La prière de Benoît XVI pour les religieux et
religieuses |
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Rome, le 06 février 2008 - Le rôle particulier de la vie consacrée pour
la Mission « ad gentes » a été indiqué par le Pape Jean Paul II dans
l’Encyclique « Redemptoris Missio »
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Recueillement -
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La prière de Benoît XVI pour les religieux et religieuses
L'intention missionnaire du pape Benoît XVI pour ce
mois de février
"Pour que instituts de
Vie consacrée,si florissants dans les pays de mission, redécouvrent la
dimension missionnaire, pour que, fidèles au choix radical des conseils
évangéliques, ils témoignent et annoncent le Christ jusqu'au bout du monde".
INTENTION MISSIONNAIRE - « Pour que les Instituts de Vie Consacrée, très
florissants dans les Pays de Mission, redécouvrent la dimension missionnaire
et que, fidèles au choix radical des conseils évangéliques, ils soient
généreux pour témoigner et annoncer le Christ jusqu’aux extrémités de la
terre » (Commentaire à l’Intention Missionnaire pour le mois de février
2008)
Dès les origines de l'Église, il y eut des hommes et des femmes qui
voulurent, par la pratique des conseils évangéliques, suivre plus librement
le Christ et l'imiter plus fidèlement et qui, chacun à sa manière, menèrent
une vie consacrée à Dieu… Dans une telle variété de dons, tous ceux que Dieu
appelle à la pratique des conseils évangéliques et qui en font profession se
vouent au Seigneur de façon spéciale en suivant le Christ chaste et pauvre
(Mat. 8,20; Luc 9,58), qui par son obéissance
jusqu'à la mort de la croix (Ph. 2,8) a racheté les hommes et les a
sanctifiés. Poussés dans cette voie par la charité que l'Esprit-St répand
dans leurs cœurs (Rom. 5,5), ils vivent toujours davantage pour le Christ et
pour son Corps qui est l'Église (Col. 1,24) (cf.
Perfectae Caritatis,
1). Le Décret «
Perfectae Caritatis, publié par le Pape Paul VI le 28 octobre 1965,
indiquait les lignes fondamentales du renouveau de la vie religieuse selon
les différentes exigences des temps, dans l’esprit du Concile Vatican II.
Le rôle particulier de la vie consacrée pour la Mission « ad gentes » a été
indiqué ensuite par le Pape Jean Paul II dans l’Encyclique «
Redemptoris Missio ». Au numéro 69, intitulé « La fécondité missionnaire
de la consécration », le Pape écrit : « Dans la richesse inépuisable et
multiforme de l'Esprit prennent place les vocations des Instituts de vie
consacrée, dont les membres, puisqu'ils ‘se vouent au service de l'Église en
vertu même de leur consécration, sont tenus par l'obligation de travailler
de manière spéciale à l'œuvre missionnaire, selon le mode propre à leur
Institut’ ».
Puis le Pape Jean Paul II poursuivait : « J'invite les Instituts de vie
contemplative à établir des communautés dans les jeunes Églises afin de
rendre, « parmi les non-chrétiens, un magnifique témoignage de la majesté et
de la charité de Dieu, et de l'union dans le Christ » 141.
Cette présence est partout bienfaisante dans le monde non chrétien,
spécialement dans les régions où les religions ont une grande estime pour la
vie contemplative à cause de l'ascèse et de la recherche de l'Absolu ».
Le Saint-Père Jean-Paul II déclarait ensuite : « Je rappelle aux
Instituts de vie active qu'ils ont devant eux les immenses espaces de la
charité, de l'annonce de l'Évangile, de l'éducation chrétienne, de la
culture et de la solidarité avec les pauvres, les victimes de la
discrimination, les marginaux et les opprimés. Ces Instituts, qu'ils
poursuivent ou non une fin strictement missionnaire, doivent se demander
s'ils peuvent et s'ils veulent étendre leur activité en vue de l'expansion
du règne de Dieu ».
Les Statistiques de l’Église Catholiques données par le Bureau Central des
Statistiques, mises à jour en 2006 (cf. “L’Osservatore
Romano” du 4/5 février2008), donnent une idée de la réalité de la
vie consacrée. Dans le monde, au 31 décembre 2006, il y avait 136. religieux
171 prêtres, 532 diacres permanents religieux, 55.107 religieux non prêtres,
753.400 religieuses, pour un total de 945.210 personnes consacrées. Pour ce
qui concerne les religieuses de vie active, elle se répartissent comme suit
: 16.594 aspirantes, 15.794 novices, 46.718 professes temporaires et 44.982
de vœux perpétuels. Les religieux se répartissent comme suit : 18.517
aspirants, 10.456 novices, 5.641 profès temporaires, et 35.512 profès de
vœux perpétuels.
