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L’Eglise sens-dessus-dessous de Bergoglio
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Le 05 août 2022 -
(E.S.M.)
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George Neumayr est l’auteur d’un livre critique du
pontificat sous le titre The political Pape. Ici, il
revient sans le nommer sur le motu proprio Traditionis Custodes,
qui démolit de fait l’œuvre de Benoît XVI et porte un coup fatal à
la Tradition.
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Benoît XVI -
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L’Eglise sens-dessus-dessous de Bergoglio
Le 05 août 2022 - E.
S. M. - Le spectacle d’un pape déloyal à la tradition
catholique et exigeant la loyauté est scandaleux. En ignorant
l’autorité des papes précédents, François efface la sienne. Il ne
résout pas la crise, mais la crée, afin que sa révolution moderniste
puisse se réaliser.
Dans l’église «
sens-dessus-dessous » de François, où tout est à l’envers… - George
Neumayr
Le pape François a souvent comparé l’Église catholique à un «
hôpital de campagne ». Venant de lui, c’est vraiment une étrange
analogie, étant donné sa prédilection pour le charlatanisme et la
désinvolture. Dans son hôpital de campagne, les patients les plus
sains se font couper les membres, tandis que les plus malades
reçoivent des doses croissantes d’un médicament qui ne fonctionne
pas. La conception que le pape a de la santé dans le corps du
Christ est à l’opposé de celle de ses prédécesseurs. S’ils
considéraient l’absence d’orthodoxie comme un cancer dans l’Église,
le pape François considère la présence persistante de l’orthodoxie
comme un poison.
Selon cette vision tordue, la crise de l’Église ne provient pas de
l’hérésie moderniste, mais de la réticence des catholiques à y
succomber. Partant de ce point de vue, il a consacré une grande
partie de son pontificat à défaire le repositionnement conservateur
post-Vatican II des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. En
déplorant la réticence de l’Église à embrasser la « culture moderne
», il a implicitement critiqué ses prédécesseurs. Là où ils
considéraient avec inquiétude l’ « esprit » libéral de Vatican II,
il l’a accueilli favorablement.
Au début de son pontificat, François a déploré que la promesse
progressiste de Vatican II n’ait pas été tenue – » très peu a été
fait dans cette direction » – mais qu’il avait « l’ambition de
vouloir faire quelque chose « .
Or, le pape incarne la division même qu’il prétend déplorer. Il
divise les catholiques de la manière la plus profonde qui soit, en
commençant par la tradition catholique elle-même.
La récente ordonnance du pape visant à limiter la messe
traditionnelle est au cœur de cette ambition. François n’aura pas de
repos tant que tous les catholiques ne se seront pas soumis à son
modernisme. Dans le passé, les papes ont institué des serments
contre les erreurs modernes. Ce pape est au contraire désireux
d’imposer un serment en faveur de telles erreurs. En exhortant les
évêques à marginaliser la messe traditionnelle, le pape révèle la
profondeur de son mépris pour la tradition catholique et son désir
de cimenter une redéfinition moderniste du catholicisme.
Le pape Benoît XVI, parlant des théologiens de Vatican II qui
voulaient créer une nouvelle religion à partir de rien, les a
qualifiés d’utopistes anarchistes. Il a déclaré qu’ « après le
Concile Vatican II, certains étaient convaincus que tout allait
devenir nouveau, qu’une autre Église était en train de se faire, que
l’Église préconciliaire était terminée et que nous en aurions une
autre, totalement ‘autre’ ».
Faire une autre Église, voilà qui résume bien le programme de son
successeur. Son décret contre la messe traditionnelle vise à mettre
fin à l’Église pré-conciliaire. Il a rompu tous les liens entre
l’Église post-Vatican II et l’Église pré-Vatican II, permettant
ainsi aux modernistes de monopoliser la direction de l’Église.
Pour éliminer le catholicisme de l’Église catholique et le
transformer en une quasi-religion non pas spirituelle mais
politique, les modernistes ne peuvent supporter la concurrence de
ceux qui sont fidèles à la Tradition. Comme le mouvement en faveur
de la messe traditionnelle prenait de l’ampleur, surtout parmi les
jeunes (y compris les jeunes prêtres), le pape a décidé de le
supprimer. Les dispositions onéreuses imposées visent d’abord à
ghettoïser l’ancienne messe, puis à la faire disparaître
complètement. Ainsi, l’Église, qui connaît déjà une crise des
vocations, perdra encore plus de vocations, car ces dispositions
disent en fait aux jeunes amoureux de la Tradition que le prix à
payer pour accéder au sacerdoce est la soumission totale au
modernisme du pape.
Il est clair que pour une religion fondée sur la tradition, la
suppression de la tradition elle-même n’a aucun sens. Sauf si
l’objectif est de changer fondamentalement cette religion.
Par « unité », le pape entend l’acceptation universelle de son
projet. Il exige que tous les catholiques regardent sans broncher
les changements qui ont fatalement affaibli la foi. S’ils ne le font
pas, ils sont source de discorde.
Mais le pape, c’est clair, incarne la division même qu’il prétend
déplorer. Il divise les catholiques au niveau le plus profond
possible, en commençant par la tradition catholique elle-même. Une
unité ancrée dans l’hétérodoxie est une farce. Alors que l’Église
moderniste trébuche de scandale en scandale, il ose la désigner
comme le modèle de catholicisme auquel tous doivent aspirer. Son
dernier acte de tyrannie ecclésiastique n’est rien d’autre qu’une
tentative d’arracher aux catholiques les plus fidèles un serment
d’allégeance à cette Église en ruine.
Le spectacle d’un pape déloyal à la tradition catholique et
exigeant la loyauté est scandaleux. En ignorant l’autorité des papes
précédents, François efface la sienne. Il ne résout pas la crise,
mais la crée, afin que sa révolution moderniste puisse se réaliser.
Dans le passé, les catholiques fidèles à la Tradition défendaient le
pape contre les ennemis de la foi. Maintenant, ils doivent défendre
la foi contre un pape qui s’est montré à plusieurs reprises leur
ennemi.
► George Neumayr -
The American Spectator (via la traduction en italien,
Aldo Maria Valli)
- Traduction
Benoit et moi
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.08.2022
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