœur.
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Sources : francecatholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.10.2008 -
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