Ars : le cardinal Hummes lance un
appel pour les vocations aux familles de France |
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Le 06 août 2009 -
(E.S.M.)
- La journée du
Mardi 4 août fut inaugurée par l’Office des Laudes puis
se poursuivit par la Messe solennelle présidée par le Cardinal
Claudio Hummes et concélébrée par plusieurs cardinaux, un
certain nombre d’évêques : au total, 420 membres du clergé !
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Le cardinal Hummes -
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Ars : le cardinal Hummes lance un appel pour les vocations aux familles de
France
150° anniversaire du Saint Curé d’Ars
Le 06 août 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- A l’occasion des 150 ans du décès du curé d’Ars, le cardinal Claudio
Hummes lance un appel pour les vocations aux familles de France. Les
célébrations à Ars-sur-Formans, le village sur le plateau de la Dombes où
saint Jean-Marie Vianney vécut son apostolat, se sont déroulées sous la
présidence du cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation romaine
pour le clergé en présence d’une foule venue nombreuse.
Mardi 4 août, pour la fête de saint Jean-Marie Vianney, plusieurs milliers
de prêtres et de laïcs se sont en effet réunis dans son village pour
célébrer le 150e anniversaire de la mort du saint curé et l’Année
Sacerdotale placée sous son patronage. Alors que d’ordinaire, la fête du
"saint patron de tous les curés de l’univers" attire quelque 3’000
pèlerins à Ars, cette année, ils étaient le double, dont plus de 400 prêtres
et 20 évêques venus du monde entier, selon le Père Jean-Philippe Nault,
recteur du sanctuaire.
Saint Jean-Marie Vianney est décédé le 4 août 1859, il y a tout juste 150
ans, dans sa 74ème année. L’actuelle Année sacerdotale, ou presbytérale, que
souligne l’Eglise catholique vise justement à marquer cet anniversaire pour
valoriser le rôle des prêtres et la nécessaire réflexion sur l’avenir du
sacerdoce.
Pour le 150e anniversaire du décès du curé d’Ars, le sanctuaire d’Ars avait
organisé les 3 et 4 août deux jours de festivités tournées autour du saint
curé. Deux jours pendant lesquels célébration et prière, ainsi que des
conférences, ont permis de mieux découvrir le patron de tous les prêtres.
Le lundi 3 août, plusieurs centaines de prêtres étaient présents à Ars pour
participer à la journée de formation et de vie fraternelle. A cette
occasion, le Père Jean-Philippe Nault a donné une conférence sur le curé
d’Ars, patron des prêtres du monde, et Mgr Guy Bagnard, évêque du diocèse de
Belley-Ars, est intervenu sur l’année sacerdotale. En fin d’après-midi, une
messe était célébrée pour les vocations sacerdotales, suivie par une veillée
de prière et de réconciliation dans la Basilique.
Le mardi 4 août, cœur des festivités, la messe solennelle a été célébrée à
l’église Notre-Dame de la Miséricorde par le cardinal Claudio Hummes, préfet
de la Congrégation romaine pour le clergé et légat pontifical. Le cardinal
Philippe Barbarin, évêque de Lyon et Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars,
y assistaient, accompagnés de 20 évêques et 400 prêtres, venus de France
mais également d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, de Belgique, de Pologne.
Le 4 août a en outre été décrété fête liturgique pour le diocèse de Lyon par
le cardinal Philippe Barbarin. Dans le cadre de l’année sacerdotale, il a
publié un décret élevant la mémoire liturgique du saint curé d’Ars au rang
de fête à l’intérieur du diocèse de Lyon. C’est une manière d’honorer de
façon particulière saint Jean-Marie Vianney, que le pape Benoît XVI a
déclaré saint patron à tous les prêtres du monde, à l’occasion du 150e
anniversaire de sa mort.
A l’occasion des célébrations, le préfet de la Congrégation romaine pour le
clergé, le cardinal Hummes, a lancé un appel pour les vocations aux familles
de France. S’adressant particulièrement aux "familles profondément
chrétiennes", d’où proviennent de nombreux séminaristes, selon les
statistiques actuelles françaises, le cardinal Hummes les a appelées à ne
pas avoir peur que le Seigneur choisisse un de leurs enfants pour en faire
un prêtre. "Osez aussi demander au Seigneur la grâce d’une vocation
sacerdotale dans votre famille", a renchéri le haut prélat dans son homélie.
