Benoît XVI nous demande de nae pas
abandonner le Christ |
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ROME, le 05 Avril 2007 -
(E.S.M.) - Hier le pape Benoît XVI s'est employé à nous introduire
dans l'esprit du Tridium Pascal et dans "le climat dramatique des
prochains jours". Nous allons revenir sur le premier paragraphe de son
texte. Il nous a rappelé que ce Tridium commençait par le Jeudi
Saint que nous célébrons aujourd'hui.
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Nous ne voulons pas laisser
le Seigneur seul en cette heure
Benoît XVI nous demande de ne pas abandonner le Christ
Hier le pape Benoît XVI s'est employé à nous introduire dans l'esprit du
Tridium Pascal et dans "le climat dramatique des prochains jours". Nous
allons revenir sur le premier paragraphe de son texte. Il nous a rappelé que
ce Tridium commençait par le Jeudi Saint que nous célébrons
aujourd'hui.
Dans cette page nous revenons sur un aspect évoqué
par Benoît XVI, celui de l'oeuvre de Satan. Le
pape nous dit que l'évangéliste Jean termine le récit de l'annonce de la
trahison du Jeudi saint avec quelques mots significatifs: "Il
faisait nuit"
(Jn 13,30). Lorsque le
dénonciateur quitte le Cénacle, l'obscurité
s'épaissit dans son cœur -
c'est la nuit intérieure - et Benoît XVI poursuit en expliquant que l'égarement dans l'âme des autres disciples
grandit, alors que les ténèbres d'abandon et de haine,
s'amoncèlent sur le
Fils de l'homme qui va commencer à consommer son sacrifice sur la Croix.
Ce que nous célébrons lors de ce Tridium c'est, insiste Benoît XVI, le
combat absolu entre la Lumière et les Ténèbres,
entre la Vie et la Mort.
Avant de lire ces quelque réflexions il est préférable de commencer par la
conclusion que saint Jean nous livre au début de son Évangile: "La
lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres n'ont pas pu s'en rendre
maîtres". Jean 1, 5.
"Lex orandi, lex credendi". Cet adage de notre tradition ecclésiale souligne
l’importance de la prière de l’Eglise comme lieu théologique susceptible de
nous aider à entrer dans une meilleure compréhension de l’unique dépôt de la
foi. C’est donc vers la pratique liturgique de l’Eglise qu’il convient de
nous tourner pour enrichir notre réflexion. Tout d'abord une
proclamation de la Conférence épiscopale de Toscane (métropoles de Florence,
Pise et Sienne) comprenant dix-huit circonscriptions ecclésiastiques
L'absolue et irremplaçable seigneurie du Christ
Nous voulons réaffirmer l'absolue et irremplaçable
seigneurie de Jésus-Christ, non seulement dans la vie de l'Église mais dans
l'histoire même du cosmos et de l'humanité: « Il est l'image du Dieu
invisible, le premier-né avant toute créature; en lui tout fut créé dans le
ciel et sur la terre, les êtres visibles et invisibles.
Tout fut créé par lui et pour lui. Il est avant
toute chose et tout subsiste en lui » (Col
1, 15-17). Seul, le Seigneur Jésus est l'Alpha et l'Omega, le
commencement et la fin (cf. Ap 1, 8).
Il a, et lui seul, le pouvoir et la
gloire dans les siècles des siècles (cf.
Ap 11, 15-18), il a fait tomber
l'Accusateur des hommes et il a rendu
victorieux ses frères (cf. Ap 12,
10-12). Lui, et lui seul, a
proclamé le don gratuit de l'eau de la vie à ceux qui seront victorieux du
mal et de toute forme de « sorcellerie » (cf.
Ap 21, 6-8). Celui qui a découvert Jésus-Christ n'a pas besoin
d'aller chercher le salut ailleurs. Il est l'unique et authentique
Rédempteur de l'homme et du monde. De cette certitude jaillit la joie de
notre foi. Comme Jean, tout au long du chemin de la vie, nous pouvons
proclamer la doxologie du peuple des rachetés, dans l'attente de l'entrée
définitive dans la patrie glorieuse: « À lui qui nous aime, qui nous a
délivrés de nos péchés par son sang, qui a fait de nous un royaume et des
prêtres pour Dieu son Père, à lui gloire et puissance pour les siècles des
siècles. Amen » (Ap 1, 5-6).
Cette très belle proclamation à été signée en 94 par tous les évêques de
Toscane. Nous avions mis ce document de côté pensant qu'ils seraient encore
présents lors du rassemblement d'hier, il semble que leur visite ad limina
se soit terminée par l'audience que leur a réservé le pape Benoît XVI
en début de semaine.
Pour lire ce document qui s'intitule: Lutter contre
Satan et ses oeuvres vous pouvez télécharger
l'essentiel de la lettre pastorale en PDF. ((Pour
le texte intégral: La Documentation catholique, 20 novembre 1994 - N°2104)
Réflexions:
Dans les
Écritures, une réalité aux noms divers
Satan, de
l’hébreu et du grec satanãs (seulement 50 occurrences dans toute la Bible,
dont 10 pour le seul prologue du livre de Job et 8 pour le livre de l’Apocalypse)
qui signifie "ennemi", "adversaire", "accusateur". Le terme est tantôt
employé avec un article, comme un nom commun désignant l’accusateur public
dans un procès (par exemple dans le prologue du livre de Job), tantôt sans
article, comme un nom propre (par exemple en 1 Ch 21:1). La suppression de
l’article semble d’ailleurs correspondre à une évolution à la fois
linguistique et théologique préparant les représentations iconographiques
ultérieures auxquelles donnera lieu le Moyen-âge.
