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19 Avril 2005
 

Benoît XVI: Pierre gardien de la communion avec le Christ

 

ROME, MERCREDI 7 JUIN 2006. La construction de l'Eglise sur le roc qu'est l'Apôtre Pierre, gardien de la communion avec le Christ, tel était le thème de la catéchèse de Benoît XVI pour l'Audience générale tenue Place St Pierre devant 50.000 personnes.

 

Le pape Benoît XVI après l'audience du 7 juin 2006

 

PIERRE, GARDIEN DE LA COMMUNION AVEC LE CHRIST
 

Synthèse de la catéchèse du pape Benoît XVI en date du 7 juin 2006 - Texte intégral (1)

 

La construction de l'Eglise sur le roc qu'est l'Apôtre Pierre, gardien de la communion avec le Christ, tel était le thème de la catéchèse de Benoît XVI pour l'Audience générale tenue Place-St.Pierre devant 50.000 personnes.

Le Pape Benoît XVI a tout d'abord rappelé "qu'en rapportant la première rencontre entre Jésus et Simon l'évangéliste Jean a noté quelque chose de singulier: "Le regardant dans les yeux, Jésus lui dit, "Tu es Simon, le fils de Jean, mais tu t'appelleras Kefa, ce qui veut dire rocher".

"Ce fait revêt une grande signification si on se souvient que dans l'Ancien Testament le changement de nom annonce généralement une mission particulière". Ainsi le benoît XVI a cité plusieurs épisodes évangéliques dans lesquels Jésus entend attribuer à Pierre une mission particulière au sein du collège apostolique, par exemple lorsqu'il loge chez lui à Capharnaüm ou choisit une barque sur la lac de Genezareth.

D'autre part, Pierre est "lui-même conscient de cette position particulière. Souvent, au nom du groupe, c'est lui qui parle pour demander l'explication d'une parabole difficile ou le sens d'un précepte. Au nom des Douze, c'est lui qui déclame la profession de foi près de Césarée de Philippe. Et lorsque Jésus demande aux Apôtres qui ils pensent qu'il est, Pierre répond: "Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant".

"En écho, Jésus prononce la formule qui définit à jamais le rôle de Pierre dans l'Eglise: "Et moi je te le dis, tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux et tout ce que tu lieras sur terre le sera au ciel, tout ce que tu délieras sur terre le sera au ciel".

"Les trois métaphores employées par Jésus sont très claires: Pierre sera le fondement rocheux sur lequel reposera l'édifice de l'Eglise... Il pourra définir ou prohiber ce qu'il retiendra nécessaire pour la vie de l'Eglise. Ainsi est décrit ce qui sera plus tard désigné sous le titre de primat de juridiction".

Après la Résurrection, Pierre sera le premier Apôtre auquel Jésus apparaîtra, ce qui souligne "la continuité entre sa prééminence au sein du groupe apostolique et celle qui aura au sein de la communauté née des événements pascals".

"Le fait que plusieurs textes importants relatifs à Pierre ont à faire avec les événements de la dernière Cène, durant laquelle le Christ conféra à Pierre le ministère de confirmation des frères, démontre que l'Eglise naissant du mémorial pascal célébrée dans l'Eucharistie trouve l'un de ses éléments constitutifs dans le ministère pétrinien".

"C'est un primant pour tous les temps et la mission de Pierre est d'être le Gardien de la communion avec le Christ, et le Guide de cette communion, afin que le lien ne se rompe pas avec la communion universelle grâce à laquelle nous sommes tous en contact avec le Christ notre Seigneur. C'est là la responsabilité de Pierre, garantir la communion avec le Christ, avec sa charité qui est à réaliser dans la vie quotidienne".

"Prions - a conclu Benoît XVI - afin que le primat pétrinien confié à de simples hommes puisse toujours être exercé dans le sens original voulu par le Seigneur, et qu'ainsi sa véritable signification puisse être perçue par ceux de nos frères qui ne sont pas en communion parfaite avec nous".

