Benoît XVI et l'espérance dans la
justice de Dieu |
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Le 06 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Comme l’a rappelé le Pape Benoît XVI dans l’Encyclique «
Spe Salvi », « Déjà dès les tout premiers temps, la perspective du
Jugement a influencé les chrétiens jusque dans leur vie quotidienne en
tant que critère permettant d'ordonner la vie présente, comme appel à
leur conscience et, en même temps, comme espérance dans la justice de
Dieu » (41).
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Corrado Giaquinto,
musée du Prado, Madrid - Pour
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Benoît XVI et l'espérance dans la
justice de Dieu
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’abbé Nicola Bux, et l’Abbé
Salvatore Vitiello - Le Carême: temps du jugement
Le 06 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le temps du Carême, avec toute la tradition biblique et chrétienne qui en
caractérise l’histoire, la signification théologique et l’origine
liturgique, est aussi, nécessairement, un temps de jugement. Les pratiques
traditionnelles de la prière, du jeûne et de l’aumône, se traduisent
nécessairement, pour ceux qui le vivent de manière non superficielle, en un
jugement sur leur propre vie, sur ce qui compte réellement, sur toutes les
énergies qu’ils déploient dans ce qui n’est pas vraiment nécessaire, et sur
la manière selon laquelle ils pourraient vivre réellement de manière plus
profonde, plus engagée, et, en conséquence, authentique.
Mais, en plus du jugement personnel sur leur propre existence, le Carême
rappelle aussi, avec force, la réalité du « jugement en soi »,
c’est-à-dire cette vérité de foi qui annonce que tout homme est responsable
de ses propres actions ; et donc – du latin « respondeo » - il devra
répondre devant le Seigneur de la Vie, au jugement particulier, après la
mort de chacun, et au jugement universel à la fin des temps.
Comme l’a rappelé le Pape Benoît XVI dans l’Encyclique «
Spe Salvi », « Déjà dès les tout premiers temps, la perspective du
Jugement a influencé les chrétiens jusque dans leur vie quotidienne en tant
que critère permettant d'ordonner la vie présente, comme appel à leur
conscience et, en même temps, comme espérance dans la justice de Dieu »
(41).
Dans ce sens, le Carême, avec ses rites, l’invitation à la sobriété, les
pratiques pénitentielles pieuses etc., est une grande école de jugement et
d’espérance, et un « domaine sacré », dans lequel les consciences
peuvent être rééduquées ou éduquées à la reconnaissance de la présence du
mystère dans leur propre existence.
L’art sacré, l’art authentique, a exprimé depuis toujours cette conscience
et cette certitude : « Dans la structure des édifices sacrés chrétiens,
qui voulaient rendre visible l'ampleur historique et cosmique de la foi au
Christ, il devint habituel de représenter sur le côté oriental le Seigneur
qui revient comme roi – l'image de l'espérance –, sur le côté occidental,
par contre, le jugement final comme image de la responsabilité pour notre
existence, une représentation qui regardait et accompagnait les fidèles sur
le chemin de leur vie quotidienne » (ibid.).
Alors, le jugement ne doit pas être vécu comme quelque chose de menaçant, de
ténébreux ou de lointain de la vie de chacun. Le
jugement, qui est rappelé aussi par le temps du Carême, n’est rien d’autre
que « le resplendissement », l’expression de la responsabilité et
donc, pourrions-nous dire, un hymne à la liberté qui est appelée à
travailler pou le vrai et pour le bien, dans l’amour.
« Dieu est justice et crée la justice. C'est cela notre consolation et
notre espérance. Mais dans sa justice il y a aussi en même temps la grâce.
Nous le savons en tournant notre regard vers le Christ crucifié et
ressuscité. Justice et grâce doivent toutes les deux être vues dans leur
juste relation intérieure. La grâce n'exclut pas la justice. Elle ne change
pas le tort en droit. Ce n'est pas une éponge qui efface tout, de sorte que
tout ce qui s'est fait sur la terre finisse par avoir toujours la même
valeur » (Spe
Salvi n. 44).
Que le Carême soit un temps pour un récupération effective et affective de
cette certitude.

Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.03.2009 -
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