Benoît XVI recevra Shimon Peres à Castel Gandolfo |
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Rome, le 05 septembre 2007 -
(E.S.M.) - Comme nous l'annoncions déjà le
mois dernier, le pape Benoît XVI recevra le jeudi 6 septembre à 11h à
Castel Gandolfo, le président israélien Shimon Peres qui, citant
le Saint Père, affirme que le christianisme est un credo "fondé sur
trois bases, la philosophie grecque, la législation romaine et la Bible
hébraïque".
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Shimon Peres
Benoît XVI recevra Shimon Peres à Castel Gandolfo
Comme nous l'annoncions déjà le mois dernier (Le
pape Benoît XVI recevra Shimon Peres à Castel Gandolfo), le pape
Benoît XVI recevra le jeudi 6 septembre à 11h à Castel Gandolfo, le
président israélien Shimon Peres. Elu le 13 juin dernier, ce voyage
constituera le premier déplacement à l’étranger du nouveau chef de l’Etat
israélien.
Shimon Peres qui avait déjà été reçu au Vatican le 6 avril 2006, avait alors
invité le Saint Père à se rendre en Israël début 2007. Cette même invitation
avait également été faite par Tzipi Livni, la ministre israélienne des
Affaires étrangères, le 23 mars 2006. Lors de son passage à Rome, Moshe
Katsav, alors président, avait également invité Benoît XVI à se rendre en
Israël. De même de la part de Mahmoud Abbas qui avait proposé au pape de se
rendre "à Jérusalem et dans les lieux saints".
Suite à son élection à la présidence en juillet dernier, le Saint Père
Benoît XVI avait appelé Shimon Peres à œuvrer pour "inciter d'autres chefs à
combattre les défis du futur et avancer vers la paix".►
Benoît XVI appelle Shimon Peres à favoriser le processus de
paix
Lors de son voyage à Rome, le Président Peres rencontrera également le
président de la République italienne, Giorgio Napolitano, et le président du
Conseil de la Péninsule, Romano Prodi.
On parle beaucoup des relations entre le Vatican et l’État d’Israël. Il nous
faut tout d’abord apporter une précision d’ordre sémantique. La formule «
relations Vatican/Israël » est impropre car l’Etat du Vatican, entité
territoriale de 44 ha avec environ un millier d’habitants, qui doit son
existence aux accords du Latran de 1929, n’a pas de relations avec Israël ni
avec les autres États, mais c’est le Saint-Siège, ensemble des organismes de
gouvernement de l’Église Catholique, et non l’État de la Cité du Vatican qui
fait l’objet d’une représentation internationale. Le Saint Siège jouit de la
personnalité juridique de droit international pour représenter l’Église
universelle. C’est le sujet des différents accords et relations
diplomatiques. Selon les paroles mêmes de Jean-Paul II, l’État existe comme
garantie de l’exercice de la liberté spirituelle du Siège apostolique, et
donc comme moyen d’en assurer l’indépendance réelle et visible dans son
activité de gouvernement en faveur de l’Église universelle
Aujourd’hui ces relations sont essentiellement régies par l’Accord
fondamental signé le 30 décembre 1993 à Jérusalem entre Mgr Celli et Mr
Yossi Beilin, respectivement représentant du Saint Siège et de l’État
d’Israël. Cet accord était le fruit du travail de la commission bilatérale
permanente qui s’était mise en place le 29 juillet 1992.
Le 15 juin 1994, les relations diplomatiques pleines et entières avec
échange d’ambassadeurs sont établies. Mgr Andrea di Montezemolo, délégué
apostolique à Jérusalem, avait été nommé, le 19 janvier 1994, représentant
spécial du Saint-Siège en Israël et, deviendra le 28 juin, nonce apostolique
à Jérusalem, avec siège à Jaffa. M. Shmuel Hadas, premier ambassadeur de I’Etat
d’Israël auprès du Saint-Siège, exerça les fonctions de « représentant
spécial » à Rome dès le 10 février 1994.
La commission sur les questions juridiques aboutit assez rapidement à un
accord qui fut signé le 10 novembre 1997, par Mr David Lévi, ministre des
Affaires étrangères, pour l’État d’Israël, et Mgr Andrea Di Montezemolo,
Nonce Apotolique, pour le Siège Apostolique.
La caractéristique et l’originalité de cet accord est de donner le plein
effet, avec tous les droits inhérents dans la loi israélienne, aux entités
juridiques existants selon le Droit Canon de l’Église catholique. Les
personnalités déjà existantes sont énumérées aux articles 3, 4 et 5 tandis
qu’une annexe donne la liste détaillée des différentes institutions
concernées. Enfin, une procédure en annexe à l’article 12 prévoit la
processus d’identification et de reconnaissance par notification de
l’autorité ecclésiale compétente auprès du gouvernement israélien pour les
nouvelles entités s’implantant dans le pays, avec l’établissement d’un
registre.
Le seul problème est qu’aujourd’hui, 10 ans après sa signature, ce texte n’a
toujours pas été ratifié par l’État d’Israël et qu’il n’a donc pas force de
loi, et qu’à plus forte raison il n’a pas de décrets d’application
Les questions économiques et fiscales relèvent de la commission bilatérale
permanente, avec l’apport d’une
sous-commission qui étudie les questions en jeu et présente des propositions
de résolutions.
A l’issue de la réunion plénière du mois de mai, le P. Jaeger déclarait à
Radio-Vatican : « En continuant avec bonne foi, bonne volonté et en
travaillant, l’accord est plus que possible, et même en vue ». Le chef de la
délégation israélienne, M. Abramovitch, se montrait aussi optimiste.
Les thèmes qui seront discutés porteront essentiellement sur le danger
nucléaire représenté par l'Iran, qui, selon les paroles de Peres,
« prétend imposer l'hégémonie de la religion avec force, celle de l'Islam »,
alors que, citant le Pape Benoît XVI, affirme que le christianisme est
un credo « fondé sur trois bases, philosophie grecque, la législation
romaine et la Bible juive, une définition très intéressante ».
Sources:
Un écho d’Israël-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.09.2007 - BENOÎT XVI |