Jean Paul II et le secret de Fatima |
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Rome, le 06 août 2007 -
(E.S.M.) - La Vierge avait-elle
vraiment prophétisé l’attentat contre le pape Jean Paul II? Dans son
livre, Socci fait remarquer que l’interprétation vaticane du secret, en
réalité, n’est pas aussi univoque, et ce, dès l’annonce du cardinal Sodano,
dont les mots sont rapportés dans le document dédié au secret de Fatima
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Le pape Jean Paul II à
Fatima -
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Jean Paul II et le secret de Fatima
En mai 2000, le Vatican révèle le troisième secret de Fatima. Cette
révélation met fin, apparemment, à des décennies de polémiques et
d’indiscrétions. Apparemment. Parce qu’en réalité, les choses ne se sont pas
passées ainsi...
La statue de Notre-Dame de Fatima
Nous sommes le 13 mai 2000 lorsque le cardinal Angelo Sodano communique que
le Saint Père Jean Paul II a décidé de dévoiler le troisième secret de Fatima. L’occasion
en est donnée par la béatification, au Portugal, de Francesco et de Giacinta
Marto, deux des pastorinhos auxquels, en cette lointaine année 1917,
était apparue la Madone. Cette annonce fait immédiatement le tour du monde,
car ce secret, jalousement gardé par le Vatican, avait été pendant des
décennies au centre d’indiscrétions, de polémiques et d’intrigues
internationales.
Sur le moment, le cardinal fait allusion au contenu du secret, mais il
faudra attendre environ un mois pour le connaître dans son intégralité,
lorsqu’il sera publié par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le
texte est accompagné d’une brève présentation signée par celui qui était
alors le secrétaire de la Congrégation, Mgr Tarcisio Bertone, et d’un bref
commentaire théologique du préfet du même dicastère, le cardinal Joseph
Ratzinger. Suivaient des pièces jointes et des notes. En extrême synthèse,
le secret consiste dans la vision désolante d’une ville en ruine, parsemée
des cadavres de martyrs, à travers laquelle marche, affligé, «un évêque vêtu
de blanc» (dont sœur Lucia écrit: «Nous avons eu le pressentiment que
c’était le Saint Père») suivi d’évêques et de religieux. Le cortège monte au
sommet d’une colline sur laquelle se trouve une croix, au pied de laquelle
le Pape est tué.
Dès l’annonce du cardinal Sodano, le Vatican a identifié l’«évêque vêtu de
blanc» comme Jean Paul II et son assassinat comme l’attentat perpétré par
Ali Agca en 1981. Mais cette révélation et son interprétation officielle ont
immédiatement suscité des perplexités. Nombreux sont ceux qui, entre autres,
ont fait remarquer une différence entre ce que le cardinal Sodano avait dit
le mois précédent à Fatima, lorsqu’il avait parlé d’un pape qui «tombe par
terre comme mort», et le texte écrit, dans lequel on parle d’un pape
indiscutablement «tué».
Les choses n’ont fait que se compliquer pour le Vatican à cause de toutes
les associations de fidèles qui sont nées autour de Fatima, laïcs, prêtres,
et érudits variés qui connaissent dans tous les détails ce qui est arrivé
autour de cette prodigieuse apparition; or c’est justement de ces milieux
que sont venues les critiques les plus âpres.
Ces critiques se sont condensées entre 2006 et 2007 en deux livres
d’enquête: Il quarto segreto di Fatima [Le quatrième secret de Fatima
ndr], d’Antonio Socci, et La profezia di Fatima [La prophétie de
Fatima ndr], de Marco Tosatti. Nous parlerons ci-dessous du contenu de ces
volumes.
La Vierge avait-elle prévu Ali Agca?
Une des controverses les plus vives concerne l’identification de l’évêque
vêtu de blanc avec le pape Jean Paul II. En d’autres termes: la Vierge
avait-elle vraiment prophétisé l’attentat contre Jean Paul II? Dans son
livre, Socci fait remarquer que l’interprétation vaticane du secret, en
réalité, n’est pas aussi univoque, et ce, dès l’annonce du cardinal Sodano,
dont les mots sont rapportés dans le document dédié au secret de Fatima: le
prélat explique que les événements décrits dans la vision «semblent
désormais appartenir au passé». «La Dame du message semble lire avec une
perspicacité singulière les “signes des temps” [C’est nous qui mettons les
italiques, ndr]». En somme, d’après Socci, il semble que le prélat éprouve
une certaine crainte à utiliser des expressions trop affirmatives.
