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19 Avril 2005
 

Souriez, c’est le Carême !

 

Le 06 février 2008 - Être avec Dieu, quel bonheur ! Mais peut-on être heureux sans sourire ? ». C’est la question que pose Son Exc. Mgr Pascal N’Koue, Évêque de Natitingou (Bénin), dans le périodique “Vie diocésaine de Natitingou” de février 2008. Rappelez-vous le sourire lumineux de Jean-Paul II et de Mère Térésa.

Mgr Pascal N’Koue, Évêque de Natitingou (Bénin)

« Souriez, c’est le Carême ! »

Synthèse de la lettre (texte intégral ci-dessous)

“Le mot Carême ne signifie pas tristesse, amertume, aridité… C’est plutôt un temps privilégié de 40 jours que l’Église nous donne. Dans la Bible le nombre quarante évoque une période particulière dans laquelle Dieu nous invite à vivre avec Lui. Être avec Dieu, quel bonheur ! Mais peut-on être heureux sans sourire ? ». C’est la question que pose Son Exc. Mgr Pascal N’Koue, Évêque de Natitingou (Bénin), dans le périodique “Vie diocésaine de Natitingou” de février 2008.

Répondant à la question « pourquoi sourire ? », l’évêque explique que le « sourire franc et sincère exprime la substance de notre foi. Celui qui ne croit pas et n’a aucune espérance en Dieu Amour reste sombre et lugubre. Au contraire, celui qui aime et prend conscience d’être aimé de Dieu, vit dans la joie de Dieu. Et tout lui est joie. Cette joie augmente son dynamisme et devient contagieuse ».

Celui qui ne sourit pas déprime facilement, couve de mauvaises pensées, son cœur est en guerre contre tous. Celui qui sourit, même pendant les épreuves, sait qu’après la pluie arrive la sérénité. « A l’homme qui sourit, même les obstacles servent d’échelle pour grandir en sainteté » affirme l’évêque, qui poursuit : « Le Carême nous est donné pour revenir à Dieu, tourner nos cœurs vers Dieu. Si notre environnement spirituel est moral est pollué, il faut prendre les mesures adéquates ».

L’Évêque de Natitingou exhorte à remettre le vrai sourire au cœur de nos relations : « moins l’on sourit, plus les tentations augmentent, alors souriez ! »… Offrez un sourire à ceux qui vous refusent le leur, à vos voisins ou parents qui vous énervent, à vos supérieurs qui peut-être sont devenus une croix lourde pour vous, à votre curé, à votre évêque… A notre sourire on pourra reconnaître si nous faisons un bon Carême ».

La Bible ne nous parle pas de sourire, ne nous dit pas que Jésus souriait, cependant « si les enfants lui courraient derrière, c’est parce qu’il leur souriait facilement et généreusement. Les enfants fuient comme la peste les personnes qui ne leur montrent pas un visage souriant. Le sourire attire plus que l’or et que l’argent, surtout le sourire pur, innocent et désintéressé de l’enfant, du pauvre ou du simple. Rappelez-vous le sourire lumineux de Jean-Paul II et de Mère Térésa. Oui, quand le cœur repose en Dieu, le sourire est attachant, céleste, divin ». Mgr N’Koue exhorte : « priez, jeûnez, multipliez les bonnes œuvres autour de vous, mais n’oubliez pas de sourire surtout à vos ennemis. C’est le Carême, aidez-vous les uns les autres, aimez-vous, réconciliez-vous, pardonnez-vous, arrêtez de vous poursuivre ; en un mot souriez-vous de bon gré, parce que le sourire rend tout beau ». Après quelques conseils pratiques pour vivre le Carême, l’Évêque exhorte à remettre Dieu au centre de nos vies, de nos familles, de nos communautés, et conclut : « Dans la joie de l’Esprit Saint, que chacun se tourne vraiment vers Dieu chaque jour de Carême ».

Texte intégral de la lettre

Le mot carême ne signifie pas tristesse, amertume, sécheresse ; certains l’assimilent au mot ‘‘jeûne’’. Et on en fait une période pénible. C’est plutôt un temps privilégié de 40 jours que l’Église nous donne. Dans la Bible, le chiffre quarante évoque une période spéciale où Dieu nous invite à demeurer avec lui. Être avec Dieu, quel bonheur ! Mais peut-on être heureux sans le sourire ?

