Benoît XVI invite les prêtres à se
revêtir du Christ |
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CITE DU VATICAN, le 6 avril 2007 - (E.S.M.)
- Le pape Jean-Paul II avait coutume
d'envoyer une lettre à l'occasion de cette fête, Benoît XVI a remplacé
le traditionnel message écrit aux prêtres par une homélie. Une façon
plus directe et donc plus efficace de s'adresser au clergé.
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Messe chrismale, 5
avril 2007
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Messe chrismale
Benoît XVI invite les prêtres à se revêtir du Christ et à être témoin de sa
lumière.
Synthèse de l'homélie du Pape Benoît XVI ( texte
intégral en deuxième partie)
Beaucoup d'articles ont relaté la Messe chrismale par des descriptions au
sujet de la bénédiction de l’huile des catéchumènes, de l’huile des malades
et du Saint Chrême. C'est estomper le message magistral que le pape Benoît
XVI a adressé hier aux prêtres de son diocèse de Rome et à travers eux
aux prêtres du monde entier. Le pape
Jean-Paul II avait coutume d'envoyer une lettre à l'occasion de cette fête,
Benoît XVI a remplacé le traditionnel message écrit aux prêtres par une
homélie. Une façon plus directe et donc plus efficace de s'adresser au
clergé.
Après la proclamation l’homélie de Benoît XVI, les prêtres et les évêques
présents ont renouvelé ensemble les promesses sacerdotales, en répondant aux
questions posées par le pape, et par trois fois, ont répondu par "Volo"," je
le veux".
"Fils très chers, la sainte Eglise célèbre la mémoire annuelle du jour où le
Christ Seigneur a communiqué aux apôtres et à nous son sacerdoce.
Voulez-vous renouveler les promesses qu’au moment de l’ordination vous avez
faites devant votre évêque et devant le peuple saint de Dieu ?" demandait en
latin une première fois le pape.
"Voulez-vous vous unir intimement au Seigneur Jésus, modèle de notre
sacerdoce, en renonçant à vous- mêmes et en confirmant les saints
engagements que, poussés par l’amour du Christ, vous avez assumés librement
envers son Eglise ?", demandait ensuite Benoît XVI.
"Voulez-vous être de fidèles dispensateurs des mystères de Dieu par
l’Eucharistie et par les autres actions liturgiques, et remplir fidèlement
la sainte charge d’enseigner, en suivant le Christ, Tête et Pasteur, en
n’étant pas avides de biens, mais en vous laissant guider par le seul zèle
pour les âmes ?", demandait encore le pape.
Après le troisième "Volo", le pape invitait tous les fidèles présents à
"prier" pour leur prêtres pour que "le Seigneur répande sur eux l’abondance
de ses biens afin qu’ils soient de fidèles ministres du Christ, Grand
prêtre", et qu’ils conduisent les fidèles "à Lui, qui est la source du salut
".
Puis Benoît XVI invitait l’assemblée à prier aussi pour lui-même, "pour que
je sois fidèle, dit l’oraison prononcée par le pape, au service apostolique
confié à mon humble personne, et que je devienne chaque jour davantage au
milieu de vous l’image vivante et authentique du Christ Prêtre, Bon Pasteur,
Maître et Serviteur de tous".
Chers confrères, je voudrais, à exprimé le pape, expliquer en ce Jeudi Saint
l'essence du ministère sacerdotal en interprétant les
parements liturgiques qui, pour leur part, veulent précisément
illustrer ce que signifie « se revêtir du Christ
», parler et agir « in persona Christi ».
Dans son
homélie le pape a commencé par citer un merveilleux extrait de Tolstoï pour
nous faire entrer dans le mystère de la Croix. "Le Fils de Dieu - vrai Dieu né du vrai Dieu
- a abandonné sa splendeur divine il a assumé ce qui était à nous, afin que
nous puissions recevoir ce qui était à lui, devenir semblables à Dieu".