Il n’est pas le seul. Dans sa note théologique, le cardinal Ratzinger explique la coïncidence entre le pape
du message et Wojtyla à travers une «élégante» expression interrogative: «Le
Saint Père, lorsqu’il se fit apporter le texte de la troisième partie du
“secret” après l’attentat du 13 mai 1981, ne devait-il pas y reconnaître son
propre destin?».
Au-delà de ces annotations qui peuvent apparaître comme de simples arguties,
il est clair que, comme il s’agit de révélations privées, nous ne nous
trouvons pas devant des articles de foi. Le cardinal Ratzinger lui-même
précise, dans une interview accordée à La Repubblica le 19 mai 2000,
qu’il n’existe pas d’«interprétations obligatoires». D’autre part, il suffit
d’examiner le document officiel du Vatican (qu’on peut télécharger sur
Internet) pour que tout doute soit écarté à ce sujet. En effet, un chapitre
du commentaire théologique s’intitule, de manière significative: «Une
tentative d’interprétation du “secret” de Fatima. [C’est nous qui mettons
les italiques ndr].
En tous les cas, et indépendamment de toute autre considération, les
détracteurs de la version officielle ont beau jeu de se demander: si le
secret ne se référait qu’aux persécutions subies par les chrétiens dans ce
siècle et à l’attentat contre le Pape en 1981, pourquoi attendre si
longtemps pour le rendre public?
Les couvertures des trois livres les plus récents
sur le secret de Fatima
Secrets publics et doutes secrets
Les controverses nées autour de l’interprétation du secret, bien que
nombreuses, sont encore bien peu de chose par rapport aux polémiques
suscitées par le texte lui-même. Il vaut mieux, pour une plus grande clarté,
reprendre les choses à partir du commencement, c’est-à-dire à partir de
moment où sœur Lucia, dans la clôture du carmel de Coimbra, reçoit de son
évêque, la requête de raconter la révélation par écrit.
La sœur rédige différents mémoires de ce qu’elle a vu et entendu dans cette
lointaine année 1917 à la Cueva de Iría: le premier date de 1935, le
deuxième de 1937, le troisième est daté de 1941. Dans ce troisième écrit,
explique Socci, la sœur «révèle les deux premières parties du secret [...],
fait savoir qu’il y aussi une “troisième partie” qu’elle ne révèle pas pour
l’instant. Quelques mois après, elle écrit le quatrième mémoire (daté du 8
décembre 1941), dans lequel elle recopie exactement le précédent, mais quand
elle arrive à la fin du deuxième secret [...] elle ajoute une nouvelle
phrase, qui n’était pas dans le texte de l’été: “En
Portugal, si conservarà sempre o dogma da fé etc. [Au
Portugal on conservera toujours le dogme de la foi etc., ndr]”». Enfin, en
janvier 1944, elle notera ce qui sera appelé le troisième secret.
Les deux premiers secrets, dans lesquels étaient prophétisées la Révolution
russe et la Deuxième guerre mondiale, furent rendus publics dans les années
Quarante, tandis que le troisième secret ne devra être révélé qu’en 1960,
comme le fera savoir Lucia. Mais en 1957, le Saint-Siège ordonne que le
texte soit envoyé à Rome et demande le silence à la sœur. Et le secret sera
gardé jusqu’en 2000, c’est-à-dire jusqu’à la publication du document
"Le message de
Fatima par la Congrégation pour la doctrine de la foi".
Une publication, à vrai dire, plutôt malencontreuse. Les critiques de la
version officielle, en effet, ont beau jeu de faire remarquer une anomalie
voyante. En effet, lorsqu’il décide de publier le secret dans son
intégralité, le Vatican ne publie pas le quatrième mémoire, celui du 8
décembre 1941, le dernier en ordre chronologique, mais le troisième, celui
d’août 1941, en y ajoutant ensuite le texte de janvier 1944, où est noté le
troisième secret. Le troisième et le quatrième mémoire sont similaires,
comme nous venons de le voir, mais dans le quatrième figure cette phrase:
«Au Portugal on conservera toujours le dogme de la foi etc.», qui ne figure
pas dans le troisième. Certes, cette expression n’est pas complètement
omise, mais elle est rapportée dans une note en marge, sans aucune
explication. Alors que cette ligne est justement au centre de grandes
controverses...
