Benoît XVI, un pape pour
l'éternité |
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Le 07 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Benoît XVI a opté pour que l'unité soit nourrie de charité et
de vérité, trois des valeurs qui se reçoivent, par-delà notre
monde, du sein de l'Éternel.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI, un pape pour
l'éternité
Frémissements
Le 07 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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S'il est un mot qui unit tous les Français aujourd'hui, c'est bien le mot «
crise », qu'il n'est pas possible de réduire au seul champ de
l'économie: crise du politique, par leur désintérêt croissant à l'égard des
dirigeants de notre pays, comme le manifeste de nouveau le départ de
quatorze chercheurs, soit 40 % de l'effectif, du fameux Centre de recherche
politique de Sciences Po (Cevipof) qui considèrent que la
respublica ne prend pas
d'abord sa source dans les partis, mais dans la famille et l'éducation;
crise de l'enseignement, du système des retraites, de l'armée... Comment ne
pas aborder enfin la crise de l'Église, qui fait les choux gras de notre
presse depuis la fin du mois de janvier ? Les amalgames succèdent aux
raccourcis, les incompréhensions aux critiques acerbes, soulignant certes un
souci de communication de la part du Saint-Siège, mais surtout un climat
malsain tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Église.
Rarement cette
dernière n'aura eu le triste privilège de trôner pendant près de deux mois à
la Une des journaux: levée des excommunications par Benoît XVI, propos négationnistes
proférés par Mgr Williamson, démission collective des six doyens dans le
diocèse d'Avignon, les affaires de Recife au Brésil et du préservatif en
Afrique. L'autorité est mise à mal, de toutes parts, alors même
qu'elle constitue l'un des fondements essentiels de toute légitimité. C'est
que la crise n'a pas un rapport direct avec un domaine particulier; elle a
scellé dans le cœur de l'homme une insatisfaction qui le conduit à se
révolter perpétuellement contre lui-même. L'âme est tronquée dans ses
aspirations profondes, au profit de réformes instantanées — menées par des
techniciens — qui sont autant de cataplasmes sur une jambe de bois.
Les
actes posés sont immédiats ou ils ne sont pas: « Le long terme n'intéresse
plus, vous comprenez, nous n'avons tout de même pas l'éternité devant nous !
» Nous ne sommes plus dans ce rapport naturellement filial qui a permis aux
civilisations d'éclore : le père de la nation a été décapité il y a deux
siècles, le pater familias est depuis cinquante ans en état de
décomposition... Reste notre pape, ce père dans l'Église, qui se permet de
poser des actes unilatéraux de bonté, sans contrepartie, dans le seul but
d'éviter un schisme qui tendait à devenir irréversible. « Mais enfin, ce
n'est pourtant pas le plus urgent ! Le dialogue œcuménique et interreligieux
n'est-il pas primordial? » II l'est; c'est précisément la raison pour
laquelle Benoît XVI ouvre humblement et courageusement l'Église, d'abord à
ses enfants égarés, qu'ils viennent de l'anglicanisme ou de la Fraternité Saint-Pie X, ensuite aux hommes de bonne volonté. Il a simplement opté pour
que cette unité soit nourrie de charité et de vérité, trois des valeurs qui
se reçoivent, par-delà notre monde, du sein de l'Éternel.
Pierre Gelin

Sources : LA NEF • N°203 AVRIL 2009
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.04.09 -
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