Puis Benoît XVI explique à la lumière d'un texte de St Paul , ce qui
se passe lors du Baptême. Et un mot, dit-il, le Christ nous a donné ses «
vêtements »
"Cette théologie du Baptême, poursuit le pape, revient de
manière nouvelle et avec une nouvelle insistance dans
l'Ordination sacerdotale. De même que dans le baptême est effectué un
« échange de vêtements », un échange de destin,
une nouvelle communion existentielle avec le Christ, de même dans le
sacerdoce a lieu un échange : dans l'administration des sacrements le prêtre
agit et parle désormais "in persona Christi".
Au quatrième paragraphe le pape développe le sens profond que revêt
l'engagement : In persona Christi. Au moment de l'Ordination
sacerdotale, l'Eglise a rendu visible et tangible pour nous cette réalité
des « vêtements nouveaux ».
Commençons
par l'amict, un symbole de la discipline
des sens et de la concentration de la pensée nécessaire pour une juste
célébration de la Messe: "Le regard de mon cœur doit être tourné vers le
Seigneur qui est parmi nous : voilà ce que signifie ars celebrandi - la juste façon de
célébrer. Si je suis ainsi avec le Seigneur, alors avec mon écoute, ma façon
de parler et d'agir, j'attire également les autres personnes dans la
communion avec Lui".
L'aube et l'étole vont tous deux dans la même
direction, souligne ensuite Benoît XVI. Lorsque nous nous approchons
de la liturgie pour agir en la personne du Christ, nous nous apercevons tous
combien nous sommes loin de Lui ; combien il existe de saleté dans notre
vie. Lui seul peut nous donner le vêtement de fête, nous rendre digne de
présider à sa table, d'être à son service. (...) lavé leurs vêtements
dans le sang de l'Agneau (...) le « sang de l'Agneau » est l'Amour du
Christ crucifié. C'est cet amour qui rend propres nos vêtements sales ; qui
rend vrai notre esprit obscurci et l’illumine.
Après le Baptême et
l'Ordination nous pouvons aussi penser au vêtement
nuptial note le pape. Mais quelle espèce
d'habit lui manquait-il ? Que manque-t-il donc encore ? Quel habit
nuptial doit encore être ajouté ? ». Le Pape répond : "Le vêtement de l'amour".
(...) ôtons tout sens d'autosuffisance et revêtons nous
véritablement du vêtement de l'amour, afin que nous soyons des personnes
lumineuses, qui n'appartiennent pas aux ténèbres.
Pour finir, dit
le pape, encore quelques mots à propos de la
chasuble. Elle représente le joug du Seigneur qui, en tant que
prêtres, nous a été imposé. C'est dans le dernier chapitre et il convient de
lire et de méditer ces paroles qui ne peuvent pas être résumées en une
phrase.
Messe
chrismale : Homélie de Benoît XVI - Texte intégral
Chers frères et sœurs,
L'écrivain russe Léon Tolstoï raconte, dans un court récit, l'histoire d'un
souverain sévère qui demanda à ses prêtres et à ses sages de lui montrer
Dieu afin qu'il puisse le voir. Les sages ne furent pas en mesure de
satisfaire son désir. Alors un pasteur, qui était à peine rentré des champs,
se proposa d'assumer la tâche des prêtres et des sages. Le roi apprit de lui
que ses yeux n'étaient pas suffisants pour voir Dieu. Il voulut alors,
cependant, au moins savoir ce que Dieu faisait. « Pour pouvoir répondre à ta
question - dit le pasteur au souverain - nous devons
échanger nos vêtements
». Avec hésitation, mais toutefois poussé par la curiosité pour
l'information attendue, le souverain y consentit ; il remit ses vêtements
royaux au pasteur et se fit revêtir du simple habit de l'homme pauvre. Et
voilà alors la réponse qu'il entendit : « C'est cela que Dieu fait ». De
fait, le Fils de Dieu - vrai Dieu né du vrai Dieu - a abandonné sa splendeur
divine : «...il se dépouilla lui-même, en prenant la condition de serviteur.
Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il
s'est abaissé lui-même jusqu'à mourir sur une croix »
(cf. Ph 2, 6sq). Dieu a accompli -
comme le disent les Pères - le sacrum commercium, l'échange saint :
il a assumé ce qui était à nous, afin que nous puissions recevoir ce qui
était à lui, devenir semblables à Dieu.
Saint Paul, à propos de ce qui se passe lors du Baptême, utilise
explicitement l'image du vêtement : « En effet, vous tous que le baptême a
unis au Christ, vous avez revêtu le Christ »
(Gal 3, 27). Voilà ce qui
s'accomplit dans le Baptême : nous nous revêtons du Christ, Il nous donne
ses vêtements et ceux-ci ne sont pas quelque chose d'extérieur. Cela
signifie que nous entrons dans une communion existentielle avec Lui, que son
être et le nôtre confluent, s'interpénètrent réciproquement. « Ce n'est plus
moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi » - c'est ainsi que saint Paul
décrit l'événement de son baptême dans la Lettre aux Galates
(2, 2). Le Christ a mis nos
vêtements : la douleur et la joie de l'être humain, la faim, la soif, la
fatigue, les espérances et les déceptions, la peur de la mort, toutes nos
angoisses jusqu'à la mort. Et il nous a donné ses « vêtements ». Ce qu'il
expose dans la Lettre aux Galates comme simple « fait » du Baptême - le don
du nouvel être - Paul nous le présente dans la Lettre aux Éphésiens comme un
devoir permanent : « Il s'agit de vous défaire de votre conduite
d'autrefois, de l'homme ancien qui est en vous. Adoptez le comportement de
l'homme nouveau, créé saint et juste dans la vérité, à l'image de Dieu.
Débarrassez- vous donc du mensonge, et dites toute la vérité à votre
prochain, parce que nous sommes membres les uns des autres. Si vous êtes en
colère ne tombez pas dans le péché.»
(Ep 4, 22- 26).
Cette théologie du Baptême revient de manière nouvelle et avec une nouvelle
insistance dans l'Ordination sacerdotale. De même que dans le baptême est
effectué un « échange de vêtements », un
échange de destin, une nouvelle communion existentielle avec le Christ, de
même dans le sacerdoce a lieu un échange : dans l'administration des
sacrements le prêtre agit et parle désormais « in persona Christi ».
Dans les saints mystères, il ne se présente pas lui- même et ne parle pas en
s'exprimant lui- même, mais il parle pour l'Autre - pour le Christ. Ainsi,
dans les Sacrements devient visible de manière dramatique ce que signifie
être prêtre en général ; ce que nous avons exprimé avec notre « Adsum
- je suis prêt », au cours de la consécration sacerdotale : je suis ici pour
que tu puisses disposer de moi. Nous nous mettons à la disposition de Celui
« qui est mort pour tous, afin que les vivants n'aient plus leur vie centrée
sur eux- mêmes» (2 Co 5, 15).
Nous mettre à la disposition du Christ signifie que nous nous laissons
attirer dans son « pour tous » : en étant avec Lui, nous pouvons être
véritablement « pour tous ».
In persona Christi - au moment de l'Ordination sacerdotale, l'Eglise
a rendu visible et tangible pour nous cette réalité des «
vêtements nouveaux
», même extérieurement, car nous avons été revêtus des parements
liturgiques. Dans ce geste extérieur, celle-ci veut mettre pour nous en
évidence l'événement intérieur et la tâche qui en découle pour nous :
revêtir le Christ ; se donner à Lui comme Il s'est donné à nous. Cet
événement, « se revêtir du Christ », est toujours représenté à nouveau lors
de chaque Messe à travers le fait que nous nous revêtons des parements
liturgiques. Les mettre doit représenter plus qu'un fait extérieur pour nous
: c'est entrer toujours à nouveau dans le « oui » de notre charge - dans ce
« non plus moi » du baptême que l'Ordination sacerdotale nous donne de
manière nouvelle et, dans le même temps, nous demande.