En plus de l’évêque de Bellay-Ars, Mgr Guy Bagnard, de très nombreux prêtres
étaient présents lors de la célébration puis pendant la procession
solennelle portant le reliquaire contenant le cœur du Curé d’Ars. Cette
relique avait été portée à Rome par Mgr Bagnard pour l’ouverture solennelle
de l’Année sacerdotale dans la basilique Saint-Pierre, au Vatican, le 19
juin dernier. Sur Radio Vatican, le cardinal Hummes a annoncé son intention
de se rendre dans d’autres sanctuaires français pour prier pour les prêtres
du monde, à Lisieux, à Paris et à Lourdes.
Homélie du cardinal Hummes
Excellence, chers frères prêtres, chers frères et sœurs dans le Christ,
Nous voici rassemblés en cette grande solennité de saint Jean-Marie Vianney,
qui fut curé de ce village d'Ars de 1818 jusqu'à sa mort, le 4 août 1859,
voici aujourd'hui 150 ans. Ce jubilé de la mort du "Patron de tous les
curés du monde" (1) est tellement significatif pour l'Eglise entière que
le Pape Benoît XVI a décidé, à cette occasion, de proclamer une Année
sacerdotale. Cette année court de la solennité du Sacré-Cœur 2009 à celle de
2010. Pourquoi la solennité du Sacré-Cœur? Parce que c'est la journée
mondiale de prière pour la sanctification des prêtres. Cette date nous donne
immédiatement l'esprit dans lequel le Saint-Père désire que nous vivions
cette année sacerdotale: la sanctification des prêtres. Le Pape, en effet,
nous rappelle que l'efficacité du ministère des prêtres dépend avant tout de
leur perfection spirituelle.
La Congrégation pour le clergé a reçu du Saint-Père la mission de promouvoir
et de coordonner les diverses initiatives spirituelles et pastorales qui se
réaliseront à travers le monde. Cela signifie que les initiatives doivent
jaillir des diocèses, des paroisses, des familles, des communautés. Dans
cette année sacerdotale, l'Eglise veut dire aux prêtres qu'elle rend grâce à
Dieu pour eux, les admire et les aime; elle veut les soutenir de sa prière,
elle les accompagne sur la route de la fidélité, elle leur manifeste sa
reconnaissance, elle veut les aider concrètement et collaborer avec eux dans
leur tâche pastorale. Puisque c'est toute l'Eglise qui célèbre cette année
spéciale, chacune des initiatives locales, si petite soit-elle, est vécue en
communion avec l'Eglise universelle. C'est ce que Monseigneur Bagnard,
évêque de Belley-Ars, a voulu manifester en demandant au préfet de la
congrégation pour le clergé de présider cette solennité d'aujourd'hui, et le
Pape Benoît XVI a apprécié cette invitation d'une manière spéciale. Il
envoie à chacun de vous sa bénédiction apostolique. Aujourd'hui, ici à Ars,
nous sommes en communion avec lui et aussi avec les prêtres du monde entier,
en attendant de l'être de nouveau à Rome lors du grand rassemblement mondial
des prêtres autour du Saint-Père, les 9-11 juin 2010.
En ce jour de sa fête, que veut nous dire saint Jean-Marie Vianney? Sa vie
est riche d'enseignements. Il apparaît comme modèle des prêtres par sa vie
de foi et de prière constante - surtout devant le tabernacle dans son église
-, modèle des prêtres par sa spiritualité profonde et solide, sa pénitence,
son humilité et sa pauvreté, sa façon de placer la célébration de la Sainte
Messe au centre de la vie paroissiale, son infatigable et merveilleux
ministère du sacrement de la confession, son ministère de la Parole de Dieu
par la prédication et la catéchèse, son amour envers les pauvres, sa charité
pastorale qui le portait à aller à la rencontre de tous et de chacun des
habitants de sa paroisse pour les convertir et les sauver. Il ne voulait en
perdre aucun, sans exception, et il ne voulait pas se reposer avant de les
voir tous dans l'église, assidus à la fréquentation des sacrements.
