Souvent, rappelle Benoît XVI, la
véritable pauvreté de l'homme est l'absence d'un Père |
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Cité du Vatican, le 07 août 2007 -
(E.S.M.)
- Souvent, reconnaît le pape Benoît XVI, la véritable pauvreté de
l'homme est le manque d'espérance, l'absence d'un Père qui donne un sens
à son existence. "Souvent, c'est précisément l'absence de Dieu qui est
la racine la plus profonde de la souffrance"
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Sa
Sainteté le pape Benoît XVI -
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Souvent, rappelle Benoît XVI, la véritable pauvreté de l'homme est l'absence
d'un Père qui donne un sens à son existence
Discours du Saint-Père Benoît XVI aux participants
à la réunion du Conseil d'Administration de le Fondation Pontificale "Populorum
Progressio" pour l'Amérique Latine.
Chers frères dans l'épiscopat,
bien-aimés frères et sœurs,
Je suis heureux de recevoir et de saluer avec affection les membres du
Conseil d'administration de la
Fondation "Populorum
Progressio", pour les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, à
l'occasion de sa réunion annuelle. Nous célébrons cette année le quarantième
anniversaire de l'Encyclique de mon prédécesseur Paul VI, qui a donné son
nom à la Fondation. Je désire remercier son Président, Mgr Paul Josef
Cordes, pour les paroles cordiales qu'il m'a adressées en votre nom à tous.
Je remercie également de leur présence les nombreux Évêques qui proviennent
du "continent de l'espérance", dont j'ai pu saluer certains au cours de ma
visite apostolique au Brésil. Je salue également les représentants de la
Conférence épiscopale italienne, qui contribue si généreusement à faire en
sorte que se réalisent les paroles de saint Ignace d'Antioche, lorsqu'il dit
que l'Église de Rome "préside à la charité"
(Aux Romains, Préambule).
De façon particulière, je rends
grâce à tous ceux qui nous aident à accomplir cette mission si
significative. Je désire saluer, enfin, les collaborateurs du Conseil
pontifical Cor Unum, présents également à cette rencontre avec le Successeur
de Pierre. Merci pour le travail constant que vous
accomplissez en faveur des plus pauvres.
Depuis quinze ans, lorsque mon bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II créa la
Fondation "Populorum Progressio", la confiant à la responsabilité du Conseil
pontifical Cor Unum, celle-ci s'est consacrée à promouvoir la mission de
l'Église en soutenant des initiatives spécifiques en faveur des populations
autochtones, rurales et afro-américaines des pays latino-américains et des
Caraïbes. En instituant cette Fondation, le Pape avait
à l'esprit les peuples qui, menacés dans leurs coutumes ancestrales par une
culture post-moderne, peuvent voir détruites leurs traditions, si bien
disposées à accueillir la vérité de l'Évangile. La Fondation est le
fruit de la grande sensibilité que Jean-Paul II démontrait pour les hommes
et les femmes qui souffrent le plus dans notre société. Cette œuvre,
entreprise il y a quinze ans, doit continuer de suivre les principes qui ont
caractérisé son engagement en faveur de la dignité de chaque être humain et
de la lutte contre la pauvreté.
Je désire souligner ici deux caractéristiques de la Fondation. En premier
lieu, le développement des peuples doit avoir comme principe pastoral une
vision anthropologique globale de la personne humaine, aspect que l'article
2 des Statuts de la Fondation appelle la "promotion intégrale". Dans ce
sens, en définissant ce concept, le Pape Paul VI affirmait dans son
Encyclique, "C'est un humanisme plénier qu'il faut promouvoir. Qu'est-ce à
dire, sinon le développement intégral de tout l'homme et de tous les hommes
? Un humanisme clos, fermé aux valeurs de l'esprit et
et à Dieu qui en est la source, pourrait apparemment triompher [...]
Il n'est donc d'humanisme vrai qu'ouvert à l'Absolu,
dans la reconnaissance d'une vocation, qui donne l'idée vraie de la vie
humaine" (n. 42). Cette
promotion intégrale tient compte de l'aspect social et matériel de la vie,
et également de l'annonce de la foi, qui donne à l'homme la pleine
signification de son être. Souvent, la
véritable pauvreté de l'homme est le manque d'espérance, l'absence d'un Père
qui donne un sens à son existence: "Souvent, c'est
précisément l'absence de Dieu qui est la racine la plus profonde de la
souffrance" (Deus
Caritas est, n.
31).
La deuxième caractéristique est le caractère exemplaire de la méthode de
travail de la Fondation, qui est un modèle pour toute structure
d'assistance. Les projets sont étudiés par un Conseil d'administration,
composé d'Évêques de diverses régions d'Amérique latine, qui les évaluent.
De cette façon, la décision dépend de personnes qui connaissent bien les
problèmes de ces populations et leurs besoins concrets. Ainsi, d'un côté, on
évite un certain paternalisme, toujours humiliant pour les pauvres et qui
limite leurs initiatives, et, de l'autre, la totalité des fonds parvient aux
personnes les plus démunies sans se perdre dans des démarches
bureaucratiques complexes.
Comme je l'ai affirmé au cours de
mon récent voyage pastoral à Aparecida, l'Église qui est dans ces
nations affronte d'immenses défis, mais dans le même temps, elle est
l'"Église de l'espérance", qui ressent le besoin de lutter en faveur de la
dignité de tout homme, d'une véritable justice et contre la pauvreté de nos
semblables. L'Amérique latine est une partie du monde riche en raison de ses
ressources naturelles, où la disparité des niveaux de vie doit laisser la
place à un esprit de partage des biens, qui se manifeste dans la conversion
et dans l'attitude successive de Zachée, le publicain de l'Évangile: "Voici
Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres, et si j'ai
extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple"
(Lc 19, 8). Face à la
sécularisation, à la prolifération des sectes et à l'indigence de tant de
nos frères, il est urgent de former des communautés unies dans la foi, comme
la Sainte Famille de Nazareth, dans lesquelles le témoignage joyeux de celui
qui a rencontré le Seigneur soit la lumière qui illumine tous ceux qui sont
à la recherche d'une vie plus digne.
Le pape Benoît XVI a clôturé en confiant les travaux de ce Conseil
pontifical "Cor Unum" et de la Fondation "Populorum Progressio" à
l'intercession de Notre Dame de Guadalupe, patronne de toute l'Amérique. Qu'Elle
vous assiste et vous guide toujours! Comme expression de ces vœux profonds,
je vous donne avec affection à tous, ainsi qu'à vos familles et vos
collaborateurs, la Bénédiction apostolique.
Populorum Progressio - Lettre Encyclique de sa Sainteté le pape Paul VI
sur le développement des peuples
Sources:
www.vatican.va
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E.S.M.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice
Vaticana - 14.06.07
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.08.2007 - BENOÎT XVI |