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Lorsque le cardinal Ratzinger expliquait qui était Jean-Paul II
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Le 05 mai 2011 -
(E.S.M.)
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Nous publions ci-dessous la traduction intégrale d'un article
tiré de l'ouvrage "Jean-Paul II pèlerin de l'Evangile.
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Le pape Jean-Paul II
Lorsque le cardinal Ratzinger expliquait qui était Jean-Paul II
S'étant identifié avec l'Eglise,
il peut donc en être la voix
Le 05 mai 2011 - E. S.
M. - Nous publions ci-dessous la traduction intégrale d'un
article tiré de l'ouvrage "Jean-Paul II pèlerin de l'Evangile" (Cinisello
Balsamo - Turin, Edizioni Paoline - Editrice Saie, 1988) dans lequel le
cardinal Joseph Ratzinger reparcourait et présentait les aspects
fondamentaux des dix premières années du pontificat de Karol Wojtyla.
Jean-Paul II est sans conteste celui qui, à notre époque, a rencontré
personnellement le plus grand nombre d'êtres humains. Un nombre incalculable
de personnes auxquelles il a serré la main, il a parlé, avec lesquelles il a
prié et qu'il a bénies. Si sa charge élevée peut engendrer une certaine
distance, son rayonnement personnel crée en revanche la proximité. Même chez
les personnes simple, incultes, pauvres, il ne suscite pas une impression de
supériorité, d'inaccessibilité ou de crainte, ces sentiments qui frappent si
souvent ceux qui se trouvent dans le vestibule des puissants, des autorités.
Lorsque l'on a ensuite un contact personnel avec lui, c'est comme si on le
connaissait depuis longtemps, comme si on parlait avec un parent proche,
avec un ami. Le titre de "Père" (Pape) n'apparaît plus seulement
comme un titre, mais comme l'expression de ce rapport réel que l'on éprouve
vraiment face à lui.
Tout le monde connaît Jean-Paul II: son visage, sa manière caractéristique
de se déplacer et de parler; son immersion dans la prière, sa joie
spontanée. Certaines de ses paroles sont inscrites de manière indélébile
dans la mémoire, à commencer par le rappel passionné avec lequel il s'est
présenté au début de son pontificat: "Ouvrez grandes les portes au
Christ, n'ayez pas peur de lui!". Ou bien encore celles-ci: "On ne
peut pas vivre à l'essai, on ne peut pas aimer à l'essai!". Dans des
paroles comme celles-ci, se trouve synthétisé tout un pontificat. C'est
comme s'il voulait ouvrir partout des voies d'accès au Christ, comme s'il
désirait rendre accessible à tous les hommes le passage vers la vie
véritable, vers l'amour véritable. Si, comme Paul, on le trouve toujours
inlassablement en chemin, jusqu'aux "confins de la terre", s'il veut
être proche de tous et ne perdre aucune occasion d'annoncer la Bonne
Nouvelle, ce n'est pas à des fins publicitaires ou par soif de popularité,
mais pour que se réalise en lui la parole apostolique: Caritas Christi urget
nos (2 Co 5, 14). A ses côtés on le perçoit: l'homme lui tient à cœur parce
que Dieu lui tient à cœur.
Très probablement on connaît mieux Jean-Paul II lorsque l'on a concélébré
avec lui et que l'on s'est laissé attirer dans l'intense silence de sa
prière, plus qu'en analysant ses livres ou ses discours. Car c'est en
participant à sa prière que l'on puise ce qui est propre à sa nature,
au-delà de toute parole. A partir de ce centre-là s'explique aussi pourquoi,
tout en étant un grand intellectuel qui, dans le dialogue culturel du monde
contemporain, possède une voix qui lui est propre et d'importance, il a
aussi conservé cette simplicité qui lui permet de communiquer avec n'importe
quelle personne.
Ici se manifeste aussi un autre élément de cette grande capacité
d'intégration, qui distingue le Pape qui vient de Pologne: avoir remplacé le
classique "nous" du style pontifical par le "je" personnel et
immédiat de l'écrivain et de l'orateur. Une semblable révolution stylistique
ne doit pas être sous-évaluée. Au premier abord cela peut nous sembler
l'élimination évidente d'un usage désuet, qui n'était plus de notre temps.
