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Don Gänswein nommé Evêque par
Benoît XVI : un portrait par Alessandra Borghese
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Le 06 janvier 2013 -
(E.S.M.)
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Ce matin, le secrétaire de Benoît XVI a été consacré évêque par
lui-même. Ce portrait de Georg Gänswein a été dressé par la
princesse Borghese en juin 2009, à l'occasion
des 25 ans de sacerdoce.
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Le pape Benoît XVI et
Mgr Georg Gänswein -
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Don Gänswein nommé Evêque par
Benoît XVI : un portrait par Alessandra Borghese
Le 06 janvier 2013 - E.
S. M. -
Ce matin, le secrétaire du Saint-Père a été consacré évêque par lui-même. Ce
portrait a été dressé par la princesse Borghese en juin 2009, à l'occasion
des 25 ans de sacerdoce.
Alessandra Borghese pour « Gente » -
25 ans de sacerdoce
Un portrait de Mgr Gänswein
(11/6/2009) (Benoit-et-moi)
Je connais
Mgr Georg Gänswein depuis les temps où il travaillait à la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avant même qu'il ne devienne le
secrétaire du cardinal préfet d'alors, Joseph Ratzinger, et qu'il ne soit
connu par la suite comme secrétaire particulier de Sa Sainteté Benoît XVI.
Ceci pour dire que ma sympathie et mon estime vis-à-vis de ce prêtre jeune
et cultivé remontent à des temps insoupçonnables.
Au cours des années, j'ai eu différentes occasions de le rencontrer de
manière informelle grâce à des amis communs.
Ce qui me fascine le plus chez don Georg, c'est son beau visage ouvert avec
un sourire rassurant et sobre.
L'autre jour j'ai reçu son e-mail d'invitation. Avec son style silencieux,
sec et essentiel, il me communiquait que le 1er juin à 19 heures, une Sainte
Messe serait célébrée en l'Église Saint-Etienne des Abyssins au Vatican, et
qu'après la célébration, amis et proches se retrouveraient pour dîner dans
la Maisonnette de PieIV.
Une phrase simple et claire expliquait la motivation de l'invitation, elle
me frappa parce que - si brève qu'elle fût, elle était chargée d'émotion : «
il y a 25 ans j'ai été ordonné prêtre ! ».
Pour don Georg, cet anniversaire est un instant de grâce et de réflexion.
Sa décision de devenir prêtre s'est développée de façon cohérente, elle n'a
pas été un coup de foudre dans un ciel serein. Vers dix-huit ans, ceux qui
le connaissaient bien entrevoyaient déjà dans sa manière d'être à la fois
clair et transparent une petite "racine" vers le sacerdoce. « Racine qui
ensuite au cours des années a crû, en portant des bons fruits », comme il
aime lui-même à dire.
Initialement, sa famille n'était pas si convaincue de son choix religieux.
Ensuite, ayant compris que la vocation de Georg était vraie et sincère,
l'attitude s'est modifiée. Son rapport avec sa mère, qui est encore très
fort, a été décisif et fondamental. Don Georg en effet décrit sa mère comme
« une femme qui n'a jamais demandé ni imposé, mais qui a surtout su donner
des réponses aux questions de son fils ».
La tentation vient spontanément à l'esprit, de tirer un bilan de ces 50
premières années de vie - dont 25 passées au service de l'église - d'un des
"monsignori" les plus en vue du Vatican.
Connaissant don Georg, cette importante célébration est pour lui plus un
point que départ qu'un point d'arrivée.
Le jeune Gänswein n'avait certes pas prévu d'atterrir à Rome pour ensuite
devenir le plus proche collaborateur du pape. Tant il est vrai qu'il n'a
jamais caché son émotion et sa surprise de retrouver comme pape « son »
cardinal et chef.
A plus d'une occasion, je l'ai entendu dire qu'il n'avait jamais fait de
plan précis mais qu'il avait plutôt suivi les ordres de ses supérieurs.
