L’Église, corps eucharistique |
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Le 06 avril 2009 -
(E.S.M.)
- En cette semaine, où l’Église revit les grands moments
de la Rédemption et de sa fondation, il y a de quoi s’interroger
sur ses paradoxales relations au monde.
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L’Église, corps eucharistique
Editorial de Gérard Leclerc
Le 06 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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En cette semaine, où l’Église revit les grands moments de la Rédemption et
de sa fondation, il y a de quoi s’interroger sur ses paradoxales relations
au monde. Voilà, en effet, des mois qu’elle est engagée dans une
impressionnante lutte avec le système mondial de l’information, qu’elle s’y
trouve mise à mal au point d’être médiatiquement lynchée sous les motifs les
plus graves. Que lui import ! Elle est plongée dans le mystère de la mort
et de la résurrection, rien ne saurait la distraire de sa contemplation et
de son absorption au sein de l’abîme où l’entraîne son Seigneur. Les
polémiques n’en sont pas seulement relativisées, elles paraissent oubliées…
La vraie vie est ailleurs ! Ne serait-ce pas un motif de scandale
supplémentaire ? Dans une civilisation qui a placé le mythe de la
communication en son centre, au point d’imaginer une utopie nouvelle, celle
de la post-modernité, les chrétiens prennent leur distance au point
d’offenser l’idole.
Impossible d’échapper à l’interrogation : non, la communication n’est pas
tout, elle est subordonnée à une réalité profonde sans laquelle il n’y a pas
lieu de communiquer. C’est d’autant plus difficile à admettre que la société
de communication recèle sa propre sacralité, qu’elle a ses dogmes, son
imaginaire, même s’il est terriblement pauvre, au dire d’un observateur
sagace comme Régis Debray. Pour peu qu’une institution prenne ses distances,
elle se trouve en situation de transgression, ce qui ne saurait lui être
pardonné. Salutaire remise à plat, obligation d’un examen radical. L’Église
n’accepte pas d’être réduite au spectacle qu’elle donne d’elle-même ou qu’on
se charge de fabriquer sur son dos. Pour utile qu’elle soit, la maîtrise de
la communication dans l’échange universel trouve sa limite dans la réalité
du corps eucharistique que construit la sacramentalité d’une institution qui
est présente au monde, sans être du monde.
C’est une des vertus de la Semaine sainte que d’opérer cette transgression
qui désoriente pour signifier où se trouve l’Orient véritable. « Le Christ
s’est fait obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur la Croix. Aussi Dieu
l’a-t-il exalté et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour
que tout, au nom de Jésus, s’agenouille, au plus haut des cieux, sur la
terre et dans les enfers. » [Philippiens 2-8-10] Voilà ce que l’Église a
charge d’annoncer à temps et à contretemps et qui justifie tous ses
paradoxes.
Sources : francecatholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.04.09 -
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