Benoît XVI au clergé de Rome :
l'universalité de l'Eglise (6) |
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Le 07 mars 2009 -
(E.S.M.)
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Sixième question d'un prêtre du diocèse de Rome adressé au pape Benoît XVI
lors de la rencontre du jeudi 26 février, à propos du ministère
pétrinien: comment l'Evêque de Rome garantit l'universalité de l'Eglise.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI au clergé de Rome :
l'universalité de l'Eglise (6)
Le 07 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Sixième question d'un prêtre du diocèse de Rome posé au Saint-Père Benoît
XVI , lors de la
rencontre du 26 février.
Le prêtre en question est celui qui avait composé en son honneur un sonnet
en dialecte romain, en vue de la visite de lundi prochain 9 mars au
Capitole, siège de la municipalité de Rome.
Benoît XVI nous explique de façon limpide pourquoi le "pouvoir" de l'Eglise
s'incarne dans une seule personne - et c'est une réponse indirecte à toutes
les polémiques des derniers jours.. (traduction
benoit-et-moi)
Question : Pour justifier mon intervention, je me reporte à ce que vous avez dit
dimanche dernier, pendant la prière de l'Angelus, à propos du ministère
pétrinien. Vous avez parlé du ministère singulier et spécifique de l'évêque
de Rome, qui préside à la communion universelle de la charité. Je voudrais que vous poursuiviez cette réflexion en
l'élargissant à l'Église universelle : quel est le charisme singulier de
l'Église de Rome et quelles sont les caractéristiques qui la rendent, par un
don mystérieux de la Providence, unique au monde ? D'avoir comme évêque le
Pape de l'Église universelle, qu'est-ce que cela comporte dans sa mission,
aujourd'hui en particulier ? Nous ne voulons pas connaître nos privilèges :
autrefois on disait : Parochus in urbe (curé en ville), episcopus
in orbe (évêque à l'extérieur) ; mais nous voulons savoir comment vivre
ce charisme, ce don de vivre comme prêtres à Rome, et ce que vous attendez
de nous, prêtres romains.
....
Réponse du pape Benoît XVI : Votre question, si j'ai bien compris, comporte deux parties. D'abord,
quelle est la responsabilité concrète de l'évêque de Rome aujourd'hui. Mais
ensuite vous étendez à juste titre le privilège pétrinien à l'Église de Rome
tout entière - c'est ainsi qu'elle était considérée déjà dans l'Église
ancienne - et vous demandez quelles sont les obligations de l'Église de Rome
pour répondre à sa vocation.
Il n'est pas nécessaire de développer ici la doctrine de la primauté, vous la connaissez tous parfaitement. Il
est important de nous arrêter sur le fait que le Successeur de
Pierre, le ministère de Pierre, garantit réellement l'universalité de l'Église, qui
transcende les nationalismes et d'autres frontières qui existent dans
l'humanité d'aujourd'hui, pour être réellement une Église dans la diversité
et dans la richesse de cultures multiples.
Nous voyons combien les autres communautés ecclésiales, les autres
Églises, ressentent le besoin d'un point unifiant pour ne pas tomber dans
le nationalisme, dans l'identification avec une culture déterminée, pour
être réellement ouverts, tous pour tous, et pour être presque forcés de
s'ouvrir toujours vers tous les autres. Il me semble que c'est là le
ministère fondamental du Successeur de Pierre : garantir cette
catholicité qui implique multiplicité, diversité, richesse des cultures,
respect des diversités et qui, en même temps, exclut toute absolutisation et
unit tout le monde, obligeant à s'ouvrir, à sortir de l'absolutisation du
moi pour se trouver dans l'unité de la famille de Dieu que le Seigneur a
voulue et que garantit le Successeur de Pierre, comme unité dans la
diversité.
Naturellement, l'Église du Successeur de Pierre doit porter, avec son
évêque, ce poids, cette joie du don de sa responsabilité. Dans
l'apocalypse, l'évêque apparaît en effet comme un ange de son Église,
c'est-à-dire un peu comme l'incorporation de son Église, à laquelle
doit répondre l'être même de l'Église. Donc l'Église de Rome, avec le
Successeur de Pierre, et comme son Église particulière, doit garantir
vraiment cette universalité, cette ouverture, cette responsabilité pour la
transcendance de l'amour, cette manière de présider dans l'amour qui exclut
les particularismes. Il doit aussi garantir la fidélité à la parole du
Seigneur, au don de la foi, que nous n'avons pas inventée, mais qui est
réellement un don qui ne pouvait venir que de Dieu lui-même.
C'est, et ce sera toujours le devoir, et même le privilège, de l'Église
de Rome, contre les modes, contre les particularismes, contre
l'absolutisation de certains aspects, contre les hérésies qui sont toujours
l'absolutisation d'un aspect. Et aussi le devoir de garantir
l'universalité et la fidélité à l'intégralité, à la richesse de sa foi, de
son chemin dans l'histoire qui s'ouvre toujours au futur. Et en même temps
que ce témoignage de la foi et de l'universalité, naturellement, elle doit
donner l'exemple de la charité.
C'est ce que nous dit Saint Ignace, identifiant dans ce propos assez
énigmatique, le sacrement de l'Eucharistie, avec l'action d'aimer les
autres. Et, pour en revenir au point précédent, cela est très important :
c'est-à-dire l'identification avec l'Eucharistie qui est agape, qui
est charité, qui est la présence de la charité qui s'est offerte dans le
Christ. Le fait de s'ouvrir vers les autres, de s'offrir aux autres, cette
responsabilité envers ceux qui sont dans le besoin, envers les pauvres, envers les
oubliés, doit toujours être charité, signe et cause de charité. C'est là
une grande responsabilité.
Présider dans l'Eucharistie implique de présider dans la charité, qui ne
peut être témoignée que par la communauté même. Ceci me semble le grand
devoir, la grande question pour l'Église de Rome : être réellement un
exemple et un point de départ de la charité. En ce sens elle préside dans la
charité.
Parmi les prêtres de Rome ,nous sommes de tous les continents, de toutes le races,
de toutes les philosophies et de toutes les cultures. Je me réjouis que, le presbytérat de Rome exprime
réellement l'universalité, dans
l'unité de la petite Église locale, la présence de l'Église universelle. Il
est plus difficile et plus exigeant d'être aussi réellement porteurs du
témoignage, de la charité, de la présence parmi les autres avec Notre
Seigneur. Nous pouvons seulement prier le Seigneur qu'il nous aide dans les
paroisses individuelles, dans les communautés individuelles, et que tous
ensemble nous puissions être réellement fidèles à ce don, à ce mandat :
présider la charité.
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Rencontre de Benoît XVI avec le clergé de Rome
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Benoît XVI garantit l'universalité de l'Eglise
qui ne s'identifie à aucune culture ou nation
Sources : benoit-et-moi
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.03.2009 -
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