Benoît XVI place Saint Pierre

Benoît XVI invite les pèlerins francophones à suivre l'exemple de Saint Paul

Ce midi, le pape Benoît XVI a accueilli les pèlerins francophones rassemblés place Saint Pierre et les a encouragés, "avec Saint Paul, à réveiller en eux le don de Dieu et à rependre la prière des Apôtres afin que le Seigneur « augmente en vous la foi », pour être des témoins joyeux de l’espérance."

Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones, pour la prière mariale de l’Angélus. Aujourd’hui avec Saint Paul, je vous encourage à réveiller en vous le don de Dieu et à rependre la prière des Apôtres afin que le Seigneur « augmente en vous la foi », pour être des témoins joyeux de l’espérance. Avec ma Bénédiction apostolique, conclut Benoît XVI.

Vingt septième dimanche

MALGRÉ LE MAL ET LA VIOLENCE, GARDER CONFIANCE

Aux environs de 605 avant J.C., face au spectacle de la violence causée par les Chaldéens (peuple habitant le pays qui correspond à l'actuel Irak !), un prophète (première lecture) ose élever la voix pour réclamer des comptes à Dieu qui semble désespérément absent :

« Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes, crier vers toi : "Violence !", sans que tu sauves ? » (Habacuc 1,2).

La Bible est révélation non seulement par ses réponses, mais aussi par ses questions. Elle montre ici une situation humaine qui est celle que vivent parfois, voire souvent, nos contemporains et rejoint l'interrogation que nous partageons avec eux : le scandale de l'absence apparente de Dieu face au mal qui triomphe, alors qu'on répète que Dieu est à la fois bon et tout-puissant.

Or la question du prophète n'est nullement rhétorique, car elle redouble d'intensité :

« Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, tu ne peux supporter la vue de l'oppression. Alors, pourquoi regardes-tu ces perfides, pourquoi restes-tu silencieux quand le méchant engloutit l'homme juste ? » (Habacuc 1,13, passage non repris dans la première lecture). Il importe de laisser résonner ces questions, sans donner aussitôt la réponse croyante qui, si elle télescope les nécessaires cheminements, risque d'apparaître factice et fallacieuse.

Certes, « le juste vivra par sa fidélité », comme va le dire le prophète, ce que S. Paul précisera en déclarant : « Le juste, par la foi, vivra . » Mais, dans certaines circonstances, il est difficile d'avoir, ou de garder la foi, même une foi n'ayant que la dimension d'un grain de moutarde. Alors, comme les Apôtres eux-mêmes, nous pouvons prier le Christ et lui dire : « Augmente en nous la foi ! » (évangile). Lui seul, en effet, peut fortifier notre foi, car, tout Fils de Dieu qu'il était, il est descendu jusqu'au plus profond de la douleur humaine, sans perdre confiance en son Père ni cesser d'aimer les hommes, y compris ceux qui le torturaient à mort.

Alors, comme S. Paul le recommande à Timothée (deuxième lecture), nous pourrons prendre notre part de souffrance pour l'annonce de l'Évangile, Bonne Nouvelle d'un Dieu qui souffre et meurt avec nous, pour que nous puissions vivre et aimer avec lui.

Texte original du discours du Saint Père ► PAROLE DEL PAPA ALLA RECITA DELL’ANGELUS (traduction E.S.M. )
Angélus de Benoît XVI de retour au Vatican
 

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.10.2007 - BENOÎT XVI - Méditation