Jésus, dit Benoît XVI, ne se lasse
pas de proposer son Evangile à tous |
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CITE DU VATICAN, le 06.01.2007 -
(E.S.M.) - L'audience générale de mercredi a eu lui à 10h30 Salle
Paul VI où le Saint-Père Benoît XVI a rencontré des groupes de pèlerins
et de fidèles venus d' talie et de chaque partie du monde. Dans le
discours en langue italienne, le Saint-Père Benoît XVI est revenu sur le
mystère de la Nativité.
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Le pape Benoît XVI - Audience
générale
Jésus, dit Benoît XVI, ne se lasse pas de proposer
son Evangile à tous
L'audience générale de mercredi a eu lui à 10h30 Salle Paul
VI où le Saint-Père Benoît XVI a rencontré des groupes de pèlerins et de
fidèles venus d' talie et de chaque partie du monde.
Dans le discours en langue italienne, le Saint-Père Benoît XVI est revenu
sur le mystère de la Nativité.
Après avoir repris ses catéchèses en différentes langues, le Pape a adressé
des salutations particulières aux nombreux groupes de fidèles présents.
L'audience générale s'est conclu par la prière du Pater Noster et
la Bénédiction Apostolique.
Catéchèse du pape Benoît XVI en langue italienne
Chers frères et sœurs,
Je vous remercie de votre affection. Je vous souhaite une Bonne Année à tous
! Cette première audience générale de la nouvelle année se déroule encore
dans l’atmosphère de Noël, une atmosphère qui nous invite à la joie parce
qu’est né le Rédempteur. En venant au monde, Jésus a répandu en abondance
parmi les hommes des dons de bonté, de miséricorde et d’amour. Interprétant
en quelque sorte les sentiments des hommes de chaque époque, l’Apôtre Jean
observe : « Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés :
il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu »
(1 Jn 3, 1). Celui qui
s’arrête pour méditer devant le Fils de Dieu qui est couché, sans défense,
dans la crèche ne peut être que surpris par cet événement humainement
incroyable; il ne peut pas ne pas partager l’émerveillement et l’humble
abandon de la Vierge Marie, que Dieu a choisie comme Mère du Rédempteur
précisément en raison de son humilité. Dans l’Enfant de Bethléem, chaque
homme découvre qu’il est gratuitement aimé par Dieu ; dans la lumière de
Noël, se manifeste à chacun de nous la bonté infinie de Dieu. En Jésus, le
Père céleste a inauguré une nouvelle relation avec nous ; il nous a rendus «
fils dans le même Fils ». C’est précisément sur cette réalité qu’au cours de
ces journées saint Jean nous invite à méditer avec la richesse et la
profondeur de sa parole, dont nous avons écouté un passage.
L’Apôtre bien-aimé du Seigneur souligne que des fils, « nous le sommes »
(1 Jn 3, 1) : nous ne sommes pas
seulement des créatures, mais nous sommes des fils; de cette manière, Dieu
est proche de nous ; de cette manière il nous attire à lui au moment de son
incarnation, en se faisant l’un de nous. Nous appartenons donc vraiment à la
famille qui a Dieu comme Père, car Jésus, le Fils unique, est venu planter
sa tente parmi nous, la tente de sa chair, pour rassembler toutes les
nations en une unique famille, la famille de Dieu, appartenant réellement à
l’Etre divin, unis en un seul peuple, une seule famille. Il est venu pour
nous révéler le véritable visage du Père. Et si, à présent, nous utilisons
la Parole de Dieu, il ne s’agit plus d’une réalité connue seulement de loin.
Nous connaissons le visage de Dieu : c’est celui du Fils, venu pour rendre
les réalités célestes plus proches de nous, de la terre. Saint Jean remarque
: « Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé
Dieu, c’est lui qui nous a aimés » (1 Jn
4, 10). A Noël, retentit dans le monde entier cette annonce
simple et bouleversante : « Dieu nous aime ». «Nous aimons — dit saint Jean
— parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier »
(1 Jn 4, 19). Ce mystère est
désormais déposé entre nos mains pour que, en faisant l’expérience de
l’amour divin, nous vivions tendus vers les réalités du ciel. Et ceci est
d’une certaine manière également ce à quoi nous nous exerçons ces jours-ci :
à vivre réellement tendus vers Dieu, en cherchant avant tout le Royaume et
sa justice, certains que le reste, tout le reste nous sera donné par
surcroît (cf. Mt 6, 33). Le
climat spirituel du temps de Noël nous aide à prendre toujours davantage
conscience de cela.