«Est-il possible que les paroles de la Vierge, émises par la Mère de Dieu en
personne, puissent finir par un “etc.”?». C’est Socci qui cite cette
question non indifférente de Paul Kramer, auteur de La battaglia finale
del diavolo [La bataille finale du diable, ndr]. Que cacherait cet
“etc.”? Les critiques font remarquer qu’il n’y a aucun lien logique entre
cette phrase et le secret révélé en 2000, et que la phrase inachevée
rapporte des paroles de la Vierge, une partie de l’entretien direct, alors
que le secret consiste en une vision, sans aucune parole de la Vierge.
Le père José dos Santos Valinho, salésien, est le neveu de sœur Lucia et il
a avec elle un rapport préférentiel. Dans une interview accordée peu avant
la révélation du secret, il a confié: «J’estime que cette partie du secret
concerne l’Église, en son intérieur. Il s’agit peut-être de difficultés
doctrinales, de crises d’unité, de déchirements, de rébellions, de
divisions. La dernière phrase du mémoire de ma tante, qui précède la partie
encore inconnue du secret, dit: “Le dogme de la foi se conservera toujours
au Portugal”. Le passage que nous ne connaissons pas commence après. Mais il
fait comprendre que le sujet de la partie manquante pourrait être lié à la
dernière affirmation connue, et donc que ce dogme pourrait vaciller dans
d’autres parties de l’Église».
Il n’est pas le seul à avoir avancé ce genre d’hypothèses.
Paul VI et sœur Lucia, Fatima, le 13 mai 1967
La grande apostasie
Au fil des années, les bruits les plus disparates ont couru sur le secret de
Fatima. Le plus fréquent concernait la perte de la foi de la part d’une
multitude de chrétiens. En d’autres termes, la Vierge aurait prédit une
grande apostasie. S’agit-il seulement d’une légende?
C’est ce qu’il semble, à la lumière de la révélation du Vatican. Mais le
problème est que ce genre de légendes a été corroboré au cours des années
par des personnes qui étaient venues à la connaissance du secret grâce à
leur fonction. Tosatti consacre un chapitre entier à Cinquant’anni di
indiscrezioni eccellenti [Cinquante ans d’indiscrétions excellentes ndr].
Nous en citons quelques-unes.
Mgr Alberto do Amaral, évêque émérite de Fatima, affirme dans une conférence
en 1984: «Le secret de Fatima ne parle ni de bombe atomique, ni de têtes
nucléaires [...]. La perte de la foi d’un continent est pire que la
destruction d’une nation; et il est vrai que la foi diminue continuellement
en Europe. La perte de la foi catholique dans l’Église est bien plus grave
qu’une guerre nucléaire» (déclaration démentie en 1986, mais reconfirmée
ensuite en mars 1995).
Le cardinal Alfredo Ottaviani a dit dans une conférence en 1967: «J’ai eu la
grâce et le don de lire le texte du troisième secret.[...] Je peux seulement
vous dire ceci: que des temps très difficiles viendront pour l’Église et
qu’il faut beaucoup de prières pour que l’apostasie ne soit pas trop
grande».
On trouve aussi des indiscrétions “excellentes” citées et documentées dans
le livre de Socci. Mgr Capovilla, secrétaire de Jean XXIII, lui aussi
certainement au courant du secret, répond par écrit à une interview en 1978.
À la question de savoir si le secret fait expressément référence à la
hiérarchie ecclésiastique, à la Russie ou à une «crise religieuse du monde»,
il répond en écartant les deux premières hypothèses, mais ne dit rien de la
troisième. Le contenu d’une lettre que le cardinal Luigi Ciappi, qui a
longtemps été le théologien de la Maison pontificale, adresse au professeur
Baumgartner, est encore plus explicite. Dans cette missive, écrite en 2000
mais publiée en mars 2002, le cardinal révèle: «Dans le troisième secret, il
est prédit, entre autres, que la grande apostasie de l’Église commencera par
son sommet».