 

Texte intégral de la catéchèse

 

Chers frères et soeurs,

Nous reprenons les catéchèses hebdomadaires que nous avons commencées ce printemps. Dans la dernière, il y a quinze jours, j'ai parlé de Pierre comme du premier des Apôtres. Nous voulons aujourd'hui revenir encore une fois sur cette grande et importante figure de l'Eglise. L'évangéliste Jean, racontant la première rencontre de Jésus avec Simon, frère d'André, souligne un fait singulier: Jésus, « posa son regard sur lui et dit: ‘Tu es Simon, fils de Jean; tu t'appelleras Képha’ (ce qui veut dire: pierre) » (Jn 1, 42). Jésus n'avait pas l'habitude de changer le nom de ses disciples: à l'exception de la dénomination de « fils du tonnerre », adressée dans une circonstance précise aux fils de Zébédée (cf. Mc 3, 17) et qui ne fut plus utilisée par la suite, Il n'a jamais attribué un nouveau nom à l'un de ses disciples. Il l'a fait en revanche avec Simon, l'appelant Képha, un nom qui fut ensuite traduit en grec Petros, en latin Petrus, et il fut traduit précisément parce qu'il ne s'agissait pas seulement d'un nom; c'était un « mandat », que Petrus recevait de cette façon du Seigneur. Le nouveau nom Petrus reviendra plusieurs fois dans les Evangiles et finira par supplanter le nom originel de Simon.

Cette information acquiert une importance particulière si l'on tient compte du fait que, dans l'Ancien Testament, le changement du nom préfigurait en général une mission qui était confiée (cf. Gn 17, 5; 32, 28sq. etc.). De fait, la volonté du Christ d'attribuer à Pierre une importance particulière au sein du Collège apostolique ressort de nombreux indices: à Capharnaüm, le Maître va loger dans la maison de Pierre (Mc 1, 29); lorsque la foule se presse autour de lui sur les rives du lac de Génésareth, entre les deux barques qui y sont amarrées, Jésus choisit celle de Simon (Lc 5, 3); lorsque, dans des circonstances particulières, Jésus ne se fait accompagner que par trois disciples, Pierre est toujours rappelé comme le premier du groupe: c'est le cas lors de la résurrection de la fille de Jaïre (cf. Mc 5, 37; Lc 8, 51), de la Transfiguration (cf. Mc 9, 2; Mt 17, 1; Lc 9, 28) et enfin, au cours de l'agonie dans le Jardin du Gethsémani (cf. Mc 14, 33; Mt 16, 37). Et encore: c'est à Pierre que s'adressent les percepteurs de la taxe du Temple, et le Maître paie pour lui-même et pour Pierre uniquement (cf. Mt 17, 24-27); c'est à Pierre qu'Il lave les pieds en premier lors de la Dernière Cène (cf. Jn 13, 6) et c'est seulement pour lui qu'il prie afin que sa foi ne défaille pas et qu'il puisse ensuite confirmer les autres disciples dans la foi (cf. Lc 22, 30-31).

Du reste, Pierre lui-même est conscient de sa position particulière: c'est lui qui souvent, également au nom des autres, parle en demandant l'explication d'une parabole difficile (Mt 15, 15), ou le sens exact d'un précepte (Mt 18, 21), ou bien encore la promesse formelle d'une récompense (Mt 19, 27). C'est lui en particulier qui résout certaines situations embarrassantes en intervenant au nom de tous. Ainsi, lorsque Jésus, attristé en raison de l'incompréhension de la foule après le discours sur le « pain de vie», demande: « Voulez-vous partir vous aussi ? », Pierre répond fermement : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la vie éternelle » (cf. Jn 6, 67-69). C'est également avec décision qu'il prononce la profession de foi, encore au nom des Douze, dans les environs de Césarée de Philippe. A Jésus qui demande: « Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je? », Pierre répond: « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant! » (Mt 16, 15-16). En réponse, Jésus prononce alors la déclaration solennelle qui définit, une fois pour toutes, le rôle de Pierre dans l'Eglise: « Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise... Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux: tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (Mt 16, 18-19). Les trois métaphores auxquelles Jésus a recours sont en soi très claires: Pierre sera le fondement rocheux sur lequel reposera l'édifice de l'Eglise; il aura les clefs du Royaume des cieux pour ouvrir ou fermer à qui lui semblera juste; enfin, il pourra lier ou délier, au sens où il pourra établir ou interdire ce qu'il considérera nécessaire pour la vie de l'Eglise, qui est et qui demeure au Christ. Elle est toujours l'Eglise du Christ, et non de Pierre. C'est ainsi qu'est décrit par des images d'une évidence plastique ce que la réflexion successive qualifiera du terme de « primat de juridiction ».

