Sommes-nous toujours disposés à
apprendre la priorité suprême : l’amour ! |
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Le 05 juin 2009 -
(E.S.M.)
- Sommes-nous toujours disposés, comme l’a écrit le Pape Benoît
XVI dans sa Lettre aux Evêques, à apprendre la priorité suprême
: l’amour !
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Le Christ monté au ciel
Sommes-nous toujours disposés à
apprendre la priorité suprême : l’amour !
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE PAR L'abbé Nicolas Bux et par l’Abbé
Salvatore Vitiello - Recommençons à annoncer la Grâce, plus puissante que la
faiblesse humaine
Le 05 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- « Pierre, premier des Apôtres, a reçu les Clefs du Royaume des Cieux.
Avec elles, il lie et délie les péchés de tous les saints, unis de manière
inséparable au Corps du Christ, et il indique aux fidèles, la route juste à
suivre en cette vie agitée par toutes les tempêtes. En revanche, Jean,
l’Evangéliste, posa sa tête sur la poitrine de Jésus. Le geste fait penser
au repos des saints, au repos qu’ils trouveront sur cette poitrine,
pleinement à l’abri des flots, et au secret qu’est la vie bienheureuse
». Saint Augustin poursuit en disant que c’est non seulement aux deux
Apôtres mais « à tous, qu’est ouverte par le Seigneur lui-même, la source
de l’Evangile, pour que tous la boivent sur toute la terre, chacun selon sa
propre capacité » (Traités sur Jean, 124, 7;CCL 36,
687)
Nous devons réfléchir sur cela chaque jour, chaque fois que nous commettons
le péché, que nous faisons l’expérience de notre faiblesse. Ainsi, nous ne
nous scandaliserons par des articles et des livres qui circulent, pour
condamner au pilori les « déficiences » vraies ou supposées d’hommes
d’Eglise, qui ont pu céder à l’Ennemi.
Pierre, avec ses défauts et avec ses craintes, aimait profondément Jésus, au
point de verser son sang pour Lui et se faire crucifier la tête en bas,
comme le dit la tradition, parce qu’il ne se considérait pas digne de mourir
comme son Seigneur !
On comprend alors que, lorsque l’Eglise « tombe en ruine » -
temporairement seulement à cause des péchés de ses membres -, la tâche qui
presse est le retour à la Grâce. Il est nécessaire que se multiplient des
Compagnies, des Fraternités, des Amitiés, des Communions qui mènent une vie
de pauvreté, de chasteté et d’obéissance surtout, et ainsi, presque sans
s’en apercevoir, on ramènera Jésus au centre, et le Christianisme à la foi.
Comme l’a fait Saint François. C’est la voie de la sainteté, que Dieu
suscite habituellement de manière simple, avec des tâches apparemment
insignifiantes, en allant du particulier à l’universel.
Au lieu de « nous mordre et de nous dévorer », il faut penser à tous
ceux qui ne connaissent pas Dieu, qui ne connaissent pas le Christ, un
nouveau paganisme contre lequel on ne peut lutter qu’en annonçant l’Amour de
Dieu et en témoignant. Il est nécessaire de vaincre en nous la présomption
d’être meilleurs que les autres. En revanche, nous devrions nous demander,
comme l’a écrit le Pape Benoît XVI dans sa
Lettre aux Evêques du 10 mars 2009, si nous sommes toujours disposés à
apprendre la priorité suprême : l’amour !
Mais il faut vaincre la peur ! Celle qui nous fait demeurer froids et fermés
sur nous-mêmes, au lieu d’embrasser et d’étreindre ceux qui veulent nous
aimer. Pour apprendre à aimer, nous devrions suivre la « méthode » de
Grégoire de Nysse : « Si l’amour parvient vraiment à éliminer la peur, et
si elle se transforme en amour, on découvrira alors que ce qui sauve c’est
précisément l’unité. Le salut réside en effet à se sentir tous fondus dans
l’amour, dans l’unique et vrai bien par cette perfection qui se trouve dans
la colombe… Le lien de cette unité est une gloire authentique… Personne en
effet ne peut nier que le Saint-Esprit soit appelé ‘gloire’
» (Jean 17, 22) »
(Homélie sur le Cantique des Cantiques, 15; PG 44, 1115.1117).
Cette gloire se manifeste si, comme le Christ, nous abattons les murs de
notre résistance à l’amour, et si nous passons par Lui, ou plutôt l’un par
l’autre, dans l’autre, comme la lance a ouvert son Cœur, en accueillant et
en redonnant. C’est là la vérité de l’amour qui vainc toute faiblesse.
Paul lui aussi est passé par cette même expérience : « Une épine dans sa
chair » fut la manière par laquelle Dieu humilia sa grandeur ; mais la
grâce de Dieu soulagea sa blessure, en le faisant dépendre d’une communion
visible, l’amitié avec celui qu’il mit à ses côtés pour sa mission
apostolique. Il faut donc méditer la réponse du Seigneur à l’Apôtre : «
Ma grâce de te suffit, car ma puissance se déploie dans la faiblesse »
(2 Corinthiens 12, 9).
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.06.09 -
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