Adversaire de l’homme, il en est le tentateur (cf. tel le fameux
serpent de la Genèse : Ap 20:2), ainsi que le montre bien le récit des
tentations de Jésus : Mc 1:13 et plus encore Lc 4. Il
cherche à faire échec à l’oeuvre du Christ (Lc 22:3 ; Lc 22:31 ; Ac
5:3 ; 1 Co 7:5 etc...).
Le diable, du grec diabolos (pas plus de 41 emplois dans toute la Bible) a
sensiblement le même sens que "satan", terme auquel il est parfois identifié
(Ap 12/9 et 20/2). Le mot a en plus la connotation de " médisant" ou
"calomniateur" (1 Tm 3:11), celui qui qui sème la zizanie, "celui qui
divise" (et donc l’adversaire par excellence du
"symbole" de la foi qui réunit les disciples du Christ !).
Il est "homicide et menteur dès l’origine" (Sg
2/24 ; Jn 8:44).
Béelzéboul (cf. Mt 12:22-28) Divinité païenne des Cananéens, qui signifiait
"Baal le Prince", mais que les Israélites ont ridiculisé en "Béelzéboub" qui
veut dire "Baal des mouches" ! Au temps de Jésus, cette figure était censée
être le chef de tous les génies mauvais rôdant autour des hommes. à noter en
effet qu’Israël hérite d’un univers culturel dans lequel cohabitent
émissaires bénéfiques de la divinité (les anges) et forces maléfiques aussi
nombreuses et variées que les maladies et souffrances des hommes (les
démons) .
Le prince de ce monde (cf. Jn 12:31 ; Jn 16:11). L’expression, chère à St
Jean, souligne l’emprise du mal, associée à l’image
des ténèbres (Jn 1:4-5 ; Jn 12:35 ; 1 Jn 1:5-7).
Le Malin, le Mauvais, du grec poneiros : Mt 5:37 ; Mt 13:19-38 ; Jn 17:15 ;
1 Jn 5:18] : Discret rappel de la ruse de l’antique serpent [Gn 3:1 ; 2 Co
11:3] et des fils de ce monde [Lc 16:8].
Cette multiplicité de noms - comme l’épisode du possédé de Gérasa (Mc 5:1)
qui dit s’appeler "Légion", c’est-à-dire être pluriel - traduit, au temps de
Jésus, des croyances non-unifiées au sujet du diable. Lorsqu’il est mis en
scène dans l’écriture, le diable apparaît comme un usurpateur, une sorte de
parasite de la condition humaine. Même la fameuse scène des tentations de
Jésus, en Lc 4, nous laisse sans réponse sur l’identité du diable. Jésus ne
s’attarde pas sur cette question, même s’il mentionne explicitement Satan à
plusieurs reprises et à des moments décisifs de sa mission (Mt 5:37 ; Mt
6:13 ; Mt 13:19 ; Mt 13:39 ; Lc 22:31 ; Lc 22:53 ; Jn 14:30 ; Jn 16:11) et
s’il semble bien le considérer pour autre chose qu’une simple abstraction ou
symbolisation du mal multiforme qui atteint l’homme. L’important est
ailleurs. C’est de reconnaître l’existence d’un ennemi
à combattre (cf. Ep 6:10-12 ; He 12:4).
C’est de lui résister, de déjouer ses pièges, de maintenir coûte que coûte
le lien à Dieu.
Fidèles à l’exemple du Christ, l’église estime que l’admonition de l’apôtre
saint Pierre à la "sobriété" et à la vigilance est toujours d’actualité (cf.
1 P 5:8)." ("Foi chrétienne
et démonologie" Documentation Catholique n°1681, p.718)
Si la foi nous invite à la vigilance pour résister aux assauts du Mal, elle
nous certifie dans le même temps que la puissance de
Satan ne peut franchir les frontières que Dieu lui impose. Elle nous
assure également que, si le diable est en mesure de tenter, il ne peut nous
arracher notre consentement. Surtout la foi ouvre le coeur à la prière celle
que Jésus apprend à ses disciples et qui met à l’oeuvre la puissance de
Dieu.
Ainsi donc, plus certaine encore que la juste définition de la figure du mal
est, au regard de la foi chrétienne, la victoire du Ressuscité : "nous
sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai
l’assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le
présent ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles
des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de
l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur."
(Rm 8/37-39)
(Le jeu des figures diaboliques dans la
Bible dans Lumière et Vie n° 212)
Pour conclure cette page nous rappelons l'invitation que Benoît XVI
nous adressait hier : "en cette nuit sainte de
Gethsémani, nous voulons être vigilants, nous ne voulons pas laisser le
Seigneur seul en cette heure".
Tous les textes du pape Benoît XVI durant de
Carême
►
Table Carême
Toute les offices de la Semaine
Sainte 2007 :
Table Semaine Sainte
Texte intégral du saint Père
Benoît XVI ►Le triomphe final est celui du Christ, de la vérité et de l'amour
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.04.2007 - BENOÎT XVI - Méditations |