Cette position de prééminence que Jésus a voulu conférer à Pierre se retrouve également après la résurrection: Jésus charge les femmes d'en porter l'annonce à Pierre, de manière distincte par rapport aux autres Apôtres (cf. Mc 16, 7); c'est à lui et à Jean que s'adresse Marie-Madeleine pour informer que la pierre a été déplacée devant l'entrée du sépulcre (cf. Jn 20, 2) et Jean lui cèdera le pas lorsque tous deux arriveront devant la tombe vide (cf. Jn 20, 4-6); ce sera ensuite Pierre, le premier des Apôtres à être témoin d'une apparition du Ressuscité (cf. Lc 24, 34; 1 Co 15, 5). Son rôle, clairement souligné (cf. Jn 20, 3-10), marque la continuité entre la prééminence qu'il a eue dans le groupe apostolique et la prééminence qu'il continuera à avoir au sein de la communauté née avec les événements pascals, comme l'atteste le livre des Actes des Apôtres (cf. 1, 15-26; 2, 14-40; 3, 12-26; 4, 8-12; 5, 1-11.29; 8, 14-17; 10; etc.). Son comportement est considéré si décisif qu'il est au centre de remarques et également de critiques (cf. Ac 11, 1-18; Ga 2, 11-14). Au Concile dit de Jérusalem, Pierre joue un rôle de direction (cf. Ac 15 et Ga 2, 1-10), et c'est précisément parce qu'il est un témoin de la foi authentique que Paul lui-même reconnaîtra en lui une certaine qualité de « premier » (cf. 1 Co 15, 5; Ga 1, 18; 2, 7sq.; etc.). Ensuite, le fait que l’on puisse faire remonter plusieurs des textes clefs se référant à Pierre, au contexte de la Dernière Cène, où le Christ confère à Pierre le ministère de confirmer ses frères (cf. Lc 22, 31sq), montre comment l'Eglise qui naît du mémorial pascal célébré dans l'Eucharistie trouve dans le ministère confié à Pierre l'un de ses éléments constitutifs.

Le fait que le Primat de Pierre soit inséré dans le contexte de la Dernière Cène, au moment de l'institution de l'Eucharistie, Pâque du Seigneur, indique également le sens ultime de ce Primat: Pierre, en tout temps, doit être le gardien de la communion avec le Christ; il doit guider vers la communion avec le Christ; il doit prendre garde à ce que la chaîne ne se brise pas et que puisse ainsi perdurer la communion universelle. Ce n'est qu'ensemble que nous pouvons être avec le Christ, qui est le Seigneur de tous. La responsabilité de Pierre est de garantir ainsi la communion avec le Christ à travers la charité du Christ, en conduisant à la réalisation de cette charité dans la vie de chaque jour. Prions afin que le Primat de Pierre, confié aux pauvres personnes humaines, puisse toujours être exercé dans ce sens originel voulu par le Seigneur et puisse ainsi être toujours davantage reconnu dans sa véritable signification par nos frères qui ne sont pas encore en pleine communion avec nous.
ZF06060710
 

Benoît XVI: audience du mercredi 7 juin 2006: Benoît XVI
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