Message de Benoît XVI à la Troisième
assemblée œcuménique européenne |
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VATICAN, le 07 septembre 2007 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI rappelle que L’Europe a
besoin de lieux de rencontre et d’expériences d’unité dans la foi
guidées par l’Esprit. Que la lumière du Christ éclaire le chemin du
continent européen !
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Le Saint-Père -
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Message de Benoît XVI à la Troisième assemblée œcuménique européenne
“L’Europe a besoin de lieux de rencontre et d’expériences d’unité
dans la foi guidées par l’Esprit. Que la lumière du Christ éclaire le
chemin du continent européen ! » - Synthèse du
Message du pape Benoît XVI - Texte intégral en
2è partie
“Je regarde cet importante rencontre avec
la vive espérance qu’elle fasse progresser le chemin oecuménique vers la
recomposition de la pleine et visible unité de tous les chrétiens. C’est en
effet une priorité pastorale que j’ai désiré souligner depuis le début de
mon pontificat. L’engagement dans la recherche de l’unité visible de tous
les chrétiens est essentielle, pour que la lumière du Christ puisse
resplendir sur tous les hommes ». C’est ce qu’écrit le Saint-Père
Benoît XVI dans le Message envoyé aux délégués et aux participants de la
Troisième assemblée œcuménique européenne en cours à Sibiu (Roumanie) sur le
thème : « La lumière du Christ resplendit sur tous les hommes. L’espérance
du renouvellement et de l’unité en Europe » (Benoît
XVI prône l'œcuménisme spirituel). Le
Message, qui porte la date du 20 août et a été rendu public aujourd’hui, est
adressé au cardinal Péter Erdò, président du conseil des Conférence
épiscopales d’Europe et au pasteur Jean-Arnold de Clermont, président de la
Conférence des Églises d’Europe.
Le Saint-Père rappelle que depuis le Concile Vatican II « l’Église
catholique s’est engagée de façon irréversible à parcourir la voie de la
recherche œcuménique, se plaçant ainsi à l’écoute de l’Esprit du Seigneur,
qui enseigne comment lire attentivement les signes des temps »
(Ut
Unum sint,
3), ce chemin est « certainement difficile mais annonciateur de grande joie
», comment en témoignent les nombreuses initiatives œcuméniques des
dernières années, et le travail de dialogue théologique. En particulier
Benoît XVI souligne deux éléments qui doivent orienter l’engagement
œcuménique : « le dialogue de la vérité et la rencontre dans le signe de la
fraternité. Tous les deux ont besoin de l’œcuménisme spirituel comme
fondement. La prière pour l’unité représente le chemin royal vers
l’œcuménisme. Elle permet aux chrétiens d’Europe de regarder avec des yeux
nouveaux le Christ et l’unité de Son Église. En outre elle rend capables
d’affronter avec courage autant les souvenirs douloureux dont l’histoire
européenne n’est pas exempte, que les problèmes sociaux dans l’ère du
relativisme aujourd’hui largement prédominant ».
Puis le pape Benoît XVI exhorte les chrétiens à être conscients du devoir qui
leur a été confié : « apporter à l’Europe et au monde la voix de Celui qui a
dit : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne cheminera pas
dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie » (Jn 8,12). C’est notre
devoir de faire resplendir la lumière du Christ devant les hommes et les
femmes d’aujourd’hui : non notre lumière mais celle du Christ ». En
invoquant de Dieu l’unité et la paix pour les Européens, le Message se
termine en souhaitant à la Troisième assemblée œcuménique européenne de
Sibiu, « de réussir à créer des espaces de rencontre pour l’unité dans la
légitime diversité ». « Dans une atmosphère de confiance réciproque et dans
la conscience que nos racines communes sont beaucoup plus profondes que nos
divisions - écrit Benoît XVI, il sera possible de briser une fausse
autosuffisance et de dépasser l’extranéité, expérimentant spirituellement le
fondement commun de notre foi. L’Europe a besoin de lieux de rencontre et
d’expériences d’unité dans la foi guidées par l’Esprit. Que la lumière du
Christ éclaire le chemin du continent européen ! ».
LETTRE DU PAPE BENOÎT XVI
AUX PARTICIPANTS
À LA III ASSEMBLÉE ŒCUMÉNIQUE EUROPÉENNE ORGANISÉE
PAR LE CONSEIL DES CONFÉRENCE DES ÉGLISES D'EUROPE
ET DU CONSEIL DES CONFÉRENCES ÉPISCOPALES D'EUROPE
Au Cardinal
Peter ERDO
Président du Conseil
des Conférences épiscopales d'Europe
et au Pasteur
Jean-Arnold DE CLERMONT
Président de la Conférence
des Eglises d'Europe
C'est avec joie que j'adresse mes salutations à tous les délégués et
participants à la Troisième Assemblée œcuménique européenne à Sibiu, qui
réfléchit sur un thème important pour la nouvelle évangélisation en Europe,
"La lumière du Christ resplendit sur tous les hommes. L'espérance du
renouveau et de l'unité en Europe", et qui s'est fixé comme tâche de
"reconnaître une nouvelle lumière dans le Christ crucifié et ressuscité pour
favoriser la voie de la réconciliation entre les chrétiens en Europe".