Le fait que nous soyons à l'autel, revêtus des parements liturgiques,
doit immédiatement rendre visible aux personnes présentes et à
nous-mêmes que nous sommes là « en la personne d'un Autre ».
Les habits sacerdotaux, tels qu'ils se sont développés au cours du temps,
sont une profonde expression symbolique de ce que signifie le sacerdoce.
Chers confrères, je voudrais donc expliquer en ce Jeudi Saint l'essence du
ministère sacerdotal en interprétant les parements liturgiques qui, pour
leur part, veulent précisément illustrer ce que signifie « se revêtir du
Christ », parler et agir « in persona Christi ».
L'acte de revêtir les vêtements sacerdotaux était autrefois accompagné par
des prières qui nous aident à mieux comprendre chaque élément du ministère
sacerdotal. En commençant par l'amict. Par le passé - et aujourd’hui encore
dans les ordres monastiques —, il était tout d'abord placé sur la tête,
comme une sorte de capuche, devenant ainsi un symbole de la discipline des
sens et de la concentration de la pensée nécessaire pour une juste
célébration de la Messe. Les pensées ne doivent pas errer ici et là derrière
les préoccupations et les attentes de ma vie quotidienne; mes sens ne
doivent pas être attirés par ce qui, à l'intérieur de l'église, voudrait
fortuitement attirer les yeux et les oreilles. Mon cœur doit docilement
s'ouvrir à la parole de Dieu et être recueilli dans la prière de l'Eglise,
afin que ma pensée reçoive son orientation des paroles de l'annonce et de la
prière. Et le regard de mon cœur doit être tourné vers
le Seigneur qui est parmi nous : voilà ce que signifie ars celebrandi - la
juste façon de célébrer. Si je suis ainsi avec le Seigneur, alors avec mon
écoute, ma façon de parler et d'agir, j'attire également les autres
personnes dans la communion avec Lui.
Les textes de la prière qui interprètent l'aube et
l'étole vont tous deux dans la même direction. Ils évoquent le
vêtement de fête que le maître donne au fils prodigue revenu à la maison,
sale et en haillons. Lorsque nous nous approchons de la liturgie pour agir
en la personne du Christ, nous nous apercevons tous combien nous sommes loin
de Lui ; combien il existe de saleté dans notre vie. Lui seul peut nous
donner le vêtement de fête, nous rendre digne de présider à sa table, d'être
à son service. Ainsi, les prières rappellent également les paroles de
l'Apocalypse selon lequel les vêtements des 144.000 élus, non par leurs
mérites, étaient dignes de Dieu. L'Apocalypse commente qu'ils avaient
lavé leurs vêtements dans le sang de l'Agneau et que, de cette façon,
ils étaient devenus blancs comme la lumière
(cf. Ap 7, 14). Dès l'enfance,
je me suis demandé : mais lorsqu'on lave une chose dans le sang, elle ne
devient certainement pas blanche ! La réponse est : le
« sang de l'Agneau » est l'Amour du Christ crucifié. C'est cet amour
qui rend propres nos vêtements sales ; qui rend vrai notre esprit obscurci
et l’illumine ; qui, malgré toutes nos ténèbres, nous transforme en «
lumière du Seigneur ». En revêtant l’aube, nous devrions nous rappeler : Il
a souffert pour moi aussi. Ce n'est que parce que son amour est plus grand
que tous mes péchés, que je peux le représenter et être témoin de sa
lumière.
Mais avec le vêtement de lumière que le Seigneur nous a donné lors du
Baptême et, de manière nouvelle, lors de l'Ordination sacerdotale, nous
pouvons aussi penser au vêtement nuptial, dont
Il nous parle dans la parabole du banquet de Dieu. Dans les homélies de
saint Grégoire le Grand, j'ai trouvé à ce propos une réflexion digne
d'intérêt. Grégoire distingue entre la version de Luc de la parabole et
celle de Matthieu. Il est convaincu que la parabole de Luc parle du banquet
nuptial eschatologique, alors que - selon lui - la version transmise par
Matthieu traiterait de l'anticipation de ce banquet nuptial dans la liturgie
et dans la vie de l'Eglise. En effet, chez Matthieu - et seulement chez
Matthieu - le roi vient dans la salle remplie de monde pour voir ses hôtes.
