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19 Avril 2005
 

Motu Proprio de Benoît XVI, ne prenons pas nos désirs pour des réalités

 

Le 06 septembre 2007 - (E.S.M.) - Il serait temps que les catholiques s'unissent derrière le pape et les évêques pour sortir de ces dialectiques mortifères et cesser de voir l'Église de leur petit point de vue pour embrasser celui, beaucoup plus large, de Benoît XVI.

L'Église n'a pas changé...  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Motu Proprio de Benoît XVI, ne prenons pas nos désirs pour des réalités

L'Église n'a pas changé...

Éditorial par
Christophe Geffroy

L'Église, cet été, nous a offert trois documents importants : la lettre aux catholiques chinois, le Motu Proprio Summorum Pontificum, tous deux du pape Benoît XVI, et la mise au point de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur l'Église.

Le premier document n'a guère fait de bruit, car ce qui se passe en Chine nous semble fort lointain. A tort, car chacun sent bien que la Chine, pays le plus peuplé de la planète avec un très fort taux de croissance économique, est appelée à jouer un rôle prépondérant sur la scène internationale, sans doute même à devenir un jour la première puissance du monde. Ce développement spectaculaire ne s'obtient pas sans dégâts : une immense partie de la population est exploitée de façon éhontée, comme aux pires moments du capitalisme naissant au XIXe siècle, quand seule une minorité privilégiée s'enrichit sans scrupule et s'enfonce dans le matérialisme consumériste venu d'Occident ; le développement se réalise sans aucun souci de l'environnement (la Chine est l'un des premiers pollueurs mondiaux) ; le communisme, après avoir amadoué le capitalisme dont il se sert à merveille, sévit toujours et empêche toute véritable éclosion des libertés publiques ; la liberté religieuse n'existe pas et les chrétiens sont toujours persécutés, malgré l'amélioration de leur situation depuis trente ans. La Chine est ainsi un formidable terrain d'évangélisation, le pape Benoît XVI en est conscient.

On sait par ailleurs que les relations entre Rome et Pékin sont tendues, le gouvernement chinois jouant sur la division entre l'Église « clandestine » et l'Église « officielle » et soufflant tantôt le chaud, tantôt le froid. La ligne de Benoît XVI est à l'inverse très claire et sa lettre est un modèle de modération et de fermeté. Il explique les raisons de la nécessité de l'indépendance de l'Église à l'égard du pouvoir politique et défend avec vigueur l'instauration d'une véritable liberté religieuse en Chine. Sa lettre mérite également d'être lue pour ses développements ecclésiologiques (structure de l'Église, rôle de l'évêque...) qui dépassent le cadre de la Chine.

Les deux autres documents ont eu beaucoup plus d'échos dans les médias français qui les ont fort mal reçus. Au point qu'ils ont vite fait le lien entre les deux en y voyant la preuve d'une «glaciation vaticane » (Le Monde au 11 juillet). C'est triste, car il s'agit là d'une dialectique d'opposition et de division qui est précisément ce contre quoi le pape Benoît XVI s'élève. Encore faudrait-il essayer de le comprendre honnêtement. Mais cela nécessiterait de ne pas prendre ses désirs pour des réalités.

Je m'explique. Depuis trop longtemps, un certain nombre de catholiques, encouragés par des théologiens d'avant-garde seuls prisés des médias, voire par quelques évêques, se sont persuadés que la réalité de l'Église était celle qu'ils ont imaginée conformément à ['« esprit du concile », lequel « esprit » n'a en vérité rien à voir avec les textes du concile. Cet esprit est celui d'une rupture radicale entre l'Église pré-conciliaire, réputée forcément autoritaire, « rigide », « arrogante », faisant régner un « climat de soupçon », et l'Église post-conciliaire, « plus proche des hommes d'aujourd'hui et plus ouverte au dialogue » (Le Monde, ibid.), bref enfin revenue à l'esprit évangélique après des siècles d'errance. Dans cette vision manichéenne, l'Église, à Vatican II (ou plutôt selon son « esprit »), aurait enfin abandonné sa prétention à être seule l'« Église du Christ ».

Le dialogue œcuménique s'envisage alors comme un moyen d'aller vers ce qui n'existe pas encore, vers la véritable « Église du Christ » qui refera l'unité de toutes les Églises existantes, toutes imparfaites. Cette doctrine relativiste n'a jamais été celle de l'Église catholique, ni celle du Concile ni celle des derniers papes.

Le texte de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur l'Église n'apporte là rien de nouveau, il ne « menace » nullement le dialogue œcuménique, il s'inscrit totalement dans la continuité de la doctrine, en montrant précisément que Vatican II n'a entraîné aucune rupture : « Le concile n'a pas voulu changer et n'a de fait pas changé la doctrine en question [sur l'Église], mais a bien plutôt entendu la développer, la formuler de manière plus adéquate et en approfondir l'intelligence. »

Bien évidemment, quand il faut quitter l'idée fausse de l'Église que l'on s'est artificiellement forgée, le retour au réel peut paraître brutal. Mais le Magistère de l'Église, lui, n'a pas changé et l'on ne peut lui reprocher un quelconque retour en arrière. Le dialogue œcuménique n'est évidemment pas remis en cause, mais il ne peut porter des fruits que s'il s'établit sur des bases claires, sur la vérité de ce que sont les uns et les autres.

Il en va de même de la question liturgique. L'éditorialiste du Monde feint de croire qu'il a fallu la pression des évêques, notamment français, « pour obtenir des garde-fous et sauver l'essentiel de la liturgie moderne ». Pas moins. C'est bien connu, Benoît XVI voulait sans doute abroger le nouvel Ordo et peut-être aussi rétablir l'inquisition et le bûcher ? Le Motu Proprio n'est pas d'abord une concession faite aux « intégristes » — toujours cette vilaine dialectique de l'opposition —, il s'inscrit dans une optique de paix et de réconciliation et, à plus long terme, de resacralisation de la liturgie. C'est le bien commun de l'Église qui est en jeu, non un problème de rapport de force entre diverses tendances.

Il serait temps que les catholiques s'unissent derrière le pape et les évêques pour sortir de ces dialectiques mortifères et cesser de voir l'Église de leur petit point de vue pour embrasser celui, beaucoup plus large, de Benoît XVI.
 

Sources:  www.vatican.va - La Nef - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.09.2007 - BENOÎT XVI - T/Motu Proprio - T/Magister - International/Chine

 

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