Audience Générale de Benoît XVI :
Jean Duns Scott |
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Le 07 juillet 2010
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(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à l'évocation du
bienheureux Jean
Duns Scott, né
en Ecosse en
1266.
Franciscain, il
devint prêtre en
1291.
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Le pape Benoît XVI
Audience Générale de Benoît XVI :
Jean Duns Scott
Synthèse
Le 07 juillet 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Avant l'audience générale, tenue Salle
Paul VI, le Pape a béni la statue de saint Anibale Maria di Francia (1851 -
1927), fondateur des Rogationistes du Sacré coeur et des Filles du Zèle
divin, placé dans une niche extérieure de la Basilique vaticane. Puis il a
consacré sa catéchèse à l'évocation du bienheureux Jean Duns Scott, né en
Ecosse en 1266. Franciscain, il devint prêtre en 1291. "Sa brillante
intelligence le fit surnommer Docteur subtil". Il enseigna la théologie à
Oxford, Cambridge et Paris, qu'il quitta après l'affront fait par Philippe
le Bel à Boniface VIII. Il rentra en France en 1305 puis, toujours comme
enseignant, il gagna Cologne où il mourut trois ans plus tard. Sa réputation
de sainteté fit que son culte se développa au sein de son ordre, et
Jean-Paul II le proclama bienheureux en 1993, en le décrivant comme un
"chantre du Verbe incarné et défenseur de l'Immaculée Conception, résumant
ainsi l'apport notable de Duns Scott à l'histoire théologique".
Puis le Saint-Père a expliqué que ce théologien, conscient de ce que le
Christ nous a racheté du péché originel, rappela que "l'Incarnation est la
plus haute et la plus belle œuvre de l'histoire du salut, n'étant
conditionnée par aucun autre acte. Disciple de François, il aimait admirer
et prêcher le mystère de la Passion, expression salvifique de l'immense
amour divin...qui se révèle aussi dans l'Eucharistie que Duns Scott vénérait
tant. Sa vision théologique christocentrique ouvre à la contemplation et à
la gratitude, car le Christ est le cœur de l'histoire et du cosmos, qui
donne sens, dignité et valeur à la vie humaine". Evoquant ensuite le volet
marial des travaux du saint écossais, Benoît XVI a rappelé qu'il défendit
que Marie "fut épargnée par le péché dès sa conception" et mit en avant
"l'argument de la rédemption préventive. Selon cet argument, l'immaculée
conception est le chef d'œuvre de la rédemption opérée par le Christ. La
puissance de son amour et de sa médiation a obtenu que la Mère soit
préservée du péché originel. Cette doctrine, diffusée avec enthousiasme par
les Franciscains, fut perfectionnée et défendue, parfois solennellement, par
d'autres théologiens".
Le Pape a alors souligné combien Duns Scott avait travaillé sur le rapport
entre liberté, volonté et intelligence. "L'idée d'une liberté innée et
absolue, résident dans la volonté avant l'intelligence, en Dieu comme dans
l'homme, conduirait à celle d'un Dieu non lié à la vérité et au bien...
Originelle, la liberté aide à bâtir la civilisation lorsque l'homme se
réconcilie avec la vérité. Détachée de la vérité, la vérité devient un
principe tragique de destruction de l'harmonie intérieure de l'être, et la
source des pires prévarications et souffrances". La liberté "grandit et se
renforce, selon Duns Scott, lorsque l'homme s'ouvre à Dieu lorsqu'on se met
à l'écoute de la Révélation, de la Parole. Alors se manifeste le message qui
remplit de lumière et d'espérance la vie et nous libère vraiment. Le
bienheureux Jean Duns Scott - a conclu Benoît XVI - enseigne que l'essentiel
dans la vie est de croire que Dieu nous est proche et qu'il nous aime en
Jésus-Christ. Il faut donc cultiver un amour profond du Seigneur et de
l'Eglise, et en témoigner ici bas". La prochaine audience générale aura lieu
le mercredi 4 août.
