Conclusion avec un jour de retard du
12e Sommet de l’Union africaine |
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Le 06 février 2009 -
(E.S.M.)
- La prolongation d’une journée des travaux de l’assise a été
déterminée par les fortes contradictions qui ont explosé entre les chefs
d’Etat africains sur la proposition du responsable libyen Kadhafi de
donner naissance aux “Etats Unis d’Afrique”.
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Conclusion avec un jour de retard du
12e Sommet de l’Union africaine
Le 12e Sommet de l’Union africaine s’est conclu avec un jour de retard à
Addis Abeba, capitale éthiopienne et siège de l’Union
Le 06 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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La prolongation d’une journée des travaux de l’assise a été déterminée par
les fortes contradictions qui ont explosé entre les chefs d’Etat africains
sur la proposition du responsable libyen Kadhafi de donner naissance aux “Etats
Unis d’Afrique”. Il s’agit d’un projet pour transformer l’actuelle Union
africaine en une confédération d’Etats indépendants, unis par une politique
étrangère et économique commune. L’élection de Kadhafi comme président de la
présidence tournante de l’Union a ouvert un débat qui a mené à la
prolongation du Sommet d’une journée.
Kadhafi, en tant que président de l’Union africaine, a en effet, une année
devant lui pour chercher à convaincre les sceptiques d’appuyer son projet.
Le responsable libyen a réussi à obtenir un accord sur la transformation de
la Commission de l’Union africaine en Autorité de l’Union. Il s’agit d’un
organe exécutif de l’Union, qui dispose actuellement d’un mandat plus ample
pour faire progresser le processus d’unification du continent.
Le président sud-africain Kgalema Motlanthe a affirmé dans une interview que
les propositions pour renforcer l’union africaine devraient être prises en
considération seulement au cours des 3 prochains mois. “L’objectif est de
renforcer et d’amplifier un peu les fonctions et les responsabilités de
l’autorité”, a affirmé le président sud-africain.
Durant le Sommet, les tensions avec le responsable lybien et certains chefs
d’Etat africains étaient évidentes. Le président ougandais Yoweri Museveni
proposé de transformer le leadership de l’Union africaine en une troïka,
afin de diminuer l’influence de Kadhafi comme président de l’Union, un rôle
qui, en réalité, n’a que peu de pouvoir effectif.
Deux camps sont ainsi en train de se délimiter : d’une part il y a des pays
comme la Libye qui poussent pour accélérer l’unification, affirmant que
c’est la seule voie à suivre pour un continent dévasté par la guerre et la
sécheresse. De l’autre côté, il y a des Etats comme le Nigeria, l’Afrique du
Sud, l’Ethiopie et le Kenya qui proposent une intégration graduelle,
assurant qu’une accélération du processus créerait plus de problèmes qu’il
n’en résoudrait. (L.M.)
SOMMET DE L'UA: LES CRISES RÉGIONALES ET
L'INTÉGRATION FIGURENT DANS LE DOCUMENT CONCLUSIF
L'exigence de nouveaux moyens visant à favoriser l'intégration économique et
politique du continent ainsi qu'une analyse des crises régionales les plus
complexes sont les éléments centraux figurant dans le document final diffusé
à l'issue du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine
(UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie. Plusieurs articles du texte
traitent en effet des impacts de la crise économique mondiale et les
présidents et Premiers ministres des 53 pays membres de l'UA y autorisent la
formation d'un comité composé de ministres, banquiers et représentants de
cinq macro-régions dont la tâche consisterait à superviser la crise pour en
mitiger les effets.
Les signataires du document expriment en outre leur soutien à l'initiative
du G20 - groupe de pays développés et émergents qui aspirent à réformer le
système financier international -, tout en sollicitant une plus grande
présence de l'Afrique en son sein. Conformément au choix de consacrer le
Sommet au développement des infrastructures du continent, les États membres
de l'organisme régional sont invités à ratifier sans délai le protocole
fondateur d'une Banque d'investissements africaine.
La nécessité d'étendre le réseau des infrastructures du continent, notamment
dans le domaine de l'énergie, des transports et des télécommunications,
s'associe à l'engagement des États membres pour une réforme politique de l'UA,
ceux-ci réitérant dans le document leur intention de transformer la
Commission chargée de gouverner l'organisme en Autorité. La naissance de
cette dernière sera définitivement établie lors d'une réunion des membres de
l'UA dans les trois mois à venir pendant laquelle ils définiront les
"fonctions" et les "dimensions" de la nouvelle assemblée et de ses
"secrétariats".
En dehors de l'intégration politique et économique du continent, le Sommet a
débattu des crises africaines et de leurs importants développements
positifs. Des progrès menant progressivement à la formation d'un
gouvernement d'unité sont enregistrés dans le processus politique mis en
œuvre en Somalie, notent les chefs d'État et de gouvernement. Outre les
putschs militaires qui ont donné lieu à la suspension de la Mauritanie et de
la Guinée de l'organisme, les participants du Sommet ont abordé le sujet du
Zimbabwe et favorablement accueilli l'accord sur la formation d'un exécutif
d'unité, avant d'exiger la levée immédiate des sanctions européennes et
américaines contre le pays pour en alléger les problèmes économiques et
humanitaires.
Agence Misna
Sources : E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.02.2009 -
T/Afrique |