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Benoît XVI rappelle la fête de la nativité de la Vierge Marie
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ROME, Mercredi 6 septembre 2006. Le 8 septembre, à la veille de son
départ pour la Bavière, le pape Benoît XVI célèbrera la nativité de
la Vierge en union avec toute l'Eglise.
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Icône de la Nativité
Benoît XVI
rappelle la fête de la nativité de la Vierge Marie
Aux pèlerins
Croates, le pape Benoît XVI a rappelé: " Je salue spécialement les pèlerins
croates et particulièrement les fidèles de la paroisse saint Louis de
Gonzague. Très chers, devant la fête de la
naissance de la Vierge Marie, prions que aussi notre vie, renouvelée par la
foi, soit toujours au service de Dieu".
Le 8 septembre, à
la veille de son départ pour la Bavière, le pape Benoît XVI célèbrera la
nativité de la Vierge en union avec toute l'Eglise.
Historique
Il faut assurément
chercher l'origine de la fête de la Nativité de la sainte Vierge en Orient
où le synaxaire de Constantinople la marquait déjà au 8 septembre1, selon ce
qu’avait décrété l’empereur Maurice (582 + 602). Il est probable que l’Eglise
de Jérusalem fut la première à honorer le souvenir de la Nativité de
Notre-Dame qu’elle célébrait dans une basilique proche de la piscine
probatique, sur l’emplacement de la maison où, suivant la tradition, serait
née la sainte Vierge.
La Nativité de la sainte Vierge est mentionnée
dans les homélies d'André de Crète (660-740) : Aujourd'hui comme pour des
noces, l'Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté.
Aujourd'hui, dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, l'humanité
retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté.
Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la
nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par
excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est
façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette
formation est une parfaite restauration et cette restauration est une
divinisation et cette divinisation, une assimilation à l'état primitif.
Aujourd'hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette
mère, donnant naissance à une descendance qui n'a pas de mère, née elle-même
de l'infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd'hui
est apparu l'éclat de la pourpre divine, aujourd'hui la misérable nature
humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd'hui, selon la prophétie, le
sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d'Aaron,
qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd'hui, une
jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et
du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l'ordre de Melchisédech, le
sacerdoce d'Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd'hui commence la
régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une
transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.
A
Rome, on célébrait alors la dédicace de la basilique du martyr Adrien et il
faudra attendre le pontificat du pape Serge I° (687-701) pour trouver une
trace incontestable de la célébration de la Nativité de la sainte Vierge où
le Pape, en sandales, faisait procession de la basilique Saint-Adrien à
celle de Sainte-Marie-Majeure. Les vieux livres liturgiques assignaient à
cette fête les mêmes chants qu'à la solennité de l'Assomption.
Benoît
XIV (1740-1758), dans l’Histoire des Mystères et des fêtes, raconte que
chaque année, au 8 septembre, un solitaire entendait des chants célestes ;
quand il en demanda la cause à Dieu, il lui fut répondu que c'était en
l'honneur de la naissance de la Vierge Marie qui se célébrait au Ciel et
qu'il en était averti car Marie étant née pour les hommes, il devrait faire
en sorte que cette fête fût aussi célébrée sur terre. Le solitaire se rendit
auprès du Pape qui, au récit de la vision, institua la fête de la Nativité
de la sainte Vierge.
En France, la fête la Nativité de sa sainte
Vierge porta longtemps le titre de Notre-Dame Angevine, rappelant que la
Vierge Marie, apparut, en 430, près de Saint-Florent, au saint évêque
Maurille d'Angers pour lui demander l'institution de la fête de sa Nativité
. Avec le concours efficace du roi Robert le Pieux, Fulbert, évêque de
Chartres (+1028) contribua beaucoup à introduire la fête de la Nativité de
la sainte Vierge dans le nord du Royaume ; la nuit même de cette fête, sa
cathédrale ayant été détruite par un incendie, il jeta les fondement de
celle que nous connaissons aujourd’hui, dédiée à la Nativité de Notre-Dame.
A la mort le pape Célestin IV (1243), Frédéric II retint prisonniers des
cardinaux pour que le conclave ne se réunît pas ; les prisonniers firent le
vœu solennel de donner un octave à cette fête s'ils étaient rendus à la
liberté ; libérés, ils élurent Innocent IV qui, au premier concile de Lyon
(1245) accomplit le vœu. Grégoire XI fit une vigile qui fut célébrée à
Anagni.
L'Ecriture ne parle guère de la naissance de la Sainte Vierge
et il faut se référer ici aux traditions comme le firent les textes
apocryphes en termes merveilleux.
1
Un synaxaire est un livre liturgique qui rassemble pour chaque jour les
lectures et les vies des saints que l'on célèbre
Repères:
Un voyage de Benoît XVI au sanctuaire marial de
Mariazell, en Autriche, en septembre 2007, est plus que probable.
"Le Saint Père n'a pas seulement accueilli
l'invitation des évêques autrichiens avec bienveillance, mais il en a défini
les dates", a ainsi affirmé le 30 novembre 2005 le cardinal Christoph
Schönborn, archevêque de Vienne. Lors de leur visite Ad Limina à Rome début
novembre, les évêques autrichiens ont en effet invité Benoît XVI à se rendre
dans leur pays pour le 850e anniversaire du sanctuaire de Mariazell,
le 8 septembre 2007, jour de la fête de la nativité de
Marie.
Benoît XVI et la foi mariale de l'Église »
Benoît XVI
Sources: Vatican -
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E.S.M
Eucharistie sacrement de la miséricorde - 06.09.2006 - BENOÎT XVI |