Synthèse de la catéchèse lue par le Saint-Père en
français
Né vers 1266 en Écosse, le Bienheureux Jean Duns Scot, chers pèlerins
francophones, embrassa le charisme franciscain. ‘Chantre du Verbe incarné’,
celui qui sera appelé le Docteur subtile, soutient que l’Incarnation du
Logos est l’œuvre la plus grande et la plus belle de toute l’histoire du
salut. Elle est la révélation de l’éternel amour divin qui se manifeste
aussi dans le Mystère de la Passion salvifique et dans le Saint Sacrement.
Centre de l’histoire et du cosmos, le Christ donne sens, dignité et valeur à
notre vie. Par sa doctrine de la « Rédemption préventive », Duns Scot
affirme que l’Immaculée Conception, dont il est le ‘défenseur’, est le
chef-d’œuvre de la Rédemption opérée par le Christ. Il nous interpelle
aussi, aujourd’hui, sur le sens de la liberté. Détachée de la vérité, la
liberté détruit l’harmonie intérieure de la personne humaine et engendre la
souffrance. Elle se perfectionne quand l’homme s’ouvre à Dieu, accueille sa
Parole et se met à l’écoute de la Révélation. Chers frères et sœurs, la
profondeur de la pensée de Duns Scot provient de son humilité et de la
contemplation des saints mystères. Puissions-nous considérer la communion
avec Dieu, avec le Successeur de Pierre et avec l’Église universelle comme
un bien précieux. Que la Vierge Immaculée nous y aide !
J’accueille avec joie les pèlerins francophones, surtout les jeunes. Je vous
exhorte, chers collégiens, lycéens et servants d’autel, à faire croître
votre amour pour le Saint Sacrement et pour la Vierge Immaculée.
Puissiez-vous aussi vous laisser guider par l’Esprit Saint pour témoigner
joyeusement et librement des vérités de la foi chrétienne ! N’ayez pas honte
de votre foi et soyez fiers d’être catholiques ! Bon pèlerinage et bonnes
vacances !
Catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs,
Ce matin - après plusieurs catéchèses sur plusieurs grands théologiens - je
veux vous présenter une autre figure importante dans l'histoire de la
théologie : il s'agit du bienheureux Jean Duns Scot, qui vécut à la fin du
XIIIe siècle. Une antique inscription sur sa tombe résume les points de
référence géographiques de sa biographie : « L'Angleterre l'accueillit ; la
France l'instruisit ; Cologne, en Allemagne, en conserve la dépouille ;
c'est en Ecosse qu'il naquit ». Nous ne pouvons pas négliger ces
informations, notamment parce que nous possédons très peu d'éléments sur la
vie de Duns Scot. Il naquit probablement en 1266 dans un village qui
s'appelait précisément Duns, non loin d'Edimbourg. Attiré par la charisme de
saint François d'Assise, il entra dans la Famille des Frères mineurs, et en
1291, il fut ordonné prêtre. Doué d'une intelligence brillante et porté à la
spéculation - cette intelligence qui lui valut de la tradition le titre de
Doctor subtilis, « Docteur subtil » - Duns Scot fut dirigé vers des études
de philosophie et de théologie auprès des célèbres universités d'Oxford et
de Paris. Après avoir conclu avec succès sa formation, il entreprit
l'enseignement de la théologie dans les universités d'Oxford et de
Cambridge, puis de Paris, en commençant à commenter, comme tous les Maîtres
de ce temps, les Sentences de Pierre Lombard. Les principales œuvres de Duns
Scot représentent précisément le fruit mûr de ces leçons, et prennent le
titre des lieux où il les professa : Opus Oxoniense (Oxford), Reportatio
Cambrigensis (Cambridge), Reportata Parisiensia (Paris). Lorsqu'un grave
conflit éclata entre le roi Philippe IV le Bel et le Pape Boniface VIII,
Duns Scot s'éloigna de Paris et préféra l'exil volontaire, plutôt que de
signer un document hostile au Souverain Pontife, ainsi que le roi l'avait
imposé à tous les religieux. De cette manière - par amour pour le Siège de
Pierre -, avec les Frères franciscains, il quitta le pays.
