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Benoît XVI aux participants au cours sur le for interne
organisé par la Pénitencerie apostolique
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Le 07 avril 2011 -
(E.S.M.)
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Dans la matinée du vendredi 25 mars 2011, le Pape Benoît XVI a
reçu les participants au cours sur le for interne promu par la
Pénitencerie apostolique. Discours du Saint-Père :
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI aux participants au cours sur le for interne
organisé par la Pénitencerie apostolique
La valeur pédagogique du sacrement de la pénitence pour le prêtre et le
fidèle
Le 07 avril 2011 - E.
S. M. - Dans la matinée du vendredi 25 mars 2011, le Pape
Benoît XVI a reçu les participants au cours sur le for interne promu par la
Pénitencerie apostolique. Au cours de la rencontre, qui s'est déroulée dans
la salle des Bénédictions, le Saint-Père leur a adressé le discours suivant:
Chers amis,
Je suis très heureux de souhaiter à chacun de vous une cordiale bienvenue.
Je salue le cardinal Fortunato Baldelli, pénitencier majeur, et je le
remercie des paroles courtoises qu'il m'a adressées. Je salue le régent de
la Pénitencerie apostolique, Mgr Gianfranco Girotti, le personnel, les
collaborateurs et tous les participants au cours sur le for interne, qui est
devenu un rendez-vous traditionnel et une occasion importante pour
approfondir les thèmes concernant le sacrement de la pénitence.
Je désire m'arrêter avec vous sur un aspect qui parfois, n'est pas
suffisamment pris en considération, mais qui est d'une grande importance
spirituelle et pastorale: la valeur pédagogique de la confession
sacramentelle. S'il est vrai qu'il est toujours nécessaire de sauvegarder
l'objectivité des effets du sacrement et sa correcte célébration selon les
normes du Rite de la pénitence, il n'est pas hors de propos de réfléchir sur
la façon dont celui-ci peut éduquer à la foi, aussi bien du ministre que du
pénitent. La disponibilité fidèle et généreuse des prêtres à l'écoute des
confessions, selon l'exemple des grands saints de l'histoire, de saint
Jean-Marie Vianney à saint Jean Bosco, de saint Josemaría Escrivá à saint
Pio da Pietrelcina, de saint Giuseppe Cafasso à saint Leopold Mandi?, nous
fait voir à tous que le confessionnal peut être un réel "lieu" de
sanctification.
De quelle manière le sacrement de la pénitence éduque-t-il? En quoi sa
célébration possède-t-elle une valeur pédagogique, tout d'abord pour les
ministres? Nous pourrions partir de la reconnaissance du fait que la mission
sacerdotale constitue un point d'observation unique et privilégié, à partir
duquel, quotidiennement, il nous est donné de contempler la splendeur de la
Miséricorde divine. Combien de fois dans la célébration du sacrement de la
pénitence, le prêtre assiste-t-il à de véritables miracles de conversion,
qui, en renouvelant "la rencontre avec un événement, une Personne"
(Lett. enc. Deus caritas est, n. 1) renforcent sa
foi elle-même. Au fond, confesser signifie assister à autant de "professiones
fidei" qu'il y a de pénitents, et contempler l'action de Dieu
miséricordieux dans l'histoire, toucher du doigt les effets salvifiques de
la Croix et de la Résurrection du Christ, à chaque époque et pour chaque
homme. Il n'est pas rare que nous nous trouvions devant de véritables drames
existentiels et spirituels, qui ne trouvent pas de réponses dans les paroles
des hommes, mais qui sont compris et assumés par l'Amour divin, qui pardonne
et transforme: "Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige
ils blanchiront" (Is 1, 18). D'un côté, si
connaître et, d'une certaine façon, se pencher sur l'abîme du cœur humain,
même dans ses aspects obscurs, met l'humanité et la foi du prêtre à
l'épreuve, de l'autre, elle nourrit en lui la certitude que le dernier mot
sur le mal de l'homme et de l'histoire revient à Dieu, revient à sa
Miséricorde, capables de rendre toutes choses nouvelles
(cf. Ap 21, 5). Combien le prêtre peut-il ensuite apprendre des
pénitents exemplaires dans leur vie spirituelle, dans le sérieux avec lequel
ils conduisent leur examen de conscience, dans la transparence avec laquelle
ils reconnaissent leur propre péché et dans leur docilité à l'égard de
l'enseignement de l'Eglise et les orientations du confesseur. De
l'administration du sacrement de la pénitence, nous pouvons recevoir de
profondes leçons d'humilité et de foi! Il s'agit d'un rappel très fort pour
chaque prêtre à la conscience de sa propre identité. Jamais nous ne
pourrions écouter les confessions de nos frères uniquement en vertu de notre
humanité! Si ceux-ci s'approchent de nous, c'est uniquement parce nous
sommes des prêtres, configurés au Christ souverain et éternel Prêtre, et
rendus capables d'agir en son Nom et en sa Personne, de rendre réellement
présent Dieu qui pardonne, renouvelle et transforme. La célébration du
sacrement de la pénitence possède une valeur pédagogique pour le prêtre, en
ce qui concerne sa foi, la vérité et la pauvreté de sa personne, et elle
nourrit en lui la conscience de l'identité sacramentelle.
