Le  06 juillet 2009  - (E.S.M.) - Mgr Kasper déclare que la Fraternité S. Pie X ne représente pas un grand danger pour l'Eglise. Il convient d'essayer de discuter avec eux, de tendre vers une certaine unité. Mais, après le geste généreux de Benoît XVI à leur égard, les membres de la Fraternité ont le devoir de changer leur manière de penser.

Le cardinal Kasper

"Tradis" : le point de vue du cardinal Kasper

Le 06 juillet 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le Cardinal Walter Kasper, actuel Président du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, a déclaré au sujet des traditionalistes de la Fraternité Saint-Pie X:
"Je ne peux pas m'imaginer qu'un groupe de personnes table sur la désobéissance pour espérer renouveler l'Eglise. Il n'y a qu'à relire tous les propos que certains membres de la Fraternité S. Pie X ont osé répandre à propos de Jean-Paul II, de notre Pape actuel et de moi-même. On y trouve des choses incroyables. De leur point de vue, un renouvellement de l'Eglise n'est pas de l'ordre du possible. Leur position même n'est pas catholique. Il n'est pas possible que des individus décident de ce qu'est la doctrine catholique."

Au fond, la Fraternité défend un principe protestant. Ils se font "calife à la place du calife" et veulent décider eux-mêmes de ce qu'est la Tradition de l'Eglise et ce qui ne l'est pas."

Mgr Kasper poursuit en déclarant que la Fraternité S. Pie X ne représente pas un grand danger pour l'Eglise. Il convient d'essayer de discuter avec eux, de tendre vers une certaine unité. Mais, après le geste généreux de Benoît XVI à leur égard, les membres de la Fraternité ont le devoir de changer leur manière de penser. Mgr Kasper dit n'avoir pourtant remarqué aucun signe de réflexion dans ce sens. Il déclare: "L'Eglise catholique ne reconnaît pas une compréhension de la Tradition qui aurait été comme congelée à une période précédant le Concile. Nous sommes une Eglise vivante."

Certains traditionalistes de la mouvance lefebvriste font grief au Cardinal Kasper de se montrer davantage accueillant pour des membres de religions non-catholiques que pour les traditionalistes. La raison de cette attitude est pourtant simple à comprendre: les non-catholiques ne prétendent pas... catholiques et n'ont de ce fait aucune prétention à vouloir expliquer au Souverain Pontife ce qu'est la tradition à laquelle l'Eglise doit tenir. La clarté de leurs positions facilite probablement le dialogue.

Quoi qu'il en soit, la position des membres de la Fraternité Saint-Pie X permet de comprendre que les divergences de vues entre les traditionalistes et Rome dépassent de très loin les seules questions liturgiques. Il en va tout simplement de la reconnaissance de l'autorité du Successeur de Pierre: c'est autour de cette question que tournent tous les problèmes.
 

Sources : Proliturgia

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.07.09 - T/Eglise