Mais il ne faut pas oublier que ce "nous" n'était pas seulement une
formule de rhétorique courtisane. Lorsque le Pape parle, il ne parle pas en
son nom. A ce moment-là, en dernière analyse, n'ont plus aucune importance
les théories ou les opinions privées qu'il a élaborées au cours de sa vie,
aussi grande que fût leur élévation intellectuelle.
Le Pape ne parle pas comme un homme docte, avec son moi privé ou, pour ainsi
dire, comme un soliste sur la scène de l'histoire spirituelle de l'humanité.
Il parle en puisant au "nous" de la foi de toute l'Eglise, derrière
laquelle le moi a le devoir de disparaître. Il me vient à l'esprit à cet
égard le grand Pape humaniste Pie II, Enea Silvio Piccolomini, qui en tant
que Pape devait parfois dire, en puisant justement au "nous" de son
magistère pontifical, des choses en contradiction avec les théories de ce
docte humaniste qu'il avait précédemment été lui-même. Lorsque de telles
contradictions apparaissaient, il répondait généralement: Eneam reicite,
Pium recipite ("Oubliez Enea, écoutez Pie, le Pape").
En un certain sens, ce n'est pas un phénomène anodin, si le "je"
remplace le "nous". Mais qui fait l'effort d'étudier avec attention
tous les écrits du Pape Jean-Paul II, comprend très vite que ce Pape sait
très bien distinguer les opinions personnelles de Karol Wojtyla et son
enseignement magistériel en tant que Pape; mais il sait aussi reconnaître
que les deux choses ne sont pas réciproquement hétérogènes, mais reflètent
une unique personnalité nourrie par la foi de l'Eglise. Le moi, la
personnalité, est entièrement entrée au service du "nous". Il n'a pas
rétrogradé le "nous" sur le plan subjectif des opinions privées, mais
lui a simplement conféré la densité d'une personnalité tout entière façonnée
par ce "nous", tout entière consacrée à son service.
Je crois que cette fusion, mûrie dans la vie et dans la réflexion de foi,
entre le "nous" et le "je" fonde de manière essentielle la fascination de
cette figure de Pape. La fusion lui permet d'agir dans sa charge sacrée de
manière tout à fait libre et naturelle; elle lui permet d'être en tant que
Pape entièrement lui-même, sans devoir craindre de trop faire glisser la
charge dans le subjectif.
Mais comment cette unité s'est-elle formée? De quelle manière un cheminement
personnel de foi, de pensée, de vie conduit à tel point au centre de
l'Eglise? C'est une question qui va bien au-delà de la simple curiosité
biographique. Car c'est cette "identification" avec l'Eglise sans aucun
voile d'hypocrisie et de schizophrénie qui semble impossible aujourd'hui à
beaucoup d'hommes qui sont tourmentés dans leur foi.
Dans la théologie, cela est devenu entre temps une sorte de coquetterie à la
mode d'afficher une distance critique à l'égard de la foi de l'Eglise et de
faire sentir au lecteur que lui, le théologien, n'est pas si ingénu, si
acritique et servile au point de placer sa pensée tout entière au service de
cette foi. De cette manière, tandis que la foi est dévaluée, les
propositions hâtives de ces théologiens ne s'en trouvent en rien réévaluées;
elles vieillissent aussi hâtivement qu'elles sont nées. Cela suscite alors à
nouveau un grand désir non seulement de repenser intellectuellement la foi
de manière loyale, mais aussi de pouvoir la vivre de manière nouvelle.
La vocation de Karol Wojtyla mûrit lorsqu'il travaillait dans une usine de
produits chimiques, pendant les horreurs de la guerre et de l'occupation. Il
a lui-même défini cette période de quatre ans, vécue dans le monde ouvrier,
comme la phase de formation la plus déterminante de sa vie. Dans ce
contexte, il a étudié la philosophie, en l'apprenant avec difficulté dans
les livres, et le savoir philosophique se présentait à lui au premier abord
comme une jungle impénétrable.