Tous menteurs? Et s’il n’en est pas ainsi, faut-il croire que le Vatican a
publié un faux? Les choses sont un peu plus complexes. Sur la base d’une
série d’indices et de témoignages concordants, de nombreux critiques de la
version officielle sont convaincus que le secret serait fait en réalité de
deux parties distinctes, et que celle qui a été révélée en 2000, écrite sur
quatre feuillets, ne serait qu’une des deux parties et aurait toujours été
gardée dans les archives du Saint-Office. L’autre
partie, encore secrète, écrite sur un seul feuillet, serait toujours restée
dans l’appartement des Papes.
Il y aurait aussi un indice logique qui confirmerait cette hypothèse.
Tosatti rapporte la thèse d’Andrew M. Cesanek, un autre chercheur qui s’est
mesuré avec le secret de Fatima. Ce dernier, en comparant les deux premières
révélations avec celle qui a été rendue publique en 2000, constate que les
deux premières sont caractérisées par une séquence du genre
vision-explication, alors que dans la dernière, la partie “explication”
manque. Tosatti note: «Certes, il est curieux que des trois parties, ce soit
justement celle qui nécessite le plus d’un “guide à la lecture” qui en
manque».
Les procès-verbaux de sœur Lucia
Bien entendu, le Vatican ne pouvait pas ne pas interpeller sœur Lucia, la
dernière des pastorinhos qui vivait encore à l’époque (elle est morte
en février 2005). À ce propos, l’actuel secrétaire d’État du Vatican, le
cardinal Bertone, s’est rendu deux fois à Coimbra, une première fois le 27
avril 2000 et une deuxième fois le 17 novembre 2001 (en réalité le cardinal
a révélé qu’il avait aussi rencontré la sœur le 9 décembre 2003, mais pour
approfondir des questions concernant Mgr Luciani). Nous connaissons deux
comptes rendus de ces deux rencontres, quelque chose qui ressemble à des
procès-verbaux, et l’un des deux, le second, est même souscrit par sœur
Lucia. De fait, tous deux confirment la ligne du Vatican: pour la sœur
elle-même, le secret aurait été révélé dans son intégralité et la scène du
pape tué représenterait l’attentat de 1981. Mais aux yeux des critiques, ces
“procès-verbaux”, fruit d’heures entières de conversation, seraient
excessivement synthétiques, presque elliptiques et vraiment trop génériques.
Nous ne rapportons, pour faire bref, que l’observation du père Paul Kramer
rapportée par Socci. Celui-ci a calculé que de la deuxième conversation, qui
a duré deux heures, le cardinal Bertone «n’a réussi à tirer que
quarante-deux mots importants à attribuer à la sœur entre guillemets».
Et toujours à propos de ce second procès-verbal, Socci, soulignant que la
sœur ne parle que le portugais, se demande: «Pourquoi donc n’existe-t-il pas
de texte en portugais? Et s’il existe et – ce qui semble évident – si sœur
Lucia n’a signé que celui-ci, pourquoi le texte portugais n’a-t-il pas été
publié? Et pourquoi la version anglaise ne porte-t-elle pas la signature de
la sœur?». Et le livre publié par la sœur peu avant sa mort, Gli appelli
del Messaggio di Fatima [Les Appels du Message de Fatima ndr] ne dissipe
pas les doutes, car elle évite de s’aventurer dans des questions qui
concernent le secret.
Tosatti cite néanmoins une phrase particulièrement significative de ce
livre: «Je laisse entièrement à la Sainte Église la liberté d’interpréter le
sens du message, parce cela lui appartient et relève de sa compétence; par
conséquent je me soumets humblement et volontiers à tout ce que le
Saint-Siège dira ou voudra corriger, modifier ou déclarer».
Il est en effet frappant que la sœur ait utilisé des verbes comme «modifier»
et «corriger».
Jean Paul II à Fatima, à l’occasion de la
béatification de Giacinta et Francesco Marto, le 13 mai 2000
Le cardinal Bertone et Jean Paul Ier
Peu après la sortie du livre de Tosatti, la maison d’édition Rizzoli a
publié un autre volume sur Fatima. Il s’agissait cette fois d’une longue
interview du cardinal Bertone par le vaticaniste Giuseppe De Carli. Dans ce
volume, le cardinal répète la version officielle, en l’enrichissant de
détails inédits, mais il évite de répondre aux questions soulevées par les
critiques.
En ce qui nous concerne, nous nous bornons à mettre en évidence un passage
du livre de De Carli qui pourrait faire naître de nouvelles questions chez
un lecteur ordinaire.