Chers frères et sœurs, ce fait nous invite à rappeler combien de fois, dans
l'histoire de l'Eglise, les croyants ont rencontré l'hostilité et même subi
des persécutions à cause de leur fidélité et de leur dévotion à l'égard du
Christ, de l'Eglise et du Pape. Nous tous regardons avec admiration ces
chrétiens qui nous enseignent à conserver comme un bien précieux la foi dans
le Christ et la communion avec le Successeur de Pierre et, ainsi, avec
l'Eglise universelle.
Toutefois, les rapports entre le roi de France et le successeur de Boniface
VIII redevinrent rapidement des rapports d'amitié, et en 1305 Duns Scot put
rentrer à Paris pour y enseigner la théologie sous le titre de Magister
regens, nous dirions aujourd'hui professeur titulaire. Par la suite, ses
supérieurs l'envoyèrent à Cologne comme professeur du Studium de théologie
franciscain, mais il mourut le 8 novembre 1308, à 43 ans à peine, laissant
toutefois un nombre d'œuvres important.
En raison de la renommée de sainteté dont il jouissait, son culte se diffusa
rapidement dans l'Ordre franciscain et le vénérable Pape Jean-Paul II voulut
le confirmer solennellement bienheureux le 20 mars 1993, en le définissant «
Chantre du Verbe incarné et défenseur de l'Immaculée Conception ». Dans
cette expression se trouve synthétisée la grande contribution que Duns Scot
a offerte à l'histoire de la théologie.
Il a avant tout médité sur le Mystère de l'Incarnation et, à la différence
de beaucoup de penseurs chrétiens de l'époque, il a soutenu que le Fils de
Dieu se serait fait homme même si l'humanité n'avait pas péché. Il affirme
dans la « Reportata Parisiensa » : « Penser que Dieu aurait renoncé à une
telle œuvre si Adam n'avait pas péché ne serait absolument pas raisonnable !
Je dis donc que la chute n'a pas été la cause de la prédestination du Christ
et que - même si personne n'avait chuté, ni l'ange ni l'homme - dans cette
hypothèse le Christ aurait été encore prédestiné de la même manière »
(in III Sent., d. 7, 4). Cette pensée, peut-être un peu
surprenante, naît parce que pour Duns Scot, l'Incarnation du Fils de Dieu,
projetée depuis l'éternité par Dieu le Père dans son plan d'amour, est
l'accomplissement de la création, et rend possible à toute créature, dans le
Christ et par son intermédiaire, d'être comblée de grâce, et de rendre grâce
et gloire à Dieu dans l'éternité. Même s'il est conscient qu'en réalité, à
cause du péché originel, le Christ nous a rachetés à travers sa Passion, sa
Mort et sa Résurrection, Duns Scot réaffirme que l'Incarnation est l'œuvre
la plus grande et la plus belle de toute l'histoire du salut, et qu'elle
n'est conditionnée par aucun fait contingent, mais qu'elle est l'idée
originelle de Dieu d'unir en fin de compte toute la création à lui-même dans
la personne et dans la chair du Fils.
Fidèle disciple de saint François, Duns Scot aimait contempler et prêcher le
Mystère de la Passion salvifique du Christ, expression de l'amour immense de
Dieu, qui communique avec une très grande générosité en dehors de lui les
rayons de sa bonté et de son amour (cf. Tractatus de primo
principio, c. 4). Et cet amour ne se révèle pas seulement sur le
Calvaire, mais également dans la Très Sainte Eucharistie, dont Duns Scot
était très dévot et qu'il voyait comme le sacrement de la présence réelle de
Jésus et comme le sacrement de l'unité et de la communion qui conduit à nous
aimer les uns les autres et à aimer Dieu comme le Bien commun suprême
(cf. Reportata Parisiensa, in IV Sent., d. 8, q. 1, n. 3).