Comme c’est difficile à certaines personnes de sourire, encore plus de rire ! Et pourtant ça ne coûte rien et ça rend service. Il paraît que l’homme est capable de faire dix huit sortes de sourires différents : sourire moqueur, forcé, flatteur, commerçant, baratineur, piégé, séducteur, hypocrite, traître etc. Mais un seul exprime la joie profonde et vraie qui vient du cœur : c’est de ce sourire qu’il est question ici.

Pourquoi sourire ?

Le sourire franc et sincère exprime le fond de notre être de croyant. Celui qui ne croit pas, et n’espère pas en Dieu Amour, reste sombre et lugubre. Au contraire celui qui aime, et prend conscience qu’il est aimé de Dieu, vit dans la joie de Dieu. Et tout est joie en lui. Cette joie augmente son dynamisme et devient contagieuse. Celui-là vit déjà sur terre le bonheur du ciel avec les saints et les anges.

Celui qui ne sourit pas se déprime facilement ; il entretient des mauvaises idées, cultive des pensées méchantes, et enfante des décisions injustes et mortelles. Il persécute même ceux qui le bénissent. Son cœur fait la guerre à tous. Or celui qui sourit, même au cœur de ses épreuves, sait qu’après la pluie, il y a le beau temps. Encore que, dans les régions où il ne pleut pas suffisamment, la pluie est plutôt considérée comme une bénédiction. ‘‘Tout est grâce’’ pour l’homme qui sourit, même les obstacles lui servent d’échelle pour monter en sainteté. Et donc, pluie ou soleil, le sourire authentique est toujours au rendez-vous. ‘‘Le sourire, disait l’Abbé Pierre, coûte moins cher que l’électricité mais donne autant de lumière’’. C’est vrai, une personne qui sourit, son visage s’illumine ; elle devient plus belle et plus sympathique. Ses amis se multiplient et ses interlocuteurs deviennent positifs autour de lui. Puisque l’heure est aux coupures intempestives d’électricité (délestage), au lieu de murmurer contre la SBEE, pourquoi ne pas produire plus de sourires radieux et étincelants ? Ils réchaufferont les cœurs froids et aigris, et éclaireront les méchants de la lumière sans déclin de Dieu. En plus c’est sans facture et surtout écologique pour l’âme. Voilà où je voulais en venir, au sourire écologique pour nos cœurs en ce temps favorable.

Le carême nous est donné pour revenir à Dieu, tourner nos cœurs vers Dieu. Si notre environnement spirituel et moral est pollué, il faut prendre des mesures adéquates : boucher la couche d’ozone, diminuer les émissions du CO2, nettoyer les égouts et faire la lessive du linge sale, c’est-à-dire faire le curetage de nos cœurs compliqués, malades et intoxiqués par toutes sortes de moisissures, de déchets et de boursouflures qui nous éloignent de Dieu. Le sourire aide beaucoup pour l’écologie spirituelle.

Dans les familles, les communautés, les lieux de travail et de rencontre, il faut remettre le vrai sourire au cœur de nos relations. Moins on se sourit, plus les tentions augmentent. Souriez donc ! Ne vous faites pas prier pour cela. Souriez-vous longuement. Souriez-vous et repartez sur de bonnes bases. Offrez le sourire à qui vous refuse le sien, à votre voisin ou conjoint qui fait exprès de vous énerver, à vos supérieurs qui, peut-être, sont devenus une croix pesante pour vous, à votre curé, à votre évêque etc. Ces derniers ne sont pas exemptés de vous sourire. Si l’on vous insulte, souriez. Si l’on vous piétine, souriez. Si l’on vous manque de respect, souriez. C’est le carême, livrons-nous à une compétition acharnée du sourire. C’est bon pour la santé spirituelle. C’est à notre sourire qu’on reconnaîtra si on fait un bon carême.

C’est le meilleur remède pour désarmer les grognons, les griffus, les contestataires, les révoltés, les rancuniers, les vindicatifs. Avec le sourire, on se débloque et on débloque les autres. Et la paix revient. Essayez donc et vous verrez.