Les lectures que nous avons entendues nous invitent aujourd'hui à
privilégier quelques traits de la vie du saint curé pour notre vie de prêtre
et de baptisé.
L'Evangile d'abord, nous rapporte comment Jésus eut pitié des foules parce
qu'elles étaient fatiguées et abattues, comme des brebis sans berger. Saint
Matthieu nous signale ici l'amour du Bon Pasteur, ce que nous appelons "la
charité pastorale" de Jésus. Jésus est venu du sein du Père, il s'est fait
l'un de nous pour manifester au monde l'amour infini de Dieu, qui nous aime
sans mesure, sans réserve, et ne veut perdre aucun de nous, au point de nous
donner son Fils unique et bien-aimé, lequel nous a aimés jusqu'à donner sa
vie pour nous sur la Croix.
De l'histoire du saint curé d'Ars, le Saint-Père, dans sa belle Lettre
d'indiction de l'Année sacerdotale, a rappelé qu'en février 1818, les
autorités diocésaines de Lyon ont envoyé à Ars l'abbé Jean-Marie Vianney,
avec ces mots: "Il n'y a pas beaucoup d'amour de Dieu dans cette paroisse,
vous l'y mettrez". C'était en effet une bourgade, pas plus païenne que les
autres, mais qui avait subi toutes les épreuves de la Révolution française.
Le prêtre d'alors était devenu "prêtre jureur" avant d'apostasier sa foi. La
Terreur avait fait ses ravages et, même si d'autres prêtres admirables de
fidélité avaient continué d'exercer secrètement leur ministère, les
populations étaient abandonnées à elles-mêmes, en particulier dans une
profonde ignorance de la foi. "La plaie de ce village (...), c'était -
nous dit un biographe - les danses, les cabarets, le travail du dimanche, la
négligence de la pratique religieuse, et, par dessus-tout cela, l'ignorance"
(2). Dans le passage parallèle de l'Evangile de Marc (6,
34), nous voyons que Jésus manifeste sa compassion devant ces
brebis sans bergers en "les enseignant longuement". C'est ce que nous dit
aussi Matthieu, d'une façon plus générale: "Jésus parcourait toutes les
villes et les bourgades, enseignant dans leurs synagogues, prêchant
l'Evangile du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité"
(Mt 9, 35). Les gens d'Ars ont été frappés de voir comment leur
nouveau curé, Jean-Marie Vianney, s'est investi dans le ministère de la
Parole en enseignant longuement ses paroissiens. Il faisait le catéchisme
aux enfants et, même quand il a pu partager sa tâche avec le vicaire qui lui
a été donné, il a continué la leçon quotidienne de catéchisme à la
Providence, le fameux "catéchisme de onze heures", auquel les parents
pouvaient assister. Rappelons-nous également ses prônes, mais aussi toutes
ses visites dans les familles, toutes ses rencontres de tous les instants,
les entretiens spirituels pendant les confessions, où tout devenait occasion
de parler de son sujet de prédilection: "l'amour du Bon Dieu". Il ne cessait
de révéler aux chrétiens ce qu'ils sont: "l'objet des complaisances des
trois Personnes divines" (3). Le curé d'Ars était tellement conscient de
l'urgence de la prédication qu'il participait aussi aux missions
paroissiales des villages voisins.
Chers frères prêtres, voici le premier enseignement que nous recevons de
Jésus et du curé d'Ars aujourd'hui. Le relativisme de notre culture
post-moderne occidentale a obscurci les orientations que nous indiquent
notre conscience et la lumière de la foi. Tant de personnes aujourd'hui
errent comme des brebis sans berger et restent en attente, consciemment ou
non, de la parole salvatrice de l'Evangile. De même que Jésus est sorti du
sein du Père pour nous porter la Révélation du Dieu riche en Miséricorde, de
même que saint Jean-Marie Vianney a été envoyé pour mettre "l'amour de Dieu"
à Ars, ainsi, nous aussi, par le simple fait de notre ordination, nous avons
été consacrés pour participer à la Mission universelle du Fils de Dieu,
Jésus Christ. Notre être sacerdotal est missionnaire. Avec l'exigence de
nous adapter aux besoins spécifiques de notre époque, nous sommes "envoyés"
pour annoncer la Bonne Nouvelle à tous les hommes, et en particulier, comme
ce fut le cas pour le curé d'Ars, à tous les baptisés qui se sont éloignés
de la lumière de la foi, en commençant par les plus pauvres.
