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Le patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie est décédé

 

Le 05 décembre 2008  - (E.S.M.) - Le patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie est décédé dans la matinée du vendredi 5 décembre 2008 dans sa résidence aux environs de Moscou.

Le patriarche Alexis II - Pour agrandir l'image Cliquer

 Le patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie est décédé

Le 05 décembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le patriarche de Moscou Alexis II, primat de l'Église orthodoxe russe, est décédé le 5 décembre dernier, dans sa résidence de Pérédelkino, près de Moscou, à l'âge de quatre-vingts ans. Le patriarche, qui souffrait de problèmes cardiaques depuis plusieurs années, avait été hospitalisé à plusieurs reprises en Suisse et en Allemagne, notamment durant pratiquement tout le premier semestre de l'année 2003, puis durant l'été 2004, en avril 2007, et à nouveau durant le mois d'août dernier. Il était à la tête de l'Église orthodoxe russe depuis juin 1990.

Le patriarche Alexis II, dans le monde Alexis Ridiger, était né le 23 février 1929, à Tallinn (Estonie), dans une famille de la noblesse balte russifiée. Son père était membre de l'Action chrétienne des étudiants russes (ACER), avant de devenir, en 1940, prêtre. L'influence de son entourage familial et du contexte de relative liberté dont bénéficiait l'orthodoxie en Estonie dans l'entre-deux-guerres a été décisive dans sa vocation au service de l'Église. Les monastères de Pühtitsa et de Petchora, à l'époque sur le territoire estonien, ainsi que celui de Valaam, sur une île du lac Ladoga rattachée alors à la Finlande, étaient des lieux de pèlerinages fréquents qui lui ont permis d'avoir un lien direct avec ce qui restait de la tradition monastique russe, alors que sur le territoire soviétique tous les monastères étaient fermés. Après la guerre, il fit ses études au séminaire de Leningrad et fut ordonné prêtre en 1950. Il partit ensuite accomplir son ministère pastoral dans différentes paroisses d'Estonie, tout en terminant une licence par correspondance à l'académie de théologie de Leningrad. Ordonné évêque de Tallinn en 1961, ses interventions auprès des autorités civiles locales permirent, peu après, de sauver de la fermeture la cathédrale de Tallinn et le monastère de Pühtitsa, aux pires heures de l'assaut lancé contre l'Église par Nikita Khrouchtchev.

Remarqué pour ses talents d'administrateur, il dirigea, de 1964 à 1986, la chancellerie patriarcale, devenant ainsi membre permanent du saint-synode. Dans les vingt dernières années du régime soviétique, il représenta à de nombreuses reprises le patriarcat de Moscou sur la scène internationale, notamment au sein du mouvement oecuménique, ce qui le conduisit notamment à la vice-présidence (de 1971 à 1987), puis à la présidence (de 1987 à 1992) de la Conférence des Églises européennes (KEK), une organisation oecuménique dont le siège est à Genève et qui rassemble les Églises protestantes, anglicanes, vieilles-catholiques et orthodoxes d'Europe. Elevé à la dignité de métropolite dès 1968, il attendra 1986 pour être nommé au diocèse de Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg). Le 5 juin 1990, il était élu patriarche de Moscou par un concile réunissant les évêques ainsi que des délégués clercs et laïcs de l'Église russe (SOP 149.1), en remplacement du patriarche Pimen, décédé en mai de la même année (SOP 148.31). Au cours de son long service dans l'Église, le patriarche Alexis II devait connaître deux facettes de l'histoire, celle de la période soviétique, marquée par les persécutions, mais aussi les compromissions avec le pouvoir, ce dont il devait s'expliquer par la suite, notamment dans une longue interview au quotidien Izvestia, en décembre 2002 (SOP 276.23), et celle du renouveau, avec la restauration et la reconstruction de nombreuses églises et monastères, à l'image de la basilique du Christ-Sauveur, rebâtie à l'identique en quatre ans, à Moscou (SOP 245.2), et dont il présida la dédicace solennelle lors des célébrations officielles organisées à l'occasion du jubilée du 2e millénaire de la naissance du Christ (SOP 251.6).