Le cardinal Bertone est interrogé sur le rapport entre Fatima et Albino
Luciani. La question est connue: peu avant d’être élu pape, celui qui était
alors le patriarche de Venise est allé rendre visite à sœur Lucia. Certains
ont émis l’hypothèse que celle-ci lui aurait prophétisé qu’il serait devenu
pape et qu’il serait mort rapidement. Le cardinal Bertone répond en niant
que la sœur ait jamais fait une prophétie de ce genre. Et il produit à ce
propos un écrit du futur pape lui-même, daté de janvier 1978, dans lequel le
contenu de la conversation est rapporté de manière synthétique.
Sœur Lucia, note le patriarche de Venise, lui avait parlé de la nécessité
d’avoir «des chrétiens et spécialement des séminaristes, des religieuses et
des religieux novices sérieusement décidés à servir Dieu sans réserves» et
ainsi de suite. Puis Luciani, après avoir raconté qu’il lui avait posé des
question sur la danse du soleil (un miracle spectaculaire de Fatima),
s’interroge: «[...] quelqu’un demandera: un cardinal s’intéresse-t-il à des
révélations privées?». Oui, répond-il, en expliquant que l’«Évangile
contient tout», mais que les chrétiens ont aussi besoin de «scruter les
signes des temps». «Et derrière le signe, il est bon de faire attention aux
choses qui sont révélées par ce signe. Lesquelles?», se demande-t-il encore
dans son style simple et linéaire. Et il énumère les quatre choses qui,
d’après lui, ont été indiquées par la Vierge dans cette lointaine année
1917, en les expliquant une par une: se repentir,
prier, réciter le chapelet et enfin, ne pas oublier que l’enfer existe.
Il y a cependant, dans les lignes que le patriarche consacre à la prière,
une allusion qui frappe. Luciani relève la difficulté que cette pratique
rencontre chez ses contemporains, et il conclut: «Ce n’est pas moi, mais
Karl Rahner qui a écrit: “Il y a, à l’intérieur de l’Église elle-même, un
engagement exclusif de l’homme pour les réalités temporelles, qui n’est plus
un choix légitime, mais apostasie et chute radicale de la foi”». Apostasie?
En somme, en dépit du dévoilement de 2000, un halo de mystère continue à
planer sur le secret de Fatima. Un mot dense d’énigmes menaçantes pour
beaucoup de gens, mais pas pour le simple fidèle, auquel il apparaît au
contraire chargé de réconfort et d’espérance, là ou le mot mystère rythme et
accompagne la récitation du chapelet, une prière qui, justement en ce lieu,
s’est enrichie d’une oraison jaculatoire de douce miséricorde que la Vierge
a voulu livrer aux trois enfants et, à travers eux, à l’Église tout entière.
Et c’est justement pour cela, croyons-nous, qu’au cours des années,
l’apparition de Fatima est devenue de plus en plus chère au peuple chrétien.
Il nous plaît de le rappeler au terme de cet article.
Davide Malacaria
Repères:
Benoît XVI souhaite que le
90ème anniversaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima, le 13 mai
prochain, soit une occasion propice pour redécouvrir la prière du Rosaire
►
Les souhaits de Benoît XVI pour le 90è anniversaire de Fatima
Lettre du Saint Père Benoît XVI au légat pontifical pour les célébrations
solennelles d'ouverture du 90è anniversaire des apparitions de la
bienheureuse Vierge Marie à Fatima au Portugal (12-13 Mai 2007) ►
Benoît XVI représenté par Mgr. Sodano à Fatima
13 mai, a été commémoré à
Fatima la célébration du 90e anniversaire des apparitions de la Vierge par
une cérémonie présidée par Son Em. le Cardinal Angelo Sodano, envoyé spécial
du pape Benoît XVI ►
L'évêque de Fatima remercie Benoît XVI
Le corps de sœur Lucie dos Santos, la dernière des trois jeunes voyants des
apparitions de Fatima, devenue carmélite à Coimbra, au Portugal transféré du
carmel de Coimbra à Fatima le 19 février 2006 ►
Jean-Paul II, l'évêque vêtu de blanc
Sources:
30giorno.it -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.08.2007 - BENOÎT XVI -
Jean Paul II - Eglise |