Je présente mes salutations à chacun de vous et, à travers vous, au Conseil
des Conférences épiscopales d'Europe et à la Conférence des Eglises
d'Europe. Je regarde cette importante rencontre avec la vive espérance
qu'elle fasse progresser le chemin œcuménique vers la recomposition de
l'unité pleine et visible de tous les chrétiens. En effet, il s'agit d'une
priorité pastorale que j'ai désiré souligner dès le début de mon Pontificat.
L'engagement dans la recherche de l'unité visible de tous les chrétiens est
essentielle, afin que la lumière du Christ puisse resplendir sur tous les
hommes.
Avec le Concile Vatican II, comme l'a observé mon vénéré Prédécesseur le
Pape Jean-Paul II, "l'Eglise catholique s'est engagée de manière
irréversible à prendre la voie de la recherche œcuménique, se mettant ainsi
à l'écoute de l'Esprit du Seigneur qui apprend à lire attentivement les
signes des temps" (Ut
Unum sint, n. 3). "Croire au Christ signifie vouloir l'unité, vouloir
l'unité signifie vouloir l'Eglise" (ibid.,
n. 9). Consciente de cela, l'Eglise catholique poursuivra avec
confiance le chemin de la communion et de l'unité des chrétiens, un chemin
certainement difficile, mais porteur de grande joie
(cf. ibid., n. 2).
Combien de "signes des temps" nous ont soutenus et encouragés à poursuivre
cette route, au cours des décennies passées et durant les précédentes
Assemblées œcuméniques européennes de Bâle (1989) et de Graz (1997), jusqu'à
la signature de la Charte œcuménique à Strasbourg en 2001! Les nombreuses
rencontres et célébrations œcuméniques, avec le travail patient du dialogue
théologique au niveau local et international, nous ont elles aussi offert
des signes encourageants et nous ont fait "prendre une conscience plus vive
de l'Eglise comme mystère d'unité" (Novo
Millennio ineunte, n. 48). Le véritable dialogue se tisse là où il n'y a
pas que la parole, mais également l'écoute, et où, dans l'écoute, a lieu la
rencontre, dans la rencontre, la relation et, dans la relation, la
compréhension entendue comme approfondissement et transformation de notre
être chrétiens. Le dialogue ne concerne donc pas seulement le domaine du
savoir et de ce que nous sommes capables de faire. Il fait plutôt parler la
personne croyante, ou mieux, le Seigneur lui-même parmi nous.
Deux éléments doivent nous orienter dans notre engagement: le dialogue de la
vérité et la rencontre sous le signe de la fraternité. Tous deux ont besoin
de l'œcuménisme spirituel comme fondement. Le Concile Vatican II avait déjà
noté: "Cette conversion du cœur et cette sainteté de vie, unie aux prières
publiques et privées pour l'unité des chrétiens, doivent être regardées
comme l'âme de tout œcuménisme" (Unitatis
Redintegratio, n. 8). La prière pour l'unité représente la voie royale
vers l'œcuménisme. Elle permet aux chrétiens d'Europe de regarder avec des
yeux nouveaux le Christ et l'unité de son Eglise. En outre, elle nous rend
capables d'affronter avec courage les souvenirs douloureux dont l'histoire
européenne ne manque pas, ainsi que les problèmes sociaux à l'ère du
relativisme aujourd'hui largement prédominant. A chaque époque, des hommes
et des femmes de prière, dont font partie de nombreux témoins de la foi de
toutes les confessions, ont été les principaux artisans de la réconciliation
et de l'unité. Ils ont inspiré les chrétiens divisés à rechercher le chemin
de la réconciliation et de l'unité.
Nous chrétiens, nous devons être conscients de la tâche qui nous a été
confiée, qui est celle d'apporter à l'Europe et au monde la voix de Celui
qui a dit: "Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera
pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie"
(Jn 8, 12). Notre tâche est de faire resplendir la lumière du
Christ devant les hommes et les femmes d'aujourd'hui: non pas notre lumière,
mais celle du Christ. Demandons alors à Dieu l'unité et la paix pour les
Européens et montrons-nous prêts à contribuer à un véritable progrès de la
société en Europe, en Orient et en Occident. Je suis convaincu que la
rencontre de Sibiu offrira des idées précieuses pour poursuivre et
intensifier la vocation spécifique de l'Europe, des idées qui doivent
ensuite aider à construire un avenir meilleur pour sa population.
Je souhaite à la Troisième Assemblée œcuménique européenne de Sibiu, de
réussir à créer des lieux de rencontre pour l'unité dans la diversité
légitime. Dans une atmosphère de confiance réciproque et avec la conscience
que nos racines communes sont beaucoup plus profondes que nos divisions, il
sera possible de briser une fausse autosuffisance et de surmonter le
sentiment d'être étrangers, en faisant spirituellement l'expérience du
fondement commun de notre foi. L'Europe a besoin de lieux de rencontre et
d'expériences d'unité dans la foi guidés par l'Esprit. J'invoque Dieu pour
que, à travers son Esprit, il fasse que votre assemblée de Sibiu devienne un
tel lieu.
Que la lumière du Christ illumine le chemin du continent européen! Que le
Seigneur bénisse vos familles, les communautés, les Eglises et tous ceux
qui, dans chaque région d'Europe, se professent disciples du Christ.
De Castel Gandolfo, le 20 août 2007.
BENEDICTUS PP. XVI
Texte original du message du Saint
Père ►
Allemand - Italien
Sources:
www.vatican.va
(S.L.) -
E.S.M.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.09.2007 - BENOÎT XVI -
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