Et voilà qu'au sein de cette multitude, il trouve aussi un hôte sans habit
nuptial, que l'on jette ensuite dehors dans les ténèbres. Alors Grégoire se
demande : « Mais quelle espèce d'habit lui manquait-il ? Tous ceux qui sont
réunis dans l'Eglise ont reçu l'habit nouveau du baptême et de la foi ;
autrement ils ne seraient pas dans l'Eglise. Que manque-t-il donc encore ?
Quel habit nuptial doit encore être ajouté ? ». Le Pape répond : "Le
vêtement de l'amour". Et, malheureusement, parmi ses hôtes
auxquels il avait donné l'habit nouveau, le vêtement blanc de la
renaissance, le roi en trouve certains qui ne portent pas le vêtement de
couleur pourpre du double amour envers Dieu et envers le prochain. « Dans
quelle condition voulons- nous nous approcher de la fête du ciel, si nous ne
portons pas l'habit nuptial - c'est- à- dire l'amour, qui seul peut nous
rendre beaux ? », demande le Pape. Sans l’amour, une personne est obscure
intérieurement. Les ténèbres extérieures, dont parle l'Evangile, ne sont que
le reflet de la cécité intérieure du cœur
(cf. Hom. 38, 8- 13).
A présent, alors que nous nous apprêtons à célébrer la Messe, nous devrions
nous demander si nous portons cet habit de l'amour. Demandons au Seigneur
d'éloigner toute hostilité en nous, de nous ôter tout
sens d'autosuffisance et de nous revêtir véritablement du vêtement de
l'amour, afin que nous soyons des personnes lumineuses, qui n'appartiennent
pas aux ténèbres.
Pour finir, encore quelques mots à propos de la
chasuble. La prière traditionnelle, lorsque l'on revêt la chasuble,
voit représenté en celle- ci
le joug du Seigneur qui,
en tant que prêtres, nous a été imposé. Et elle rappelle la parole de
Jésus qui nous invite à porter son joug et à apprendre de Lui, qui est «
doux et humble de cœur »
(Mt 11, 29). Porter le joug du
Seigneur signifie tout d'abord : apprendre de Lui. Être toujours disposés à
aller à son école. De Lui, nous devons apprendre la douceur et l'humilité -
l'humilité de Dieu qui se montre dans son être homme. Saint Grégoire de
Nazianze s'est demandé une fois pourquoi Dieu avait voulu se faire homme. La
partie la plus importante, et pour moi la plus touchante de sa réponse est :
« Dieu voulait se rendre compte de ce que signifie pour nous l'obéissance et
il voulait tout mesurer sur la base de sa propre souffrance, de la création
de son amour pour nous. De cette façon, Il peut directement connaître en
lui- même ce que nous ressentons - combien il nous est demandé, combien
d'indulgence nous méritons - en calculant, sur la base de sa souffrance,
notre faiblesse » (Discours 30; Disc.
théol. IV, 6). Nous voudrions parfois dire à Jésus : Seigneur,
ton joug n'est pas du tout léger. Il est même terriblement lourd dans ce
monde. Mais, ensuite, en Le regardant, Lui qui a tout porté - qui a éprouvé
en lui l'obéissance, la faiblesse, la douleur, toute l'obscurité, - toutes
nos plaintes se taisent. Son joug est d'aimer avec
Lui. Et plus nous L'aimons, plus nous devenons avec Lui des personnes
qui aiment, plus son joug apparemment lourd devient léger pour nous.
Prions-le de nous aider à devenir avec Lui des personnes qui aiment, pour
ressentir ainsi toujours davantage comme il est beau de porter son joug.
Amen.
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Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
© Copyright du texte original en italien : Librairie Editrice Vaticane
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.05.2007 - BENOÎT XVI - T. Prêtres |