Son point de départ a été la philologie, l'amour pour la langue, combinée à
l'application artistique de la langue, en tant que représentation de la
réalité dans une forme nouvelle de théâtre. Ainsi est née cette espèce
particulière de "philosophie" caractéristique du Pape actuel. C'est une
pensée en dialectique avec le concret, une pensée fondée sur la grande
tradition, mais toujours à la recherche de sa vérification dans la réalité
présente. Une pensée qui naît d'un regard artistique et, dans le même temps,
est guidée par l'attention du pasteur: tournée vers l'homme pour lui
indiquer le chemin.
Il me semble intéressant de suivre dans un premier temps la série
chronologique des auteurs déterminants qu'il rencontra au cours de sa
formation. Le premier a été, comme il le rapporte lui-même dans son
entretien avec André Frossard, un manuel d'introduction à la métaphysique.
Si d'autres étudiants tentent uniquement de comprendre d'une manière ou
d'une autre la logique d'ensemble de la structure conceptuelle exposée dans
le texte et de la fixer dans leur esprit, en lui commença en revanche une
lutte pour une compréhension réelle, c'est-à-dire pour saisir le rapport
entre concept et expérience, et effectivement, après deux mois de travail
difficile, vint comme l'on dit "l'illumination": "Je découvris
quel sens profond avait tout ce que j'avais d'abord uniquement vécu et
pressenti".
Puis vint la rencontre avec Max Scheler et, ensuite, avec la phénoménologie.
Cette école philosophique avait la préoccupation, après des controverses
infinies sur les frontières et les possibilités de la connaissance humaine,
de voir à nouveau simplement les phénomènes comme ils apparaissent, dans
leur variété et dans leur richesse. Cette précision du voir, cette
intelligence de l'homme non pas à partir d'abstractions et de principes
théoriques, mais en cherchant à saisir dans l'amour sa réalité, a été et
demeure décisive pour la pensée du Pape.
Enfin, il découvrit assez tôt, avant même sa vocation au sacerdoce, l'œuvre
de saint Jean de la Croix, à travers laquelle il s'ouvrit au monde de
l'intériorité, "de l'âme ayant mûri dans la grâce". Les éléments
métaphysique, mystique, phénoménologique et esthétique, en se reliant,
ouvrent le regard vers les multiples dimensions de la réalité et deviennent
à la fin une unique perception synthétique, capable de se mesurer avec tous
les phénomènes et d'apprendre à les comprendre, en les transcendant
justement.
La crise de la théologie post-conciliaire est dans une large mesure la crise
des fondements philosophiques. La philosophie présentée dans les écoles de
théologie manquait de richesse perceptive; il lui manquait la phénoménologie
et il lui manquait la dimension mystique. Mais lorsque les fondements
philosophiques ne sont pas précisés, le sol se dérobe ensuite sous les pieds
de la théologie. Parce qu'alors il n'est plus clair jusqu'à quel point
l'homme connaît véritablement la réalité, et quelles sont les bases à partir
desquelles il peut penser et parler. Ainsi, il me semble que c'est une
intervention de la Providence qu'à notre époque soit monté sur la chaire de
Pierre un "philosophe", qui fait de la philosophie non pas comme une science
de manuel, mais en partant du travail nécessaire pour supporter le choc de
la réalité et en partant de la rencontre avec l'homme qui cherche et qui
demande.
Karol Wojtyla a été et il est encore l'homme. Son intérêt scientifique fut
toujours plus marqué par sa vocation de pasteur. On comprend là que sa
collaboration à la Constitution conciliaire sur l'Eglise dans le monde
contemporain, dont le texte est marqué de manière centrale par la
préoccupation pour l'homme, est devenue une expérience décisive pour le
futur Pape.