Chers frères et sœurs, cette vision théologique, fortement «
christocentrique », nous ouvre à la contemplation, à l'émerveillement et à
la gratitude : le Christ est le centre de l'histoire et de l'univers, il est
Celui qui donne un sens, une dignité et une valeur à notre vie ! Comme le
Pape Paul VI à Manille, je voudrais moi aussi aujourd'hui crier au monde : «
[Le Christ] est celui qui nous a révélés le Dieu invisible, il est le
premier né de toute créature, il est le fondement de toute chose ; Il est le
Maître de l'humanité et le rédempteur ; Il est né, il est mort, il est
ressuscité pour nous ; Il est le centre de l'histoire et du monde ; Il est
Celui qui nous connaît et qui nous aime ; Il est le compagnon et l'ami de
notre vie... Je n'en finirais plus de parler de Lui »
(Homélie, 29 novembre 1970).
Non seulement le rôle du Christ dans l'histoire du salut, mais également
celui de Marie, est l'objet de la réflexion du Doctor subtilis. A l'époque
de Duns Scot, la majorité des théologiens opposait une objection, qui
semblait insurmontable, à la doctrine selon laquelle la très Sainte Vierge
Marie fut préservée du péché originel dès le premier instant de sa
conception : en effet, l'universalité de la Rédemption opérée par le Christ,
à première vue, pouvait apparaître compromise par une telle affirmation,
comme si Marie n'avait pas eu besoin du Christ et de sa rédemption. C'est
pourquoi les théologiens s'opposaient à cette thèse. Alors, Duns Scot, pour
faire comprendre cette préservation du péché originel, développa un argument
qui sera ensuite adopté également par le Pape Pie IX en 1854, lorsqu'il
définit solennellement le dogme de l'Immaculée Conception de Marie. Et cet
argument est celui de la « Rédemption préventive », selon laquelle
l'Immaculée Conception représente le chef d'œuvre de la Rédemption opérée
par le Christ, parce que précisément la puissance de son amour et de sa
médiation a fait que sa Mère soit préservée du péché originel. Marie est
donc totalement rachetée par le Christ, mais avant même sa conception. Les
Franciscains, ses confrères, accueillirent et diffusèrent avec enthousiasme
cette doctrine, et d'autres théologiens - souvent à travers un serment
solennel - s'engagèrent à la défendre et à la perfectionner.
A cet égard, je voudrais mettre en évidence un fait qui me paraît très
important. Des théologiens de grande valeur, comme Duns Scot en ce qui
concerne la doctrine sur l'Immaculée Conception, ont enrichi de la
contribution spécifique de leur pensée ce que le Peuple de Dieu croyait déjà
spontanément sur la Bienheureuse Vierge, et manifestait dans les actes de
piété, dans les expressions artistiques et, en général, dans le vécu
chrétien. Ainsi, la foi tant dans l'Immaculée Conception que dans
l'Assomption corporelle de la Vierge, était déjà présente dans le Peuple de
Dieu, tandis que la théologie n'avait pas encore trouvé la clé pour
l'interpréter dans la totalité de la doctrine de la foi. Le Peuple de Dieu
précède donc les théologiens, et tout cela grâce au sensus fidei surnaturel,
c'est-à-dire à la capacité dispensée par l'Esprit Saint, qui permet
d'embrasser la réalité de la foi, avec l'humilité du cœur et de l'esprit.
Dans ce sens, le Peuple de Dieu est un « magistère qui précède », et qui
doit être ensuite approfondi et accueilli intellectuellement par la
théologie. Puissent les théologiens se placer toujours à l'écoute de cette
source de la foi et conserver l'humilité et la simplicité des petits ! Je
l'avais rappelé il y a quelques mois en disant : « Il y a de grands sages,
de grands spécialistes, de grands théologiens, des maîtres de la foi, qui
nous ont enseigné de nombreuses choses. Ils ont pénétré dans les détails de
l'Ecriture Sainte, [...] mais ils n'ont pas pu voir le mystère lui-même, le
véritable noyau [...] L'essentiel est resté caché ! [...] En revanche, il y
a aussi à notre époque des petits qui ont connu ce mystère. Nous pensons à
sainte Bernadette Soubirous ; à sainte Thérèse de Lisieux, avec sa nouvelle
lecture de la Bible "non scientifique", mais qui entre dans le cœur de
l'Ecriture Sainte » (Homélie lors de la Messe avec les membres de la
Commission théologique internationale, 1er décembre 2009).