En dix-huit ans passés à la tête de l'Église russe, Alexis II a effectué un travail pastoral important, parcourant la Russie de long en large. Durant cette même période, l'Église russe a, sous son impulsion, ouvert ou rouvert une quarantaine de diocèses, quelque dix mille paroisses, une quarantaine d'écoles de formation théologique et pastorale, près de quatre cents monastères. Plusieurs assemblées plénières de l'épiscopat russe se sont tenues sous sa présidence et ont pris d'importantes décisions : la canonisation de nouveaux saints, dont les nombreux martyrs et confesseurs de la foi en Russie au 20e siècle (SOP 167.4), y compris le dernier tsar Nicolas II et les membres de sa famille assassinées par les bolcheviques— en dépit de l'opposition affichée pendant longtemps par Alexis II lui-même à cette canonisation (SOP 251.2) —, l'octroie d'un statut d'autonomie à l'Église d'Ukraine en 1991 (SOP 152.3), l'adoption de nouveaux statuts et d'un document sur la doctrine sociale de l'Église en août 2000 (SOP 251.4), la réintégration, en mai 2007, de l'Église russe hors-frontières, une entité ecclésiale issue de l'émigration russe qui s'était séparée du patriarcat de Moscou au début des années 1920 (SOP 289.14 et 290.7). Dans la vie interne de l'Église russe, Alexis II a cherché à tenir une ligne médiane, dénonçant tout à la fois les courants conservateurs extrémistes (SOP 209.15 et 235.10) et les mouvements jugés " réformistes ", représentés entre autres par la communauté du père Georges Kotchekov, un prêtre moscovite à qui furent reprochées pendant plus de dix ans des " innovations " en matière de pratique pastorale et liturgique (SOP 186.8 et 222.9).

Dans le prolongement de son ministère pastoral, Alexis II s'est imposé dans la vie politique et sociale du pays. Son engagement en faveur de la poursuite du processus démocratique engagé en Russie l'a conduit à dénoncer très clairement le putsch d'août 1991 (SOP 161.4), puis à entreprendre, dans des conditions moins claires, une mission de médiation lors de la révolte du Parlement russe contre Boris Eltsine en octobre 1993 (SOP 182.1). Ses prises de positions contre la peine de mort (SOP 234.14) et contre l'anti-sémitisme (SOP 164.9 et 233.18) ainsi que sa dénonciation de la première guerre de Tchétchénie (SOP 195.1) ont été particulièrement remarquées, quoiqu'assombries plus tard par une attitude plus ambiguë lors de la deuxième guerre de Tchétchénie (SOP 245.14 et 246.13), au cours de laquelle le patriarche s'est aligné sur le discours antiterroriste de Vladimir Poutine (SOP 245.14 et 246.13). Alexis II semble d'ailleurs avoir su établir un bien meilleur contact avec le président Poutine qu'avec son prédécesseur Boris Eltsine.

C'est, peut-être, sur le plan des relations entre Églises qu'Alexis II a rencontré le plus de difficultés, avec tout d'abord les schismes en Ukraine, en Moldavie et en Estonie, la situation dans ce dernier pays entraînant même pendant six mois, en 1996, la suspension de la communion entre le patriarcat de Moscou et le patriarcat oecuménique. Les relations étaient également devenues de plus en plus tendues entre l'Église russe et le Vatican, en raison de ce qu'Alexis II a dénoncé, à plusieurs reprises, comme un acte de prosélytisme catholique sur le territoire canonique du patriarcat de Moscou (SOP 220.3), au point que toute idée de rencontre entre le patriarche et le pape a dû être abandonnée, tout au moins jusqu'à la disparition de Jean-Paul II (SOP 243.19). Depuis l'élection de Benoît XVI, en avril 2005, les relations se sont nettement améliorées entre le Vatican et le patriarcat de Moscou, au point que l'éventualité d'une rencontre était à nouveau évoquée. Docteur de l'académie de théologie de Leningrad pour une thèse sur l'histoire de l'orthodoxie en Estonie, Alexis II était aussi docteur honoris causa d'une douzaine d'écoles de théologie et universités, dont la faculté de théologie de Belgrade, l'académie de théologie de Tbilissi, la faculté de théologie de Minsk ou encore l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Vladimir, à New York.

L’année dernière, il s’est rendu en France et avait été reçu par la cardinal Vingt-Trois, qui lui a rendu sa visite tout récemment. Mgr Vingt-Trois a transmis à Alexis les salutations du pape Benoît XVI

Benoît XVI adresse ses condoléances suite au décès du Patriarche Alexis II - 05.12.08
Message du Cardinal Vingt-Trois à l’annonce du décès du Patriarche Alexis II - 05.12.08

  Regarder la vidéo Douleur au Vatican à l'annonce de la mort du Patriarche orthodoxe russe


 

Sources :  orthodoxpress

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.12.2008 - T/Brève

 

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