"Le chemin de l'Eglise, c'est l'homme". Cette thématique très
concrète et très radicale dans sa profondeur, s'est toujours trouvée et se
trouve encore au centre de sa pensée qui est aussi action. Il en est résulté
que la question de la théologie morale est devenue le centre de son intérêt
théologique. Cela aussi était une importante prédisposition humaine par
rapport à la tâche de pasteur suprême de l'Eglise. Car la crise de
l'orientation philosophique se manifeste du point de vue théologique surtout
comme crise de la norme théologico-morale. Ici se trouve le lien entre
philosophie et théologie, le pont entre la recherche rationnelle sur l'homme
et la tâche théologique, et il est si évident, qu'il est impossible de s'y
soustraire. Là où s'écroule l'ancienne métaphysique, les commandements aussi
perdent leur lien intérieur: alors la tentation devient grande de les
réduire au plan uniquement historique et culturel. Karol Wojtyla avait
appris de Max Scheler à explorer, avec une sensibilité humaine jusqu'alors
inconnue, l'essence de la virginité, du mariage, de la maternité et de la
paternité, le langage du corps et, par conséquent, l'essence de l'amour. Il
a synthétisé dans sa pensée les nouvelles découvertes du personnalisme, mais
ainsi il a aussi appris à nouveau à comprendre que le corps lui-même parle,
que la création parle et nous indique les voies à parcourir: la pensée de
l'époque moderne a ouvert pour la théologie morale une dimension nouvelle,
et Wojtyla l'a perçue dans une implication continuelle de réflexions et
d'expérience, de vocation pastorale et spéculative et il l'a comprise dans
son unité avec les grands thèmes de la tradition. Un autre élément encore a
été important pour ce chemin de vie et de pensée, pour l'unité d'expérience,
de pensée et de foi. Toute la bataille de cet homme ne s'est pas déroulée
dans un cercle plus ou moins privé, uniquement dans l'espace interne de
l'usine ou dans un séminaire. Elle était entourée des flammes de la grande
histoire
La présence de Karol Wojtyla à l'usine fut la conséquence de l'arrestation
de ses professeurs universitaires. La tranquillité du cursus académique fut
interrompue et remplacée par une période très dure au contact du peuple
opprimé. L'appartenance au grand séminaire du cardinal Sapieha était déjà,
en tant que telle, un acte de résistance. Ainsi, la question de la liberté,
de la dignité et des droits de l'homme, de la responsabilité politique de la
foi, ne pénétra pas la pensée du jeune théologien comme un simple problème
théorique. C'était la nécessité, très réelle et concrète, de ce moment
historique.
Encore une fois, la situation particulière de la Pologne, située au point
d'intersection entre l'Est et l'Ouest, était devenue le destin de ce pays.
Les critiques du Pape observent fréquemment que, en tant que Polonais, il ne
connaît vraiment que la piété traditionnelle, sentimentale, de son pays et
ne peut donc pas pleinement comprendre les questions complexes du monde
occidental.
Rien de plus insensé qu'une semblable remarque, qui trahit une ignorance
complète de l'histoire. Il suffit de lire l'encyclique Slavorum apostoli
pour se faire l'idée que c'est précisément de cet héritage polonais dont
avait besoin le Pape pour pouvoir penser à l'intérieur d'une multiplicité de
culture. La Pologne étant un point d'intersection des civilisations, en
particulier des traditions germaniques, romanes, slaves et
grecques-byzantines, la question du dialogue des diverses cultures est en
Pologne, sous de nombreux aspects, plus ardente qu'ailleurs. Et c'est
précisément pourquoi ce Pape est un Pape vraiment œcuménique et vraiment
missionnaire, préparé de manière providentielle, dans ce sens aussi, à
affronter les questions de la période ayant suivi le Concile Vatican II.
Revenons encore une fois à l'intérêt pastoral et anthropologique du Pape.
"Le chemin de l'Eglise c'est l'homme". Le sens authentique de cette
affirmation, souvent mal interprétée, de l'encyclique Redemptor hominis ne
peut être vraiment comprise que si l'on rappelle que pour le Pape "l'homme"
au sens plein est Jésus Christ. Sa passion pour l'homme n'a rien à voir avec
un anthropocentrisme autosuffisant. Ici l'anthropocentrisme est ouvert vers
le haut.