La première lecture nous place devant la grande responsabilité du prophète.
Ezéchiel reçoit cet avertissement du Seigneur: la conversion des pécheurs
dépend en grande partie de son ardeur à les "avertir" en les
éclairant sur leur conduite. Saint Jean-Marie Vianney était très conscient
de la responsabilité qui pèse sur les épaules d'un curé. Tout curé, outre la
mission universelle, reçoit la mission particulière d'aller à la rencontre
de toutes les personnes qui habitent sur le territoire de la paroisse, pour
leur annoncer l'Evangile, les introduire dans la communauté paroissiale et
les conduire au Royaume du Ciel. Un curé peut justement se réjouir du nombre
des chrétiens pratiquants qui participent à l'Eucharistie dominicale. Pour
le curé d'Ars, l'enjeu était bien plus large: tant qu'une personne de la
paroisse n'est pas touchée par l'Evangile, sa responsabilité de curé est
engagée. Nous savons que c'était sa grande souffrance, son angoisse même, et
cela nous invite à nous interroger sur notre propre zèle pastoral.
Avons-nous aussi la hantise de ces personnes qui attendent encore la lumière
de l'Evangile? Je parlais tout à l'heure de l'aspect missionnaire de notre
sacerdoce. Le curé, lui, a la responsabilité particulière d'un peuple, qui
correspond à un territoire. Alors, il ne s'agit pas seulement d'annoncer
l'Evangile à l'intérieur de l'église paroissiale. Le prêtre ne peut pas se
restreindre à jeter la semence de la Parole, seulement depuis la fenêtre de
son presbytère. Il doit aller en terrain découvert, là où vivent les hommes.
Benoît XVI a dit que les gens, surtout les pauvres, doivent sentir de
nouveau la proximité de l'Eglise (4). Telle est la charité pastorale!
Une telle exigence peut sembler trop lourde à porter. Oui, c'est bien ce que
pensait l'abbé Vianney en arrivant à Ars. Il confiait: "Plein de soucis,
travaillé de mille craintes, je cheminais, versant des larmes à l'idée de la
responsabilité qui, désormais, allait peser sur moi" (5). Autant la pensée
d'être prêtre, la prière et la célébration de l'Eucharistie le comblaient de
bonheur, autant la charge curiale l'écrasait. Cela ne venait certainement
pas chez lui d'une sorte d'incapacité à porter des responsabilités, mais
d'une conscience aiguë de l'immensité de la tâche qui n'est pas à mesure
humaine. Participer à la charité pastorale du Christ n'est pas à notre
portée, c'est un don de l'Esprit. Les pauvres en esprit expérimentent en
vérité leur faiblesse et ne voient qu'une solution: trouver leur force en
Dieu seul. Nous avons entendu saint Paul le dire aux Corinthiens: "Dieu a
choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui
n'est rien, pour réduire au néant ce qui est, afin que nulle chair ne se
glorifie devant Dieu" (1 Co 28-29).
Chers frères, celui qui, comme saint Jean-Marie Vianney, reste les yeux
fixés sur le Christ dans une prière incessante, dans un amour
inconditionnel, celui-là peut recevoir la force de l'Esprit pour ressembler
à Jésus et devenir comme lui le bon Pasteur qui donne sa vie pour la
multitude.
Je voudrais encore brièvement souligner un autre aspect, si connu et si
important, du ministère du saint curé d'Ars, celui des foules qui venaient
toujours plus nombreuses pour recevoir la réconciliation à la grille de son
confessionnal. C'était à un point tel qu'il n'avait plus le temps de manger
et de se reposer. Cependant, sa charité pastorale le poussait à ne pas se
dérober à l'écoute, souvent très fatigante, des confessions. Il était si
souvent épuisé et il succombait sous le poids quotidien de ce ministère.
