Un Homme sublime : Jean Marie
Vianney, le Saint Curé d'Ars |
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Le 05 juin 2009 -
(E.S.M.)
- Une année sacerdotale instituée par le Pape Benoît XVI pour
célébrer le 150e anniversaire de la mort de Saint Jean-Marie
Vianney, le Saint Curé d’Ars, va débuter. Le Saint-Père
l’ouvrira le 19 juin prochain, en la fête du Sacré-Cœur de Jésus
et Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres
». Portrait de Jean Marie Vianney, lu sur
francecatholique.
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Jean Marie Vianney, le
Saint Curé d'Ars
Un Homme sublime : Jean Marie Vianney,
le Saint Curé d'Ars (1786-1859)
Le 05 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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La vie du curé d’Ars est assez simple, il fut ordonné à 29 ans et nommé
trois ans plus tard à Ars, peuplé de 200 habitants auxquels va s’ajouter,
douze ans plus tard, l’afflux des pèlerins. Ce prêtre passait le plus clair
de son temps soit devant le Saint sacrement soit au confessionnal. Les
démons avaient fort à faire pour tenter de limiter les effets de sa
pastorale qui s’étendait bien au-delà de la paroisse et même du diocèse, il
finit par être décoré sur ordre de l’empereur Napoléon III. Des honneurs
d’un autre genre suivront : béatifié en 1905, canonisé en 1925, patron des
curés en 1929, il est maintenant celui des prêtres (2009).
Protégé par une humilité toujours plus radicale, il devint un personnage de
légende de son vivant et les fioretti de cet homme si fin et candide
remplissent des livres. Conscient de ses responsabilités et convaincu de sa
misère, il expliquait à ses paroissiens, puis aux milliers de pèlerins qui
accouraient, comment se comporter pour devenir saint. Il préparait
soigneusement ses sermons en puisant dans sa bibliothèque, mais souvent tout
était oublié et remplacé par des improvisations qui traversaient de part en
part les cœurs de ses auditeurs de bonne volonté et inquiétaient les autres.
On a cru déceler chez lui une sorte de jansénisme, assez fréquent à cette
époque et dans ce pays, mais à y regarder de près, ses trouvailles
homélitiques étaient faites pour être écoutées plutôt que lues et dans le
ton de la voix, les expressions de son regard avec parfois des larmes qui
coulaient sur son visage, il était possible de saisir le sens authentique du
message.
C’est ainsi qu’en l’écoutant expliquer à ses paroissiens qu’ils feraient
mieux de ne pas venir à la messe car ils ressortaient de l’église plus
mauvais qu’ils n’étaient entrés, il fallait comprendre que le pasteur
voulait simplement décrire l’état épouvantable d’une âme tiède ; ce procédé
énergique visait tout le monde. Parfaitement renseigné sur les mœurs
locales, ce fils de paysan se comportait en spécialiste qui ne se trompe pas
de cible. Au fur et à mesure que les vagues de pèlerins déferlaient sur Ars
et son curé, la portée de ses discours devenait de plus en plus considérable
et n’a plus cessé de l’être, pour prendre aujourd’hui une dimension
planétaire. Ecoutons ce nouveau patron des prêtres parler de la manière dont
il célèbre la messe : Jusqu’à la Consécration, je vais assez vite, mais
après la Consécration, je m’oublie en tenant Notre Seigneur dans les mains.
Mon Dieu ! Si j’avais le malheur d’être séparé de Vous pendant l’éternité,
prolongez au moins les moments pendant lesquels je vous tiens dans les
mains…Quand à la messe, je tiens le bon Dieu, que peut-Il me refuser ? Le
bon Dieu se laissait faire et le saint curé obtenait en général ce qu’il
demandait si bien que le bruit s’en était répandu et l’on venait se
confesser à Ars d’un peu partout d’autant plus qu’il prenait sur lui
l’essentiel de la pénitence (...)
Ce grand pénitent avait beaucoup de charité et des réponses irrésistibles de
bon sens dès qu’il s’agissait d’aider autrui ; mais avec le bon Dieu et
lorsqu’il parlait de la Sainte Vierge, la passion prenait le dessus. Enfin
sa méthode exégétique allait droit au but : Que faisaient la sainte Vierge
et saint Joseph ? Ils regardaient, ils contemplaient, ils admiraient
l’enfant Jésus, voilà toute leur occupation.
La leçon que l’on peut tirer de ce phénomène de piété que fut la vie du
saint curé d’Ars, c’est d’abord que tout est possible lorsqu’on se laisse
guider par Dieu, non pas en général, mais dans le moment présent qui ne
cesse de passer. On constate avec lui que la vie, sous une apparence
compliquée, est finalement assez simple, il s’agit d’aller au ciel par le
chemin le plus direct possible. On le savait déjà mais, pour citer Philippe
Néri, il faut reconnaître que : s’il n’est pas difficile de devenir saint,
il est plutôt ardu de le rester. Le curé d’Ars ne l’ignorait pas et la
Croix, celle du Christ, fut souvent au rendez-vous dans cette vie offerte.
Patrick de Laubier+
Sources : francecatholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.06.09 -
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