C’est vrai que la Bible ne parle pas beaucoup du sourire. Elle ne nous dit jamais que Jésus souriait. Mais un peu de bon sens ! Si les enfants lui couraient après, c’est parce qu’il leur souriait facilement et généreusement. Les enfants fuient, comme la peste, la personne qui ne leur montre pas un visage souriant. Et puis, le premier geste qu’on fait à un enfant quand on le caresse ou quand on le prend dans ses bras c’est le sourire. Jésus a utilisé la même tactique ; il ne manque pas d’humour dans les évangiles et l’humour fait sourire. Il ne manque pas non plus de bonne humeur ; et la bonne humeur, ça attire les foules. Le sourire attire plus que l’or et l’argent, surtout le sourire pur, innocent et désintéressé de l’enfant, du pauvre et du simple. Plus on est proche de Dieu, plus on a le cœur en paix, parce qu’on vit dans la vérité qui rend libre. On prend la vie du bon côté. Tous les sacrifices sont acceptés par amour. Souvenez-vous du sourire lumineux de Jean-Paul II et de Mère Teresa. Oui, quand le cœur repose en Dieu, le sourire est captivant, céleste et divin.

C’est ce sourire que je vous souhaite. Priez, jeûnez, multipliez les bonnes œuvres autour de vous, mais n’oubliez pas de sourire surtout à vos ennemis. C’est le carême, entraidez-vous, aimez-vous, réconciliez-vous, pardonnez-vous, cessez de vous persécuter ; en un mot souriez de bon cœur, car le sourire embellit tout.


Conseils Pratiques pour le Carême

Confiez vos privations à la Caritas de votre paroisse. Souvenez-vous de votre denier de culte dès maintenant et soyez généreux. Ce don est vital pour notre Église.

Lutter résolument contre le tabagisme, l’ivrognerie, l’alcoolisme, la paresse et la culture des grèves.

Ne pas se laisser entraîner et n’entraîner personne aux bals et autres divertissements peu recommandables (films ou cassettes vidéo de violence ou de pornographie). Ne pas abuser des portables et de l’Internet.

Maîtriser sa langue portée à mal parler des autres. Cultiver des sentiments de joie, de paix, d’amitié et de réconciliation.

Arrêter l’utilisation des préservatifs. Respecter son corps et celui des autres. Rester fidèle à son époux et à son épouse.

Couper toutes les formes de divinations auprès des féticheurs, marabouts et autres mystificateurs religieux.

S’imposer un engagement concret de transmission de la foi en famille et dans son lieu de travail.

Participer aux chemins de croix organisés dans les paroisses les vendredis.

Donner de son temps bénévolement pour aider sa paroisse.

Visiter les malades et les prisonniers. Ne corrompre personne et ne pas se laisser corrompre.

Supporter la chaleur et les petites maladies sans trop se plaindre.


A chacun de discerner ce qui l’encombre, l’alourdit et l’empêche de bien servir le Seigneur. Cela exige de vrais sacrifices, porte étroite qui conduit vers Dieu. Changeons de cœur, changeons de vie et revenons à Dieu, si nous voulons être heureux.

Revenir au Seigneur, c’est le but du Carême. Remettons Dieu au centre de nos vies, nos familles ou communautés respectives. L’amour des parents, l’amour des époux, l’amour des responsables doit ressembler le plus possible à l’amour de Dieu. En tout cela, il s’agit de vivre notre vocation à la sainteté c’est-à-dire d’être des chrétiens qui prient, qui acceptent des sacrifices et qui sont solidaires par amour.

En conclusion, je recommande à chacun d’entrer en carême avec beaucoup de bonne humeur. ‘‘Pour toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage pour que ton jeûne ne soit pas connu de tous’’ (Mt 6, 7).

Dans la joie de l’Esprit Saint, que chacun se tourne vraiment vers Dieu tous les jours de carême. Concrètement, il s’agira de mieux prier, de bien faire son devoir d’état, d’être bon envers tous et d’enlever tous les obstacles pour s’approcher du sacrement de Pénitence et de l’Eucharistie.

Faisons un bon carême si nous voulons faire une bonne Pâques et passer une bonne année.

Mgr Pascal N’KOUE, Évêque de Natitingou
Omnium servus

 

Sources: www.vatican.va  (S.L.) - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.02.2008 - BENOÎT XVI - T/Méditations - T/International/Bénin

 

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