Si l’on regarde les années précédentes, de 1997 à 2005, nous pouvons noter
une diminution générale du nombre des religieux prêtres, des religieux non
prêtres, mais aussi du nombre des religieuses : le nombre des religieux
prêtres, dans le monde est passé de 140.687 en 1997 à 136.649 en 2005 ; le
nombre des religieux non prêtres est passé de 58.210 à 54.708 ; le nombre
des religieuses est passé de 819.278 à 760.529.
Mais si l’on regarde la répartition par continents, on observe une
diminution constante en Europe et en Amérique, et aussi en Océanie, mais en
mesure moindre. En Europe, le nombre des religieux prêtres est passé de
64.803 en 1997, à 59.787 en 2005 ; le nombre des religieux non prêtres est
passé de 24.460 à 19.574 ; le nombre des religieuses est passé de 388.693 à
322.995. Il en est de même pour le Continent Amérique : le nombre des
religieux prêtres est passé de 46.518 en 1997 à 42.869 en 2005 ; le nombre
des religieux prêtres est passé de 2.308 en 1997 à 2.064 en 2005 ; le nombre
des religieuses est passé de 11.904 à 9.909 ; le nombre des religieux non
prêtres est passé de 1.967 à 1.563.
En revanche, l’Afrique et l’Asie présentent une croissance constante de la
vie religieuse, qui s’est manifestée d’année en année de 1997 à 2005. En
Afrique, le nombre des religieux prêtres est passé de 10.406 en 1997) à
11.206 en 2005, et en Asie, de 16.652 à 20.723. En Afrique, le nombre des
religieux non prêtres est passé de 7.083 à 7.948, avec toutefois une
alternance d’augmentations et de diminutions, et en Asie, leur nombre est
passé de da 7.274 à 9.166. En Afrique, le nombre des religieuses est passé
de 49.854 en 1997 à 58.781 en 2005, et en Asie, de 127.969 à 153.472
La vie religieuse connaît ainsi une croissance en Afrique et en Asie, non
seulement avec l’augmentation du nombre des membres de Instituts religieux
qui sont implantés localement grâce à l’œuvre des missionnaires, mais aussi
avec la naissance de nouveaux Instituts locaux de vie consacrée, don
plusieurs ont choisi comme charisme la Mission « ad gentes »,
expression d’une sensibilité missionnaire accrue, en allant au-delà des
frontières de leur propre pays et de leur propre continent.
Parmi les signes de vitalité et d’espérance pour la vie religieuse en
Afrique et en Asie, en plus de la croissance numérique, il faut citer
l’ouverture à la dimension religieuse des cultures locales, la croissance
des Églises locales, la progression d’une inculturation authentique de
l’Évangile, une plus grande connaissance des charismes des Instituts
religieux, une forte présence de jeunes, l’engagement en faveur de la
promotion humaine, et le témoignage significatif des religieux et des
religieuses là où n’est pas possible une évangélisation directe.
Certes, les difficultés et les problèmes ne manquent pas à tous ceux qui
choisissent de suivre la vie religieuse, et en premier lieu la nécessité
d’une solide formation de base et permanente, spirituelle et culturelle, qui
leur permettent d’affronter les obstacles que présentent le fondamentalisme,
le racisme et les sectes.
Prions donc, demandait le pape Benoît XVI, pendant ce mois, avec une
intensité toute particulière pour que le Saint-Esprit donne, aux religieux
et aux religieuses, en particulier dans les Pays de Mission, la grâce d’être
« comme des cierges allumés », pour « irradier toujours et en tout lieu
l’Amour du Christ, Lumière du monde » (Benoît
XVI, 2 février 2006) et de manière particulière dans les
nombreuses situations dominées par la pauvreté, par les injustices, par les
violences, par les guerres, dans lesquelles ils se trouvent et où ils
travaillent.
L’exhortation est toujours actuelle et valable, que le Pape Benoît XVI
adressa aux religieux et aux religieuses de Rome, au début de son Pontificat
: « L'Église a besoin de votre témoignage, elle a besoin d'une vie consacrée
qui affronte avec courage et créativité les défis du temps présent. Face à
la progression de l'hédonisme, un témoignage courageux de la chasteté vous
est demandé, comme expression d'un coeur qui connaît la beauté et le prix de
l'amour de Dieu. Face à la soif d'argent, aujourd'hui largement dominante,
votre vie sobre et prête au service des plus démunis rappelle que Dieu est
la richesse véritable qui ne passe pas. Face à l'individualisme et au
relativisme, qui poussent les personnes à n'avoir qu'elles-mêmes pour propre
règle, votre vie fraternelle, capable de se laisser coordonner et donc
capable d'obéissance, confirme que vous placez votre réalisation en Dieu »
(Pape Benoît XVI, 10 décembre 2005).
Sources: www.vatican.va
(S.L.)
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.02.2008 - BENOÎT XVI
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