Mais il tenait bon, car il savait que la rédemption de ces pénitents était
en jeu. Aujourd'hui encore, certainement, nos contemporains cherchent le
pardon, la paix intérieure, la réconciliation avec Dieu et avec le prochain,
mais souvent, ils ne trouvent pas la personne qui puisse leur indiquer le
chemin ou qui les entende en confession. C'est bien un des ministères
essentiels de chaque prêtre. Il doit être accompli avec foi, esprit de
sacrifice, amour pastoral. Ce ministère doit être mis, avec une grande
générosité pastorale, à la disposition des personnes. Le Fils de Dieu s'est
fait homme pour nous réconcilier avec Dieu et entre nous.
Je termine en revenant à l'Evangile. Devant ces foules fatiguées et
abattues, Jésus fait noter que la moisson est abondante, mais que les
ouvriers sont peu nombreux, et il invite à la prière.
Chers frères et sœurs en Christ, je vous invite à une prière quotidienne et
fervente pour que le Maître de la moisson envoie des ouvriers à sa moisson.
Je vous invite aussi à regarder dans quelle famille est né et a grandi le
curé d'Ars. On nous rapporte que cette famille vivait d'une foi simple et
profonde, courageuse aussi, voire héroïque. Pendant la Révolution, ils
accueillaient les prêtres réfractaires au prix de leur vie, et Jean-Marie a
fait sa première communion lors d'une Messe célébrée en secret dans une
maison. Madame Vianney a façonné le cœur de son enfant en lui apprenant à
prier et à agir selon l'Evangile. Il y avait un petit oratoire à la maison,
où l'on faisait la prière du soir, et c'est Jean-Marie qui l'entretenait. A
la maison des Vianney, on accueillait jusqu'à vingt pauvres à la fois, et le
papa se passait de soupe s'il n'y en avait pas assez. On voit à quel point
l'atmosphère familiale a été propice à l'éclosion de la vocation de ce saint
prêtre. Lorsqu'il a commencé à en parler, le papa a objecté que sa formation
coûterait beaucoup à la famille, mais on a su trouver une solution en
l'envoyant étudier chez l'abbé Balley à Ecully.
J'ai évoqué avec vous cet aspect de la famille Vianney car les statistiques
françaises actuelles révèlent que beaucoup de séminaristes proviennent de
familles profondément chrétiennes. Frères et sœurs, je vous invite à faire
de vos familles de vraies églises domestiques, des foyers ardents de foi et
d'amour, où on prie ensemble. N'ayez pas peur que le Seigneur choisisse un
de vos fils pour en faire un prêtre. Osez même demander au Seigneur la grâce
d'une vocation sacerdotale dans votre famille. Vous découvrirez que c'est
une véritable bénédiction, pour une famille, d'avoir un prêtre en son sein.
C'est une vraie grâce pour une famille de donner un prêtre à l'Eglise.
Et maintenant, sûrs de la présence spirituelle et de l'intercession de la
Sainte Vierge Marie, Reine et Mère de tous les prêtres, poursuivons avec
joie et disponibilité de coeur la célébration de l'Eucharistie, où le
Seigneur lui-même, dans le mystère de sa mort et de sa résurrection, sera
sacramentellement présent au milieu de nous, sous les espèces du pain et du
vin. Chantons et louons Dieu de tout notre coeur, pour le salut qu'il nous a
donné en son Fils Jésus Christ. L'Eglise vit de l'Eucharistie. Et
l'Eucharistie est le ministère central de tout prêtre. C'est bien ce que
nous enseigne aussi le Curé d'Ars. Bénissons le Seigneur pour ce mystère
dont nous voulons nous approcher en esprit de profonde adoration et de
grande humilité. Amen.
Notes
1) Ainsi proclamé par le Pape Pie xi, en 1929.
2) André Ravier, le Curé d'Ars, un prêtre pour le peuple de Dieu, Parole et
Silence, 1999, p. 56.
3) Bernard Nodet, Jean-Marie Vianney, Curé d'Ars, sa pensée, son coeur,
Cerf, 2006, p. 47.
4) Cf. Discours aux Evêques du Brésil, São Paolo, 11 mai 2007; cf. orlf n.
21 du 22 mai 2007.
5) André Ravier, le Curé d'Ars, un prêtre pour le peuple de Dieu, p. 56.
(©L'Osservatore Romano - 18 août 2009)
Sources : radiovm
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.08.09 -
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