Je me souviens d'une fois où je l'ai écouté parler à un groupe de jeunes,
effrayés par l'éventualité d'un choix de vie radical comme le sacerdoce. Don
Georg, d'une manière directe et sans demis termes fut explicite : « la vie
peut se gagner seulement en la perdant, comme le Seigneur l'enseigne! ». Et
il ajouta de manière franche : « l'instant où l'on décide quoi faire de sa
vie est très important. Si on décide quelque chose il faut le faire avec
tout son coeur et dans la profondeur de l'âme. Pour cela, il est important
de savoir donner tout de soi-même et pas seulement un petit morceau.
Seulement ainsi on atteint la plénitude ». Je pensai par devers moi,
"certes, Mgr Gänswein a une incroyable clarté doctrinale" !
Durant ces années, son comportement extérieur a changé pour cas de force
majeure.
Au début son attitude ouverte et cordiale avec tout le monde a été peut-être
un peu naïve, laissant la place à des commentaires superficiels sur lui,
c'est pourquoi maintenant il est devenu beaucoup plus prudent.
Pourtant, il n'a jamais caché aux amis sa constante et surprenante émotion
de suivre le pape malgré les difficultés de la charge. Parce qu'être auprès
du pape n'est pas seulement une tâche "glamour", mais cela veut dire avant
tout service, humilité et dévouement totaux. Tout ce qu'on fait, on le fait
pour une autre personne, en devant ainsi renoncer à soi-même et à ses
désirs. Malgré la masse énorme de travail, les engagements pressants et les
rencontres prévues dans l'agenda, heureusement, les instants d'intimité
entre le Saint père et don Georg ne manquent pas. Comme la Sainte Messe du
matin, la récitation du rosaire de l'après-midi et le petit bavardage après
le repas, entre une promenade et l'autre, sur la terrasse ou au jardin.
Dans l'imaginaire collectif, on a souvent cherché à comparer don Georg au
père Ralph du célèbre film "Les oiseaux se cachent pour mourir" [ndt: bof
???...] : beau et impossible. Il sait bien que l'aspect physique - malgré
qu'il soit un don reçu et gratuit - peut aussi être utile pour la vie
pastorale et l'annonce de l'Évangile. Mais il ne doit certes pas être une
forme d'orgueil et de superbe.
Pour cela aussi, il est souvent envié et victime de jalousies de Palais.
Don Georg cherche donc à distinguer entre sa personne et ce que les gens
peuvent voir à travers lui. Sa méthode de discernement se base sur la
sincérité des relations. Pour lui « la sincérité se découvre en effet avec
le temps et on ne laisse pas facilement cacher ».
Peut-être sa dimension la moins connue du public est-elle celle
universitaire: il a passé sa licence dans le célèbre Institut de Droit Canon
à Munich, il a été professeur à l'Université Pontificale de Sainte Croix et
a publié au moins 17 écrits de recherche canonique et théologique.
Le fait d'être sportif l'a beaucoup formé d'un point de vue humain. Parce
que selon lui « le sport donne la possibilité de se mesurer aux autres de
façon positive. Une saine manière de se mettre en relation et de rivaliser
».
Évidemment « sa » Forêt Noire bien-aimée lui manque, lorsqu'il en parle, on
peut apercevoir dans ses yeux voilés un sentiment de nostalgie vers ces
lieux chers et lointains
Ses qualités principales sont le sérieux, l'obstination et la persévérance.
Si nous devons lui trouver un défaut, il pourrait être identifié dans le peu
de patience. Dans le sens que son désir de faire et de voir réalisées les
choses de manière parfaite est tel qu'il doit se forcer à patienter pour en
voir le résultat.
Pour conclure, Mgr Gänswein est un homme complet et accompli, qui, bien
qu'il admette « ne pas avoir de rêves dans le tiroir », n'a pas fini de
faire parler de lui et je suis certaine qu'il continuera à se distinguer
dans son service à l'Eglise.
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Benoît XVI ordonne évêque son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein - 06.01.2013
Sources : Benoit-et-moi
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.01.2013 - T/Benoît XVI
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