Tout anthropocentrisme visant à effacer Dieu comme concurrent de l'homme
s'est déjà depuis longtemps renversé en ennui de l'homme et pour l'homme.
L'homme ne peut plus se considérer comme le centre du monde. Et il a peur de
soi-même en raison de sa propre puissance destructrice. Lorsque l'homme est
placé au centre en en excluant Dieu, l'équilibre d'ensemble est bouleversé:
résonne alors la parole de la lettre aux Romains (8, 19. 21-22), où il est
dit que le monde est entraîné dans la douleur et dans les gémissements de
l'homme; corrompu par Adam, il est depuis lors en attente de l'apparition
des fils de Dieu, de leur libération. Précisément parce que le Pape a
l'homme à cœur, il voudrait ouvrir les portes au Christ. Car c'est
uniquement avec la venue du Christ que les fils d'Adam peuvent devenir fils
de Dieu, et l'homme et la création entrer dans leur liberté.
L'anthropocentrisme du Pape est donc, dans son noyau le plus profond, un
théocentrisme. Si sa première encyclique est apparue comme tout entière
concentrée sur l'homme, ses trois grandes encycliques se coordonnent
naturellement entre elles en un grand triptyque trinitaire:
l'anthropocentrisme est chez le Pape un théocentrisme, parce qu'il vit sa
vocation pastorale à partir de la prière, il fait son expérience de l'homme
dans la communion avec Dieu et c'est à partir de là qu'il a appris à la
comprendre.
Une dernière remarque. Le profond amour du Pape pour Marie est assurément,
avant tout, un héritage qui lui vient de sa patrie polonaise. Mais
l'encyclique mariale démontre combien cette piété mariale a été en lui
bibliquement approfondie dans la prière et dans la vie. De la même manière
que sa philosophie a été rendue plus concrète et vivifiée à travers la
phénoménologie, c'est-à-dire à travers le regard sur la réalité qui
apparaît, ainsi le rapport avec le Christ ne reste pas pour le Pape dans
l'abstrait des grandes vérités dogmatiques, mais devient une rencontre
concrète et humaine avec le Seigneur dans toute sa réalité et de cette
manière logiquement aussi une rencontre avec la Mère, dans laquelle l'Israël
croyant et l'Eglise en prière se sont faits personne.
Encore une fois, c'est toujours et seulement à partir de cette proximité
concrète, où l'on voit le mystère du Christ dans toute la richesse de sa
plénitude divine et humaine, que le rapport avec le Seigneur reçoit sa
chaleur et sa vitalité. Et naturellement c'est quelque chose qui se
répercute sur toute l'image de l'homme que cette réponse de la foi ait pris
figure pour toujours dans une femme, en Marie. Qu'ai-je voulu dire avec tout
cela? Mon but était de démontrer l'unité entre le mystère et la personne
dans la figure du Pape Jean-Paul II. Il s'est réellement "identifié"
avec l'Eglise, et il peut donc en être aussi la voix. Tout cela n'est pas
dit pour glorifier une créature humaine, mais pour démontrer que croire
n'éteint pas la pensée et n'a pas besoin de mettre entre parenthèses
l'expérience de notre temps. Au contraire: seule la foi donne à la pensée
son ouverture et à l'expérience tout son sens. L'homme ne devient pas libre
lorsque qu'il devient un soliste, mais lorsqu'il parvient à trouver le grand
contexte auquel il appartient. Dix ans de pontificat de Jean-Paul II. La
grandeur de son message apparaît déjà à présent presque incalculable,
immense. J'ai voulu tenter d'évoquer en quelques traits les énergies
fondamentales qui en constituent la force profonde et, en même temps, de
rendre ainsi plus compréhensible la direction qu'il nous indique. Le
Seigneur veuille nous conserver longtemps ce Pape, pour qu'il soit pour nous
un guide sur la route vers le troisième millénaire de l'histoire chrétienne.

Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 5 mai 2011)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.05.2011 -
T/Jean-Paul II
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