Quelle est la valeur pédagogique du sacrement de la pénitence pour les
pénitents? Nous devons tout d'abord dire que celle-ci dépend de l'action de
la Grâce et des effets objectifs du sacrement dans l'âme du fidèle. La
réconciliation sacramentelle est assurément l'un des moments où la liberté
personnelle et la conscience de soi sont appelées à s'exprimer de manière
particulièrement évidente. C'est peut-être également pour cela que, à une
époque de relativisme et d'une conscience atténuée de l'être qui en est la
conséquence, la pratique sacramentelle apparaît elle aussi affaiblie.
L'examen de conscience possède une importante valeur pédagogique: il éduque
à considérer avec sincérité sa propre existence, à la confronter avec la
vérité de l'Evangile et à l'évaluer avec des paramètres pas seulement
humains, mais provenant de la Révélation divine. La confrontation avec les
commandements, avec les béatitudes et, surtout, avec le précepte de l'amour,
constitue la première grande "école pénitentielle".
A notre époque, caractérisée par le bruit, par la distraction et par la
solitude, le dialogue du pénitent avec le confesseur peut représenter l'une
des rares occasions, si ce n'est l'unique, pour être véritablement écouté en
profondeur. Chers prêtres, ne négligez pas de ménager une place opportune à
l'exercice du ministère de la pénitence dans le confessionnal: être
accueillis et écoutés constitue également un signe humain de l'accueil et de
la bonté de Dieu envers ses fils. La confession honnête des péchés éduque
ensuite le pénitent à l'humilité, à la reconnaissance de sa propre fragilité
et, dans le même temps, à la conscience de la nécessité du pardon de Dieu et
à la confiance que la Grâce divine peut transformer la vie. De la même
manière, l'écoute des avertissements et des conseils du confesseur est
importante pour le jugement des actes, pour le chemin spirituel et pour la
guérison intérieure du pénitent. N'oublions pas combien de conversions et
combien d'existences réellement saintes ont commencé dans un confessionnal!
Accueillir la pénitence et écouter les paroles: "Je t'absous de tes
péchés" représentent, pour finir, une véritable école d'amour et
d'espérance, qui guide vers la pleine confiance dans le Dieu Amour révélé en
Jésus Christ, vers la responsabilité et l'engagement de la conversion
permanente.
Chers prêtres, qu'être les premiers à faire l'expérience de la Miséricorde
divine et en être les instruments nous éduque à une célébration toujours
plus fidèle du sacrement de la pénitence et à une profonde gratitude envers
Dieu, qui "nous a confié le ministère de la réconciliation"
(2 Co 5, 18). Je confie à la Bienheureuse Vierge Marie, Mater
misericordiae et Refugium peccatorum, les fruits de votre cours sur le for
interne et le ministère de tous les confesseurs, alors que je vous bénis
avec une grande affection.
Texte original du
discours du Saint Père
►
Italien
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la vidéo
La valeur pédagogique de la confession
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 7 avril 2011)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.04.2011 - T/Benoît XVI
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