Benoît XVI nous appelle à la
tendresse, écoutons-le ! |
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Lourdes, le 05 septembre 2008 -
(E.S.M.)
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Entretien avec le cardinal Agostino Vallini, nouveau vicaire du pape Benoît
XVI pour le diocèse de Rome qui est souvent venu à Lourdes, comme
séminariste.
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Le cardinal Agostino
Vallini et le pape Benoît XVI
Benoît XVI nous appelle à la tendresse, écoutons-le !
Entretien avec le cardinal Agostino Vallini,
nouveau vicaire du pape Benoît XVI pour le diocèse de Rome.
Le 05 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Vous êtes souvent venu à Lourdes, comme séminariste et prêtre de Naples
d’abord, puis comme évêque. En cette année du
150è anniversaire des apparitions quel témoignage de la grâce de Lourdes dans votre vie
pouvez-vous donner ?
- Ce jubilé de Lourdes marque mon premier pèlerinage avec le diocèse de
Rome, dont le pape m’a confié la charge en son nom.
Vicaire du pape, je peux
témoigner que Lourdes a joué un rôle important dans ma formation
sacerdotale. Il y a cinquante ans je suis venu comme séminariste, pour le
centenaire des apparitions. J’avais à l’époque étudié les miracles de
Lourdes dans le cadre de ma formation. L’expérience du pèlerinage s’est
poursuivie ensuite, avec l’organisation UNITALSI dont j’étais assistant
spirituel, puis avec l’Opera Napoletana, œuvre napolitaine des pèlerinages.
Originaire de Rome, j’ai été incardiné dans le diocèse de Naples où ma
famille s’était installée en raison de la profession de mon père. Évêque
auxiliaire de Naples, puis évêque d’Albano - où se situe Castel Gandolfo -
j’ai toujours aimé venir à Lourdes, une vingtaine de fois au moins, y
compris lorsque ces dernières années j’ai travaillé avec la curie romaine
comme préfet du tribunal de la signature apostolique. Au-delà des grandes
célébrations si riches spirituellement, je suis touché par les rencontres
vécues à Lourdes dans la joie et la confiance. Souvent, après des
conversations profondes, nous cherchons des moments de silence à la grotte
pour intérioriser ces grandes choses et les offrir au Seigneur. Le silence
n’est pas encore assez favorisé dans le lieu saint, des efforts en ce sens
sont encore à mettre en œuvre pour assimiler le message reçu, pour aller au
cœur de la foi…
- Aux prêtres de Rome présents à Lourdes vous avez parlé de l’importance du
ministère de la réconciliation. Y voyez-vous la priorité du prêtre?
- Oui, à Lourdes l’essentiel se passe dans le cœur des personnes. La
conversion du cœur : c’est cela la pénitence dont parle la Vierge à
Bernadette. Des gens font deux heures de queue pour se confesser, comme dans
la salle d’attente du médecin. Là se situe le miracle auquel les prêtres
participent. Leur mission est primordiale pour que la grâce soit accueillie
en profondeur et porte des fruits. Je les encourage, je souhaite que leur
ministère de réconciliation soit toujours plus mis en valeur : seul le
prêtre pourra remplacer le prêtre !
- « Suis-moi » est votre devise épiscopale. En quoi s’enracine-t-elle dans
l’expérience de votre saint patron, Augustin d’Hippone, dont vous êtes
spirituellement si proche ?
- Quand Jésus appelle ses apôtres, il dit à chacun : «
Suis-moi ». Saint
Augustin, docteur de l’amour, est pour moi le grand modèle de l’évêque qui a
mis ses pas dans ceux du Christ, de façon radicale, afin de répondre à son
appel. Évêque depuis vingt ans je cherche à être un disciple du Christ, avec
humilité et douceur dans la passion apostolique. Le pontificat actuel est
d’ailleurs placé sous le signe de saint Augustin, dans une dynamique de
recentrage sur le mystère chrétien. Soyons vigilants face au relativisme,
comme aux temps de la primitive Église, gardons vivante au cœur l’expérience
du Christ pour en rayonner dans notre chair en joyeux témoins de la
miséricorde divine.
- Avez-vous un programme missionnaire pour Rome et pensez-vous que le pape
ait un programme pour toute l’Église, lequel?
- Je n’ai pas de programme, je suis disponible pour mettre en œuvre les
intuitions et les décisions du pape dans son diocèse de Rome.
Ce pape qui
vient à
Lourdes est un apôtre de la miséricorde, grand signe de la bonté de
Dieu. Cette bonté est la mission que le Christ confie à tous les baptisés,
et aux évêques en particulier bien sûr : c’est bien plus important que tous
les programmes humains élaborés dans nos têtes et souvent contrariés par la
réalité. Benoît XVI exprime dans sa personne le charisme pétrinien de sûreté
doctrinale, et le charisme de la douceur mariale. Il indique la route à
suivre avec bienveillance pour que personne ne se perde, il incarne d’une
certaine façon la bonté divine, par son affabilité, par sa tendresse
paternelle. En cela il est un signe d’espérance pour ce monde marqué par la
violence et l’égoïsme. J’étais auprès de lui ces derniers jours, tandis
qu’il préparait sa visite à Lourdes projetée par lui depuis trois ans déjà.
Je sais que ses gestes et ses paroles auront une force de renouveau
intérieur surprenante pour tous ceux qui voudront être attentifs. Le pape
nous appelle à la tendresse, écoutons-le !
Propos recueillis le 28 août 2008
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Visite du Saint-Père à Paris et Lourdes du 12 au 15 septembre
►
150è anniversaire des apparitions à Lourdes
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Sources : www.lourdes-2008
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 05.09.2008 -
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