Enfin, Duns Scot a développé un point à l'égard duquel la modernité est très
sensible. Il s'agit du thème de la liberté et de son rapport avec la volonté
et avec l'intellect. Notre auteur souligne la liberté comme qualité
fondamentale de la volonté, en commençant par un raisonnement à tendance
volontariste, qui se développa en opposition avec ce qu'on appelle
l'intellectualisme augustinien et thomiste. Pour saint Thomas d'Aquin, qui
suit saint Augustin, la liberté ne peut pas être considérée comme une
qualité innée de la volonté, mais comme le fruit de la collaboration de la
volonté et de l'intellect. Une idée de la liberté innée et absolue située
dans la volonté qui précède l'intellect, que ce soit en Dieu ou dans
l'homme, risque en effet de conduire à l'idée d'un Dieu qui ne ne serait
même pas lié à la vérité et au bien. Le désir de sauver la transcendance
absolue et la différence de Dieu par une accentuation aussi radicale et
impénétrable de sa volonté ne tient pas compte du fait que le Dieu qui s'est
révélé en Christ est le Dieu « logos », qui a agi et qui agit, rempli
d'amour envers nous. Assurément, comme l'affirme Duns Scot dans le sillage
de la théologie franciscaine, l'amour dépasse la connaissance et est
toujours en mesure de percevoir davantage que la pensée, mais c'est toujours
l'amour du Dieu « logos » (cf. Benoît XVI, Discours à
Ratisbonne, Insegnamenti di Benedetto XVI, II [2006], p. 261).
Dans l'homme aussi, l'idée de liberté absolue, située dans sa volonté, en
oubliant le lien avec la vérité, ignore que la liberté elle-même doit être
libérée des limites qui lui viennent du péché.
En m'adressant aux séminaristes romains - l'année dernière - je rappelais
que « la liberté, à toutes les époques, a été le grand rêve de l'humanité,
mais en particulier à l'époque moderne » (Discours au
séminaire pontifical romain, 20 février 2009). Mais c'est
précisément l'histoire moderne, outre notre expérience quotidienne, qui nous
enseigne que la liberté n'est authentique et n'aide à la construction d'une
civilisation vraiment humaine que lorsqu'elle est vraiment réconciliée avec
la vérité. Si elle est détachée de la vérité, la liberté devient
tragiquement un principe de destruction de l'harmonie intérieure de la
personne humaine, source de la prévarication des plus forts et des violents,
et cause de souffrance et de deuils. La liberté, comme toutes les facultés
dont l'homme est doté, croît et se perfectionne, affirme Duns Scot, lorsque
l'homme s'ouvre à Dieu, en valorisant cette disposition à l'écoute de sa
voix, qu'il appelle potentia oboedientialis : quand nous nous mettons à
l'écoute de la Révélation divine, de la Parole de Dieu, pour l'accueillir,
alors nous sommes atteints par un message qui remplit notre vie de lumière
et d'espérance et nous sommes vraiment libres.
Chers frères et sœurs, le bienheureux Duns Scot nous enseigne que dans notre
vie, l'essentiel est de croire que Dieu est proche de nous et nous aime en
Jésus Christ, et donc de cultiver un profond amour pour lui et son Eglise.
Nous sommes les témoins de cet amour sur cette terre. Que la Très Sainte
Vierge Marie nous aide à recevoir cet amour infini de Dieu dont nous
jouirons pleinement pour l'éternité dans le Ciel, lorsque finalement notre
âme sera unie pour toujours à Dieu, dans la communion des saints.
Texte original du
discours du Saint Père
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L’UDIENZA GENERALE
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Sources : www.vatican.va
20100707 (560)
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.07.2010 -
T/Benoît XVI
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