La joie de Noël ne nous fait cependant pas oublier le mystère du mal (mysterium
iniquitatis), le pouvoir des ténèbres qui tente d’obscurcir la splendeur
de la lumière divine : et nous faisons malheureusement chaque jour
l’expérience de ce pouvoir des ténèbres. Dans le prologue de son Evangile,
plusieurs fois proclamé ces jours derniers, l’évangéliste Jean écrit : « La
lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » (1,
5). C’est le drame du refus du Christ, qui, comme par le passé, se manifeste
et s’exprime, aujourd’hui aussi hélas, de nombreuses manières différentes.
Les formes du refus de Dieu à l’époque contemporaine sont peut-être même
plus insidieuses et dangereuses : du net rejet à l’indifférence, de
l’athéisme scientiste à la présentation d’un Jésus soi-disant modernisé ou
post-modernisé. Un Jésus homme, réduit à un simple homme de son temps, privé
de sa divinité ; ou bien un Jésus tellement idéalisé qu’il semble parfois le
personnage d’un conte.
Mais Jésus, le véritable Jésus de l’histoire, est vrai Dieu et vrai Homme et
ne se lasse pas de proposer son Evangile à tous, sachant être « un signe de
contradiction, pour que soient dévoilées les pensées secrètes d’un grand
nombre », comme le prophétisa le vieux Siméon
(cf. Lc 2, 32-33). En réalité,
seul l’Enfant qui est couché dans la crèche possède le véritable secret de
la vie. C’est pour cela qu’il demande qu’on l’accueille, qu’on lui laisse de
la place en nous, dans nos cœurs, dans nos maisons, dans nos villes et dans
nos sociétés. Les paroles du prologue de Jean retentissent dans notre esprit
et notre cœur : « Ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir
devenir enfants de Dieu » (1, 12).
Essayons d’être parmi ceux qui l’accueillent. Face à Lui on ne peut pas
rester indifférents. Nous aussi, chers amis, nous devons sans cesse prendre
position. Quelle sera donc notre réponse ? Avec quelle attitude
l’accueillons-nous ? La simplicité des pasteurs et la quête des Mages qui, à
travers l’étoile, scrutent les signes de Dieu, nous viennent en aide ; la
docilité de Marie et la sagesse prudente de Joseph sont pour nous un
exemple. Les plus de deux mille ans d’histoire chrétienne sont remplis
d’exemples d’hommes et de femmes, de jeunes et d’adultes, d’enfants et de
personnes âgées qui ont cru au mystère de Noël, qui ont ouvert les bras à
l’Emmanuel en devenant par leur vie des phares de lumière et d’espérance.
L’amour que Jésus, en naissant à Bethléem, a apporté dans le monde, lie à
lui ceux qui l’accueillent dans une relation durable d’amitié et de
fraternité. Saint Jean de la Croix affirme : « Dieu, en nous donnant tout,
c’est-à-dire son Fils, a désormais tout dit en Lui. Fixe les yeux sur Lui
seul... et tu y trouveras même davantage que ce que tu demandes et désires »
(Montée du Mont Carmel, Livre I, Ep
22, 4-5).
Chers frères et sœurs, au début de cette nouvelle année ravivons en nous
l’engagement d’ouvrir notre esprit et notre cœur au Christ, en lui
manifestant sincèrement la volonté de vivre en étant véritablement ses amis.
Nous deviendrons ainsi des collaborateurs de son projet de salut et des
témoins de cette joie qu’Il nous donne pour que nous la diffusions en
abondance autour de nous. Que Marie nous aide à ouvrir notre cœur à
l’Emmanuel, qui a assumé notre chair fragile et pauvre pour partager avec
nous le chemin difficile de la vie terrestre. Toutefois, en compagnie de
Jésus ce chemin difficile devient un chemin de joie. Allons avec Jésus,
marchons avec Lui, et l’année nouvelle sera ainsi une bonne et heureuse
année.
Le
pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins français
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les
séminaristes du diocèse de Paris accompagnés par leur Archevêque, Mgr André
Vingt-Trois. Ouvrez vos cœurs à l’Enfant de Bethléem ! Il est le Sauveur du
monde. Portez sa joie à tous ceux qui l’attendent, conclut Benoît XVI.
Synthèse de la catéchèse du pape:
Benoît XVI: première audience de l'année
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
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Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.01.2007 - BENOÎT XVI |